Latif Pedram, candidat à l’élection présidentielle, censuré par les intégristes.
L’écrivain et poète afghan Abdul Latif Pedram pourra-t-il maintenir sa candidature au scrutin présidentiel du 9 octobre prochain ? L’ancien chargé de cours à l’université de Kaboul, rentré de France pour participer à l’élection, pourrait en effet voir sa candidature interdite.
À l’origine de cette probable exclusion, les prises de position répétées du poète contre la polygamie et son souhait de voir s’ouvrir un débat sur le droit des femmes à demander le divorce. Les vues défendues par le poète ont été aussitôt condamnées par la Cour suprême afghane, dirigée par des religieux conservateurs. Selon cette cour, les déclarations d’Abdul Latif Pedram " blasphèment " et " offensent " la Charia (loi islamique). Elle s’est donc adressée au gouvernement, aux Nations unies et à la commission électorale en vue d’écarter la candidature de Latif Pedram. Jointe par le correspondant de l’AFP à Kaboul, Waheedullah Massoud, la commission électorale a précisé qu’elle examinait la demande de la Cour suprême. De son côté, le candidat pris à partie se défend d’avoir tenu des propos allant "à l’encontre de l’Islam ". Pour Abdul Latif Pedram, il ne fait aucun doute que "la décision de la Cour suprême relève d’un sabotage orchestré par (ses) rivaux".
– Lire la suite dans l’édition du 16 septembre 2004 du journal l’Humanité.
Pétition concernant cet événement : http://sisyphe.org/breve.php3?id_breve=199
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