| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






vendredi 13 mai 2011

La "marche des salopes" ("slutwalk") n’est pas la libération sexuelle

par Gail Dines et Wendy J. Murphy, The Guardian






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Nos gouvernements doivent reconnaître les féminicides
À propos de l’impunité des artistes criminels, réflexions autour du cas de Roman Polanski en France
Quand les « besoins » sexuels des hommes, même très dangereux, sont plus importants que la dignité et la sécurité des femmes.
La Coalition féministe contre la violence envers les femmes (CFVF) rencontre l’ONU
Des hommes appuient #Etmaintenant
"Vous venez d’insulter une femme, votre bite va se désintégrer dans les trois jours"
#EtMaintenant, un geste de solidarité avec toutes les femmes harcelées ou agressées
Violences contre les femmes - Refuser la connivence et la léthargie masculines
Une culture d’agression
#NOUSTOUTES - Fait-on confiance aux femmes ?
Colloque "Patriarcat : prostitution, pédocriminalité et intégrismes"
La culture du viol est dévastatrice pour notre société et l’avenir de nos enfants
"Le sous-financement des maisons d’hébergement pour femmes : facteur aggravant de la marginalisation des femmes immigrantes au Québec", une étude de l’IRIS
La prostitution et la culture du viol sont indissociables
Le courage des femmes brisées
À Justin Trudeau - Pourriez-vous "bousculer les tabous" au Canada aussi ?
La solidarité avec les victimes d’agressions sexuelles est incompatible avec l’ambiguïté
Agressions sexuelles - Le consentement pour les Nuls
Violence sexuelle dans les universités : une culture à changer
URGENCE ! Les femmes et les filles victimes de violences sexuelles attendent toujours
Ghomeshi - Pourquoi retournent-elles auprès des agresseurs ?
Lettre à Jean - Nous, #OnVousCroit
Des musiciens super ne sont pas nécessairement des gens super
Agressions sexuelles - Invitation aux ministres qui souhaitent que les femmes dénoncent
Pour mes petites soeurs de Val-d’Or
Nous joignons notre voix à celle des femmes autochtones réclamant justice
Peut-on battre une femme en réunion impunément dans la République française ?
Colloque "Les émotions au coeur de nos interventions"
En première à Montréal : "Aftermath" d’Andrea Dworkin
Les agressions sexuelles... brisent des vies
Ni silence ni pardon : l’inceste, un viol institué - Interview de Melusine Vertelune
Nouvelle loi sur le viol en Californie : silence n’est pas consentement
Viol - La campagne "Stop au déni"
Le manifeste des mères survivantes
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : Message de Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes
Culture du viol dans la danse - Le Sacre du printemps
"Les crimes d’honneur : de l’indignation à l’action" - Pour la sécurité des femmes avant tout
L’affaire Guy Turcotte, un cas qui n’est pas unique
Les violences sexuelles sont un problème de société et de santé publique
Viol - Dans un party près de chez vous
Le viol de Steubenville - C’est de la masculinité qu’il s’agit
"One Billion Rising" - Danser contre la violence (masculine) ou riposter ?
Le mouvement masculiniste - dit "des droits des hommes" - ment à propos des femmes
Viol en Inde - La prostitution, gage de non-violence envers les femmes ?
Le viol a une fonction
France : Un mois, quatre familicides
« Et les hommes, eux ? » Propos sur la masculinité et les tueries de masse
Drame de Newtown - Pourquoi refusons-nous de parler de la violence et de la masculinité en Amérique ?
Les meurtres de Newtown - Dire l’indicible
De la misogynie au meurtre : une perspective féministe sur la fusillade du Connecticut
Nous n’avons plus les moyens du patriarcat et de sa violence
Violence - L’AFEAS lance sa campagne Opération Tendre la main (OTM)
La nuit et le danger (1979)
La rue la nuit, femmes sans peur
Le Southern Poverty Law Center désigne les masculinistes comme organisations haineuses
Un sauf-conduit pour violer
Affaire Shafia - Pour que la mort de Rona, Zainab, Sahar et Geeti ne soit pas vaine
Affaire Shafia - La conspiration du silence
Un guide pour soutenir l’aide professionnelle aux victimes de harcèlement sexuel au travail
Daniel Welzer-Lang et le masculinisme à Nancy
La violence contre les femmes : une pandémie mondiale
Mon action féministe : resituer le sexe dans le harcèlement sexuel et le viol
Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes et Polytechnique 1989
Violence conjugale - « Comment aider Marie ? »
Take Back our Walk - Ne laissons pas les industriels saloper notre lutte
"Slutwalk" - Au sujet des défilés de féministes-en-sous-vêtements
L’ "homme debout" (Nelly Arcan) - Inceste, honte et mépris
Pourquoi nous n’avons pas participé à la "Slutwalk" (marche des salopes) strasbourgeoise du 1er octobre 2011
Lettre ouverte des Black Women’s Blueprint aux organisatrices de la "slutwalk" (marche des "salopes")
Victime d’un pédophile - Je ne peux pas vivre avec ce que mon bourreau m’a fait
Verdict odieux pour viol et prostitution d’une adolescente de 14 ans à Carpentras
Verdict au procès de Guy Turcotte - Le risque réel de la normalisation de la violence au Québec
Attentats en Norvège - Le massacre des Innocents
Une femme inconsciente ne peut consentir à des relations sexuelles
En France, être maire, sénateur, membre d’un parti politique et condamné pour agressions sexuelles, c’est possible !
Cour suprême du Canada - Il n’y a pas consentement à une relation sexuelle lorsqu’une femme est inconsciente
"On est des salopes, pas des féministes !" Où ma relation avec la “Slutwalk” passe un mauvais quart d’heure
Violence conjugale - Quand la prison devient une solution de rechange
Lorsque la prison devient une solution de rechange
M. P. acquitté des viols commis contre Anne, son employée
Le contrat sexuel - Contrat… ou trahison ?
Culpabilisation des victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale
