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Fil de presse, juin 2019

10 octobre 2011

FIL DE PRESSE ARCHIVÉ DE JANVIER 2012 À JUIN 2019
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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche de cette page.



Juin 2019

. Le Nouvelliste - Égalité hommes-femmes : des enjeux prioritaires identifiés
Une récente étude permet à la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie de cibler des enjeux prioritaires relativement à la quête visant à atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes. En ce qui concerne le monde du travail, les données compilées auprès de différentes sources permettent notamment de faire un lien direct entre le niveau de scolarité et les chances d’occuper un emploi. Seulement 32,7% des femmes sans diplôme de la région occupent un emploi alors que ce taux atteint 76,6% pour les détentrices d’un diplôme d’études collégiales. Par ailleurs, même si elles sont de plus en plus présentes sur le marché du travail, les femmes gagnent en moyenne seulement environ 70% du revenu des hommes en Mauricie. L’analyse a également permis de cibler la santé et la violence envers les femmes comme étant des enjeux importants. Parmi les solutions qui permettraient de régler ces problématiques, et du même coup, d’amoindrir le fossé entre les hommes et les femmes, la TCMFM propose que l’analyse différenciée selon les sexes (ADS+) soit prise en considération dans l’élaboration de politiques, plans d’action et projets touchant particulièrement à la famille, au développement économique, à l’emploi et au transport.

. Le Soleil - Un projet de loi pour rendre la justice plus efficace et aider les personnes vulnérables
Pour rendre la justice pénale plus efficace et rapide, la ministre de la Justice, Sonia LeBel, a déposé jeudi un projet de loi qui a aussi une composante sociale : il vise à éviter aux personnes vulnérables, comme les itinérants, d’être systématiquement envoyées devant les tribunaux. Parmi les changements proposés, plusieurs mesures doivent permettre d’adapter le système judiciaire aux personnes en situation d’itinérance ou vivant avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, qui sont souvent surreprésentées dans le système de justice. Le projet de loi 32, si adopté, introduirait entre autres la possibilité pour ces personnes de participer à un programme offrant une alternative à une poursuite pénale ou permettant de remplacer les travaux compensatoires par des mesures alternatives. En tenant compte de la situation sociale de certains accusés, le but est de favoriser leur réhabilitation et de leur offrir des solutions de rechange au processus judiciaire.

. Le Temps - La grève des femmes de Suisse expliquée au reste du monde
Surprise : la Suisse, ce pays si prospère où règne la paix sociale et qui a adopté depuis longtemps le terme de "cheffe", va connaître une grève de ses femmes historique ce vendredi. La Suisse n’a jamais brillé en matière de droits des femmes. Les hommes ont dit oui au vote et à l’éligibilité des femmes en 1971 seulement (et encore, le non l’a emporté dans huit cantons). L’égalité est inscrite dans la Constitution fédérale depuis 1981. Mais en 1991, la situation des femmes n’ayant pas beaucoup changé, et profitant d’un environnement porteur (700e anniversaire de la création de la Suisse, 20 ans de droit de vote et 10 ans d’égalité théorique), quelques poignées de femmes lancent la première grève féministe de l’histoire du pays. Un immense succès, inattendu : l’événement est organisé « à la suisse », de façon décentralisée, et il a fallu attendre le soir du 14 juin 1991 pour découvrir que 500 000 femmes (pour 4 millions d’habitants) vêtues de fuchsia avaient quitté leur place de travail, étaient descendues dans la rue, ou avaient fait du bruit aux fenêtres. Le mot d’ordre cette année : l’égalité, enfin. Qui passe par plus de temps, plus d’argent et le respect.

. Ligue pour la défense de la laïcité et des libertés - Tunisie. Cri d’alarme d’une psychologue : Les filles voilées souffrent de "troubles psychogènes"
Il faut sauver les petites filles a lancé le Dr Aslem Lazaar Selimi : Je suis psy à l’hôpital de Nabeul, et tous les jours, des médecins m’adressent des petites filles voilées, pour "troubles psychogènes" facile pour moi d’identifier l’origine de ces troubles,pas besoin d’être psy pour comprendre qu’un voile, ça voile !! ça étouffe, ça fait poser des questions…. je me trouve alors confrontée à une famille hermétique, un système éducatif imperméable que rien de ce que je dis ne peut pénétrer, et pire encore, quand je discute avec les médecins pédiatres, ils répondent "c’est leur choix, on doit respecter" et le plus intelligent va me dire : "bien sûr j’ai posé la question à la fillette et elle m’a dit que personne ne l’a obligée"…. Mais alors quelle connerie ! Respecter le choix de l’enfant ! si elle ne veut plus aller à l’école on doit respecter aussi ?

. La Presse - Quelles femmes dérangent vraiment ?
En réponse à la chronique d’Isabelle Hachey, "La femme qui dérange", publiée hier. C’est avec stupéfaction que nous avons pris connaissance de la chronique d’Isabelle Hachey dans laquelle elle attaque les quelque 600 membres de Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec). Il aurait été intéressant qu’elle communique avec nous pour vérifier certains faits, par exemple cette affirmation : "Ici, les TERF [trans-exclusionary radical feminists] ont fondé le groupe Pour les droits des femmes du Québec, après avoir claqué la porte de la FFQ en 2013." Voilà une erreur grave commise par la journaliste. Nous sommes également sidérées par l’usage du mot TERF que Mme Hachey accole à PDF Québec quand on sait que cet acronyme appartient à un courant auquel se rattachent plusieurs extrémistes du mouvement prônant le transgenrisme, et a pour fonction d’insulter, d’intimider, de diffamer, voire d’encourager à la violence contre les femmes et les féministes qui remettent en question les effets du mouvement transgenre sur les droits des femmes et leur sécurité.

. La Gazette des femmes - Le suffrage féminin ou comment repenser la nation : un mouvement inachevé ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, on ne trouvait pas, jusqu’à aujourd’hui, d’histoire du vote féminin au Québec. L’historienne Denyse Baillargeon vient de combler ce vide.
Les travaux de chercheures québécoises telles que Chantal Maillé et Diane Lamoureux ont ouvert la voie à ce récit réalisé par la professeure Baillargeon, qui a longtemps enseigné à l’Université de Montréal. Les fruits de toutes ces recherches ont contribué à démystifier des idées préconçues sur le droit de vote féminin au Québec. Notamment celle que les femmes ne l’avaient jamais eu avant 1940, date à laquelle le gouvernement d’Adélard Godbout a acquiescé à leur demande. "Au 19e siècle, raconte Denyse Baillargeon, certaines avaient déjà le droit de vote lorsqu’elles étaient propriétaires. La Coutume de Paris, qui déterminait alors les droits des femmes, permettait en effet aux célibataires et aux veuves, mais aussi à des femmes mariées de voter, ce qu’environ 1 000 d’entre elles ont fait entre 1791 (date d’adoption de l’Acte constitutionnel, qui établissait un régime parlementaire) et 1849 (date à laquelle les femmes se voient retirer ce droit de façon définitive)."

