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décembre 2002 Conjoints agresseurs et victimisation- témoignages Et bibliographie
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Colloque "Patriarcat : prostitution, pédocriminalité et intégrismes" La culture du viol est dévastatrice pour notre société et l’avenir de nos enfants "Le sous-financement des maisons d’hébergement pour femmes : facteur aggravant de la marginalisation des femmes immigrantes au Québec", une étude de l’IRIS La prostitution et la culture du viol sont indissociables Le courage des femmes brisées À Justin Trudeau - Pourriez-vous "bousculer les tabous" au Canada aussi ? La solidarité avec les victimes d’agressions sexuelles est incompatible avec l’ambiguïté Agressions sexuelles - Le consentement pour les Nuls Violence sexuelle dans les universités : une culture à changer URGENCE ! Les femmes et les filles victimes de violences sexuelles attendent toujours Ghomeshi - Pourquoi retournent-elles auprès des agresseurs ? Lettre à Jean - Nous, #OnVousCroit Des musiciens super ne sont pas nécessairement des gens super Agressions sexuelles - Invitation aux ministres qui souhaitent que les femmes dénoncent Pour mes petites soeurs de Val-d’Or Nous joignons notre voix à celle des femmes autochtones réclamant justice Peut-on battre une femme en réunion impunément dans la République française ? Colloque "Les émotions au coeur de nos interventions" En première à Montréal : "Aftermath" d’Andrea Dworkin Les agressions sexuelles... brisent des vies Ni silence ni pardon : l’inceste, un viol institué - Interview de Melusine Vertelune Nouvelle loi sur le viol en Californie : silence n’est pas consentement Viol - La campagne "Stop au déni" Le manifeste des mères survivantes Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : Message de Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes Culture du viol dans la danse - Le Sacre du printemps "Les crimes d’honneur : de l’indignation à l’action" - Pour la sécurité des femmes avant tout L’affaire Guy Turcotte, un cas qui n’est pas unique Les violences sexuelles sont un problème de société et de santé publique Viol - Dans un party près de chez vous Le viol de Steubenville - C’est de la masculinité qu’il s’agit "One Billion Rising" - Danser contre la violence (masculine) ou riposter ? Le mouvement masculiniste - dit "des droits des hommes" - ment à propos des femmes Viol en Inde - La prostitution, gage de non-violence envers les femmes ? Le viol a une fonction France : Un mois, quatre familicides « Et les hommes, eux ? » Propos sur la masculinité et les tueries de masse Drame de Newtown - Pourquoi refusons-nous de parler de la violence et de la masculinité en Amérique ? Les meurtres de Newtown - Dire l’indicible De la misogynie au meurtre : une perspective féministe sur la fusillade du Connecticut Nous n’avons plus les moyens du patriarcat et de sa violence Violence - L’AFEAS lance sa campagne Opération Tendre la main (OTM) La nuit et le danger (1979) La rue la nuit, femmes sans peur Le Southern Poverty Law Center désigne les masculinistes comme organisations haineuses Un sauf-conduit pour violer Affaire Shafia - Pour que la mort de Rona, Zainab, Sahar et Geeti ne soit pas vaine Affaire Shafia - La conspiration du silence Un guide pour soutenir l’aide professionnelle aux victimes de harcèlement sexuel au travail Daniel Welzer-Lang et le masculinisme à Nancy La violence contre les femmes : une pandémie mondiale Mon action féministe : resituer le sexe dans le harcèlement sexuel et le viol Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes et Polytechnique 1989 Violence conjugale - « Comment aider Marie ? » Take Back our Walk - Ne laissons pas les industriels saloper notre lutte "Slutwalk" - Au sujet des défilés de féministes-en-sous-vêtements L’ "homme debout" (Nelly Arcan) - Inceste, honte et mépris Pourquoi nous n’avons pas participé à la "Slutwalk" (marche des salopes) strasbourgeoise du 1er octobre 2011 Lettre ouverte des Black Women’s Blueprint aux organisatrices de la "slutwalk" (marche des "salopes") Victime d’un pédophile - Je ne peux pas vivre avec ce que mon bourreau m’a fait Verdict odieux pour viol et prostitution d’une adolescente de 14 ans à Carpentras Verdict