Reste
Les oiseaux qui chantent
Les forêts habillées de vert
Les bourgeons qui embaument … tout chante
L’arrivée du printemps
Ne pars pas, Neda
Reste Neda
Chante avec ton peuple dans les rues
Dis : Longue Vie !
Mettons fin à la mort !
Dis que le soleil brille
Dis que le froid s’en aille
Ne t’en vas pas, Neda
Reste, Neda –
Regarde cette ville
Regarde les fondations ébranlées des palais
La hauteur des érables de Téhéran
Eux nous traitent de poussière, alors
Empoussiérons l’air de l’oppresseur
Ne t’en vas pas, Neda
N’aie pas peur
Ça n’est pas le bruit des balles mais celui du crépitement d’un feu d’artifice, des flammèches naissantes.
Nous sommes embrasés, notre feu nourri de coups de matraques, de coups de fusils. Nous flambons. Ne t’en vas pas Neda
Oh Neda, Neda !
Respire
Lève-toi
Brise ta cage
Échappe aux barreaux
Ne pars pas, Neda
Ne pars pas Neda
Attends
Vois au-delà des nuages
Dame Soleil apparaît
Elle te ressemble
Ne pars pas Neda
Ô mon Dieu, ne pars pas.
Source.
Traduction : Sylvie Miller
Mis en ligne dans Sisyphe, le 13 juillet 2009.
– Lire d’autres traductions de poèmes sur l’Iran.