. La Presse - Qui s’intéresse encore à la cause des femmes ?
Au-delà des discours et des stratégies politiques, force est de constater que la protection des droits des femmes ne constitue pas une priorité des opposants au PL21 et des politiciens adhérant au multiculturalisme canadien. Il s’agit plutôt de défendre le droit à l’affichage des minorités religieuses, et de toute minorité s’arrogeant une identité politique distincte. Être une femme n’est pas une identité, mais une réalité biologique. De plus, le groupe des femmes ne constitue pas une minorité, et encore moins une minorité visible au sens de la Loi sur le multiculturalisme canadien. Est-ce la raison du désintérêt politique pour la cause des femmes ? À cet égard, le changement de nom de Condition féminine Canada, récemment transformé en ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, est révélateur. Ainsi, plutôt que de créer des structures propres à la défense des groupes LGBT, ce sont les structures gouvernementales vouées à la défense des droits des femmes qui sont modifiées pour inclure, entre autres, les hommes s’identifiant en tant que femmes et les hommes gais. Cette dilution de la cause des femmes est malheureusement illustrée dans le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

. Les Glorieuses - Rebecca Amsellem rencontre Vivian Gornick
Cette semaine, Rebecca Amsellem rencontre Vivian Gornick, l’autrice de plusieurs romans incroyables tels que Attachement féroce ou La femme à part. Vivian Gornick est une autrice, journaliste et activiste féministe. Elle vit actuellement à New York. Elle a 83 ans. Votre travail interroge la manière dont le personnel est politique. Durant cet entretien, je vais essayer de distinguer deux sortes de questions : la première partie se concentrera sur votre travail d’autrice et d’activiste ; la seconde permettra de réfléchir à quoi une révolution et une utopie féministe peuvent ressembler... Dans Attachement féroce, vous décrivez votre expérience de vie dans un immeuble où vivent presque uniquement des femmes. On ressent quoi quand on vit exclusivement entourée par des femmes ? C’était un immeuble dans le Bronx, un quartier ouvrier. "À l’époque, c’était très courant - et ça l’est toujours - que les femmes et les hommes mariés issus de cette classe ouvrière vivent dans des espaces et des cultures séparées. D’une part, il y avait beaucoup d’hommes qui mouraient et les femmes devenaient veuves. D’autre part, dans des circonstances plus heureuses, les hommes d’un coté et les femmes de l’autre restaient très secret les un·e·s envers les autres. C’est un peu ce que j’ai essayé de retranscrire."

. Newswire/Ministère de l’Éducation du Québec - Félicitations aux lauréates du concours Chapeau, les filles ! et de son volet Excelle science
Le 23e gala national du concours Chapeau, les filles ! et de son volet Excelle Science s’est tenu à l’Assemblée nationale. Au total, 66 femmes de toutes les régions du Québec ont reçu un prix soulignant leur remarquable parcours de formation. De plus, trois prix Mentorat ont été attribués à des membres du personnel scolaire qui se sont distingués par leur soutien aux lauréates. Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Jean-François Roberge, et la ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Isabelle Charest, unissent leurs voix pour saluer les lauréates et leurs mentors. Grâce à la contribution de 21 partenaires, le concours Chapeau, les filles ! récompense des élèves de la formation professionnelle au secondaire et de la formation technique au collégial qui ont choisi un domaine menant à l’exercice d’un métier traditionnellement masculin. Le concours comporte également un volet Excelle Science dont les prix sont décernés à des étudiantes universitaires inscrites dans les disciplines des sciences ou du génie. Lire aussi : "Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science - La CSQ décerne trois prix".

. Le Soleil - Appels d’offres de 1 milliard $ pour la construction de 30 maisons des aînés
Trois appels d’offres pour la construction de 30 « maisons des aînés » et « pavillons alternatifs » comprenant 2600 nouvelles places ont été lancés cette semaine par la Société québécoise des infrastructures (SQI). Les bâtiments devront être mis en service au plus tard en septembre 2022. Coût total estimé pour l’ensemble des maisons : 1 milliard $. Les 30 maisons des aînés et pavillons alternatifs seront répartis dans toutes les régions administratives de la province, peut-on lire dans les appels d’offres. Le concept mis de l’avant par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a pour objectif "de créer des milieux de vie qui se rapprochent le plus possible d’un domicile", "d’éviter la ressemblance avec les milieux institutionnels" et "de favoriser l’implication de la communauté".

. TRADFEM - Je fais mon coming-out… en tant que personne critique du genre
Le fait est que nous ne discutons pas pour savoir si les personnes transgenres méritent des droits. Nous débattons de la question de savoir si les droits des personnes transgenres devraient primer sur ce qui existe comme droits et mesures de protection basés sur le sexe et chèrement acquis des femmes et des filles, et si la protection des enfants devrait être mise entre parenthèses pour accélérer le processus de transition des enfants qui se croient trans ou s’identifient comme tels. Les gens qui soutiennent le maintien des droits et des mesures de protection des femmes fondés sur le sexe et qui contestent ou s’opposent à ce que l’on appelle désormais "l’approche positive" des enfants s’identifiant comme trans, sont maintenant appelés des critiques du genre. Les critiques du genre rejettent les normes et clichés imposés par la société aux deux sexes, hommes et femmes. Nous défendons les droits et mesures de protection des femmes et des filles basés sur le sexe, et contestons la notion selon laquelle le sexe serait une série de sentiments ou une essence à laquelle on peut s’identifier ou dont on peut se détacher, plutôt qu’une réalité biologique. Il est impossible de se battre pour les droits et les mesures de protection des femmes si l’on nie l’existence ou l’importance de la différence entre les sexes, et plus encore si l’on insiste pour que la définition même de la femme soit réécrite pour y inclure les hommes.

. 24 Minutes - Avortement : Le Sénat vote l’allongement de 12 à 14 semaines du délai de l’IVG
Quelques minutes avant la fin de l’examen au Sénat du projet de loi santé, Laurence Rossignol, l’ancienne ministre des Droits des femmes, a réussi à faire adopter, à la faveur d’un hémicycle peu rempli, un allongement de deux semaines du délai légal de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Alors que le dernier article venait d’être voté, après une semaine d’examen en première lecture, quelques amendements restaient à examiner pour la vingtaine de sénateurs encore présents. Après ce vote inattendu dans un Sénat à majorité de droite, l’ex-ministre des Droits des femmes a encore défendu un amendement pour supprimer la clause de conscience spécifique, dont peuvent se prévaloir les médecins pour refuser de pratiquer une IVG. Mais cette fois Alain Milon a réclamé un scrutin public. Le vote a été sans appel : l’amendement a été rejeté par 247 voix contre 92.

. Le Devoir - Paradoxes et discriminations au coeur du système de soutien des religions
Le groupe Pour les droits de femmes du Québec (PDF Québec) est un des seuls, sinon le seul, à avoir réclamé en commission parlementaire d’examen du projet de loi 21 une révision complète du système de fiscalité présentement favorable aux religions. "Le gouvernement présente une loi sur la laïcité, explique Diane Guilbault, présidente de PDF Québec. Ça exige une séparation très nette entre l’État et les religions. Ce sont des privilèges étonnants de la part d’un État qui se dit neutre, d’une part, ou qui se voudra laïque officiellement. Nous, nous disons d’ailleurs que sans les corrections à la fiscalité, entre autres, nous n’aurons qu’un État partiellement laïque." Le groupe souhaite non seulement la fin de l’exemption de la taxe foncière, mais aussi de divers avantages sonnants consentis aux organismes de bienfaisance enregistrés (OBE) pour promouvoir la religion, notamment la possibilité de remettre des reçus de charité et l’exemption de TPS et de TVQ.

