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dimanche 21 mars 2004 Le gouvernement Charest réitère son mépris à l’égard des femmes
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DANS LA MEME RUBRIQUE Gazette des femmes - Réflexions autour d’un ramdam Si la Gazette des femmes revenait à une démarche résolument féministe Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec/signatures recueillies avril 2004 - p.11 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - p.1 Plus de 3000 femmes et de 600 hommes réclament le maintien du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine Un projet à situer dans la montée de la droite Dans l’adversité, la résistance a meilleur goût Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 7 Profil des professions et affiliations des femmes signataires de la pétition pour le maintien du CSF et du SCF Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - 9 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec, p. 10 Réflexions sur l’avenir du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine La CSQ n’est pas dupe : le Conseil du statut de la femme n’est qu’en sursis Condition féminine : pourquoi changer ce qui va bien ? Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 2 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 4 Le SFPQ s’inquiète de l’éventuelle disparition du CSF et du Secrétariat à la condition féminine Des hommes s’opposent à l’abolition du Conseil du statut de la femme La ministre Courchesne rencontre une vive opposition à la transformation du Conseil du statut de la femme Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - page 3 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec, page 5 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec - 8 Pas d’économies aux dépens des femmes du Québec, p.6 |
Le gouvernement Charest a accueilli en silence les pétitions signées par plus de 3000 femmes et de 600 hommes pour réclamer le maintien du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine. Ces pétitions ont été déposées le 18 mars dernier à l’Assemblée nationale du Québec par la députée Jocelyne Caron, critique de l’opposition en matière de condition féminine. La ministre présumément responsable des dossiers de la condition des femmes, Michelle Courchesne, a affiché son indifférence (réelle ou feinte) en ne disant mot, une attitude qui traduit le refus du gouvernement Charest d’entendre et de reconnaître l’opposition à ses projets de démolition des seuls organismes qui défendent les intérêts des femmes au sein de l’appareil de l’État. Il est vrai que le message de milliers de femmes, de centaines d’hommes et de dizaines de groupes est moins doux à l’oreille politicienne que ceux de la Chambre de commerce, du Conseil du patronat ou de la haute finance. En feignant d’ignorer ce message, le gouvernement Charest se dispense d’en débattre et d’y répondre et il s’assure que les médias n’y feront pas écho. Pas de vague, envoyons le tout sous le tapis. Cette attitude s’inscrit dans le mépris général qu’affiche le gouvernement Charest à l’égard des femmes, de leurs acquis et de leurs droits, depuis qu’il est installé au pouvoir. Déjà, dans son discours inaugural livré exclusivement au masculin, Jean Charest avait à peine prononcé le mot femme et décidé (non oublié, comme certain-es le pensent) de ne pas nommer de ministre responsable du Secrétariat à la condition féminine et des dossiers des femmes. Le message était clair : les femmes doivent reprendre leur place, elles en ont eu assez. Depuis, on a vu que la "réingéniérie" de ce gouvernement s’attaque notamment et d’abord aux acquis et aux droits des femmes (pensons au sort des travailleuses des garderies, aux femmes chefs de famille monoparentales que même le CSF a "oubliées" dans son avis sur le projet de loi 21, aux syndiquées du domaine de la santé dont les droits sont bafoués, etc.) et, comme l’a déjà laissé entendre Jean Charest, ce ne sont pas des "petites madames" qui vont lui dire quoi faire. Le mépris affiché par le gouvernement Charest incite à dénoncer sans relâche ces fossoyeurs de l’État et des droits qui s’acharnent notamment contre les moins favorisé-es de la société. Ils recevront des centaines d’autres signatures en faveur du maintien du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine et, assûrément, pour de nombreuses autres causes. Il faudra réclamer à nouveau une ministre en titre responsable des dossiers de la condition des femmes, Mme Michelle Courchesne étant visiblement trop occupée par ses fonctions de ministre des Relations avec les citoyens (le féminin n’existe pas dans l’appellation officielle) et de l’Immigration pour veiller aux intérêts des femmes du Québec. Le profil des professions et des affiliations des femmes signataires de la pétition ne laisse subsister aucun doute sur l’opposition d’une large partie du mouvement des femmes aux projets de l’équipe Charest qui n’a pas plus reçu le mandat de démanteler les organismes de défense des droits des femmes que de détruire les acquis sociaux des trente dernières années. On peut consulter les pétitions présentées au gouvernement du Québec sur Sisyphe (pétition des femmes) et sur antipatriarcat.org (pétition des hommes). – Voir Profil et affiliations des femmes signataires de la pétition À lire 1. Le gouvernement Charest fait reculer les droits des femmes, par Jocelyne Caron SUGGESTION On peut copier et envoyer ce court message aux deux adresses ci-dessous : Nous avons signé une pétition pour le maintien du Conseil du statut de la femme et du Secrétariat à la condition féminine et nous vous demandons d’en tenir compte. – L’adresse du bureau du premier ministre Jean Charest est la suivante : Mis en ligne sur Sisyphe, le 19 mars 2004 |