source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5323 -
Fil de presse de Sisyphe, novembre 2016
1er novembre 2016
par
Novembre 2016
. Le Devoir - Une trentaine d’hommes pour parler des femmes
"Les problèmes des hommes sont des problèmes de société mais les problèmes de femmes sont… des problèmes de femmes." Will Prosper, ex-policier de la GRC et cofondateur de Montréal-Nord-Républick, résume ainsi les raisons de son implication comme animateur de l’événement Le Déjeuner des hommes, qui a réuni mardi matin une trentaine d’hommes de divers milieux pour parler de leur rôle dans la lutte contre la violence faite aux femmes. L’artiste Dan Bigras, l’homme d’affaires et philanthrope Brian Bronfman, l’ex-politicien Martin Cauchon ainsi que bon nombre de professeurs, de travailleurs communautaires et des milieux autochtones, d’athlètes et d’étudiants ont répondu présent à cette deuxième édition du Déjeuner des hommes, organisé par la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF).
. Ressources Prostitution - David Hamilton et la réalité de la pornographie
David Hamilton était connu pour son style de photographie pédophile, que certains appelaient « de l’art », mais qui n’était guère plus que des images sexuées d’adolescentes. Ce qu’il a produit et encouragé ne devrait jamais avoir été célébré, puisque cela a permis à Hamilton (et probablement à beaucoup d’autres hommes) d’agresser qui sait combien de jeunes filles et, ce faisant, de normaliser la pédocriminalité et l’exploitation sexuelle. Pourtant, Hamilton a eu droit à des décennies de célébrité et de succès, depuis les années 70 jusqu’à il y a dix ans, puisqu’il a publié deux nouveaux livres en 2006. Vu les récentes accusations de viol le visant, nous pouvons dire que nous avons appris notre leçon. Mais compte tenu de la popularité toujours réelle d’hommes comme Terry Richardson, un autre photographe, et la sexualisation continuelle des jeunes filles et des femmes dans les médias, il est clair que nous sommes encore, en tant que société, peu disposés aux prises de conscience nécessaires à la protection de ces dernières.
. Le Huffington Post France - Le sexisme est mauvais pour la santé mentale des hommes
Le sexisme n’est pas seulement mauvais pour les femmes. Les hommes qui pensent avoir du pouvoir sur les femmes ou qui adoptent un comportement de "playboy" seraient bien plus susceptibles d’avoir des problèmes psychologiques que ceux qui se conforment moins aux "normes" masculines, selon une étude publiée le 21 novembre dans The Journal of Counseling Psychology. Cette analyse, réalisée par l’American Psychological Association, examine le rapport entre normes de genre masculin et santé mentale, à partir de 78 études impliquant 20 000 hommes. Les chercheurs ont évalué les participants en utilisant une grille de 11 normes reflétant ce qu’on attend traditionnellement de la masculinité en société. Ils ont ensuite cherché un lien possible entre ces normes et une bonne ou une mauvaise santé mentale.
. Direct Matin - Pour un Européen sur quatre, le viol est acceptable dans certaines circonstances
L’étude a de quoi faire froid dans le dos. Selon une enquête commandée par la Commission européenne, 27% des Européens estiment que les relations sexuelles sans consentement, autrement dit le viol, est acceptable ou justifiable dans certaines circonstances : si par exemple "la victime était ivre", si elle avait "flirté auparavant", si elle « portait des vêtements affriolants », si elle "marchait toute seule dans la rue" ou même si l’assaillant "regrette son acte".
. Radio-Canada - Les journalistes américains sonnés par l’élection de Donald Trump
lls n’avaient pas prévu la victoire du candidat républicain et s’interrogent maintenant sur leur part de responsabilité en regard de la façon dont ils ont couvert la campagne électorale. Certains d’entre eux prennent la plume pour appeler leurs collègues à défendre une démocratie qu’ils considèrent comme menacée par le nouveau président. Michel Désautels en discute avec l’ancienne directrice du Devoir et auteure d’un plaidoyer pour une pratique plus offensive du métier de journaliste, Lise Bissonnette.
. Le Devoir – Les violences sexuelles loin d’être enrayées dans l’armée
Les FAC ont commandé à Statistique Canada un sondage pour chiffrer la prévalence de l’inconduite sexuelle parmi ses membres des forces régulières et de la première réserve. Près de 82 000 personnes étaient visées par le sondage et plus de 43 000 ont répondu entre avril et juin dernier. Si le taux de réponse est réjouissant, les résultats obtenus sont, eux, accablants. Ainsi, 1,7 % des répondants affirment avoir été victimes d’agression sexuelle au cours de la dernière année. Ce chiffre est de 0,9 % pour la population générale, un taux qui, dans ce cas, ne se limite pas aux agressions subies en milieu de travail ou infligées par des collègues. Cette statistique globale cache en outre un fossé genré : 4,8 % des femmes, mais seulement 1,2 % des hommes rapportent avoir été agressés sexuellement dans les FAC au cours des 12 derniers mois. Sur l’ensemble de leur carrière militaire, le taux atteint 27 % chez les femmes et 3,8 % chez les hommes. "Lire aussi : "Agressions sexuelles dans l’armée : la résistance s’organise."
. La Nouvelle République - Alerter les jeunes sur la prostitution
Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une représentation sous forme de théâtre-forum était proposée vendredi dernier à la Maison de la magie à un public composé essentiellement d’étudiants. Parmi eux, une soixantaine d’élèves de bac professionnel du lycée horticole blésois venus découvrir ce spectacle interactif initié par la Direction de la prévention et de la sécurité de la ville et réalisée grâce aux financements apportés par les services de l’État. C’est le thème de la prostitution étudiante interprété avec réalisme et conviction par trois acteurs de la compagnie théâtrale Les trois casquettes qui lançait ensuite les débats.
. i-D - Comment "féminisme" est devenu un gros mot ?
Il est assez facile de se réclamer du féminisme, il est plus dur d’en appliquer les acquis au quotidien. Et s’il est facile d’affirmer en être, il est tout aussi facile de fustiger un mouvement parfois incompris, souvent caricaturé. Pour filer le procédé d’écriture personnel, les Femen ne m’auront par exemple pas aidé à donner du crédit ou à faire confiance au féminisme. Et voir des politiques s’en revendiquer pendant la session estivale du burkini, ou Phillipot assurer que le FN est un parti féministe, ne m’aura pas aidée à y voir plus clair. Le féminisme est aussi simple que l’idée principale d’égalité qu’il défend, mais aussi complexe que les domaines et modes d’action qu’il recouvre. Tout ce qui nous entoure, qui régit nos vies, prolonge la discrimination ou lui survit (trop rarement). Le féminisme est à ce point englobant parce que - aussi triste que cela puisse être - le monde est sexiste.
. Radio-Canada - Trudeau bouscule les tabous à Madagascar
À la cérémonie d’ouverture du Sommet de la francophonie à Madagascar, le premier ministre Trudeau a fait la part belle aux droits des femmes et a déploré que ceux-ci soient "trop souvent bafoués". Il a notamment insisté sur la nécessité pour les femmes d’avoir accès à l’avortement et a déploré que tant de jeunes filles soient mariées de force. Il a également déploré les mutilations génitales qui sont encore une pratique courante dans certaines régions du monde. "Les femmes et les filles sont victimes de violences physiques et sexuelles. Elles se voient marier, souvent en bas âge, sans leur consentement. Elles se voient interdire l’accès à l’avortement de façon libre et sécuritaire, elles sont soumises à des mutilations génitales." "C’en est assez !", a-t-il lancé dans un discours ponctué d’applaudissements enthousiastes de l’assistance. "C’est une affaire qui engage toute la société, a-t-il avancé. Les hommes se doivent de se lever pour défendre et promouvoir les droits des femmes". Lire aussi : "À Justin Trudeau - Pourriez-vous "bousculer les tabous" au Canada aussi ?"
. ChEEk Magazine - Que reste-t-il en nous de Simone Veil ?
Les années passent et Simone Veil demeure invariablement l’une des personnalités préférées des Français. Il y a 41 ans, devant “une assemblée composée presque exclusivement d’hommes”, selon ses propres termes, Simone Veil prononçait son discours à l’Assemblée nationale, dépénalisant ainsi l’avortement. Au sein même de l’Assemblée, les attaques sont violentes. Hector Rolland lui reproche “le choix d’un génocide”, quand Jean-Marie Daillet évoque des embryons “jetés au four crématoire”. Tous deux semblent ignorer que la femme à qui ils s’adressent fait partie des 2500 rescapés d’Auschwitz sur 75 000 Juifs de France déportés. Simone Veil est une irrévérencieuse qui, dans sa vie publique comme privée, n’a jamais transigé sur la cause des femmes. Si les femmes de notre génération sont libres de devenir mères ou non, aujourd’hui, c’est à elle qu’elles le doivent. Si la loi historique autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) parle à tout le monde, lorsqu’on évoque Simone Veil, la génération Y voit flou.
TRADFEM - Andrea Dworkin : Derrière le mythe
Andrea Dworkin était et demeure un personnage légendaire du mouvement féministe. Il est malheureux que ce que la plupart des gens croient savoir à son sujet se résume à de la désinformation antiféministe. Je n’oublierai jamais la passion qui animait ses paroles et la détermination claire et ferme qui sous-tendait sa voix basse, lente, chaude et mesurée. Elle ne mâchait pas ses paroles ; la plupart de ses discours ont une intensité viscérale ; ils désignent la souffrance physique des femmes et des enfants victimes de violence, ils soulignent le lourd héritage qui couvre de cicatrices le corps des personnes captives de la prostitution et de la pornographie. Bien sûr, Andrea n’était pas étrangère à la violence elle-même, et ses paroles n’hésitaient pas à désigner la violence des hommes contre les femmes et à en documenter les crimes. Érudite, critique littéraire, théoricienne politique, poète, romancière et militante, elle a mis la violence masculine sur la carte et elle a passé sa vie adulte à se dévouer sans relâche à la défense des personnes victimisées.
. Le Huffington Post France - Hillary Clinton a encore une infime chance de remporter l’élection présidentielle 2016, un recomptage des voix va être lancé
Un nouveau décompte va être lancé dans au moins un État-clé. S’il mettait en évidence une fraude électorale, la démocrate pourrait revenir dans la course. Hillary Clinton a beau avoir reconnu sa défaite à l’élection présidentielle américaine il y a deux semaines, il lui reste encore une infime chance de s’installer dans le Bureau oval à la place de Donald Trump le 20 janvier 2017. Cette hypothèse est probablement l’ultime chance de l’emporter pour celle dont le CV laissait croire à une victoire sans encombre face à Donald Trump le 8 novembre. La possibilité que de nombreux grands électeurs attribués à Donald Trump se rebellent et ne votent pas en sa faveur lors du scrutin du 19 décembre est régulièrement évoquée.