. Le Nouvel Observateur - "Femmes, portez plainte ou taisez-vous à jamais"
D’ex-ministres et parlementaires, militantes féministes, victimes de Denis Baupin, journalistes et universitaires appellent à respecter la parole des femmes victimes de violences sexuelles. Nous sommes en juin 2019, plus de deux ans après #MeToo, la fameuse "libération de la parole", ou plutôt le développement d’une écoute de ces paroles sur l’ampleur du sexisme et les violences sexuelles qui en découlent. Nous sommes trois ans après le début de l’affaire Baupin, deux mois après le verdict qualifié "d’historique". Depuis, il y a eu les révélations au sein du MJS, celles du Mouvement jeunes communistes de France, de la Ligue du LOL, les universités, la Mairie du Havre… Et pourtant, en matière de violences sexuelles, on continue encore et toujours à enjoindre les femmes à porter plainte ou à se taire, on continue à reporter les responsabilités sur les victimes, toujours ces mêmes silences, la même omerta.

. POSITIVR - Voici 21 raisons de dire merci à une militante féministe
Longtemps le terme de "féministe" est passé pour un gros mot… Fort heureusement, depuis quelques années, le combat de ces femmes qui ont tant oeuvré pour l’égalité des sexes semble enfin reconnu à sa juste valeur. Et si vous aviez encore un doute, voici 21 raisons de dire merci à une féministe !L’égalité entre hommes et femmes n’est pas encore parfaite, mais il faut l’admettre, vivre en Europe en 2019 est une chance. Pour vous en persuader, la plateforme School of Feminism a listé une vingtaine de victoires remportées par les féministes. On imagine alors dans quel genre de monde les femmes évoluaient auparavant. Incapables de posséder quoi que ce soit, de travailler ou de conserver les revenus de leur labeur, interdites de droit de vote, de porter des pantalons ou de pratiquer un sport à un niveau professionnel…

. Révolution féministe - Féminismes adjectivés : TOUCHE PAS À MON PATRIARCAT ?
Vous avez sans doute remarqué que le seul féminisme qui bénéficie d’une visibilité médiatique importante et plutôt favorable est le féminisme libéral : "pro-sexe", pro-prostitution, pro-porno, pro-trans et généralement pro-voile. Parallèlement, ce qu’on appelle maintenant "féminisme radical" – qui était simplement LE féminisme sans adjectif à l’époque de la Deuxième vague—est totalement invisible dans les médias, tandis que d’autres « féminismes adjectivés" — féminisme islamique, féminisme intégral catho-écolo style Eugénie Bastié, féminisme décolonial version Houria Bouteldja–bénéficient d’une visibilité médiatique croissante. Ces féminismes ont presque tous en commun de proposer un projet considérablement revu à la baisse par rapport aux objectifs du féminisme Deuxième vague : plus question de contester la domination masculine, il ne s’agit plus que de l’aménager—quelques réformes, réduire ses abus les plus criants, une plus grande part du gâteau–sans toucher à ses fondements. Le mantra de la diversité fonctionne en fait comme l’alibi prétendument "pluraliste" d’une stratégie qui consiste à favoriser la multiplication des féminismes adjectivés pour concurrencer le féminisme radical et en détourner les femmes en les dirigeant vers des substituts édulcorés.

. Slate France - Le premier auteur de l’histoire était une autrice
Elle s’appelait Enheduanna et a composé (au moins) deux hymnes à la déesse sumérienne Inanna il y a quarante-trois siècles. En Mésopotamie, un certain Sargon d’Akkad a renversé le roi et pris le pouvoir dans le nord de la région. Il marche ensuite sur le sud pour étendre son territoire. Il conquiert la ville d’Ur, une prestigieuse capitale sumérienne. Pour mieux contrôler son nouvel empire, il décide de nommer sa fille, Enheduanna, grande prêtresse d’Ur. Elle est au service du dieu de la lune, Nanna. Mais dans la ville d’Ur, le nouveau pouvoir impérial est mal vu. Un homme, Lugal-Ane, tente de mener un soulèvement. Il destitue Enheduanna de son statut de grande prêtresse et fait d’elle une simple guérisseuse, avant de la forcer à l’exil. Lors de son exil, elle rédige deux textes de supplication à la déesse Inanna dans lesquels elle semble se repentir de ses fautes, sans en préciser la nature. Ses textes sont remarquables parce qu’ils sont, jusqu’à présent, la plus ancienne trace d’un "je". Ce qu’il reste des paroles d’une femme qui disait "je" il y a quarante-trois siècles.

. La Presse - Portrait de Régine Laurent : "Je lui dois ça"
Nommée pour présider la commission spéciale créée dans la foulée de la mort tragique d’une fillette de 9 ans à Granby, Régine Laurent assure que les conclusions qui émaneront de l’exercice "ne dormiront pas sur une tablette". "Je lui dois ça", lance l’ex-leader syndicale. Les témoignages recueillis cette semaine par La Presse pour ce portrait convergent : ils décrivent Mme Laurent comme une femme au "grand coeur", qui "ne lâche pas facilement le morceau". Née à Port-au-Prince il y a 62 ans d’un père avocat et d’une mère enseignante, Régine Laurent dit avoir eu une enfance heureuse en Haïti. Ses deux frères, dont l’un mourra à l’âge de 15 ans d’un cancer fulgurant, et elle grandissent dans un milieu aisé. Elle fréquente l’Institution du Sacré-Coeur de Turgeau, une école religieuse, quoique la famille Laurent ne soit pas pratiquante.

. Le Soleil - Une pionnière des Forces armées honorée par l’Université Laval
Jennie Carignan est la plus haute gradée militaire au Québec, et demeure la première femme à commander une unité de combat dans l’histoire des Forces armées canadiennes. L’Université Laval l’a honorée dimanche, en lui remettant un doctorat honoris causa en administration des affaires lors de la collation des grades 2019. Mme Carignan, qui est présentement brigadier-général et commandant de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est) et qui dirige pas moins de 10 000 soldats, souhaitait s’adresser aux étudiants en se remettant à leur place, au début de son apprentissage. En plus de ses études de deuxième cycle en administration des affaires à l’Université Laval, Mme Carignan est diplômée en génie des combustibles et des matériaux du Collège militaire royal du Canada. Elle est également diplômée du United States Army Command and General Staff College et de la School of Advanced Military Stud. Outre Mme Carignan, l’Université Laval honore sept autres personnalités exceptionnelles d’un doctorat honoris causa (voir les autres noms).

