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L’Embellie

juillet 2003

par Élaine Audet

Ce serait un jour de septembre et de splendeur
J’aurais déjà vécu quatre vies sans te croiser
Comme une feuille d’automne ivre de couleurs
Tu atterrirais libre inéluctable au cœur de mon histoire

Je plongerais mes doigts dans la peau profonde de ton eau
Pour toucher sous le sable les racines indemnes du bonheur
Sentir trembler le désir sous le limon morne du temps
Pétrir jusqu’au feu le galet de si loin poli par l’attente

Je garderais sur les lèvres un goût de rosée et de citron
La palpitation éclose dans ma main comme un secret
Sous les paupières l’ampleur soudaine de ton regard
Rempli de lumière dans l’acuité nue de l’instant

Alors tu me donnerais enfin mon vrai nom

Mis en ligne sur Sisyphe le 31 juillet 2003.

Élaine Audet


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