L’AVFT lance un appel à soutien pour une femme violée par son employeur
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
La rue, la nuit, femmes sans peur ! Le 24 septembre 2010, faites du bruit !
Affaire Polanski - C’est bon, on a compris. Il n’y a rien de mal à abuser d’une fillette, pourvu qu’on soit un réalisateur célèbre
La mort tragique d’Aqsa Parvez - La face meurtrière de l’extrémisme islamique
L’AFEAS s’oppose à l’affaiblissement de la Loi sur le Registre des armes à feu
Le pape Benoît XVI a imposé le silence sur les crimes sexuels de prêtres et d’évêques
La Loi de la Nation, la première violence contre les femmes
FNAC - Violence machiste sous le sapin
Victime d’inceste et de la théorie du syndrome des faux souvenirs
Il y a 48 000 viols de femmes par an en France !
Les femmes victimes des conflits armés
Loubna Al Hussein, condamnée au Soudan pour port de pantalon
Affaire Polanski - Ne laissons pas banaliser le viol d’enfants
L’affaire du violeur Polanski - Refuser d’oublier
Femmes en danger
Le "dépit amoureux" selon Frédéric Mitterrand
Nous soutenons Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes
Tueries de masse au masculin, victimes au féminin
Au machisme bien-pensant, les Chiennes de garde montrent les dents !
Moi j’s’cap ! Réponse de la rappeuse au rappeur (Orelsan)
La photo de Cathy Gauthier - Voir la femme qui souffre
Les proches invité-es à dénoncer les cas de violence conjugale
Si ça tue, c’est surtout pas de l’amour
De nombreuses ressources pour les hommes au Québec et au Canada
Pourquoi des organisations nient-elles la responsabilité de l’islam dans les violences faites aux femmes ?
Taux de pauvreté et femmes autochtones assassinées - L’ONU demande au Canada de soumettre un rapport
France - La violence conjugale tue : 166 femmes au moins en 2007
Témoignage - Moi, la femme de personne
La violence faite aux femmes... C’EST ASSEZ !
Une minute de silence de trop ! Plutôt crier que faire silence !
Les femmes, la paix et la sécurité
Des violeurs dans les rangs de l’armée
Violence - Rassemblement suivi d’une marche de nuit non mixte à Paris
Réplique du Dr Michel Dubec aux critiques de son livre Le Plaisir de tuer
Une critique des pages sur le viol du livre "Le Plaisir de tuer"
Agressions sexuelles - L’importance d’apprendre aux filles à se défendre
Le Dr Michel Dubec impose la censure d’une critique de son livre "Le Plaisir de tuer"
Crimes d’honneur : une affaire de famille
Lettre de protestation contre les propos et l’attitude d’un chanteur
Déclaration de la Marche Mondiale des Femmes pour la Journée internationale contre les violences faites aux femmes
Tuerie de Virginia Tech - La célébrité au bout du fusil
Hommes, porno et prostitution - Dossier
Il faut criminaliser la propagande haineuse contre les femmes
Le refus de réglementer les jeux vidéos et ses conséquences
Jeux vidéo - Qui va faire feu le premier ?
Étude de l’Institut de la statistique du Québec sur la violence conjugale : le directeur répond aux critiques
La proposition de « loi-cadre contre les violences faites aux femmes » du CNDF (Collectif national pour les droits des femmes) est inacceptable
La violence serait-elle devenue un jeu de société ?
La violence domestique comme torture - Une guerre de basse intensité contre les femmes ? (1er de 3 articles)
La violence serait-elle devenue un jeu de société ?
Tuerie de Virginia Tech - La célébrité au bout du fusil
Crime et pacifisme
Le groupe Amnistie Internationale UQAM souligne la semaine internationale des femmes
Le Regroupement des CALACS refuse la décision du Barreau dans le dossier de Me Bureau
LE VIOL ou La vengeance au bout du phallus !...
Injustice pour une femme violée
Maya et le viol sacré
Agressée sexuellement, trouve-t-on de l’aide ?
Quand le droit des femmes de dire NON sera-t-il inviolable ?
Pourquoi tous contre une ?
Viol collectif ou profilage racial ?
"Écorchées", un roman déchirant sur les femmes en prison
Les effets psychodynamiques de la violence (2e de 3 articles)
Grandir dans la proximité de la violence : des adolescent-es racontent la violence familiale
Logiques sociales de la violence domestique et de la torture (dernier de 3 articles)
Si Amnesty international savait parler aux hommes
Propos méprisants et haineux envers des femmes au bar "Chez son père", à Québec
La Fondation Scelles s’inscrit désormais dans une dimension européenne
Refuges pour femmes violentées 2003-2004
Anniversaire de Columbine : quelles leçons en a-t-on tirées ?
L’AVFT en campagne contre la loi sur le délit de dénonciation calomnieuse
Viol-Secours : un quart de siècle au service des femmes
Violences conjugales : le chiffres en Europe
Pourquoi on a défiguré le mot "victime"
Affaire Cloutier : les préjugés qui restent
Essai d’explication de la violence masculine à l’égard des femmes
Sida, la dernière violence faite aux femmes
Contre la violence, Opération Tendre la main
Violence sexuelle et conjugalité
La Journée internationale d’action contre la violence faite aux femmes
Vagins bulldozés
Violences - Les femmes pour cibles
Violences mâles
Les politiques du ministère de l’Education nationale en France concernant les violences sexuelles et sexistes - 1995-2003
Les mots du viol
Un tribunal reconnaît aux femmes le droit à s’organiser entre elles
Il n’est pas suffisant pour nous, en tant qu’hommes, de ne pas être violents
Non à toutes les violences contre les femmes - ONU et AI
Le machisme tue tous les jours
L’homicide conjugal au féminin, le droit au masculin
Une fillette de 12 ans jugée responsable de son viol
les meurtriers
Viol d’enfant : des tribunaux sous influence
Lettre ouverte aux député-es de l’Assemblée nationale du Québec
Conjoints agresseurs et stratégie masculiniste de victimisation
Face aux conjoints agresseurs… La danse avec l’ours
Limites et risques de l’intervention psychologisante auprès des batteurs de femmes
Conjoints agresseurs et victimisation- témoignages