. Le Devoir - Fiscalité et religion : la neutralité s’impose
Un des objectifs fondamentaux de la loi sur la laïcité (PL21) du gouvernement Legault est la réaffirmation du caractère laïque de l’État du Québec. Cette oeuvre restera cependant largement inachevée si ne sont pas aussi passés en revue les programmes à travers lesquels le gouvernement encourage le fait religieux. Et comme l’a montré le dossier publié dans Le Devoir, la fiscalité doit être première dans la ligne de mire. Tout part de l’attribution du statut d’organisme de bienfaisance enregistré (OBE) qui permet aux donateurs de bénéficier d’un crédit d’impôt. Selon la définition d’Ottawa, qui accorde ce statut, un OBE peut avoir pour fins le soulagement de la pauvreté, l’avancement de l’éducation, l’avancement de la religion ou "toutes autres fins bénéfiques pour la collectivité". Par souci d’harmonisation des règles fiscales, Québec s’en remet à la décision de l’Agence canadienne du revenu en la matière. Mais ce statut vient avec des avantages qui vont au-delà du crédit d’impôt. On parle d’exemption d’impôt sur le revenu, de congé d’impôt foncier, de taxes municipales et scolaires et de récupération d’une partie des taxes de vente.

. TRADFEM - Comment l’Enquête nationale sur les femmes disparues et assassinées a trahi les femmes et les filles autochtones
Après des décennies de travail réclamant que l’on mette fin à la crise des femmes et des filles autochtones du Canada qui sont maltraitées et assassinées par des hommes, on a fait disparaître les femmes et les filles autochtones de notre propre enquête grâce à deux grandes présomptions au sujet d’enjeux féministes controversés : premièrement, l’enquête a adopté le slogan "les familles avant tout" comme noyau et principe directeur de son cadre d’analyse et de ses processus ; deuxièmement, elle a soutenu des universitaires, des administrations et d’autres acteurs dans un effort de redéfinition du mot "femmes" pour y inclure les hommes. Le cadre de l’enquête s’est développé à partir d’une approche préconisant "les familles d’abord" dans l’enjeu de la violence (masculine) envers les femmes et les filles autochtones. Comme l’a demandé Fay Blaney, une femme Xwemalhkkwu et militante et leader féministe autochtone de longue date : "Qui parle au nom des femmes autochtones qui ont été agressées par des parents masculins, appréhendées par le système de placement familial ou qui sont aujourd’hui maintenues à distance de leur famille (Siebert 2016) ?"

. Le Devoir - "Brisez le silence", dit aux femmes le Dr Mukwege, prix Nobel de la paix
Le viol dans les guerres et les conflits armés est une "arme de destruction massive", dont les effets se font sentir sur plusieurs générations, a dénoncé le gynécologue-obstétricien, dans un entretien privé avec La Presse canadienne, à Montréal. Malheureusement, c’est une arme que le monde ne veut pas reconnaître et ne veut pas sanctionner, dit-il. Surnommé "l’homme qui répare les femmes", il a cessé depuis longtemps de compter le nombre de femmes torturées et mutilées venues se faire soigner dans sa clinique en République démocratique du Congo (RDC). Il encourage les femmes à parler de ce qu’elles ont subi. Pour que les agresseurs soient tenus responsables de leurs crimes. Mais aussi, pour qu’elles puissent se libérer de leurs souffrances.

. La Presse - Grèce : sous pression, le gouvernement "modernise" la définition du "viol"
Le gouvernement grec a fait marche arrière jeudi et accepté d’incorporer dans la définition juridique du viol la notion de "l’absence de consentement", après des pressions dans ce sens d’Amnistie Internationale et d’organisations féministes et transgenre. Le projet de loi initialement déposé mercredi par le ministère de la Justice grec prévoyait que, comme auparavant, le viol était basé sur l’exercice de violence corporelle ou psychologique ou de menace sur la vie, et non pas sur l’absence de consentement, ce qui a provoqué l’ire des organisations de défense des droits humains. En vertu de la nouvelle définition, "l’acte de pénétration sexuelle sans consentement" constitue le crime du viol, dont l’auteur "encourt une peine de 10 ans". Le projet de loi ajoute également à la définition du viol la menace financière (quand le crime est perpétré par un employeur) et la menace de publication de photo ou vidéo.

. Atlantico - Pourquoi LGBTQ+ pourrait devenir GBTQ+ : bienvenue dans le marasme des luttes non-genrées
Au cours de la Bradford Pride qui s’est tenue samedi dernier, des lesbiennes ont manifesté sous le slogan "lesbians don’t have penises", réclamant le droit de choisir leur partenaire en fonction du sexe et non de l’identité de genre. Les militantes lesbiennes du mouvement “Get the L out” ("Sortez le L") ont manifesté pour la première fois à Londres en 2018 contre le mouvement LGBTQ. Elles se sentent effacées et trahies par un mouvement qui prétendait les représenter, et qui a été détourné de manière hostile par les transactivistes (T), les queers (Q), et leurs alliés, dont les intérêts sont opposés aux leurs. La philosophie du mouvement transgenre avance par exemple qu’un homme peut s’identifier lui-même comme "lesbienne" (ce qui en fait une lesbienne à pénis…), et considère que les femmes lesbiennes qui refuseraient d’avoir des relations sexuelles avec ces hommes seraient transphobes. Cette même philosophie réclame l’ouverture aux femmes transgenres (mâles biologiques) des espaces réservés aux femmes, comme les vestiaires et les refuges pour femmes battues. Or l’idée pour ces femmes lesbiennes de se retrouver nez à nez avec un pénis dans les espaces réservés aux femmes est loin de faire l’unanimité, d’autant que des dérives ont pu être constatées.

. BFM TV - La FIFA était-elle au courant des agressions sexuelles au sein de l’équipe afghane dès 2017 ?
C’est une petite bombe qu’a sortie le quotidien anglais "The Guardian". Selon le journal, la FIFA et l’AFC (la Confédération Asiatique de Football) auraient menti sur la date à laquelle ils auraient pris connaissance d’accusations de viol et de harcèlement sexuel sur des membres de l’équipe féminine d’Afghanistan. En novembre dernier, une source à la Fifa expliquait au "Guardian" qu’ils avaient commencé à enquêter sur ces accusations en mars 2018. Mais depuis le journal anglais a eu accès à certains emails qui suggèrent que tout cela avait été déclaré à la fédération internationale bien plus tôt, en avril 2017. Les cas évoqués sont de natures très graves. Khalida Popal, ancienne chef de la section "football féminin" de la fédération avait révélé au "Guardian" sa frustration face à un système qui n’a pas su (ou voulu) protéger ses joueuses. L’ancienne cheffe du football féminin, en asile politique au Danemark depuis 2016, révèle l’ampleur de ce système. Popal, va plus loin et accuse l’ancien président de la fédération, Keramuudin Karim, d’avoir lui-même violé des joueuses. "J’ai découvert que ces abus le président les pratiquait également. Il avait une salle à l’intérieur de son bureau avec un lit. La porte ne se rouvrait qu’avec ses empreintes digitales, donc quand les filles entraient elles ne pouvaient pas sortir sans l’empreinte du président…"

. Le Devoir - Laïcité : le pouvoir régalien des enseignants
Selon l’auteur, le devoir de réserve devrait s’appliquer au niveau préscolaire, dans les centres de la petite enfance et les maternelles, là où les enfants sont les plus fragiles et malléables. Les pouvoirs régaliens sont ceux qui relèvent de l’autorité de l’État. Les enseignants détiennent un pouvoir régalien parce qu’ils incarnent l’école publique, où ils sont des figures d’autorité et souvent même des modèles pour les élèves. Ils doivent donc afficher une neutralité religieuse complète, de fait et d’apparence. C’est là une haute conception du rôle et de l’influence des enseignants dans une société qui n’accorde pas assez de valeur à l’éducation et à l’école publique. Le devoir de réserve des enseignants est aussi une question de respect des autres et de leur liberté de conscience. Il est la marque de la considération que l’on doit avoir, à l’école, à l’égard de ceux et celles qui n’ont pas les mêmes convictions religieuses ou qui n’en ont pas du tout : élèves, parents, collègues, etc.