au procès de Guy Turcotte - Le risque réel de la normalisation de la violence au Québec Attentats en Norvège - Le massacre des Innocents Une femme inconsciente ne peut consentir à des relations sexuelles En France, être maire, sénateur, membre d’un parti politique et condamné pour agressions sexuelles, c’est possible ! Cour suprême du Canada - Il n’y a pas consentement à une relation sexuelle lorsqu’une femme est inconsciente "On est des salopes, pas des féministes !" Où ma relation avec la “Slutwalk” passe un mauvais quart d’heure La "marche des salopes" ("slutwalk") n’est pas la libération sexuelle Violence conjugale - Quand la prison devient une solution de rechange Lorsque la prison devient une solution de rechange M. P. acquitté des viols commis contre Anne, son employée Le contrat sexuel - Contrat… ou trahison ? Culpabilisation des victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale L’AVFT lance un appel à soutien pour une femme violée par son employeur Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes La rue, la nuit, femmes sans peur ! Le 24 septembre 2010, faites du bruit ! Affaire Polanski - C’est bon, on a compris. Il n’y a rien de mal à abuser d’une fillette, pourvu qu’on soit un réalisateur célèbre La mort tragique d’Aqsa Parvez - La face meurtrière de l’extrémisme islamique L’AFEAS s’oppose à l’affaiblissement de la Loi sur le Registre des armes à feu Le pape Benoît XVI a imposé le silence sur les crimes sexuels de prêtres et d’évêques La Loi de la Nation, la première violence contre les femmes FNAC - Violence machiste sous le sapin Victime d’inceste et de la théorie du syndrome des faux souvenirs Il y a 48 000 viols de femmes par an en France ! Les femmes victimes des conflits armés Loubna Al Hussein, condamnée au Soudan pour port de pantalon Affaire Polanski - Ne laissons pas banaliser le viol d’enfants L’affaire du violeur Polanski - Refuser d’oublier Femmes en danger Le "dépit amoureux" selon Frédéric Mitterrand Nous soutenons Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes Tueries de masse au masculin, victimes au féminin Au machisme bien-pensant, les Chiennes de garde montrent les dents ! Moi j’s’cap ! Réponse de la rappeuse au rappeur (Orelsan) La photo de Cathy Gauthier - Voir la femme qui souffre Les proches invité-es à dénoncer les cas de violence conjugale Si ça tue, c’est surtout pas de l’amour De nombreuses ressources pour les hommes au Québec et au Canada Pourquoi des organisations nient-elles la responsabilité de l’islam dans les violences faites aux femmes ? 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L’AVFT en campagne contre la loi sur le délit de dénonciation calomnieuse Viol-Secours : un quart de siècle au service des femmes Violences conjugales : le chiffres en Europe Pourquoi on a défiguré le mot "victime" Affaire Cloutier : les préjugés qui restent Essai d’explication de la violence masculine à l’égard des femmes Sida, la dernière violence faite aux femmes Contre la violence, Opération Tendre la main Violence sexuelle et conjugalité La Journée internationale d’action contre la violence faite aux femmes Vagins bulldozés Violences - Les femmes pour cibles Violences mâles Les politiques du ministère de l’Education nationale en France concernant les violences sexuelles et sexistes - 1995-2003 Les mots du viol Un tribunal reconnaît aux femmes le droit à s’organiser entre elles Il n’est pas suffisant pour nous, en tant qu’hommes, de ne pas être violents Non à toutes les violences contre les femmes - ONU et AI Le machisme tue tous les jours L’homicide conjugal au féminin, le droit au masculin Une fillette de 12 ans jugée responsable de son viol les meurtriers Viol d’enfant : des tribunaux sous influence Lettre ouverte aux député-es de l’Assemblée nationale du Québec Conjoints agresseurs et stratégie masculiniste de victimisation Face aux conjoints agresseurs… La danse avec l’ours Limites et risques de l’intervention psychologisante auprès des batteurs de femmes |
Les témoignages d’intervenantes, qui accompagnent l’entrevue « Face aux conjoints agresseurs... La danse de l’ours », illustrent les propos du psychologue Rudolf Rausch dans l’entrevue qu’on peut lire ici. Ces témoignages sont suivis d’une bibliographie complète.