. Le Devoir - Le regard inquiet de Pauline Marois, la mère des CPE
Le réseau public de garderies aura bientôt 20 ans. De l’universalité à l’égalité des chances promises en 1997, à quels services ont droit les tout-petits aujourd’hui ? Le point sur un réseau en mutation avec son instigatrice, Pauline Marois. Le concept des CPE, qui était une idée très généreuse, est pratiquement remis en question, dit Pauline Marois. Les nouvelles places en service de garde se sont développées en nombre beaucoup plus important du côté du privé, que celui-ci soit subventionné ou non. Je reste convaincue que ce n’est pas une bonne idée que les libéraux aient modulé le prix des services de garde en fonction des revenus, puis de donner toute la latitude au privé. Comme si la garderie n’était pas liée à l’éducation, à un service public. Si je me suis battue pour la création des CPE, ce n’est pas pour qu’on fasse de l’argent sur le dos des enfants.
. Le Figaro - Iran : le nombre de mariages forcés de fillettes augmente, selon l’ONU
Toujours plus de fillettes, âgées de 10 ans ou moins, continuent à être mariées de force en Iran, a dénoncé jeudi le Comité des enfants de l’ONU, déplorant que les relations sexuelles avec des fillettes de 9 ans y soient tolérées. Ce comité, qui se réunit régulièrement pour suivre les évolutions sur le sujet dans tous les pays, se montre dans son dernier rapport sur l’Iran "gravement préoccupé par les informations faisant état d’un nombre croissant de filles de 10 ans ou moins qui sont soumises à des mariages forcés avec des hommes beaucoup plus âgés qu’elles".
. Le Point - IVG : "à titre personnel", Annie Ernaux répond à François Fillon
Lorsque j’ai écrit L’Événement, en 2000, j’avais l’impression de raviver une mémoire morte. On était passé à l’IVG, on pensait que tout cela était derrière nous depuis la loi Veil. Mais il y a eu autour de ce livre une sorte de silence tacite. Comme si la réalité d’un avortement sauvage, dans les années 60, était inconvenante. Comme s’il ne fallait pas parler de ça. Il y a eu un silence difficile à supporter pour moi. On préfère occulter ce qui concerne seulement les femmes. Mais, seize ans plus tard, en 2016, je ne pensais pas entendre en France un homme – François Fillon, qui a été Premier ministre et qui se présente aux présidentielles – faire état, « à titre personnel », du fait qu’il est "contre l’avortement " Imaginerait-on un homme politique ne pas remettre en cause la suppression de la peine de mort, mais dire qu’il est pour, « à titre personnel » ? Pourrait-on imaginer cela ? D’autant qu’il n’a pas osé dire qu’il était contre la loi sur le mariage pour tous, "à titre personnel ". Parce que le droit qui concerne les femmes est toujours celui qui se trouve menacé.
. Les Vigilantes - 25 novembre, contre toutes les violences faites aux femmes, soyons vigilantEs !
Compte tenu de l’ampleur des violences machistes, la volonté politique des états est ridiculement faible. Les responsables politiques sont complaisants face au recul de la laïcité alors que la place grandissante du religieux entraine un retour à l’ordre moral très préjudiciable aux femmes et aux minorités sexuelles : les intégristes catholiques sont vent-debout contre les droits reproductifs et la « théorie du genre » ; les fondamentalistes musulmans instrumentalisent les femmes, voilées, infantilisées, soumises, pour assoir leur idéologie. Des médias, des intellectuels et politiques bien-pensants convaincus que les musulmans (notez l’assignation religieuse automatique d’une origine, culture, avec une religion), sont les nouveaux damnés de la terre, encouragent ces dérives.
. Le KAVE se rebiffe - Féminicide ou les conséquences d’être née femme
Naître femme, est-ce un crime ? Devons-nous avoir peur de rire, de danser, de chanter, d’aimer, de vivre tout simplement ? Est-ce que le fait d’être née dans un corps de femme permet au sexe opposé de nous considérer comme un objet, de nous harceler, de nous violenter, et pire de nous tuer ? Aujourd’hui, on peut parler de "FEMINICIDE", qui est une circonstance aggravante du meurtre, pourquoi ? Tout simplement parce qu’on est née Femme, on est surexposée à des risques de violences et pratiques néfastes masculines qui peuvent mener à la mort.
. Le Courrier international - Violence contre les femmes : l’État afghan s’engage au plus haut niveau
L’État afghan a lancé jeudi une campagne contre la violence envers les femmes, mobilisant la justice et différents ministères dans un pays toujours considéré comme "l’un des pires endroits sur terre pour naître femme", selon des observateurs étrangers. Sur les huit premiers mois de l’année, plus de 3.700 cas de violences contre les femmes ont été enregistrés dans ce pays, selon le bureau du Procureur, semblant indiquer une hausse par rapport aux 5.000 enregistrés sur l’ensemble de 2015. À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, la signature d’un mémorandum en présence du président Ashraf Ghani est un acte symbolique visant à mobiliser la justice, les ministères de la Santé et de l’Éducation ainsi que les autorités provinciales et locales.
. Le Huffington Post Québec - Agir pour contrer la prostitution juvénile
La situation de la prostitution juvénile demeure toujours très inquiétante au Canada et notamment au Québec. C’est pourquoi nous vous demandons de signer sans délai le décret permettant l’entrée en vigueur du projet de loi C-452 modifiant le Code criminel sur l’exploitation et la traite des personnes. Nous sommes en novembre 2016, soit 3 ans après l’adoption de cette loi et votre gouvernement n’a toujours pas bougé, malgré l’appui unanime des parlementaires de la Chambre des communes et du Sénat. En dépit de votre engagement électoral, il appert que vous refusez toujours de signer le décret qui mettrait en vigueur cette importante loi. Vous avez été interpellés à maintes reprises depuis février dernier, tant à Québec qu’à Ottawa. Nous étions à ce moment en pleine crise alors que les fugues de mineures se multipliaient au Centre jeunesse de Laval. En 2015 uniquement, 33 jeunes fugueuses de ce seul établissement ont été exploitées sexuellement. 33 !
. TV5 - Jacqueline Sauvage, meurtrière devenue icône de la lutte contre les violences conjugales
Le jeudi 24 novembre 2016, le tribunal a rejeté, une fois encore, sa demande de libération conditionnelle. Victime de violences conjugales pendant 47 ans, Jacqueline Sauvage avait bénéficié d’une "remise gracieuse" de peine accordée par le président François Hollande, après avoir été condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari. Cette affaire continue de susciter tout un débat en France sur l’inculpation des femmes battues et meurtrières. Cette fois, c’est la Cour d’appel de Paris qui a dit non, ce 24 novembre 2016. Le parquet général ne s’y était pourtant pas opposé. On notera le hasard des dates : le rejet a été notifié la veille du #25novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes... dont la condamnée sait quelque chose.
. Le Devoir - Les coeurs brisés
La réaction des femmes autochtones à la décision de ne pas déposer d’accusations contre des policiers de Val-d’Or n’est pas sans rappeler tous les coeurs fendus à la suite du verdict de non-culpabilité de Jian Ghomeshi en mars dernier. Voici, dans les deux cas, des femmes qui prennent leur courage à deux mains, qui osent raconter ce qui leur est arrivé tard un soir, des femmes encouragées dans leurs dénonciations par tout un choeur médiatique, seulement pour se briser, un an plus tard, contre les angles pointus du droit criminel. « En raison du principe de la présomption d’innocence, rappela le Directeur des poursuites criminelles et pénales, la poursuite doit faire une démonstration hors de tout doute raisonnable de la culpabilité de l’accusé. » Cette preuve irrécusable n’existait pas contre Ghomeshi, elle n’existe pas non plus contre les policiers de la SQ qui, dans 21 des 38 cas retenus
. La Presse - Violence envers les femmes : Ottawa investira plus de 1 million
Le gouvernement Trudeau consacrera plus de 1 million de dollars à l’amélioration des services aux femmes qui sont victimes de violence. La ministre fédérale de la Condition féminine, Patty Hajdu, confirmera ce matin à Toronto cet investissement au moment même où l’Assemblée législative de l’Alberta est ébranlée par un cas de violence verbale visant une députée provinciale, Sandra Jansen, qui a reçu un grand nombre de messages haineux après avoir décidé de quitter les rangs du Parti progressiste-conservateur pour se joindre au NPD, qui dirige la province depuis 18 mois. Dans son dernier budget, le gouvernement Trudeau avait d’ailleurs annoncé son intention d’investir 89,9 millions au cours des deux prochaines années pour la construction et la rénovation de maisons d’hébergement.
. Chine Informations - Les jeunes femmes chinoises se suicident à un rythme terrifiant
La Chine est le seul pays au monde où le taux de suicide féminin est plus élevé que celui des hommes. Selon les estimations, il y aurait entre 25 et 40% plus de femmes que d’hommes qui se tuent chaque année. En outre, la Chine compte 26% des suicides dans le monde, rapporte The Telegraph. Selon la Banque mondiale et l’Organisation Mondiale de la Santé, le pays a enregistré environ 500 suicides de femmes par jour en 2009, soit 182 500 par an. Le milieu rural est le plus touché. On apprend également que les jeunes femmes vivant en milieu rural et âgées de 15 à 34 ans sont les plus exposées au suicide. Raisons de cette situation.
. Le Soir - Bruxelles va féminiser les noms de rues : un hommage sera rendu à Jo Cox
La Ville de Bruxelles s’engage à féminiser les noms de ses rues et de ses places. Personne ne s’en plaindra tant le mâle nom règne aujourd’hui en maître sur les plaques en émail. Une liste de 26 représentantes de la gent féminine a été ainsi été établie, à l’initiative des échevins Ouriaghli (PS) et Courtois (MR). Autant de femmes illustres qui ont marqué l’histoire du sport, de la politique, de l’art, des sciences ou encore de la littérature.
. Révolution féministe - Les tribunaux islamiques sont une atteinte aux droits humains (Maryam Namazie)
C’est un scandale pour les Droits humains qu’il y ait des "tribunaux islamiques" en Grande-Bretagne ; c’est dans ces tribunaux que se produisent les plus graves abus sur les femmes des "minorités". Par exemple, selon la sharia, le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme, un homme peut avoir quatre femmes et divorcer de ses épouses par simple répudiation, alors que les droits au divorce d’une épouse sont limités ; la garde des enfants revient au mari quand les enfants ont un certain âge, même si le père est abusif, et le viol conjugal n’est pas considéré comme un crime. "Ces tribunaux sont soutenus précisément parce qu’ils servent à priver les femmes de leurs droits dans la famille. Il n’y a pas de mains coupées, donc il n’y a pas de problème." Il est temps que les mêmes principes de droits humains et d’égalité devant la loi soient appliqués à tout le monde.
. Le Journal de Québec - Neutralité religieuse : des libéraux se disent ‘irrités’
Une fissure apparaît dans la légendaire discipline libérale : la mollesse du projet de loi sur la neutralité religieuse de l’État crée du mécontentement au sein du gouvernement Couillard. Certains élus libéraux ne savent plus comment défendre le projet de loi 62 de la ministre Stéphanie Vallée auprès de leurs commettants. La polémique sur le port du niqab et de la burqa durant les examens de conduite de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a fait déborder le vase, aux yeux de plusieurs députés, qui souhaitent que le gouvernement durcisse le ton en matière de laïcité. Le Journal a révélé la semaine dernière que la société d’État a déjà permis à des femmes de passer leur test pratique préalable à l’obtention du permis de conduire vêtues d’un voile intégral.