. La Presse - Personnalité de la semaine : Monia Chokri pour son long métrage "La femme de mon frère"
La vie fait parfois des cadeaux inattendus. Cette semaine, dans la mienne, ce fut la rencontre de Monia Chokri, la jeune et brillante cinéaste québécoise qui a remporté le Coup de coeur du jury dans la section Un certain regard au Festival de Cannes, la semaine dernière, pour son long métrage La femme de mon frère. Le regard masculin des cinéastes omniprésents ne voit pas tout. Il reste beaucoup de choses à dire, à montrer, et la jeune femme entend le faire. "Pour La femme de mon frère, on m’a dit que mon personnage était audacieux. Pour moi, il était juste normal." On parle d’un personnage, dans la trentaine, qui a un doctorat en philosophie, qui n’est pas en couple et n’a pas d’enfants et dont les jambes ou le décolleté ne seront pas longuement caressés par la caméra de la cinéaste, qui s’intéresse à autre chose. Monia Chokri porte plutôt une admiration immense pour le travail, par exemple, de Lena Dunham, la jeune réalisatrice et actrice de la série télé américaine Girls, qui a fait époque en proposant des images féminines nouvelles, sans les sempiternels prismes faisant toujours la même mise au point sur les mêmes clichés. Dunham ne ressemble pas à Barbie ou à Raiponce attendant son prince. Et ses personnages non plus. Et leurs vies n’ont rien de prévisible, mais tout de vrai. Et c’est ce qui construit la richesse libératrice de toutes ses histoires.

. France 24 - Débarquement en Normandie : ces femmes qui ont contribué à la victoire des Alliés
"Souvent grandes oubliées de l’Histoire, les femmes ont joué un rôle primordial durant le Débarquement du 6 juin 1944. Focus sur ces héroïnes de guerre, qui ont contribué à l’arrivée des Alliés en Normandie. Sans l’Irlandaise Maureen Sweeney, le débarquement aurait pu être un fiasco. Le 3 juin 1944, cette météorologue remarque que des vents de force 6 et des baisses de températures menacent le nord-ouest de l’Irlande, signe d’une tempête imminente. Parmi ces femmes, il y a notamment Andrée Borrel, une agente secret française et la première femme parachutiste de combat. Le 25 septembre 1942, elle est parachutée au nord de Paris pour une mission. Edna Morris, Lydia Alford et Myra Roberts sont les trois premières infirmières envoyées en Normandie juste après le Débarquement, le 12 juin 1944. Et plusieurs autres.

. 50/50 Magazine - Le jeune Ahmed des frères Dardenne : le rapport aux femmes d’un jeune musulman radicalisé
Un jeune garçon orphelin de père trouve un appui auprès d’un imam. Un lien d’emprise se tisse. Ahmed prie toujours plus, pratique ses ablutions et sa vie s’organise désormais autour des limitations préconisées par l’imam au nom de sa lecture du Coran. Ahmed a décroché les posters de sa chambre, il juge et condamne les tenues de sa sœur plus âgée, qu’il qualifie de provocantes. À l’école des devoirs, il refuse désormais de serrer la main de son enseignante "parce qu’il n’est plus un enfant." Sa mère proteste vivement contre les changements, qu’elle déplore chez son fils et l’incite à la reconnaissance vis-à-vis de celle qui lui a permis d’apprendre à lire à cinq ans et demi. La scène s’envenime, Ahmed traite sa mère d’alcoolique, en arabe. Elle le somme de répéter ce qu’il vient de dire en français. La sœur et le frère aînés d’Ahmed lui intiment fermement de s’excuser. Ahmed part. Il veut être "un bon musulman" selon les préceptes de l’imam.

. Le Journal de Montréal - De tête et de cœur
Mardi soir, j’étais à la Soirée Hommage Québecor. Deux grandes artistes de tête et de cœur y étaient honorées : la poète Denise Boucher et la chanteuse Louise Forestier. Quel courage il leur aura fallu – Denise Boucher est née dans les années 30 et Louise Forestier dans les années 40 – pour prendre le dur chemin de la liberté d’être et de créer. La plume prolifique de Denise Boucher comprend même certaines des plus grandes chansons d’ici, dont plusieurs de Gerry Boulet. Elle est aussi connue pour sa mythique pièce de théâtre féministe Les fées ont soif, créée en 1978. La liberté ne se négocie pas. Elle se prend. Merci, Denise Boucher et Louise Forestier, de nous le rappeler. Longue vie à vous deux.

. Le Soleil - La DPJ n’a pas toujours raison
Dans les dossiers que j’ai pu consulter, une tendance se démarque : la DPJ, assez tôt dans le processus, distribue des rôles. Dans les cas où les parents se disputent la garde de leur enfant, il est parfois étonnant de voir le côté où penche la balance. Malgré des reproches qui sont parfois similaires, on choisit d’accorder à l’un plus qu’à l’autre. Le "méchant" est souvent celui qui s’oppose à la volonté de la DPJ. On l’a vu dans le drame de Granby, le père semblait être dans les bonnes grâces des intervenants et la grand-mère paternelle, chez qui la fillette a passé ses trois premières années, était perçue comme une empêcheuse de tourner en rond. À propos du père, accusé de séquestration, et de sa conjointe, accusée de voies de fait graves et de séquestration. "Le père est bien épaulé au plan personnel [...] Sa conjointe [...] est dotée d’une grande maturité. Elle est franche et elle n’a pas l’intention de mettre en danger l’enfant." À propos de la grand-mère : "[elle] réitère ses craintes à l’égard de son fils. Elle considère qu’il constitue un risque pour sa petite-fille." Plus encore : "Faisant état des allégations de la grand-mère paternelle, [l’intervenante] parle d’une femme qui a un système d’alarme défaillant, qui voit des dangers partout." Dans un cas, une pédiatre d’un centre de pédiatrie sociale a pris la peine d’appeler une chef de service de la DPJ pour dénoncer le comportement d’une intervenante.

. La Presse - Le milieu culturel s’outille contre le harcèlement
La salle était comble, hier, à la Cinémathèque québécoise, pour le lancement officiel d’"Il était une fois... de trop", un outil didactique et pratique conçu par l’Inis, à la demande du ministère de la Culture et des Communications. Deux ans après la vague #moiaussi, non seulement le milieu s’est-il mobilisé, mais il est maintenant aussi outillé pour agir, et surtout prévenir. Qu’est-ce qui constitue du harcèlement (ou non), comment le reconnaître, qui a la responsabilité de le faire cesser, a-t-on l’obligation de le dénoncer ? C’est à toutes ces questions, et bien d’autres encore, que la plateforme (qui se consulte en une bonne quarantaine de minutes), réalisée sous la supervision de Bianca Nolasco, chargée de projets à l’Inis, tente de répondre, par l’entremise de capsules animées, d’avis d’experts (psychologie, droit, etc.) et de balados de témoignages de victimes et d’acteurs de harcèlement. La formation, divisée en trois parties (comprendre, reconnaître et prévenir le harcèlement) d’une quinzaine de minutes chacune, permet en effet de cibler les gestes déplacés, puis d’en proposer de plus adéquats, en insistant notamment sur la fameuse notion du consentement.

