Il nous faudra vivre sur nos réserves
Déterrer les étoiles ensevelies
Quand les poèmes tels des météores
Nous faisaient des casques de feu
Quand les larmes sublimes
Ressemblaient au bonheur ébloui
Anneaux invisibles passés la nuit
Au doigt de l’amour pour durer toujours
Il nous faudra retrouver les mots d’urgence
Mis à l’abri avant que la peur n’arrive
Pour nous servir de lampe et de mémoire
Quand la loi aura proscrit l’imagination
Quand nos yeux serviront d’empreintes
Pour nous interdire de franchir l’inconnu
Mis en ligne sur Sisyphe, le 7 février 2005.