. TV5 - #25novembre : mettre les mots justes sur les violences faites aux femmes
Le collectif de femmes journalistes "Prenons la Une" publie une charte appelant leurs confrères et consoeurs à employer des mots justes pour parler dans les médias des violences faites aux femmes. Une initiative pour ne jamais minimiser ni l’acte violent ni l’impact sur la victime, à la veille du 25 novembre 2016, "Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes". D’autres actions remarquables, via le cinéma, les réseaux sociaux ou le vêtement du jour sont à signaler aussi.
. La Presse - Se marier avec son agresseur : la Turquie retire un texte controversé
L’annonce du retrait du texte a été faite par le premier ministre Binali Yildirim, quelques heures après l’appel du président Recep Tayyip Erdogan à trouver un « consensus » et à « prendre en compte les critiques et les recommandations ».Le texte initial, proposé par le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), prévoyait de suspendre la condamnation d’une personne pour agression sexuelle sur mineur si son auteur épouse sa victime, une mesure appliquée une seule fois et de manière rétroactive. Ce projet de loi a suscité un tollé dans le pays après avoir été voté en première lecture jeudi, ses détracteurs y voyant une légitimisation du viol sur mineur. Plusieurs milliers de Turcs ont manifesté au cours du weekend pour demander le retrait du texte.
. L’Actualité - Ne négligeons pas les alertes des infirmières !
Les infirmières en milieu hospitalier sont bien placées pour observer les effets que peuvent avoir les modes d’organisation des soins sur leur qualité et leur sécurité. Quand on se donne la peine de les interroger, on entend des histoires tristement incroyables qui décrivent des conditions dangereuses pour les patients et pour les travailleurs de la santé. Dépourvues de leviers organisationnels systémiques et collectifs pour signaler les problèmes liés à leur pratique, les infirmières doivent se résoudre à trouver elles-mêmes les solutions aux dysfonctionnements qu’elles ne peuvent dénoncer ouvertement sans mettre en péril leur emploi. Quand, malgré tout, certaines d’entre elles se risquent à lancer l’alerte, celle-ci n’est prise en compte que si la pression médiatique associée à l’émoi d’une situation scandaleuse (des décès qui auraient pu être évités) se fait assez forte pour forcer les autorités à agir ou si le corps médical la relaie à son tour.
. LCI - Droits des femmes, mariage homosexuel : quelles sont vraiment les convictions de Fillon ?
On cherche encore, dans le programme de François Fillon, une volonté d’appuyer le droit des femmes à disposer de leur corps. En effet, dans le volet consacré aux femmes, les mots "contraception" ou "avortement" ne sont pas mentionnés une seule fois. Alors le moins que l’on puisse dire, c’est que François Fillon démontre, sur le droit à l’IVG, une position ambiguë. C’est que le candidat à l’élection présidentielle fait la part des choses entre son "opinion personnelle" et "l’intérêt général". "Philosophiquement et compte tenu de [sa] foi personnelle", François Fillon "désapprouve l’avortement." Mais il dit avoir conscience que c’est une loi "sur laquelle personne ne reviendra".
. Slate France - "Si ce n’est pas Hillary, qui ?" : la longue marche inachevée des Américaines vers la Maison-Blanche
Hillary Clinton ne deviendra probablement jamais présidente. Le 26 août 2020, Donald Trump, qui l’a battue au terme d’un scrutin extrêmement serré, dirigera le pays lors des commémorations du centenaire de l’octroi du droit de vote aux femmes. Et pourtant, écrit la journaliste du New York Times Gail Collins, "quand nous regarderons rétrospectivement la campagne Clinton dans une perspective historique, nous verrons quelque chose d’autre que la défaite abrupte et traumatisante que ses soutiens ont vécue : un grand pas en avant dans un voyage à la fois inspirant et vraiment, vraiment long". Car depuis deux siècles et demi, la quête par les Américaines des plus hautes fonctions, ressassée ces derniers jours avec amertume par une partie du pays, fonctionne sur un schéma bien connu : deux pas en avant, un en arrière. Survol historique.
. Le Devoir - Pour une résistance
Discours prononcé lors de la réception du Prix hommage Judith-Jasmin lors du Congrès de la Fédération professionnelle des journalistes québécois (FPJQ) le samedi 19 novembre. En général, les journalistes devraient se méfier des honneurs, sinon les refuser. Notre métier exige, du moins en théorie, que nous demeurions en parallèle à la cité, en l’observant sans en être vraiment, en gardant distance avec les consécrations qui devraient toujours susciter notre regard critique. Mais nous faisons aussi ce métier en espérant secrètement être reconnus et parfois aimés : j’ai donc été saisie et émue par l’appel qui m’annonçait ce Prix hommage Judith-Jasmin, et je l’ai accepté avec une reconnaissance étonnée envers un jury constitué d’anciens présidents de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, cette FPJQ que j’ai peu fréquentée, car en mon temps les patrons de presse y étaient rarement reçus. Les décennies ont passé, nous voici en amitié, je retrouve avec bonheur mon premier pays d’appartenance, le journalisme.
. Voir - Faut que j’me pousse
Dire que j’aime la Gaspésie serait réducteur. Son chapelet d’écume qui se brise sur les caps, ses noms de villages comme un poème de Gaston Miron, ses grands vents, ses hivers implacables, ses plages de galets, ses montagnes rustres et sauvages, ses phares sur le grand bleu profond de l’Atlantique et ses bateaux tout en couleurs quand on arrive à Rivière-au-Renard m’enveloppent, m’oxygènent, me touchent. J’ai une amie gaspésienne qui dit toujours : "La mer, ça allonge le regard, ça élargit l’œil, ça agrandit le dedans". Je pense à Blandine, de L’Anse-à-Valleau, femme de pêcheur pas trop instruite, mais inspirante. En 1977, des fonctionnaires décident d’aller chercher le vieux phare de l’endroit et de le déménager dans le port de Québec. Blandine et des copines du village se sont battues pendant presque 20 ans pour récupérer leur patrimoine.
. La Presse - Les enfants autochtones au coeur de l’enquête d’Ottawa
Le problème des abus sexuels à l’endroit d’enfants autochtones occupera une place centrale dans l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées puisque ces agressions surviennent à une fréquence alarmante, soulignent plusieurs intervenants. Au cours d’une enquête de La Presse canadienne qui s’est échelonnée sur plusieurs mois, plusieurs victimes et experts ont fait le lien entre les agressions sexuelles d’enfants autochtones et la vague de suicides qui secoue plusieurs communautés des Premières Nations au Canada.
. L’Actualité - Femmes et filles : la responsable de l’ONU en Haïti salue l’initiative du Canada
La chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Sandra Honoré, salue le fait que le Canada veuille mettre l’accent sur les projets humanitaires touchant les filles et les femmes — surtout en Haïti, qui ne compte pas une seule femme élue à la Chambre des députés et au Sénat. Le Canada a annoncé cette semaine qu’il versera 54 millions$ à Haïti sur cinq ans, avec la part du lion de ce financement réservée à des projets de développement à long terme en agriculture. Et la ministre du Développement international Marie-Claude Bibeau a déjà prévenu des organisations réunies en table ronde, jeudi, en Haïti, qu’elle aurait un parti pris pour les projets qui mettront un accent particulier sur les filles et les femmes.
. Le Soleil - Joséphine Bacon : "la poésie ne meurt pas"
La poésie s’est mise sur le chemin de Joséphine Bacon un peu sur le tard. C’est Laure Morali qui, en lui proposant une correspondance avec le poète José Acquelin, en 2008, a tout déclenché. Depuis, "la poésie ne meurt pas, je la trouve toujours, à n’importe quel moment de ma vie", lance la poétesse innue, un grand sourire dans la voix. Son port d’attache est Montréal, elle y est arrivée dans les années 60, une époque où, dit-elle, il était moins difficile de vivre dans la rue et de s’en sortir. Encore aujourd’hui, Joséphine Bacon voyage beaucoup. Le nomadisme coule dans ses veines. Petite, elle a été arrachée à sa famille, comme la plupart des enfants autochtones de son époque, pour être placée dans un pensionnat.
. Le Devoir - L’"Arrival" de Donald Trump
Le dernier film de Denis Villeneuve, Arrival ["L’arrivée"], est arrivé en salle au moment où Donald Trump accédait au pouvoir. Film-poème de science-fiction où l’amour, comme toujours, va l’emporter, y compris celui des extraterrestres pour les humains, j’aurais eu envie d’y voir des restes d’espoir. Malheureusement, cet univers de rêves, partout encensé, tissé d’images sublimes, enfonce le clou de la réalité. Au centre, une héroïne, unique femme au sein d’un boys club de scientifiques, politiciens et militaires, dont la détermination, l’intelligence, les capacités communicationnelles et, surtout, la douceur et la patience lui permettront de résoudre l’énigme devant laquelle la planète entière retient son souffle.
. Radio-Canada - La Fédération des femmes du Québec craint pour sa survie
La présidente de la Fédération, Mélanie Sarazin, a interpellé dimanche les deux ordres de gouvernement, leur demandant d’assurer un minimum de financement. Le gouvernement de Stephen Harper avait coupé 250 000 $ en financement à l’organisme au début des années 2000. Le gouvernement provincial, pour sa part, ne verse que 75 000 $ à la Fédération au moyen du Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales. Selon Mélanie Sarazin, le système de financement actuel du gouvernement exige aux organismes de créer des projets sur des périodes courtes.
. Le Devoir - Agressions sexuelles à Val-d’Or – "Au même endroit qu’il y a un an"
Avec la décision rendue vendredi par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), on se retrouve aujourd’hui exactement au même endroit qu’il y a un an, déplore celle qui a été nommée à la tête du CSF par le gouvernement libéral en septembre dernier, Éva Ottawa. "On ne peut plus attendre", souligne-t-elle en entretien au Devoir. "On est devant une crise sociale urgente, et le gouvernement doit poser un geste clair et fort en établissant une enquête publique, comme demandé par les femmes elles-mêmes. Il doit prendre ses responsabilités, il en va de la paix sociale." Lire aussi : "Crimes sans châtiment".
. La Presse - Il a prédit la victoire de Trump, maintenant il prédit sa destitution
Alors que la vaste majorité des sondeurs et analystes prédisaient une victoire convaincante d’Hillary Clinton à la présidentielle du 8 novembre, Allan Lichtman voyait Donald Trump accéder à la Maison-Blanche. Aujourd’hui, celui que l’on surnomme le "professeur prédiction" - pour avoir réussi l’exploit de deviner avec succès l’issue de toutes les élections présidentielles américaines depuis 1984 - voit dans sa "boule de cristal" la destitution du 45e président des États-Unis. Si son système mathématique binaire basé sur 13 déclarations jugées vraies ou fausses lui a servi pour affirmer que Trump deviendrait président alors que cela paraissait plus qu’improbable, c’est son intuition qui le conduit à dire que Donald Trump ne terminera pas son mandat présidentiel, comme il l’a confié à la journaliste de CNN Erin Burnett.