. HESPRESS - Marrakech : 500 participant-es venu-es de plus de 75 pays au Sommet Women In Africa
Un programme riche et éclectique, 500 participant-es venu-es de plus de 75 pays, la troisième édition du Sommet Women In Africa (WIA), prévue les 27 et 28 juin à Marrakech, a affiché ses ambitions lors d’une rencontre, mardi à Paris, dédiée à la présentation de cet événement aux médias. Né de la volonté de Women In Africa Initiative, une plateforme internationale de développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel, le Sommet rassemblera des leaders économiques, gouvernementaux et culturels ainsi que des délégations de femmes originaires du Moyen-Orient, des Etats-Unis et d’Asie, en plus de femmes et d’hommes venant des 54 pays du continent. Cette troisième édition s’articulera autour d’une principale thématique : "Comment les femmes africaines engagent le monde et créent un nouveau paradigme". Ce choix émane de la volonté des organisateurs d’opérer un changement de paradigme et d’amorcer une relation "équilibrée" et "égalitaire" avec les autres continents.

. Le Devoir - Rapport d’enquête sur les femmes et filles autochtones assassinées - Les poings sur la table
Mais on ne peut pas faire comme si la mentalité de colonisé, l’héritage le plus pernicieux du colonialisme, ne faisait pas aussi partie du problème. C’est précisément une des lacunes du rapport, qui montre peu d’appétit pour examiner ce qui ne tourne pas rond à l’intérieur des communautés elles-mêmes, malgré l’avertissement d’au moins une participante. "Je pense que nous devons vraiment tenir compte du fait qu’il n’y a pas d’équilibre dans nos communautés", dit Fay Blaney. La faiblesse criante de cette commission, c’est qu’elle évacue le travail pour lequel elle a été mandatée : comprendre pourquoi les filles et les femmes autochtones se promènent "avec des cibles dans le dos". Invoquer à répétition le colonialisme ou le racisme ne suffit pas à donner l’heure juste puisque les hommes amérindiens sont victimes des mêmes préjugés sans nécessairement connaître le même sort. Ayant recueilli pas moins de 468 témoignages, on se demande pourquoi les commissaires n’ont pas au moins tracé un portrait statistique de la situation. Où étaient la majorité des femmes quand elles ont disparu ? Près ou loin de chez elles ? Comment sont-elles mortes ? Quels étaient leurs antécédents ? Comment gagnaient-elles leur vie ? Avaient-elles déjà été violentées ? Par qui et combien de fois ? Étaient-elles suicidaires ?

. Les Carnets de Nadia Geerts - Les "salauds" et les "vraies féministes"
Ces derniers jours se sont succédé deux cartes blanches dans "Le Soir" : celle d’Aurore Van Opstal d’abord, celle d’Irène Kaufer ensuite, toutes deux militantes féministes. Avec en toile de fond deux approches fondamentalement irréconciliables, qui me semblent traverser l’ensemble du féminisme aujourd’hui. Je reprendrai en guise de support d’analyse deux des thématiques abordées par les auteurs – ou devrais-je écrire "autrices" ? -, à savoir le voile et la prostitution. Dans chacun des deux cas, le leitmotiv d’Irène Kaufer est de ne pas décider à la place des femmes ce qui est bon pour elles. Il s’agit, selon ses mots, de "prendre au sérieux la parole des femmes" et de leur laisser "trouver leur propre voie vers l’émancipation". En face, l’argumentaire d’Aurore Van Opstal se fonde sur l’idée que le voile et la prostitution sont des indices, voire des instruments, du pouvoir politique exercé par le système patriarcal sur les femmes. Dans cette optique, le voile et la prostitution sont fondamentalement, par essence, contraires à l’idée même de féminisme, en ce qu’ils font du corps des femmes un objet sexuel. La question soulevée par cet échange me semble essentielle : s’agit-il, lorsqu’on est féministe, de défendre les femmes, ou de défendre des principes d’égalité entre les hommes et les femmes ? Et que faire lorsque, inévitablement, il faut choisir ?

. Slate France - La moitié des malades du sida sont des femmes, mais les recherches se font d’abord sur les hommes
Alors qu’un deuxième patient est en rémission prolongée de son infection au VIH, les scientifiques redoublent d’effort pour trouver des remèdes qui permettent de guérir du sida. Toutefois, les équipes doivent faire face à un obstacle qui ne date pas d’hier : trop peu de femmes figurent dans les essais cliniques d’élaboration des traitements et vaccins potentiellement efficaces, rapporte le New York Times. Pourtant, sur les 35 millions de personnes dans le monde vivant avec le virus du sida, la moitié sont des femmes. En Afrique et dans certaines régions d’Amérique du Sud, de nouvelles infections chez les jeunes femmes contribuent à maintenir l’épidémie. La plupart des traitements sont testés en grande majorité sur des hommes, on ignore de fait les réactions des femmes, qui seraient différentes de celles des hommes. "Il existe toutes sortes de différences entre les hommes et les femmes, probablement en partie dûes des effets hormonaux", constate Monica Gandhi, professeure de médecine à l’université de Californie à San Francisco.

. INCROYABLE - Malawi. Cette femme devenue chef a annulé 850 mariages d’enfants et renvoyé les filles à l’école
Theresa Kachindamoto est la cadette d’une famille de 12 enfants et descend des chefs de village de la région de Monkey Bay au Malawi. Quand ce fut son tour de devenir chef après 27 ans passés en tant que secrétaire de collège, elle s’est consacrée à l’interdiction des mariages d’enfants par leurs parents. Le Malawi est l’un des pays les plus pauvres du monde et une enquête réalisée en 2012 a montré que plus de la moitié des femmes du pays étaient mariées avant l’âge de 18 ans. Theresa était déterminée à mettre fin à cela. En voyageant dans la région, elle a rencontré des filles de 12 ans seulement avec un mari et des enfants. "Je leur ai dit : ‘que vous le vouliez ou non, je veux que ces mariages soient annulés’". En tant que chef de plus de 900 000 personnes, elle a annulé 850 mariages d’enfants et envoyé toutes les filles à l’école. Au moment où les parents ont commencé à protester contre ses actions, Theresa ne l’a pas accepté. Parce que la mentalité des gens est souvent difficile à changer, elle a changé la loi. Ses 50 sous-chefs ont signé un accord pour abolir les mariages d’enfants et annuler les mariages d’enfants existants. Theresa a limogé quatre dirigeants masculins dans des endroits où des mariages d’enfants avaient encore lieu.