La norme implicite En matière de violence conjugale, la norme implicite atténue la violence exercée par un homme sur une femme et sert à contourner la norme officielle ainsi que la sanction qui s’y rattache. Elle fait aussi en sorte que l’homme ne perde pas tous ses pouvoirs et puisse même retirer les bénéfices prévus. Comment peut-on arriver à une telle aberration ? Par le droit à la justification. (...) La justification aide à contourner la sanction. Puisque la faute est hors de sa maîtrise, due à une situation ou à une perte de contrôle, l’homme n’a pas à répondre de ses actes. Il ne peut rien changer (...). Les courants qui, en psychologie populaire et en criminologie, prônent la réhabilitation ont influencé le discours des hommes agresseurs en insistant sur l’être humain qui est derrière le geste de violence. Une telle analyse risque, à notre avis, d’amenuiser la responsabilité des agresseurs face à leurs gestes et intentions. (...) Façons d’entretenir la norme implicite : garder le silence face à un rapport de force d’un homme sur une femme, accepter les justifications de l’homme et le blâme de la victime, proposer, au nom d’une institution, d’un gouvernement ou d’un organisme, des solutions à partir de la norme implicite (p. ex., en personnalisant les cas, en voulant " soigner " l’homme agresseur ou en voulant rétablir à tout prix la communication dans le couple, en isolant les hommes agresseurs des autres hommes pour ne traiter que ceux qui dérangent et donner à la violence conjugale une connotation de maladie ou de handicap social, etc.). (Diane Prud’homme, 1994 : 32, 64) " Eux, ils s’en sortent toujours " " Je trouve qu’il n’y a pas assez d’exemples pour les hommes. Ils n’ont pas peur. Ce n’est pas un souci. La femme, c’est quoi ? C’est pas grand-chose, c’est une chose. On lui tape dessus, qu’est-ce qu’on risque ? Si la justice ne nous donne pas d’exemples qu’on attrape ces types et qu’on les mette en prison, ça continuera. " (Témoignage tiré de Cathy Souffron (1999). Les violences conjugales. Toulouse : Les essentiels Milan, p. 55) Gondolf et White (2000) définissent les programmes pour conjoints agresseurs comme des " groupes de counseling et d’éducation à caractère hebdomadaire, destinés à des hommes ayant agressé physiquement leur conjointe. Une vaste majorité de ces hommes y sont envoyés par des tribunaux pour des périodes de 3 mois à un an, après avoir été arrêtés et accusés de violence conjugale. " Beaucoup de partenaires d’agresseurs se disent sous-informées quant à la participation de leur conjoint aux programmes. En général, les conjointes demandent plus d’information sur le programme, des programmes plus longs, une meilleure surveillance de leur conjoint par les animateurs du programme, de contacts avec le conseiller de leur conjoint, et des services d’appui distincts, axés sur leur sécurité. Les femmes qui réclament le plus de changements ajoutent souvent que les programmes " ne fonctionnent pas ", ce qui suggère que leur conjoint continue à les agresser. (Gondolf et White, 2000) Les programmes pour conjoints agresseurs comme instruments d’oppression On nous amène à croire en la nécessité de " traiter " les conjoints agresseurs. Pourtant, on ne juge pas comme acceptable le recours au " traitement " pour les auteurs d’agressions racistes ou hétérosexistes comme on le fait dans le cas des violences infligées aux femmes. Le ridicule et l’inefficacité de telles démarches seraient chose évidente ; on comprendrait qu’elles occultent le vrai problème. (...) Les hommes qui agressent les femmes ne souffrent pas plus de maladie mentale que la plupart des personnes racistes et ils n’ont pas besoin de " traitement " pour savoir comment cesser d’agresser les femmes. Le problème n’est pas qu’ils " perdent le contrôle " ; ils font preuve, au contraire, d’un contrôle très poussé dans leurs choix de comportements pour conserver le pouvoir. Ils n’ont pas besoin d’" apprendre à gérer leur colère " ; ils y arrivent même mieux que la plupart d’entre nous. Lorsqu’un agent de police se présente, les agresseurs deviennent instantanément la personne la plus effacée, charmante et raisonnable du quartier. Ils attirent le policier sur le terrain de la solidarité masculine tandis que la femme violentée tremble, sanglote et se terre dans un coin, allant parfois jusqu’à hurler son besoin d’aide. Non, les agresseurs n’ont pas besoin d’être " outillés " pour se comporter de façons non-violentes ; ils y arrivent déjà très bien avec des gens comme leurs patrons, l’agent qui verbalise leur excès de vitesse ou leur curé, entre autres. (...) Les hommes qui agressent les femmes sont comme les autres hommes. Ils ne sont en général ni meilleurs, ni pires. Les hommes qu’on retrouve dans les groupes pour conjoints agresseurs sont simplement ceux qui d’une façon ou d’une autre, ont été pris, habituellement ceux que la culture dominante tient en faible estime. Il s’agit souvent d’hommes pauvres et/ou de couleur ; ils constituent moins de un pour cent de l’ensemble des hommes qui agressent des femmes. (...) Les programmes de traitement pour hommes violents, ou l’intervention auprès des conjoints agresseurs, qu’on les appelle comme on voudra, constituent de parfaits exemples des outils du maître qui, comme l’a écrit Audre Lourde, ne démantèleront jamais la maison du maître. Ils permettent aux gens de croire que les conjointes des participants sont à l’abri de la violence parce que ceux-ci sont inscrits à un programme, en train d’être " guéris ". Alors que plusieurs années d’expérience (et un grand nombre d’études) nous ont appris que peu ou pas d’hommes changent du fait de ces programmes. (...) La réalité, c’est qu’une proportion énorme des femmes vit dans une terreur permanente face aux actes et aux menaces de leurs conjoints et face à un système qui les garde sous contrôle et qui les agresse encore davantage. La seule façon dont nous arriverons un jour au moindre changement appréciable ou quantifiable de la violence des hommes à l’égard des femmes et enfants est un travail d’organisation en vue d’un changement de société. (Rose Garrity, 2002 - R. Garrity est directrice de la maison d’hébergement A New Hope Center et présidente de la New York State Coalition of Domestic Violence Shelters) DOSSIER COMPLET
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