Les femmes doivent prendre la rue pour condamner la violence, non pas pour le droit d’être appelées « salopes ».

Il n’y a pas si longtemps, le fait d’être qualifiée de « salope » équivalait à un acte de décès social. Aucun garçon « gentil » ne vous amènerait rencontrer ses parents et aucune fille « bien » n’accepterait d’être votre amie. En même temps, refuser de se soumettre à une relation sexuelle suffisait à vous faire traiter de « prude » ou de « frigide ». Bref, il n’y avait pas de solution. Les choses se sont légèrement améliorées en ce que les jeunes femmes insistent plus sur leur droit à l’autonomie sexuelle, mais les femmes actives sexuellement demeurent vulnérables à de sévères jugements sociaux, même alors que les mass-médias célèbrent et encouragent de tels comportements. Et des recherches démontrent que l’étiquette de « salope » conserve encore des répercussions à long terme, surtout pour les plus jeunes filles.

Malgré cela, un groupe d’activistes a organisé samedi dernier à Boston une manifestation intitulée Slutwalk (« La marche des salopes »). Elle faisait suite à un événement similaire tenu à Toronto plus tôt ce mois-ci, où des femmes s’étaient rassemblées en réaction à un commentaire d’un représentant du service de police local à l’effet que « les femmes devraient éviter de s’habiller en salopes si elles ne veulent pas être victimisées ».

Il est certain qu’un tel commentaire des forces de l’ordre est extrêmement offensant, parce qu’il suggère que certaines victimes de viol sont responsables des actes criminels commis par leurs assaillants. Plutôt que d’admonester les femmes sur leur tenue, les policiers devraient avertir les agresseurs potentiels d’ « éviter d’agresser les femmes s’ils ne veulent pas se retrouver en prison ».

