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vendredi 24 août 2007

Étude de l’Institut de la statistique du Québec sur la violence conjugale : le directeur répond aux critiques






Écrits d'Élaine Audet



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Le Devoir a publié le 11 août dernier une version abrégée de mon article « Si la Gazette des femmes revenait à une démarche résolument féministe » qui commentait au passage une étude de l’Institut de la statistique du Québec sur la violence conjugale. La version intégrale de mon article est publiée sur Sisyphe. Le 16 août, M. Yvon Fortin a répondu à mon article dans Le Devoir. Voici sa lettre suivie de ma réponse. On trouvera aussi l’article d’Élaine Hémond sur Sisyphe. (Micheline Carrier)

Des précisions

Dans son édition du samedi 11 et dimanche 12 août 2007, Le Devoir publie une libre opinion de Micheline Carrier intitulée « Et si La Gazette des femmes revenait à une démarche résolument féministe ? ». Le texte, qui fait notamment référence à une étude récente de l’Institut de la statistique du Québec sur la violence conjugale, contient à ce propos plusieurs erreurs factuelles manifestes.

Contrairement à ce qu’affirme Mme Carrier, l’étude de l’Institut prend en compte le contexte, la nature, la gravité et les conséquences des actes de violence, comme l’indique d’ailleurs le titre de la publication : « Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004 ». La question des intentions des protagonistes de la violence conjugale est abordée sous l’angle du recours aux conduites contrôlantes adoptées par les agresseurs.

De plus, il est totalement erroné d’affirmer que l’Institut a publié une mise en garde dans son site Internet indiquant que les données de l’ESG (Enquête sociale générale de 2004) vont à l’encontre de celles fournies par les services policiers. L’Institut n’a jamais publié une telle mise en garde à propos de l’ESG.

En fait, le rapport sur la violence conjugale publié récemment par l’Institut indique que les données des services policiers corroborent l’estimation, produite à partir des données de l’ESG, du nombre de femmes et d’hommes victimes de violence conjugale dont la situation a été signalée aux services policiers au Québec en 2004 (Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004, p. 70). De plus, ce rapport présente, à la note 61 (p. 70) plusieurs autres exemples où les données recueillies au moyen d’enquêtes basées sur des échantillons représentatifs permettent d’obtenir une très bonne estimation du nombre de cas de violence conjugale portés à l’attention des services policiers au Québec au cours des dernières années.

Ces précisions ne visent aucunement à remettre en question les opinions émises par Mme Carrier dans les autres parties de sa lettre. Nous estimons cependant que ces rectifications sur le document publié par l’Institut sont nécessaires pour assurer une information complète et objective.

M. Yvon Fortin, directeur, Institut de la statistique du Québec.


Réponse expédiée au Devoir.

Une erreur, des doutes tenaces

La version de mon article publiée dans Le Devoir> ne contenait pas les références de la version électronique publiée sur Sisyphe. Dans sa lettre, M. Fortin affirme que je commets "plusieurs erreurs factuelles manifestes". Plusieurs erreurs, je ne crois pas. Mais j’admets en avoir commis une en attribuant à l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) une mise en garde faite par l’Institut national de santé public (INSP) au sujet de l’étude de l’ISQ sur la violence conjugale. Cette erreur ne change rien au contenu de la mise en garde. Voici la citation de La Presse du 6 juin 2007 :

« Pour arriver à ces conclusions, M. Laroche s’appuie sur les réponses données par un échantillon de Canadiens à l’enquête sociale générale (ESG) de Statistique Canada. Parmi les questions demandées : « Est-ce que votre conjoint a déjà menacé de vous frapper avec son poing ? Avec un objet qui aurait pu vous blesser ? Vous a-t-il déjà poussé, empoigné, agrippé ? Vous a-t-il battu ? A-t-il tenté de vous étrangler ? A-t-il utilisé une arme à feu contre vous ? Or, dans son site internet, l’Institut national de santé publique fait une mise en garde. "Les données de l’ESG de 2004 (sur lesquelles se base l’auteur québécois Denis Laroche) concernant la prévalence de la violence conjugale suggèrent que les femmes sont aussi violentes que les hommes, peut-on lire. Ces données doivent être utilisées avec prudence et discernement, car elles vont à l’encontre de celles fournies par les services policiers qui rapportent des écarts importants entre les sexes, et reposent sur une méthodologie controversée" ». (La Presse, le 6 juin 2007).

