Mourir n’est pas le plus dur
À peine un souffle léger
Une caresse sur le visage
Comme un lointain et long sourire
Laissant l’apaisement sur son passage
Mourir n’est pas le plus dur
Mais ce qui dure irrévocable
La lente douleur de survivre
Le cœur happé par les trous noirs
L’âme qui prend eau de partout
Un seul nom signe le vide à venir
Cauchemar qu’aucun matin ne chasse
Sa mort d’un trait vif incise l’avenir
La mémoire s’écoulant goutte à goutte
Dans la coupe solitaire de tes mains
Regret corrosif de n’avoir reconnu à temps
La jalousie meurtrière tapie sous la passion
Mis en ligne sur Sisyphe, le 7 septembre 2004.