. Le Devoir - Lise Bissonnette, toujours la passion du présent
L’ex-directrice du "Devoir" est honorée pour l’ensemble de sa carrière journalistique. Nous sommes en 1974, et le Québec linguistique vit sous la loi 22. À Brossard, des parents francophones tiennent une réunion de protestation, eux qui veulent obtenir de pouvoir envoyer leurs enfants à l’école anglaise. La jeune Lise, qui n’a pas encore 30 ans, étant la dernière arrivée dans la salle de rédaction du Devoir, c’est à elle qu’échoit le privilège de couvrir l’événement en soirée. Le lendemain, son topo fait la manchette du journal. Ainsi est lancé un parcours de près d’un quart de siècle qui la mènera aux plus hauts échelons du métier et lui vaudra de recevoir de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, en ce samedi à Saint-Sauveur, le prix Judith-Jasmin Hommage pour l’ensemble de sa contribution.
. La Revue Relations - La trahison des élites. Austérité, évasion fiscale et privatisation au Québec
Depuis plusieurs années, nos élites néolibérales martèlent que le Québec est dans le rouge et vit au-dessus de ses moyens. À force d’être répété, le message a fini par être largement accepté. Or, le mythe tenace qui prétend que l’état des finances publiques québécoises est catastrophique et qu’il justifie les mesures d’austérité des dernières années doit être déboulonné. Car ces mesures cachent plutôt un projet politique de privatisation accrue et de dépossession de la majorité au profit d’une minorité fortunée. Pourtant, des solutions existent et d’autres voies permettent de penser un Québec plus juste et solidaire. Il en est question dans ce dossier.
. TRADFEM - Je me méfie des hommes "féministes" et vous devriez le faire aussi
Si vous êtes un mec qui lisez ceci et que vous vous considérez comme un féministe, alors j’ai simplement quelques questions pour vous. Êtes-vous plus susceptible d’arrêter de soutenir l’industrie du porno parce qu’elle exploite et brutalise violemment des femmes – ou parce que vous avez regardé trop de porno et que maintenant votre bite ne fonctionne plus très bien ? Avez-vous commencé à vous qualifier de féministe parce que vous avez un désir réel d’abandonner les façons dont vous bénéficiez du patriarcat – ou parce que vous pensiez que des femmes vous trouveraient plus intéressant si vous vous appropriiez leur identité ? Et aviez-vous le moindre intérêt pour les enjeux des femmes (avortement, écart salarial, harcèlement de rue, objectisation sexuelle dans les médias) avant de prendre conscience du féminisme – ou avez-vous attendu jusqu’à ce qu’on vous dise que les hommes aussi souffrent du patriarcat avant de vous inquiéter de ce qu’il inflige aux femmes ?
. Le Devoir - Pour en finir avec l’iniquité salariale
Lundi prochain, le Québec célébrera le vingtième anniversaire de l’adoption de la Loi sur l’équité salariale par l’Assemblée nationale. Lorsqu’elle a vu le jour en 1996, l’écart salarial horaire entre les hommes et les femmes était alors de 15,8%. Son avènement a créé de l’espoir chez bien des femmes, mais toute une onde de choc pour les entreprises de plus de dix personnes salariées. Vingt ans plus tard, l’écart salarial horaire entre femmes et hommes a baissé à 9,9%. Cette loi a changé la vie de plus d’un demi-million de personnes au Québec. Elle a accordé de meilleurs revenus à de nombreuses travailleuses, a augmenté leur pension à la retraite et a contribué à de meilleures conditions de vie notamment pour les femmes chefs d’une famille monoparentale. Aujourd’hui, 88% des entreprises auraient atteint l’équité salariale au Québec. Néanmoins, il reste bien du chemin à parcourir.
. Journal de Montréal - Une fillette de sept ans offerte comme "jouet sexuel" sur Craiglist
Ainsi, trois hommes et une femme ont été appréhendés au cours de l’été et font désormais face à des accusations en lien avec des agressions sexuelles et de la pornographie juvénile.
Toujours grâce aux retombées de l’enquête initiale, les policiers sont également parvenus à arrêter Geoffroy Burnet, un professeur d’Hamilton, pour des agressions sexuelles commises sur deux étudiantes. La police croit qu’il aurait pu faire d’autres victimes.
Au total, 73 chefs d’accusation ont été déposés à ce jour contre les neuf prévenus.
. Konbini - Une pétition en ligne espère changer le cours de l’élection américaine
À l’annonce de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues aux États-Unis. Mais la rage n’est pas le seul moteur de ces manifestations, portées également par un espoir : celui d’empêcher Donald Trump d’accéder à la Maison-Blanche. Car en réalité, c’est encore (techniquement) possible. Une pétition circule en effet pour demander au collège électoral américain de voter pour Hillary Clinton. Le collège électoral peut encore retourner sa veste le 19 décembre, lors de son vote officiel. Pour cela, 38 d’entre eux doivent mettre de côté la victoire de Donald Trump dans leur État (il y a 538 grands électeurs : pour gagner il faut en avoir au moins 270 de son côté).
. Le Devoir - Police, justice et autochtones, la réconciliation reste à faire
Les partisans d’une commission d’enquête provinciale sur les femmes autochtones viennent d’obtenir des munitions de taille. Alors qu’on apprenait mardi que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ne déposerait probablement pas d’accusations contre les policiers visés par ces allégations, Québec a rendu public, mercredi, le rapport qu’il avait commandé à l’avocate Fannie Lafontaine. Celle-ci devait s’assurer que le travail du SPVM avait été mené selon les règles de l’art, même si les suspects étaient des confrères policiers. Or, l’enquête criminelle du SPVM, bien que nécessaire, « est insuffisante », soutient l’observatrice civile indépendante.
. Le Journal de Montréal - Niqab, burqa et examens de conduite : Couillard se range derrière ses ministres
Après avoir laissé entendre, mardi, que les musulmanes pourraient, sur demande, passer leur examen de conduite vêtues d’une burqa ou d’un niqab, le premier ministre du Québec a semblé se ranger du côté de ses ministres Stéphanie Vallée et Laurent Lessard. Tous deux ont soutenu qu’il ne serait plus possible de recevoir ni donner un service public avec le visage couvert. Le Journal rapportait mardi que la Société de l’assurance automobile du Québec acceptait que des musulmanes passent leur examen de conduite le visage caché par un voile intégral, qu’il s’agisse d’un niqab ou d’une burqa.
. Le Devoir - Projet de loi sur la neutralité religieuse - La laïcité est une coquille vide sans une école vraiment laïque
Les audiences sur le projet de loi 62 concernant la neutralité religieuse de l’État viennent tout juste de prendre fin. Alors que le Parti libéral du Québec ne veut toujours pas entendre parler d’interdiction de signes religieux, le Parti québécois (PQ) nous présente les recommandations du rapport Bouchard-Taylor comme faisant l’objet d’un large consensus social. Rappelons qu’il s’agit d’interdire le port des signes religieux aux personnes en position d’autorité coercitive — policiers, juges, procureurs et gardiens de prison. S’il y a consensus sur ces interdictions, c’est qu’il y a consensus sur le fait que les symboles religieux ne sont pas neutres, et que leur port par des représentants de l’État dans l’exercice de leur fonction est une atteinte à la liberté de conscience des citoyens. Mais la liberté de conscience n’est-elle valable que pour les personnes ayant affaire à la justice ? Celle des parents et des enfants est au moins tout aussi importante.
. Un cahier rouge - Non, ne laissons pas Aslı Erdoğan isolée, menacée et réduite au silence
Chaque jour depuis septembre, plusieurs écrivains turcs se tiennent debout face à la prison pour femmes d’Istanbul. Solidaires, ils protestent contre l’emprisonnement d’Asli Erdoğan, l’auteur du Bâtiment de pierre. Jeudi dernier, les procureurs turcs ont réclamé la prison à vie pour la romancière qui, à 49 ans, n’a jamais commis d’autre crime que d’écrire dans une presse favorable aux revendications du peuple kurde. Les livres d’Aslı Erdoğan consolident une intuition qui ne m’a pas quitté depuis bien des années : dans le combat contre l’inhumanité politique, les écrits de quelques femmes sont devenus le cœur vivant de la seule résistance qui reste viable et crédible. Sans leurs écrits, il nous est impossible de comprendre la violence démesurée qui s’institutionnalise sous nos yeux, un peu partout à travers les continents.
. TVA - Magasiner sa mère porteuse en ligne
Le recours à une mère porteuse représente l’ultime espoir de devenir parents. Au Québec, la gestation pour autrui est interdite et les contrats illégaux. De plus en plus de couples se tournent vers les réseaux sociaux pour trouver la perle rare et misent sur une insémination maison pour diminuer les coûts et les procédures. « J.E. » s’est infiltré dans des groupes fermés sur les réseaux sociaux où des centaines de couples sont à la recherche d’un ventre à louer ou à prêter. Lorsqu’enfin une femme affiche vouloir devenir mère porteuse, c’est littéralement la vente aux enchères. Dans ce contexte, des opportunistes contournent la loi et profitent de la vulnérabilité de futurs parents prêts à tout pour voir leur plus grand rêve se réaliser.
. Le Huffington Post Québec - Ottawa étudiera les effets de la pornographie violente sur la santé
Le gouvernement Trudeau appuiera une motion pour que le Comité permanent de la santé étudie les effets du contenu violent et sexuellement explicite sur le comportement des mineurs, des femmes et des hommes. Arnold Viersen, un député conservateur en Alberta, a dit avoir reçu le soutien des députés de tous les partis à Ottawa pour aller de l’avant avec sa motion M-47. Par la suite, le secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement a confirmé que tous les ministres vont voter en faveur de cette initiative. La députée du NPD d’Abitibi-Témiscamingue, Christine Moore, qui est une ancienne infirmière, a reconnu que l’avènement de la pornographie en ligne a causé des soucis de santé publique, comme des problèmes de dépendance.
. Le Journal de Montréal - L’absence d’accusation contre les policiers de la SQ divise Val-d’Or
Les citoyens de Val-d’Or demeurent profondément divisés à la suite de la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales de rejeter les 37 plaintes logées par des femmes autochtones contre des policiers de Val-d’Or. Plusieurs femmes autochtones réunies devant un hôtel de la 3e Avenue mardi après-midi se sont dites fâchées, mais pas surprises qu’il n’y ait pas eu d’accusations. "Ce qui est décevant, c’est que ça discrédite la parole de ces femmes alors que ça leur a pris un grand courage pour dénoncer ces policiers. Je les encourage à poursuivre leur combat", a raconté une femme autochtone qui a requis l’anonymat de peur de subir des représailles de concitoyens non autochtones.