Je n’ai rien trouvé qui réfutait cette citation. Au contraire, d’autres mises en garde de spécialistes vont dans le même sens. « Pour avoir un portrait réel de la situation, dit Dominique Damant commentant cette étude (La Presse, 6 juin 2007), professeur titulaire à l’École de service social à l’Université Laval, il ne faut pas se contenter de demander à une personne si elle a été menacée du poing par son conjoint ou si elle a frappé quelqu’un. Ce qui manque à ces études, c’est la gravité et le contexte. Est-ce que cela arrive souvent ? Depuis longtemps ? Le coup a-t-il envoyé la victime à l’hôpital ? A-t-elle dû s’absenter de son travail ? »

Outre cette confusion entre les deux instituts dans une phrase de mon article, je ne pense pas devoir rectifier autre chose. Selon l’Institut national de santé public, « Au Québec, en 2003, 13 840 femmes ont fait l’objet de violence conjugale, par rapport à 2618 hommes. » Comment comprendre, sans s’interroger sur la méthodologie de l’enquête de l’ISQ, qu’en 2003 l’Institut de la santé publique du Québec estimait qu’il y avait 5 fois plus de femmes que d’hommes subissant de la violence conjugale alors que, l’année suivante (2004), une enquête de l’Institut de la statistique du Québec estimait qu’« un homme sur 66 et 1 femme sur 70 ont été victimes de violence de la part de leur conjoint ou d’un ex-conjoint au cours des 12 mois précédant l’enquête de 2004 » ? Peut-on considérer équivalents une gifle donnée par une femme à un homme et un coup de poing au visage ou une bousculade (qui provoque une chute) provoquée par un homme contre une femme ? La force physique en jeu n’est pas équivalente, et si on comptabilise les actes de violence sans tenir compte de ce facteur, oui, il faut s’interroger sur la méthodologie de l’enquête.

Je rappelle que l’étude de l’Institut de la statistique du Québec s’appuie sur une enquête fédérale dont la méthodologie et les conclusions sont contestées par des experts. On peut trouver la reproduction de l’analyse critique de cette ESG sur Sisyphe en traduction française et en version originale anglaise. L’article provenait du journal Online Journal of Justice Studies, Vol. 1, No.1 (January) : 2003. ISSN : 1492-3831. Les auteurs déploraient le fait que toutes les enquêtes consécutives à l’ESG de 1999 s’inspiraient de cette ESG à la méthodologie et aux conclusions contestées.

Si j’ai fait erreur en attribuant une citation de l’Institut national de santé public à l’Institut de la statistique du Québec, par ailleurs, les commentaires de M. Fortin n’ont pas dissipé mes doutes sur les résultats de cette étude qui conclut à la symétrie de la violence conjugale subie par les conjoints et les conjointes. Ces résultats en incitent certains à supposer que les hommes sont plus souvent "battus" dans des relations intimes (ce que répètent à satiété des masculinistes depuis des années pour justifier leur vendetta contre les centres d’aide aux victimes de violence conjugale). On peut étaler toutes les statistiques qu’on voudra en prétendant cela, il faudrait les accueillir avec beaucoup de réserve : elles ne correspondent pas à la réalité vécue par les femmes victimes de violence conjugale ni à la connaissance qu’en ont les centres d’aide qui les soutiennent dans leurs démarches pour se soustraire à des situations pénibles.

Je rappelle que mon propos était et demeure que la Gazette des femmes ferait bien elle aussi de se montrer critique en utilisant les résultats de telles études. Inutile d’ajouter à la banalisation, voire à la négation de la violence systémique contre les femmes, d’autres s’en chargent.

Micheline Carrier

Mis en ligne sur Sisyphe, le 16 août 2007



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  • c’est l’ère du négationisme
    (1/1) 20 août 2007 , par





  • c’est l’ère du négationisme
    20 août 2007 , par   [retour au début des forums]

    de la contre-information.

    il faudrait peut-être ouvrir des homes pour hommes battus.

    après tout, il y en a. paraît-il.

    bon, si on en voit pas plus souvent, c’est parce qu’ils n’osent pas.
    ce serait un tabou qu’ils n’ont pas le courage de briser.

    les pauvres, ils sont combien à trembler dans leurs chaumières dans l’indifférence scandaleuse de la population ?

    ah, je vous jure, je compatis.

    aidons-les, mes soeurs, aidons-les.

    des homes, des médecins, des sparadraps et tout ce qu’il faut.


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