. Le Journal de Montréal - Applications, réseaux sociaux : un rapport dénonce l’essor de la "prostitution 2.0"
Les proxénètes gèrent leurs activités sur la messagerie WhatsApp, repèrent leurs proies sur Instagram et appâtent les clients via des petites annonces déguisées sur Internet : un rapport dévoilé mardi dénonce le détournement des nouvelles technologies au profit d’une "prostitution 2.0". "La prostitution et l’exploitation sexuelle sur Internet apparaissent comme un fléau en pleine expansion", constate la Fondation Scelles, dont l’étude de 548 pages s’intitule "Système prostitutionnel : nouveaux défis, nouvelles réponses". WhatsApp, Tinder, Facebook, Instagram, Snapchat, Airbnb... : rares sont les applications, réseaux sociaux ou messageries instantanées à ne pas avoir été "détournés de leur destination à des fins de prostitution", constate l’étude, qui a passé 35 pays à la loupe. En France, les jeunes filles victimes de l’essor d’un "proxénétisme des cités", souvent mineures, en rupture familiale et rendues dépendantes à la drogue, ont été repérées sur Snapchat ou Instagram, avant d’être prostituées dans des appartements loués sur la plateforme Airbnb et transformés en "bordels éphémères".

. Le Devoir - Avortement : inquiétude chez les médecins québécois
Alertée par le vent pro-vie qui souffle sur les États-Unis, la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Diane Francoeur, croit que la province n’est pas à l’abri des discours haineux qui poussent certains médecins québécois pratiquant des avortements à cesser de le faire. L’annonce récente du gouvernement Legault, s’engageant à rapatrier au Québec les femmes qui devaient jusqu’ici être envoyées aux États-Unis pour subir des avortements tardifs après 24 semaines de grossesse, a mis en lumière la difficulté d’assumer une telle pratique, croit-elle. Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés après l’annonce du premier ministre, plusieurs personnes assimilant à un "meurtre" ou à la "barbarie" ces interventions très rares, qui touchent une vingtaine de femmes au Québec par année en moyenne. "Je dis que rien n’est acquis. Aux États-Unis, ce mouvement [pro-vie] a repris subitement en deux ans en raison de quelqu’un qui aime tripoter les femmes et qui a réussi à se faire élire. On voit que la situation évolue rapidement."

. Le Journal de Montréal - Détresse dans les CHSLD
Depuis février, plus de 8500 PAB travaillant dans le réseau public partout au Québec ont répondu à un sondage inédit sur leurs conditions de travail, à la demande de la Fédération des soins et services sociaux (FSSS-CSN). Un constat est clair : une vaste majorité de préposés (94%) disent être constamment pressés par le temps, qui ne leur permet pas d’accomplir toutes leurs tâches. Et 74% d’entre eux allèguent avoir un niveau élevé de détresse psychologique. "Il n’y a plus de côté humain, confie Mme Hardy. Une personne pleure, mais je n’ai pas le temps de l’écouter, sinon je mets toute l’organisation dans le pétrin." Selon 95% des PAB interrogés, leurs tâches se sont alourdies, entre autres en raison du manque de personnel et de l’alourdissement de la clientèle, depuis la réforme Barrette. Autre fait inquiétant : la moitié des préposés ont pensé quitter leur emploi.

. Le Devoir - Enquête sur les femmes autochtones. Les commissaires ratissent large
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a-t-elle vu trop grand en proposant 231 recommandations, en plus des 21 adressées spécifiquement au Québec ? La commissaire Michèle Audette pense que non et refuse d’ailleurs d’indiquer celles qui lui apparaissent les plus pressantes. La première recommandation, qui donne le ton à plusieurs autres similaires, demande aux gouvernements de garantir "un accès équitable aux droits de base" en matière d’éducation, d’emploi, de logement ou encore de santé. La commission demande que cesse le placement des enfants sur la simple base que leurs parents sont pauvres (et qu’ils ne leur fournissent pas assez de nourriture, par exemple). Si un placement s’avère tout de même nécessaire, les commissaires souhaitent que la famille élargie de l’enfant soit alors privilégiée.

. RT France - USA : un homme s’identifiant femme écrase la concurrence aux Championnats universitaires d’athlétisme féminin
Cece Telfer participait aux épreuves en tant que Craig Telfer, dans la catégorie masculine. Né homme, l’athlète s’identifie désormais femme, et peut à ce titre participer aux épreuves du circuit féminin. Selon les règles de la NCAA, un homme biologique est en effet autorisé à concourir en tant que femme à condition qu’il abaisse son taux de testostérone pendant une année. Athlète aux résultats plutôt moyens lorsqu’il participait aux épreuves masculines, Cece Telfer a franchi un cap en changeant de catégorie, et se mêle désormais aux meilleures femmes au niveau national. L’athlète a d’ailleurs reçu en février un prix pour la féliciter de ses performances. "Imaginez que vous soyez une femme et que vous vous entraîniez durement pendant des années pour pouvoir obtenir une bourse d’études et ensuite vous mettre en concurrence avec des hommes biologiques", dénonce un journaliste du Daily Wire, qui conclut : "Si les athlètes féminines veulent que cela cesse, elles devraient refuser de participer aux épreuves où elles sont obligées de concourir contre des hommes biologiques."

. Le Journal de Montréal - Grand Prix du Canada et prostitution
Attention aux offres d’emploi très payantes mais douteuses. Des proxénètes pourraient recruter en marge du Grand Prix du Canada. À quelques jours du Grand Prix de Formule 1, des organismes de lutte à l’exploitation sexuelle mettent en garde les jeunes filles contre les offres d’emplois lucratifs qui pourraient être une porte d’entrée à l’industrie du sexe. "Une offre d’emploi pour laquelle on ne demande aucune expérience, qui promet beaucoup d’argent rapidement et qui exige une photo de la fille, c’est louche", avertit la porte-parole du comité Un trop Grand Prix, Éliane Legault-Roy. Le Grand Prix, qui est l’un des événements majeurs du Québec, marque le point de départ de la saison touristique à Montréal. Plusieurs jeunes filles voient ainsi une occasion de se trouver un emploi d’été. Et parfois, la description de tâches floue peut amener de mauvaises surprises. Parmi les signes permettant de détecter les annonces douteuses, on note : plusieurs fautes d’orthographe, une description de tâche floue, aucune précision concernant le lieu de travail, des critères d’embauche liés à l’apparence physique, ou même obligation d’être célibataire, relève Mme Legault-Roy. Lire aussi : Le SPVM lance RADAR, un programme de lutte contre l’exploitation sexuelle.

. TVA Nouvelles - Après la pédiatrie sociale, Québec financera la gériatrie sociale
Ils sont de plus en plus nombreux et pourtant, ils se sentent de plus en plus seuls. Nos aînés ont bien raison de s’inquiéter puisque plus ils avanceront en âge, plus leur réseau social s’amenuisera. Chez les 75 ans et plus, par exemple, ce sont 28% des gens qui déclarent ne pas avoir d’ami intime. Pour briser cet isolement, la ministre responsable des Aînés Marguerite Blais doit annoncer lundi matin 1,3 million de dollars pour un projet-pilote de gériatrie sociale. Ce projet pourrait faire en sorte d’éviter certains problèmes de santé qui découlent de la solitude. L’isolement social a des effets néfastes non seulement sur la santé mentale, mais aussi sur la santé physique. D’ailleurs, les personnes vivant seules courent de quatre à cinq fois plus de risques de se faire hospitaliser, selon le rapport du Conseil national des aînés. Ils sont aussi plus à risque de maltraitance. Qu’est-ce que la gériatrie sociale ?