. Le Devoir - L’amour en berne
Je ne peux pas le laisser partir sans m’incliner à mon tour, sans déposer mon offrande, sans dire ce que cet artiste irremplaçable a représenté pour moi, pour ma génération et pour les femmes de ma génération peut-être en particulier. Si Leonard Cohen était une église, nous n’aurions jamais fait défection, nous serions toujours là à allumer des lampions et à égrener des alléluias. Le grand Montréalais devant l’Éternel a représenté tant de choses. La beat generation, la contre-culture, l’intelligentsia juive, la poésie qui swingue et le folk qui saute à la gorge, le zen, le spectacle du siècle à 75 ans… Et toujours avec cette intensité, ce culte des mots et ce désir de perfection. Il nous a permis de croire en l’amour précisément au moment où il devenait plus difficile de le faire. Au moment même où on cassait la baraque des rapports hommes-femmes, où on désacralisait l’amour, Leonard Cohen en a fait une chose sacrée. Pour moi, il s’agit de son legs ultime, de son plus beau cadeau.
. La Presse - Consentement sexuel : la parole aux hommes
Les hommes l’avouent. Tous. Le consentement n’est pas un sujet de discussion entre eux. En revanche, ils sont plusieurs à croire que la parole d’un homme sur un autre homme aurait plus de poids que celle d’une femme pour aborder un sujet comme celui-là. Guillaume croit d’ailleurs que si les gars en parlaient plus « de façon sérieuse », des choses changeraient. Les hommes seraient-ils prêts à interpeller d’autres hommes qui, selon eux, dépassent les bornes ? André n’est pas sûr d’en avoir le cran. Sauf si les propos évoquent « clairement le viol ». Guillaume, lui, se montre ambivalent. « Je réagis toujours », commence-t-il, avant d’avouer qu’il ne veut pas non plus « abîmer [ses] relations sociales »... Peu d’entre eux semblent prêts à froisser un ami pour une blague sexiste ou un propos franchement déplacé.
. Entre les lignes entre les mots - Production du sentiment amoureux et travail des femmes
De quelque point de vue qu’on l’envisage, le travail des femmes est perçu comme faisant problème. Les sociologues ou les historiens qui l’ont pris pour objet d’étude ont tous commencé par le distinguer du travail des hommes qui apparaît comme étant le travail en général, et ils se sont appliqués à distinguer ce qui différenciait travail des hommes et travail des femmes, dénonçant souvent les inégalités dont celles-ci étaient les victimes dans ce domaine comme en d’autres. Quant aux "politiques", voilà plus d’un siècle qu’ils débattent du travail des femmes, et énoncent des normes selon lesquelles les femmes doivent/ne doivent pas travailler, peuvent le faire dans telle ou telle condition, selon tel ou tel critère.
. Actualités UQAM - "En classe !" : l’antiféminisme
C’est déjà la mi-session et les étudiantes* du cours Féminisme et antiféminisme assistent aujourd’hui à la première séance consacrée au mouvement masculiniste. Après avoir retracé la dynamique entre féminisme et antiféminisme au cours de l’histoire – avec une séance sur les suffragettes, entre autres, et une autre consacrée au mouvement « pro-vie » –, le professeur du Département de science politique Francis Dupuis-Déri va s’employer à décortiquer le discours contemporain de la "crise de la masculinité" porté par les masculinistes. Au sein de ces groupes, certains critiquent l’approche féministe dans l’intervention, jugée trop dure pour les hommes et inefficace : exit la réflexion sur la violence et les rapports sociaux de pouvoir. Des groupes de pères séparés et divorcés sont aussi créés. C’est là que commence à se faire entendre un discours de déresponsabilisation des hommes, dont tous les problèmes seraient liés à des causes extérieures : les conjointes, les juges…
. TV5 - La défaite de Clinton laisse de nombreuses femmes désemparées
Pour exprimer ce désarroi et dénoncer "l’agenda de peur, de haine, de misogynie et de discrimination" du prochain président, de nombreux appels ont fusé cette semaine sur les réseaux sociaux afin de rassembler "un million" de manifestants pour une marche à Washington lors de l’investiture de Donald Trump en janvier. Mme Clinton avait ainsi défendu durant la campagne le droit à l’avortement, tandis que Donald Trump s’y opposait. Le président élu a confirmé dimanche qu’il nommerait à la Cour suprême des juges anti-avortement, ce qui pourrait aboutir à une remise en cause de ce droit sur lequel son vice-président Mike Pence défend une position ultra-conservatrice.
. La Presse - Téléfilm veut instaurer "concrètement" la parité hommes-femmes
Téléfilm a indiqué, vendredi, qu’il favorisera désormais les projets, "à qualité égale", réalisés et scénarisés par une femme dans un objectif de parité. L’organisme de financement et de promotion du cinéma canadien s’est donné comme objectif d’atteindre, d’ici 2020, un portefeuille de productions « équilibré » qui « reflète la parité hommes-femmes » dans chacun des postes clés de réalisateur, de scénariste et de producteur. Téléfilm Canada a fait état de mesures élaborées en collaboration avec le milieu.
. Radio-Canada - L’élection de Trump, un séisme mondial
Son adversaire, une femme immensément plus compétente et plus expérimentée que lui, a pourtant dû s’incliner devant un individu grossier, qui a déconstruit tous les codes de la politique et de la bienséance. Parce que les critères de cette élection, pour une majorité d’électeurs en tout cas, n’étaient plus ceux de la politique traditionnelle. Un programme, un curriculum vitae, des idéaux ? Vous n’y êtes pas, ce n’est plus ça ! Insultons nos adversaires ! Sortons les sortants ! Blâmons les autres ! Menaçons la planète de représailles commerciales ! En plus, facteur important, cet adversaire était une femme... Cette ahurissante élection - on le verra bien, au cours des prochains mois et des prochaines années à la Chambre et au Sénat - est aussi un désaveu, une annulation, un plan de démantèlement en règle de tout l’héritage de Barack Obama. Un héritage dont Hillary Clinton se voulait explicitement la continuatrice et la consolidatrice.
. Le Journal de Montréal - Quand l’éthique fout le camp
Ainsi, par un simple arrêt sur l’image de Barak Obama serrant la main du président élu, Donald Trump, à la Maison-Blanche, le 10 novembre dernier, on va tourner la page sur des mois de déclarations incendiaires du candidat Trump et on efface tout. On nous invite à passer l’éponge sur un discours dégoulinant de haine, de sexisme, de racisme, d’homophobie et de mépris à l’égard des vétérans et des personnes handicapées, qu’il a tenu tout au long de sa course à la présidence.
. Le Nouvel Observateur - Les Français sont-ils toujours des Gaulois machos ? - Entretien avec Anne-Marie Houdebine
Dans cette avant-dernière partie d’entretien, nous traitons de la question du nom du père, autrement dit, de celle du patriarcat et de l’invisibilité des femmes. Tant que perdurera le sexisme de la langue française, confirmé par les positions de l’Académie française et celles, ancillaires, de la commission de terminologie de 1998, les « Français » parviendront-ils à devenir autre chose qu’un « peuple de Gaulois machos » ? Sartre lui-même échappa-t-il au phallocratisme ordinaire ? Et pourquoi tant de résistance, au sein de l’Université et de la société, aux travaux sur le genre ?
. Entre les lignes entre les mots - Les mutilations sexuelles, une violence faite aux femmes
"En 2016, l’Unicef estimait qu’au moins 200 millions de femmes et de filles étaient mutilées dans le monde". Armelle Andro et Marie Lesclingand abordent, entre autres, la classification des différentes formes de mutilation, les données et leurs limites – "les femmes ne savent pas toujours ce qu’elles ont subi et peuvent difficilement le catégoriser" – par pays ou régions d’origine et pays d’immigration, les sous-déclarations dans les contextes juridiques d’interdiction, les niveaux de prévalence1, les facteurs associés (pauvreté, scolarisation, urbanisation, etc.), les dynamiques sociales d’abandon ou de perpétuation, les effets des migrations… Les auteures détaillent les "complications sanitaires".
. Le Figaro - Élection de Donald Trump : pourquoi les Américaines se pressent-elles chez leur gynécologue ?
"Vous avez soixante-dix jours pour vous rendre chez le gynécologue." C’est le message que toutes les Américaines partagent depuis la victoire de Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine. En cause ? La potentielle suppression de l’Obamacare (la réforme du système de santé mise en place par Barack Obama) et du Planning familial. Rappelons que grâce à l’Obamacare, les femmes ont accès à dix-huit sortes de contraception approuvées par la FDA (l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments) et totalement remboursées.
. Le Devoir - Le cinéma comme outil de revendication
La cinéaste, qui a aujourd’hui 84 ans, a pris la résolution de se battre pour que tous les enfants, les autochtones et les autres, apprennent la « vraie histoire » du pays. Cette semaine, Alanis Obomsawin a reçu le prix Albert-Tessier, décerné par le gouvernement du Québec à un artiste dont la carrière et l’oeuvre ont contribué au rayonnement du cinéma québécois. Pourtant, rien ne prédestinait cette belle Abénaquise, originaire du New Hampshire et qui a grandi à Odanak, près de Trois-Rivières, à faire du cinéma." Quand j’étais jeune, à Odanak, les femmes faisaient des paniers à la maison et les hommes guidaient dans la nature », se souvient-elle.
. l’aut’journal - Le droit à un revenu de citoyenneté. Entre la gauche et la droite
Quelle que soit son appellation – revenu minimum garanti, revenu de base, allocation universelle, revenu d’existence – le revenu de citoyenneté sera à l’ordre du jour des débats politiques au cours des prochaines années, tant au Québec et au Canada, qu’à l’échelle internationale. Deux phénomènes l’expliquent. D’une part, l’extraordinaire accumulation de richesses dans les sociétés avancées, accaparées par une poignée d’individus, qui appelle à sa répartition et, d’autre part, l’augmentation extraordinaire de la précarité de l’emploi avec son cortège d’insécurité, de pauvreté et de misère. Au Canada, le 1% le plus riche engrange plus de 10% de la richesse, alors que plus du tiers de la main-d’œuvre occupe un emploi atypique. Le filet social ne protège plus ces travailleuses et travailleurs autonomes,
. Le Plateau - Leonard Cohen (1934-2016)
Leonard Cohen, 82 ans, poète, chanteur, musicien, auteur-compositeur, romancier, s’est éteint hier (10 novembre), chez lui, à Los Angeles. Le Plateau perd un de ses fils les plus célèbres. Leonard Cohen était un artiste brillant, reconnu de par le monde. Il n’a jamais renié ses origines, au contraire. Il revenait toujours à Montréal, jusqu’à tout récemment. Incarnation du spleen, critique féroce de la société, poète lucide, il capturait en quelques mots, agencés avec génie, l’essence de la condition humaine. Toute son œuvre est marquée par les questionnements existentiels, la religion, les tourments amoureux, la sexualité, la solitude… Il devient une icône de la contre-culture pop des années 1960-1970.
