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dimanche 14 novembre 2004 Némésis
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A l’écoute d’un chant plaintif Racontant Les éclats d’obus Les plages saccagées Les cadavres amoncelés Les coquillages ensanglantés Les maisons brûlées Les ponts brisés Les mosquées bombardées Les musées volés Les prisonniers violés. Un monde de folie Faisant surgir des vieux violons Les refrains de la guerre Les vilains accords de la colère Les airs grinçants de la galère Faisant céder les mélodies Des belles pages de poésie Aux images en collier De la guerre. Mon père a violé ma mère Il a purgé seulement Un instinct de survie Ma mère, comme un pétale, flétrie Victime d’un geste de folie D’un soldat ennemi Pris dans le violent orage D’une plage de sa vie Dans le mirage D’une fleur rougie A la suite d’un carnage Ma mère comme un nénuphar Donna naissance à un bâtard Pour mon père je n’étais rien Pour ma mère, victime du ravage Ce n’était pas bien D’avoir un bébé hors mariage Elle me mit dans un couffin A l’ombre d’un palmier Un policier me trouva Et m’emmena dans un vivier D’enfants sans familles Enfermés comme des chenilles Dans les cocons de soie Des foyers de l’Irak Où les bambins ont droit A un brin d’arnaque A un brin de caresse Parfumée de fleurs d’aloès Avant de s’envoler comme Des papillons à tire d’ailes Comme de noires hirondelles Oiseaux de mauvais augure Annonçant une vie de cyanure Avalé verre après verre A cause des abus de la guerre D’une terre sans iris A cause de la colère d’Isis contre Nemesis Lui reprochant sa justice sommaire. je m’y prendrais autrement je lui offrirais tout mon temps tous mes instants je lui servirais de paratonnerre car le vent de la vie est violent Il souffle sur les ans et les emporte comme des cerfs volants car la foudre de la gloire brûle les voiles de la mémoire des rêves de soie moirée du cœur assoiffé d’amour de mon enfant de toujours si j’avais de nouveau à élever mon enfant je veillerais sur sa destinée comme une étoile en rebrodant à rebours les minutes, les secondes et les toiles des heures volées au firmament tissées dans les rets du voile de la vie, dans les fibres de nacre d’un cœur d’enfant plein de tourments d’un cœur rebelle et âcre rêvant d’argent, de diamants de fanfares et de billard les yeux hagards et les liens épars je veillerais sur son destin comme un père câlin comme une mère avare de son amour pour que son enfant pour toujours ne soit dénué d’amour je forgerais la trame du jour dans la dentelle des atours dans la chapelle de l’amour des parents de toujours. Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 novembre 2004. |