Écrits d'Élaine Audet
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Dans nos salons un soir de janvier il y a douze ans nous avons vu
En pleine nuit un ciel pâle percé d’une multitude d’éclats
Une chute d’étoiles brûlantes traverser portes et fenêtres
Dans un ballet où plus rien d’humain ne subsistait
On a voulu nous faire croire que l’équivalent d’Hiroshima
De plusieurs fois toutes les bombes de la Deuxième Guerre Mondiale
Ne toucherait que des bâtiments vides laissant la vie intacte
De père en fils la manipulation continue
Bagdad attend interminablement et sait ce qui l’attend
Des femmes des hommes des enfants semblables à nous
Veillent sans fermer l’œil enveloppés dans leurs amours
Imaginent une pluie de fer et d’acier encore plus meurtrière
Des dizaines de milliers de morts dès les premières heures
Le hurlement des mères l’enfant arraché du sein en un éclair
Génocide cyniquement planifié par les intégristes du profit
De père en fils la manipulation continue
Des soldats entreront dans la ville enfonçant des éclisses
Dans le ventre des femmes et la mémoire des poètes
Broyant l’espoir et le turquoise antique des minarets
Ils calcineront l’avenir sur les murs pour qu’on se souvienne
Laissant une débâcle d’oiseaux et de cris dans le ciel en feu
Des ruines sans fin dans les rues les champs et les yeux
De père en fils la manipulation continue
La nuque raidie par l’ignorance et la soumission aveugles
Les guerriers du capital entreront dans un désert de sang et de cendres
En rangs serrés comme les bombes tombées du ciel
Ils se chargeront d’exécutions sommaires comme de simples transactions
Avec l’objectivité servile avide de pions repus rompus aux ordres
De père en fils la manipulation continue
Resterons-nous encore immobiles devant nos téléviseurs
Quand une poignée de vautours ivres de pouvoir
Sèmeront la mort en notre nom aux quatre coins de la terre
Comme si la vie n’était plus qu’une marchandise à leur solde ?
Aujourd’hui NON rime avec liberté
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Mis en ligne le 22 février 2003.
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