. Le Devoir - L’accusation d’islamophobie comme épouvantail
Les pratiques religieuses sont multiples et elles incluent, outre celles de l’islam traditionnel (très diversifié), des pratiques sociales popularisées par le wahhabisme, longtemps considéré comme une hérésie avant de devenir une norme. Or ces pratiques wahhabites ont des conséquences négatives sur le vivre-ensemble. À titre d’exemple, certaines mosquées de Montréal (une minorité) intiment aux musulmans, sur leur site Web, « de ne pas s’allier aux chrétiens et aux juifs » (un principe central de la doctrine wahhabite). Certains pères refusent de faire affaire avec une directrice d’école, sous prétexte que cela contredit leur religion. La critique de telles attitudes ne relève pas de l’islamophobie. Quand des parents s’inquiètent du fait qu’une enseignante pourrait enseigner au primaire en cachant entièrement son visage, cela ne relève pas de l’islamophobie non plus.
. L’Actualité - Hillary et moi
La candidate démocrate était devenue un phare pour moi en cette année charnière. Un baume. Les indignités petites et grandes, les injustices, le sexisme ordinaire, la peur que j’ai pu vivre à cause de mon genre me paraissaient moins lourds, moins durs à supporter, quand je songeais au fait qu’il y aurait bientôt une femme dans le Bureau ovale. Ça me donnait du courage. Vous me croirez peut-être présomptueuse. Mais je me sentais une curieuse solidarité avec Hillary Clinton, et l’imaginer prendre possession de l’aile ouest de la Maison-Blanche me permettait de croire que ses sacrifices — et les miens — en avaient valu la peine. Parce qu’à la fin, le monde changeait en mieux. Ma révolte pouvait s’apaiser. Mais mardi soir, Hillary Rodham a reçu une cuisante gifle. Depuis, j’ai la joue qui brûle. Lire aussi : "Politique-fiction : ce que l’Amérique de Trump pourrait faire aux femmes" et "Zoom Présidentielle américaine. Qui a élu Donald Trump ?"
. Marie-Claire - "Je suis toujours belle", le court métrage choc
Dans le cadre de la septième édition du Nikon Film Festival de courts-métrages de 140 secondes, le mini film choc sur le viol "Je suis toujours belle", de Nicolas Van Bereven, dénonce avec force et subtilité le calvaire de l’agression sexuelle, mais aussi la culpabilité que la victime doit dépasser… Comme dans une jeu de miroir à la Dorian Gray où la jeune femme surprend dans la glace -après le viol - le reflet de son visage éternellement tuméfié, le réalisateur nous fait entrer dans l’intimité de cette jeune femme pour qui le viol n’est que la première étape d’une long calvaire : celui de la reconstruction.
. Le Devoir - Le plafond de verre reste intact
Ce n’est donc pas en 2017 que les clés de la Maison-Blanche passeront aux mains d’une femme. Les causes de la défaite d’Hillary Clinton seront décortiquées encore longtemps, mais certaines politiciennes — de Pauline Marois à Kim Campbell, en passant par Sheila Copps — ne peuvent s’empêcher de croire que c’est davantage la femme que la candidate démocrate qui a été rejetée par l’électorat. Hillary Clinton elle-même n’a pas évité le tabou, mercredi midi, dans son discours de défaite. « À toutes les femmes, et en particulier aux jeunes femmes, qui ont placé leur foi dans ma campagne, je veux vous dire que rien ne m’a rendue plus fière que d’être votre porte-parole. Je sais que nous n’avons pas encore fait éclater le plafond de verre le plus solide et le plus haut qui existe, mais, un jour, quelqu’une réussira et j’espère que ce sera plus tôt que nous ne le pensons en ce moment. » Dans la foule, elles étaient quelques-unes à mouiller de larmes leur jeune visage. « C’est douloureux et ce le sera longtemps », a admis humblement la politicienne âgée de 69 ans.
. TV5 - Les "agounot" israéliennes, prisonnières de leur mariage
En Israël, selon les principes du judaïsme, c’est à l’homme que revient le choix d’accorder, ou pas, le divorce à sa femme. S’il refuse son épouse devient alors une agouna, une enchaînée en Hébreu. Rencontre avec Susan Weiss, bien décidée à faire changer les règles de la désunion, avocate des « Femmes du mur », l’un de ses autres combats. La loi est la même pour tous : “c’est l’homme qui doit donner le guet à sa femme, parce que c’est ce qui est écrit dans la Torah.” Fin de la discussion. Le mari d’Aliza a refusé de lui donner son guet et a fui aux Etats-Unis, la laissant avec leurs enfants et pas mal de dettes.
. Marie-Claire - Donald Trump élu : les droits des femmes au centre du débat
Après son élection, on se dit que tout est permis et que les droits des femmes sont clairement remis en cause. Donald Trump est peut-être passé de candidat à président, mais il n’a certainement rien perdu de sa misogynie. Que vont devenir les femmes ? Leur statut, leurs droits, leur condition, dans la société américaine ? Trump méprise les femmes, mais sans elles, il aurait sans doute moins d’assurance. Être entouré de femmes (épouse, filles, petites-filles) indique un fort sentiment de pouvoir, de supériorité, d’envie de dominer et de les considérer comme des "suiveuses" et rien d’autre. Cette idée de la femme trophée qui suit son homme - ou son patriarche - partout finit par déranger.
. Le Devoir - Projet de loi 62 : les médecins spécialistes craignent un alourdissement des soins
Ayant déjà "les pattes aux fesses", le personnel soignant est incapable d’acquiescer à toutes les demandes d’accommodement religieux, dont certaines dégénèrent en "exigences" ou "pressions indues" prenant la forme d’"agressions verbales, de violence physique, de menaces répétées ou d’intimidation", selon Mme Francoeur, présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec. "Dans les soins aigus, c’est quelque chose qu’on ne peut pas remplir comme obligation. C’est impossible", a-t-elle répété devant les élus chargés d’étudier le projet de loi sur la neutralité religieuse de l’État. Selon la FMSQ, le visage découvert — obligation prévue dans la première partie du projet de loi 62 pour toute personne donnant ou recevant des services de l’État — constitue une condition sine qua non de l’établissement d’un "bon contact médecin-patient".
. La Presse - Une victoire de la misogynie
Je la voyais déjà défonçant le plafond de verre. Après plus de deux siècles à y faire de petites fissures, il était plus que temps qu’une femme se hisse à la tête de la superpuissance américaine. "De quel plafond tu parles ?", ont demandé mes garçons, perplexes. Je n’imaginais pas que leur question serait prémonitoire. Je leur ai parlé de ce plafond invisible, mais bien réel, qui fait en sorte qu’encore aujourd’hui, même si les femmes comptent pour la moitié de l’humanité, elles sont à peine 19 à être à la tête d’un État ou d’un gouvernement. Avec Hillary Rodham Clinton, elles seraient 20. En tournant le dos à Hillary Clinton, les États-Unis ont manqué une belle occasion. Élire une femme présidente à la Maison-Blanche aurait marqué un heureux tournant historique. Sur le plan symbolique, cela aurait été un grand pas vers la normalisation de la présence féminine dans des rôles traditionnellement masculins. Une avancée qui aurait été aussi inspirante pour les femmes que fut l’ascension d’Obama pour les Noirs.
. Les Nouvelles/News - Trump, la haine et la misogynie au pouvoir
Un candidat qui manie l’invective en permanence, utilise la haine comme argument, dont la xénophobie fait figure de programme, et qui dénigre les femmes comme il respire. Sans parler de sa vive opposition au droit à l’avortement, ou de son déni des causes humaines du réchauffement climatique. Ce candidat sera le prochain président des États-Unis. le sexisme aura été l’un des principaux freins à l’élection de la candidate démocrate. Donald Trump se faisait le porte-voix des hommes, qu’ils soient privilégiés ou déclassés, refusant de céder du terrain aux « méchantes femmes ». Donald Trump incarnait la peur et la haine que peuvent ressentir les hommes blancs face à l’érosion d’un pouvoir qu’ils considèrent comme leur dû.
. Stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles - Pour une imprescriptibilité des crimes sexuels
En réaction à l’affaire Bill Cosby où de nombreuses femmes victimes de l’acteur n’avaient pas accès à la justice, alors que d’autres ont pu y recourir, le gouverneur de Californie a ratifié le 28 septembre 2016 une loi supprimant la prescription pour les crimes sexuels. Alors que la prescription était de 10 ans en Californie, les viols et certaines agressions sexuelles aggravées y sont devenus imprescriptibles. En France, nous avons également de nombreuses affaires similaires de violeurs en série qui ont pu commettre leurs crimes sur plusieurs décennies, avec des victimes pouvant porter plainte et se porter parties civiles aux assises, alors que d’autres n’ont pas pu en raison de la prescription, bien qu’elles aient subi les mêmes crimes et délits.
. Marie-Claire - Inde : un café tenu par des femmes victimes d’attaques à l’acide
Les attaques à l’acide sont monnaie courante en Inde où chaque jour, une femme est brûlée par un liquide corrosif. C’est contre ce fléau que la fondation Chhanv se bat depuis 2013 par le biais de leur campagne "Stop Acids Attacks". Pour assurer aux victimes une aide financière, des soins médicaux adaptés et surtout un soutien moral, la fondation à ouvert le café Sheroes Hangout en 2014 dans la ville d’Agra, près du Taj Mahal. Là-bas les femmes retrouvent une vie sociale et le courage de se montrer en public. Le café fonctionne sur le principe du "payez ce que vous voulez" et la recette est reversée aux victimes de ces attaques à l’acide. Cela leur permet de devenir financièrement indépendantes et de payer leurs frais médicaux et judiciaires.
. Le Huffington Post Québec - Hillary Clinton arrive à l’élection présidentielle américaine largement en tête des sondages malgré la polémique du FBI
Depuis deux mois, et malgré le récent scandale des emails relancé puis ré-enterré par le FBI, Hillary Clinton est en tête dans plus de sondages que Barack Obama ne l’était lors des deux dernières élections présidentielles. Toutefois, la victoire de la candidate démocrate est plus ou moins éclatante selon les modes de calcul. L’élection américaine s’effectuant au suffrage universel indirect (avec un système de grands électeurs État par État), la majorité absolue des électeurs au niveau national ne suffit pas à désigner le vainqueur. C’est la victoire de certains États clés qui fait pencher la balance. Et l’analyse des sondages est donc déterminante. Lire aussi : Tout savoir sur la présidentielle américaine en 12 clics.
