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mercredi 27 septembre 2006 Les assassins de femmes doivent êtres punis
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Les assassins de femmes doivent êtres punis et pas libérés par la justice tribale !
A toutes les femmes, partisans des droits humains, organisations ouvrières et militants individuels du monde. Copie au Gouvernement Régional du Kurdistan Nous, Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak (représentantes à l’étranger), avons appris avec stupeur la libération de Saleh Ahmed Sharif (connu sous le nom de Saleh Mzlai), qui avait enlevé et assassiné une femme appelée Mohabad Abdullah en 1999. Son corps avait été retrouvé dans une rue de Sulaymania. L’Union Patriotique du Kurdistan (UPK) ne l’avait pas puni mais avait choisi de le libérer. Trois ans plus tard, il a commis un autre crime et enlevé deux des sœurs de Mohabad. Joana, une de ces deux filles, a été assassinée et son corps fut retrouvé quelques jours plus tard dans les rues de Sulaymania. Au moment de ces crimes, les proches de Saleh Ahmed continuaient de menacer la famille de Mohabad et de Joana, si bien que de nombreux membres de cette famille ont fuit le pays pour demander l’asile en Europe. Suite à la pression des militantes des droits des femmes au Kurdistan, Saleh Ahmed fut arrêté et condamné à la prison à vie. Il a récemment été libéré suite à une conciliation tribale avec la famille de Mohabad et de Joana. Ce jugement tribal a été rendu par le biais du Comité des Affaires Sociales de l’UPK, sous le contrôle et avec la connaissance du Ministère de la Justice du Kurdistan. Ce ministère donna son accord pour libérer Saleh Ahmed et de verser 170.000 $ à la famille des victimes en compensation. Apporter de telles pratiques moyen-âgeuses et anti-femmes au sein du système judiciaire existant ne fera que paver la voie vers plus de meurtres et d’enlèvements. L’actuelle système judiciaire du Kurdistan est loin d’être parfait, mais tolérer ces pratiques ne fait que renforcer le pouvoir des leaders tribaux réactionnaires et assurer que l’absence de protection légale aux femmes se maintient. Il est inutile de rappeler que des milliers de femmes ont été assassinées ses treize dernières années, et que les coupables de ces crimes se déplacent librement à travers le pays, parce que ce système appelé « justice », gangrené par la corruption et le tribalisme, n’a rien fait. Le jugement qui assure la libération de Saleh Ahmed (qui fut un cadre de l’UPK) est une claire indication que ceux qui sont connus au sein de l’élite kurde ou assez fortunés pour avoir de l’argent, peuvent librement violer et enlever des femmes sans être ni poursuivis ni punis. Aussi, nous, signataires :
En solidarité, Pour plus d’information, merci de nous contacter. Lien direct pour signer la pétition. Mis en ligne sur Sisyphe, le 27 septembre 2006. |