. Le Devoir - Moins seules pour avorter
On connaît les "doulas" à l’accouchement, celles qui procurent un soutien émotionnel au moment de la naissance. Mais depuis quelques années, le métier de doula à l’avortement sort de la confidentialité. "Ici, au Canada, les doulas travaillent dans le respect des ordres professionnels. Aucune d’entre nous n’offre des services d’interruption de grossesse comme tels ; nous croyons en l’efficacité du système de santé public. L’idée est d’apporter un complément aux soins", explique Mélina Castonguay, une sage-femme à la naissance de Rimouski, qui oeuvre aussi comme doula-accompagnante à l’avortement. Les doulas à l’avortement ont aussi comme rôle de communiquer aux femmes tous les choix qui s’offrent à elles, pour l’interruption de grossesse.

. Slate france - Les tests sur les souris de laboratoire pénalisent les femmes
C’est déjà une information en soi, même si elle n’est pas de première fraîcheur : les souris utilisées dans les tests pharmaceutiques sont des mâles. Les scientifiques affirment en effet préférer éviter les souris femelles, dont les variations hormonales tendraient à compliquer l’analyse des résultats. Un argument jugé fallacieux par Rebecca Shansky, neuroscientifique à l’université de Northeastern (Boston). Elle explique en effet que d’après des expériences scientifiques, les hormones et le comportement des rongeurs mâles seraient en fait plus instables que chez les femelles. Le Guardian rappelle que non seulement ce parti pris est inutile voire erroné, mais qu’en plus il crée déséquilibres et injustices. En se coupant de la population femelle, les scientifiques aboutissent au développement de médicaments beaucoup plus efficaces sur les hommes que sur les femmes. Rebecca Shansky a mené des travaux qui montrent que les expériences pharmaceutiques ont réellement des résultats différents sur des souris femelles ou sur des souris mâles. Par ailleurs, une analyse de 300 études scientifiques menées sur des souris montre que les résultats ne sont pas plus instables chez les femelles que chez les mâles... et que c’est peut-être même le contraire.

. Axelle Magazine - Diariata N’Diaye, créatrice d’une appli qui aide les femmes victimes de violences
Depuis des années, Diariata N’Diaye, slameuse française, sensibilise le jeune public sur les violences faites aux femmes. Elle a également créé une application solidaire, déclinée en bracelet connecté. "Je suis une "artiviste", une artiste engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes. J’utilise mon art pour cette lutte car je suis d’abord slameuse. Je joue deux spectacles de slam depuis 10 ans devant un jeune public. Ces spectacles me servent de support pour aborder le thème des violences. C’est en recueillant des témoignages spontanés que j’ai compris l’ampleur de ce qu’il y a à réaliser, à quel point ça commence tôt. 81% des victimes de violences sexuelles les ont subies avant l’âge de 18 ans. En 2015, j’ai créé Résonantes, un site d’information et de sensibilisation. Je me suis dit qu’il fallait des outils spécifiques pour ce public spécifique qu’est la jeunesse. Le slam marche bien, l’exposition qui va avec aussi. Il fallait répondre aux problématiques des victimes avec leurs outils à elles. Elles n’appellent pas la police. Ce n’est pas le réflexe qu’on a quand il nous arrive quelque chose : on appelle des amis, ses parents… Alors je me suis dit qu’il fallait que ce soit sur ce qu’on a tout le temps avec soi, un téléphone."

. Radio-Canada - Enquête sur les femmes autochtones : le rapport dénonce un "génocide canadien"
Les Autochtones sont victimes d’un génocide qui vise particulièrement les femmes, lit-on dans le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) dont Radio-Canada a obtenu copie. Les commissaires lancent 18 "appels à la justice" en guise de recommandations, dont la création d’un ombudsman et d’organismes de surveillance de la police. Dans ce rapport de 1192 pages, qui se divise en deux volumes, le mot "génocide" est cité 122 fois. Un terme que la commissaire Michèle Audette avait déjà employé en entrevue à Radio-Canada pour décrire le sort de centaines de femmes disparues et assassinées, et qui va plus loin encore que la Commission de vérité et de réconciliation. Le rapport de la Commission de 2015 avait plutôt parlé d’un "génocide culturel" à l’endroit des peuples autochtones. "Même si le génocide canadien vise tous les peuples autochtones, il cible particulièrement les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA [NDLR : Bispirituel, lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer, en questionnement, intersexe et asexuel] autochtones", lit-on dans le sommaire du rapport.

. Le Journal de Montréal - Une Russe, première femme nommée à la tête de l’ONU à Genève
Une ex-journaliste et diplomate russe a été nommée à la tête de l’ONU à Genève, première femme à occuper ce poste, a annoncé le Secrétariat général des Nations unies. Docteure en économie, Tatiana Valovaïa, 61 ans, succède au Danois Michael Moller qui dirigeait le siège européen de l’ONU depuis 2013. D’autres représentants russes ont occupé ce poste entre 1993 et 2011, mais Mme Valovaïa est la première femme nommée à cette fonction. Actuellement en charge de l’Intégration et de la Macroéconomie à la Commission économique eurasienne de Moscou, elle a débuté sa carrière comme journaliste à la Gazette économique dans les années 1980 avant de rejoindre le corps diplomatique comme troisième puis deuxième secrétaire à la Mission permanente russe auprès de l’Union européenne entre 1989 et 1994.

. Les Lettres persanes - Une lecture politique des romans (à succès) écrits par des femmes ces dernières années en Iran
En tant qu’homme, lorsque j’ai lu les dix romans les plus vendus écrits par des femmes durant ces dernières années, je me suis dit sans étonnement : “oh, tout est à propos des pères”. Mais après plusieurs jours de réflexion et de relecture, je suis arrivé à une autre conclusion : “ooh !! tout est à propos du pouvoir politique. À propos du lien entre le bonheur et le pouvoir politique.” Les huit romans que j’ai lus sont très différents les uns des autres, que ce soit les environnements ou les histoires. Mais on peut trouver un point commun entre toutes ces histoires : la femme incarne une classe oubliée par le pouvoir politique.

. Le Journal de Montréal - Mourir d’aimer
Pour avoir mis fin aux jours de son grand amour, Jocelyne Lizotte, Michel Cadotte est condamné à deux ans de prison moins un jour. Rendue aux derniers stades de la maladie d’Alzheimer, Mme Lizotte avait souvent exprimé le souhait de recevoir l’aide médicale à mourir. Or, elle ne répondait pas aux critères actuels de la loi. Sa vie était pourtant devenue intenable. Sa dignité, un lointain souvenir. Michel, son proche aidant, à bout de forces et se désespérant de voir qu’elle ne recevait pas les soins quotidiens dont elle avait besoin, a commis l’irréparable. Ce fut un meurtre par compassion doublé d’un meurtre par épuisement. Comme l’a rappelé la juge Hélène Di Salvo, malgré l’immense détresse de Jocelyne et Michel, nul n’est au-dessus des lois. La juge semble avoir toutefois saisi l’ampleur incommensurable de leur désarroi. Cette histoire est celle d’un homme et d’une femme qui, comme tant d’autres au Québec, se sont retrouvés seuls.

<<<— Consulter les fils de presse des mois précédents.

Mis en ligne sur Sisyphe, juin 2019




Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=5529 -