. Le Devoir - Femmes de pouvoir, d’hier à aujourd’hui
Elles ne sont pas nombreuses. En 2016, elles sont 14 femmes aux commandes des affaires de leur État. Avec Hillary Rodham Clinton, elles seraient 15 à la tête d’un État. Considérant que l’ONU reconnaît officiellement l’existence de 193 pays, il y a environ 7 % de femmes au sommet des appareils d’État dans le monde. Si Hillary Clinton était élue, elle serait la première femme à diriger la superpuissance américaine. En Angleterre, la reine Élisabeth II règne depuis 1952 sur un État où l’on trouve désormais Theresa May à la tête du gouvernement. La reine du Canada a un record de longévité, mais il faut aussi noter Marguerite II, reine du Danemark depuis 1972. En Europe, Angela Merkel, physicienne, est devenue la première chancelière d’Allemagne. Elle gouverne depuis 2005 la première puissance économique d’Europe. Le magazine Forbes, habitué des questions de richesse et de pouvoir, en a fait dix années de suite, selon ses palmarès, la femme la plus puissante du monde.
. Le Huffington Post France - Qu’est-ce qui peut encore justifier que les femmes aient des salaires de 14% inférieurs à ceux des hommes ?
Quelle conception partiale et arriériste notre société dominée par des hommes garde-t-elle du travail en général et de celui des femmes en particulier, dans un monde où l’emploi connaît des transformations majeures ? Le travail repose de moins en moins sur la force physique ou sur le temps de présence effectif au bureau ; les pères célibataires ou homosexuels ont des obligations équivalentes à celles des mères qui travaillent ; des femmes font le choix de ne pas procréer. Alors, qu’est-ce qui peut encore justifier qu’au XXIe siècle les femmes aient des salaires de 14% inférieurs à ceux des hommes ? Cette question mérite aujourd’hui non seulement d’être posée, mais, surtout, d’être enfin solutionnée.
. Libération - Tous féministes… ou presque
De Beyoncé à la Fashion Week en passant par la « Manif pour tous », le concept est brandi, floqué, mais aussi galvaudé et détourné, notamment par les personnalités politiques, au risque de le vider de son sens. Il y a encore peu raillé, conspué, assimilé à de l’hystérie, le voici servi, repris, brandi. Limite à la mode, il s’affiche sur des sweat-shirts ou au dernier défilé Dior à la Fashion Week. Il est dégainé sur des comptes Instagram par des actrices, des mannequins, des chanteuses, des écrivaines, de Willow Smith à Beyoncé et ses concerts féministes au Stade de France, en passant par les actrices Emma Watson à l’ONU ou Patricia Arquette qui parle d’égalité salariale aux oscars. Même les politiques, autrefois plutôt frileux sur la question, s’en saisissent, d’autant qu’ils sont dorénavant questionnés sur le sujet.
. Politis - Depuis les geôles d’Istanbul, l’écrivaine Aslı Erdoğan lance un "appel d’urgence"
En Turquie, "la situation est très grave, terrifiante et extrêmement inquiétante". Ces mots écrits par la romancière et militante des droits humains Aslı Erdoğan (aucun lien de parenté avec le président turc) ont une résonance particulière au lendemain d’une opération de police menée dans les locaux du journalCumhuriyet , l’un des derniers grands quotidiens d’opposition du pays. Une intervention survenue lundi 31 octobre qui s’est soldée par l’arrestation de douze journalistes et collaborateurs. Cela, dans un contexte déjà extrêmement préoccupant où plus de 130 journalistes sont incarcérés. Un "record mondial", s’insurge l’écrivaine qui rappelle qu’en seulement deux mois "170 journaux, magazines, radios et télés ont été fermés".
. La Presse - Personnalité de la semaine - Safia Nolin
L’année 2016 a été exceptionnelle pour l’auteure-compositrice-interprète Safia Nolin. Après avoir remporté le prix Félix-Leclerc de la chanson en juin, elle recevait dimanche dernier le Félix de la révélation de l’année au Gala de l’ADISQ, où elle était en nomination dans cinq catégories. Pour son talent, sa résilience et sa détermination, La Presse la nomme personnalité de la semaine. Elle a donné énormément de spectacles, se faisant connaître non seulement à travers le Québec, mais aussi en France, faisant neuf fois la première partie de Lou Doillon.
. Le Devoir - Religion et radicalisation. Sherpa : un rapport aux graves lacunes méthodologiques
Le centre de recherche Sherpa du CSSS de la Montagne rendait public il y a quelques jours un rapport plutôt étonnant sur les déterminants psychosociaux du soutien à la radicalisation violente chez les cégépiens. L’une des principales conclusions est que la religion n’apporterait aucun soutien à la radicalisation et aurait plutôt un effet contraire. Les données montrent que le soutien à la radicalisation est plus fort chez les moins de 25 ans et que ce groupe est moins religieux. Mais cela ne permet aucunement de dire que c’est l’absence de religion qui conduit à soutenir la radicalisation. Le raccourci effectué par les auteurs est tout simplement impossible à soutenir. Ce rapport apparaît en définitive comme un document politique, sans valeur scientifique, et que les médias n’ont malheureusement pas pris la peine d’examiner.
. BFM Business - Si Clinton gagne, un tiers du PIB mondial sera dans les mains des femmes
L’Allemagne, le Royaume-Uni et la Corée du Sud, respectivement 4e, 5e et 11e puissances économiques, ont ainsi une femme à la tête de leur exécutif. Et une grande première pourrait bien arriver mardi 8 novembre. Si la candidate démocrate Hillary Clinton remporte son duel face à son rival républicain Donald Trump, un grand plafond de verre se briserait puisque les États-Unis, première puissance économique au monde, seraient désormais dirigés par une femme. Les femmes auraient ainsi "dans leurs mains" plus d’un tiers du PIB mondial (36%), soit dans le détail 26.400 milliards de dollars, selon nos calculs basés sur les chiffres de la Banque mondiale (2015). Les pays dirigés par des femmes regrouperaient alors 748 millions de personnes. Du coup, le PIB par habitant serait de 35.284 dollars dans les États où les femmes ont le pouvoir. Soit 4,5 fois plus que pour les pays dirigés par les hommes (7.338 dollars par personne).
. Le Devoir - Devenir femme en faisant rire
Elles sont toutes deux féministes et torpillent avec l’arme du rire les injonctions à être belles et polies d’une société moins à l’aise qu’elle ne se le raconte avec l’humour des femmes. Regard sur la Québécoise Mariana Mazza et l’Américaine Amy Schumer, dont les voix se croiseront cette semaine à Montréal. Ce n’est pas tous les jours que pareil discours féministe retentit dans l’enceinte chic et consensuelle d’une émission grand public comme "Ça finit bien la semaine", le talk-show du vendredi soir de TVA. Seule Mariana Mazza sait dégoupiller d’aussi réjouissantes grenades.
. Le Huffington Post Québec - Négociation difficile : les sages-femmes envisagent des actions de mobilisation
Les sages-femmes désespèrent de la négociation de leur convention collective avec Québec, qu’elles jugent "sclérosée". Elles envisagent de recourir prochainement à des actions de mobilisation pour tenter de dénouer l’impasse. Plusieurs points sont en litige, comme le forfait versé pour être de garde, les primes d’attraction, les frais de déplacement, les congés sans solde pour enseigner, les libérations professionnelles et autres. Au plan salarial, elles devraient recevoir les mêmes augmentations que les syndiqués du front commun intersyndical. La présidente du regroupement se plaint du manque de reconnaissance de la profession dans l’attitude des négociateurs gouvernementaux, notamment.
. Voir - La neutralité n’est pas la laïcité
Le projet de loi 62, dont l’objet est de "favoriser la neutralité religieuse de l’État", est présentement à l‘étude en commission parlementaire. Comme son titre l’indique, il porte sur la neutralité religieuse et non sur la laïcité. Le choix de ce terme n’est pas anodin. Neutralité et laïcité ne sont pas identiques et donnent lieu à des pratiques de gestion différentes du religieux de la part de l’État. Par ailleurs, la laïcité ou la neutralité religieuse ne peut avoir pour effet d’empêcher un État d’imposer des contraintes légales aux religions. Un État démocratique interdit des pratiques comme la polygamie, les mariages obligés, les mariages d’enfants et les châtiments corporels qui sont pourtant acceptées par plusieurs religions. Un État démocratique adopte et impose à tous des lois fondées sur des principes humanistes que rejettent la plupart des religions comme l’égalité des hommes et des femmes, le droit à l’avortement, le mariage de conjoints de même sexe et le suicide assisté.
. Sans compromis - Dans quel pays est-il plus facile d’être une fille ? Pas en France
18. C’est la position de la France sur 144 pays, d’après la dernière étude intitulée "Every Last Girl" (“Aucune fille oubliée”) de l’ONG Save The Children, sur la santé, l’éducation et les opportunités des filles. Publiée à l’occasion de la Journée internationale des droits des filles, le 11 octobre dernier, cette étude prend en compte 5 indicateurs : mariage précoce, éducation scolaire, grossesse d’adolescentes, mortalité maternelle etproportion de femmes au Parlement.
. Radio-Canada - Sont-elles avec Clinton ou avec Trump ?
La question touche un groupe bien particulier : les électrices de banlieues. Surtout celles qui ont la peau blanche. C’est un groupe qui appuie traditionnellement les républicains. Cette année, ces femmes sont courtisées avec ferveur par les deux camps. L’appui de ces femmes, blanches, éduquées et vivant en banlieue, est crucial pour les deux camps pour une simple raison : c’est un bloc d’électrices fiable. Qui a tendance à voter en très grand nombre. Les femmes prévoient appuyer les démocrates dans une plus grande proportion qu’il y a quatre ans. Hillary Clinton aurait 31 points de pourcentage de plus d’appui venant de ce groupe que Barack Obama en 2012.
. Regards - La Liberté des femmes. Jalons pour une politique de non-domination masculine
Dans Genre ou liberté. Vers une féminité repensée, Sophie Heine entreprend de penser la féminité en réfutant les stéréotypes qui maintiennent les femmes dans un état de dépendance et de domination : l’empathie, la maternité, la beauté, la sexualité, la douceur et la rivalité. L’argument central du livre est énoncé dès les premières pages : "Une société juste devrait garantir la liberté à l’ensemble des individus qui la composent". Cette liberté est bien entendu conditionnée à la satisfaction de besoins matériels essentiels et nécessite un état de "non-domination". Sophie Heine souligne que l’état de dominé-e est celui d’une personne soumise à la volonté, au jugement et au pouvoir d’un autre. La non-domination, au contraire, implique que la personne ne peut être contrainte par les décisions arbitraires d’un autre (que ce soit une contrainte physique, morale ou le chantage psychologique).
. Prostitution et société - Nadia : "Le X, c’est des viols à répétition, c’est inhumain."
Orientée sur une délégation du Mouvement du Nid par la police judiciaire dans le cadre d’une affaire de proxénétisme et de traite des êtres humains, Nadia a livré le récit féroce des années qu’elle a passées dans la pornographie. Prostituée mais aussi star du X, ce qu’elle dénonce n’est sans doute que le début d’une longue mise à jour… Je suis de culture musulmane. Ma mère m’a eue à 16 ans et à 18, j’ai été placée en foyer mais mon beau-père revenait me chercher et il me battait. J’ai été violée à répétition entre mes 8 ans et mes 10 ans par un homme de ma famille et deux de ses amis. Je sais bien que ma vie a basculé à cause de ça. Il y a une dizaine d’années, j’ai été repérée par un photographe dans un Salon de l’Érotisme où j’étais allée acheter des sous-vêtements (...) Il faut dire aux jeunes de ne pas s’identifier aux acteurs porno. Ce n’est pas la réalité. Et surtout dire aux filles que c’est un milieu de requins !"
