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mercredi 13 décembre 2006

Pinochet - Feue la droite conservatrice

par Guy Roy






Écrits d'Élaine Audet



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En fin de compte, Pinochet aurait fait tuer des milliers de militant-e-s de gauche, mais aurait « relancé l’économie » en expérimentant, sous le regard attentif des États-Unis, les premières mesures néolibérales. C’est un peu tordu comme raisonnement, mais ça ressemble aux douteuses analyses produites par la plupart des grands médias à l’annonce de la mort du tyran, comme si le néolibéralisme solutionnait quel que problème que ce soit sinon ceux des dominants.

Laissant en plan des tas de situations inextricables que ce genre de politiques ne règlent pas et auxquelles peu de gouvernants ont l’intention de s’attaquer, les régimes de Pinochet, de Reagan et de Thatcher seront marqués par l’écart grandissant entre les riches et les pauvres, la négligence coupable envers les problèmes écologiques de la planète, un régime minceur aux États alors qu’il y aurait tant à faire pour le bien commun, le chômage et un travail précaire pour des millions d’être humains, ... ces conservateurs n’ont eu d’ambition que de faire reculer le monde jusqu’avant le siècle des Lumières ou de la Renaissance, ces époques marquées par un profond désire de l’humanité d’aller de l’avant.

Ces conservateurs n’ont eu de marge de manœuvre que celle que les peuples mobilisés, exerçant leur vigilance, ont bien voulu leur laisser. Époque sombre, noire, de recul, de répression des forces sociales ... Pas tout à fait.

L’apprentissage populaire de nouvelles méthodes de combat de rues et les leçons tirées dans l’opposition de masse à ces régimes sont peut-être à l’origine de cette remontée de la gauche radicale dans toute son efflorescence et qui n’en est qu’à ses débuts.

La mort a frappé partout et se sont accumulés des monceaux de cadavres provoqués par l’absence de solutions pratiques à nos problèmes d’humains. Mais nous n’oublions pas. À chaque recul, la saine réaction démocratique des peuples rattrapera le chemin perdu. Le débat public sera aussi alimenté du discours des gauches toujours renaissantes prenant la responsabilité solidaire de ne pas laisser leurs peuples respectifs à la merci de ces États sans cœur dont le seul souci revient encore aux serviles soumissions aux transnationales du monde.

Non, la « relance économique » n’a rien de glorieux chez ces conservateurs qui ont laissé derrière eux, morts, pillages de toute sorte, maladies non traitées, épuisement des ressources, guerres de brigandage ... à cause de leurs maîtres impérialistes.

S’il y a un espoir, c’est que leur règne soit terminé et que le vide qu’ils ont laissé, en siphonnant richesses et pouvoir vers un seul pôle de la société, soit comblé par des solutions pratiques, innovatrices, subversives et en faveur d’un retour au progrès que seule la gauche est capable d’annoncer et de mener à terme. Il est plus que temps que le pouvoir change de main ... partout.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 13 décembre 2006



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Guy Roy

L’auteur est marin-fonctionnaire (assistant-mécanicien) sur un brise-glace de la Garde Côtière canadienne et délégué syndical sur ce navire à l’Alliance de la fonction publique du Canada affiliée à la FTQ. Il exerce son activité militante au sein du Parti communiste du Québec et de Québec solidaire. Sa chronique offre sa vision d’un monde solidaire.



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