. Le Devoir - En quête d’absolu
Jusqu’au 6 novembre, la Cinémathèque québécoise célèbre l’actrice française Nicole Garcia. Invitée d’honneur de la 22e édition de Cinémania, elle y présente son nouveau long métrage à titre de réalisatrice, Mal de pierres. L’héroïne qu’incarne Marion Cotillard dans Mal de pierres rappelle celles qu’interprétaient Catherine Deneuve dans Place Vendôme et Marie-Josée Croze dans Un balcon sur la mer. Nicole Garcia aurait-elle un faible pour les héroïnes tragiques et les amoureuses bafouées ? "Elles ont en elles un appel très fort, mais je dirais que dans Mal de pierres, on a presque la quintessence de ces trois femmes. Cet amour bafoué apparaît plus tragique dans Mal de pierres, car c’est quelque chose que tout le monde refuse à Gabrielle en lui disant qu’elle est folle. Elle crie tellement haut et fort son manque qu’elle apporte le scandale avec elle", poursuit-elle.
. Le Devoir - Neutralité de l’État - La législation ne va pas assez loin
Le projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État ne va pas assez loin, selon le Rassemblement pour la laïcité, qui invite les Québécois à signer sa nouvelle déclaration publique. "La laïcité, la seule issue possible" a été signée jusqu’ici par 85 personnalités, dont Gilles Vigneault, Victor-Lévy Beaulieu et le cinéaste Bernard Émond, et est lancée alors que le Rassemblement présente son mémoire jeudi après-midi dans le cadre des consultations publiques sur le projet de loi. En 2013, une déclaration semblable "plus générale" avait été appuyée par 62 000 signataires. André Lamoureux, politologue de l’UQAM et porte-parole du Rassemblement, croit que cette nouvelle déclaration est aujourd’hui nécessaire puisqu’en trois ans, les choses ont passablement changé. « L’intrusion des religions est plus forte et les manifestations de l’intégrisme se multiplient », a-t-il soutenu.
. Terriennes - La danse pour lutter contre les violences faites aux femmes
Au Royaume-Uni, une nouvelle campagne de lutte contre les violences faites aux femmes fait sensation sur la toile. On y voit un couple de danseurs représenter le quotidien des femmes battues qui attendent encore trop longtemps avant de dénoncer leurs bourreaux. La chorégraphie est si bien composée et si brillamment exécutée par un duo de danseurs. Cet homme et cette femme incarnent un couple lambda, seul dans un grand appartement aux murs couleur blanc...hôpital. Selon des statistiques nationales de l’Angleterre et du Pays de Galles, une femme sur 4 est victime de violences domestiques dans sa vie. Et seulement une victime sur 5 dénonce son bourreau. Il reste du travail à faire pour que leur parole se libère, que ces violences sortent du couple.
. La Libre Belgique - L’émouvante dernière lettre de la jeune Iranienne condamnée à mort
Samedi matin, Reyhaneh Jabbari a été pendue en Iran. Cinq ans plus tôt, la jeune femme avait été condamnée à mort pour le meurtre d’un homme qu’elle accusait de l’avoir agressée sexuellement en 2007. Malgré les nombreuses protestations de la communauté internationale, la justice iranienne a suivi son cours et amené Reyhaneh à subir la loi du talion. Deux jours après sa mort, une lettre écrite par la jeune décoratrice d’intérieur en avril dernier et adressée à sa mère - qui avait demandé d’être pendue à la place de sa fille - a été dévoilée par des militants pacifistes iraniens.
. Le Courrier du Vietnam - Les femmes, le moteur économique du Tây Bac
Représentant plus de 51% de la population, les femmes du Tây Bac (Nord-Ouest) s’engagent de plus en plus dans le développement socio-économique de la région. Et les chiffres sont là. Selon l’Union des femmes vietnamiennes, on recense 3.700 femmes d’affaires, et plus de 260 coopératives sont dirigées par des femmes. Elles n’hésitent plus à emprunter des fonds ou encore à intégrer les dernières avancées technologiques dans leurs processus de production, un dynamisme qui permet la création de nombreux emplois dans ce bassin rural. Bon nombre d’entre elles emploient de nouveaux modèles économiques pour créer des labels propres à la région. Ces dernières années, l’Union des femmes vietnamiennes a appliqué une série de mesures, dont des aides financières et des formations, pour aider les femmes d’ethnies minoritaires à sortir de la pauvreté et à développer l’économie.
. Le Devoir - "Sois belle et tais-toi"
« Sois belle et tais-toi », répète-t-on aux femmes depuis la nuit des temps. Cet adage a fait son temps, croyait-on. Mais à voir la déferlante suscitée par le passage de Safia Nolin à l’ADISQ, elle se fait toujours entendre, cette injonction à la féminité normative. Il s’en est trouvé plusieurs pour disqualifier l’auteure-compositrice-interprète sur la base de son apparence physique et vestimentaire, alors même qu’elle venait de se voir reconnue comme révélation de l’année — comme artiste talentueuse et prometteuse, donc. Mais ça, ça ne semble pas important, en tout cas pas aussi important que son look. Les gars peuvent se présenter en jeans à tous les galas qu’ils veulent : leur qualité ne se verra pas entachée, et leur légitimité ne sera jamais remise en question.
. À bâbord - Culture du viol - En finir avec les contes de fées
Alors que le débat sur la culture du viol prend enfin sa place dans la sphère publique, certaines voix s’élèvent pour défendre le caractère inaltérable des rapports hommes femmes : « c’est comme ça, on ne peut rien y faire ». Devant cette manie de culpabiliser les filles et de croire que l’agression sexuelle est dans la nature, on se demande à quoi on tient, au juste… il ressort que ce fétiche, c’est l’organisation d’un monde qui repose sur sa division entre les hommes et les femmes. Si on ne saisit pas la balle au bond pour dénoncer la culture du viol, c’est parce qu’on tient aux choses telles qu’elles sont. On préfère entretenir le mythe du « un gars c’t’un gars » et avaliser l’idée que le gars en question n’a aucun contrôle sur ses pulsions. On préfère continuer à voir les femmes non seulement comme de potentielles, mais comme de nécessaires victimes.
. L’Orient Le Jour - Grande-Bretagne. Les tribunaux islamiques épinglés
Une lettre ouverte signée par 100 femmes musulmanes a appelé mardi à réformer les tribunaux islamiques au Royaume-Uni, visés par une enquête parlementaire. La lettre, rendue publique par la présidente du réseau des femmes musulmanes au Royaume-Uni, Shaista Gohir, défend l’utilité de ces conseils mais appelle à l’élimination de "toute discrimination contre les femmes en matière de mariage et de divorce". Cette lettre appelle le gouvernement à "fournir des solutions alternatives civiles pour que les musulmanes ne dépendent pas seulement des institutions religieuses pour divorcer". Plus de 200 femmes et associations britanniques et internationales de défense des droits des femmes ont critiqué cette enquête dans une lettre ouverte, craignant qu’elle ne conduise à légitimer ces conseils qui à leurs yeux ne respectent pas les droits des femmes.
. Le Parisien - Le parcours de sortie pour les prostituées entre en vigueur
Le dispositif de parcours de sortie de la prostitution, l’une des mesures sociales de la loi adoptée en avril, dont la pénalisation du client constitue la mesure phare, est entré en vigueur, lundi, après parution dimanche d’un décret au Journal officiel. La publication de ce texte, « six mois à peine » après la promulgation de la loi, « témoigne de la détermination du gouvernement à faire de l’abolition de la prostitution une réalité », s’est félicitée la ministre des Droits des Femmes, Laurence Rossignol. « Toute personne victime de prostitution, de proxénétisme et d’exploitation sexuelle » peut désormais « bénéficier d’un accompagnement et d’une prise en charge globale », dont la finalité est de lui trouver des « alternatives à la prostitution ».
. Le Devoir - Quand les femmes mènent l’enquête
Depuis Agatha Christie, P. D. James, Elisabeth George et toutes les autres, le polar est souvent une affaire de femmes. Chez nous, la tendance est tout aussi manifeste, mais elle s’inscrit d’une façon originale puisque les femmes qui mènent l’enquête occupent beaucoup de place dans le polar québécois. C’est probablement Chrystine Brouillet, avec Maud Graham — et peut-être aussi Kathy Reichs et Temperance Brennan —, qui ont vraiment lancé la mode, mais chaque année les titres mettant en scène les enquêteuses se multiplient. Avec un bonheur inégal, doit-on dire.
. La Presse - Six femmes et cinq secrets
Elles étaient six autour de la table. Natasha Kanapé Fontaine et cinq amies innues. Invitées à une fête chez Natasha, qui n’avait pas encore 20 ans. Elles étaient six autour de la table. Six femmes et cinq secrets. Ce soir-là, elles n’ont pas parlé de ça. Mais Natasha ne pouvait cesser d’y penser. "Je portais le secret de chacune qui m’avait confié avoir vécu un abus sexuel. Pour trois des cinq, j’étais la première personne à laquelle elles le disaient."
. Le Nouvel Observateur - Islande : le Parlement à deux doigts de la parité hommes-femmes
Ceux qui espéraient la victoire de la gauche en Islande ont un motif de consolation. Certes, le parti Pirate et ses alliés n’ont pas gagné, mais pour la première fois dans un pays démocratique, la discrimination des femmes dans la représentation nationale a disparu : on compte quasiment autant de femmes et d’hommes au sein des parlementaires. Elles occupent 30 sièges, soit 48% des 63 sièges, contre 43% lors de la précédente législature. Pour mémoire, en France, lors des dernières élections législatives de 2012, seulement 55 femmes ont été élues, soit un peu moins de de 27% du total des députés. Pour les féministes islandaises, très actives, la route pour aboutir à ce résultat, sans recourir à des quotas, a été longue.
. Le Figaro - Le prix Sakharov 2016 attribué à deux femmes yazidies rescapées de Daech
Le Parlement européen a choisi d’attribuer son prix "pour la liberté de l’esprit" à deux femmes yazidies d’Irak rescapées du groupe État islamique. Nadia Murad et Lamia Haji Bachar sont devenues des figures de la défense de la communauté yazidie, après avoir vécu un cauchemar, comme des milliers de jeunes filles enlevées et forcées à l’esclavage sexuel par l’État islamique, après le massacre, en août 2014, d’une partie des habitants de leur village. Les deux jeunes femmes, après être parvenues à s’échapper, se sont consacrées à la dénonciation de la traite des êtres humains et à la défense des droits des yazidis, adeptes d’une religion d’origine préislamique.
<--- Consultez les fils de presse des années et des mois antérieurs à gauche dans cette page.
Mis en ligne sur Sisyphe, novembre 2016