Le fait que plus de 2 000 personnes se sont déplacées pour défiler au centre-ville de Boston suggère que les femmes sont bel et bien avides d’autonomie sexuelle. Mais un autre facteur était à l’œuvre : bon nombre des bannières déployées s’insurgeaient contre l’omniprésence de la violence sexuelle dans la vie des femmes. Des placards rédigés par les protestataires montraient que les femmes en avaient assez d’être blâmées pour la violence masculine et en avaient ras le bol de l’échec de la société à tenir les hommes responsables de leurs actes. Il est clair que le thème de la Slutwalk a touché un point sensible : des manifestations similaires sont en préparation un peu partout dans le monde, dont Montréal à la fin mai et Londres en juin.

Les organisatrices soutiennent que la célébration du mot « slut » (« salope ») et une promotion générale de cette attitude aideront les femmes à acquérir une entière autonomie sexuelle. Mais leur projet central de « se réapproprier » le mot « salope » ne s’attaque en rien au vrai problème. Ce mot est si profondément ancré dans les stéréotypes de vierge et de putain, qui ont si longtemps défini la sexualité des femmes, qu’il est devenu complètement irrécupérable. Il est si saturé de l’idéologie voulant que l’énergie sexuelle des femmes mérite d’être punie que tenter d’en modifier le sens est un gaspillage d’énergies féministes précieuses.

Les militantes feraient mieux de révéler la myriade de façons dont le droit et la culture endossent des mythes au sujet de tous les genres de femmes, qu’elles soient sexuellement actives ou chastes. Ces idées reçues facilitent la violence sexuelle en sapant la crédibilité des femmes lorsqu’elles signalent des agressions sexuelles. Que nous blâmions les victimes en les traitant de « salopes » (qui auraient donc « couru après » leur viol) ou que nous les traitions de « frigides » (qui voudraient donc secrètement être prises de force), le problème est que nous les blâmons pour leur victimisation quoi qu’elles fassent. Encourager les femmes à s’affirmer comme encore plus « salopes » ne changera rien à cette détestable réalité.

À titre d’enseignantes qui parcourons le pays pour parler de violence sexuelle, de pornographie et de féminisme, nous entendons des étudiantes nous confier l’intensité des pressions qu’elles subissent pour être sexuellement disponibles « sur demande ». Ces étudiantes ont grandi dans une culture où des images hypersexualisées de jeunes femmes sont très répandues et où la pornographie dure est la principale forme d’éducation sexuelle des jeunes hommes. On leur a sans cesse dit et répété que pour être valorisées dans cette culture, elles doivent avoir l’allure et le comportement d’une salope, tout en évitant d’être étiquetée comme telle puisque ce label a de lourdes conséquences, y compris celle d’être blâmées pour leurs problèmes de viol, de dépression, d’anxiété, de troubles alimentaires et d’automutilation.

Les femmes ont besoin de trouver des façons de créer leur sexualité propre et authentique, en dehors d’expressions définies par des hommes comme celle de « salope ». Le récent phénomène du « TubeCrush », où des jeunes femmes photographient dans le métro de Londres des hommes qu’elles trouvent attirants et affichent ces photos sur un site Web, illustrent la facilité avec laquelle des femmes peuvent mimer des normes sociales dominantes d’objectification sexuelle plutôt que d’explorer des comportements nouveaux et créatifs. Bien que ces photos soient innocentes et généralement exemptes de sous-entendus sexuels, nous trouvons significatif qu’on puisse facilement imaginer le langage sexuellement agressif qui accompagnerait un site équivalent consacré à des photos prises secrètement de femmes.

Même si les organisatrices de la Slutwalk imaginent sans doute qu’adopter fièrement le label de « salope » soit un mode d’empowerment des femmes, elles contribuent en fait à rendre la vie plus difficile pour les filles qui tentent de naviguer sur le terrain épineux de l’adolescence.

Les femmes doivent prendre la rue – mais pas pour le droit d’être appelée « salope ». Elles devraient lutter pour être libérées des mythes imposés socialement au sujet de leur sexualité et qui encouragent la violence de genre. Nos filles – et nos fils – ont le droit de vivre dans un monde qui célèbre également la liberté sexuelle des femmes et leur intégrité physique.

 Version originale : "Slutwalk is not sexual liberation" , par Gail Dines et Wendy J Murphy, The Guardian, le 8 mai 2011.

Traduction : Martin Dufresne

Mis en ligne sur Sisyphe, le 10 mai 2011



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Gail Dines et Wendy J. Murphy, The Guardian



Plan-Liens Forum

  • Détournement de sens
    (1/2) 30 mai 2011 , par

  • La "marche des salopes" ("slutwalk") n’est pas la libération sexuelle
    (2/2) 30 mai 2011 , par





  • Détournement de sens
    30 mai 2011 , par   [retour au début des forums]

    Cette marche devait protester contre les préjugés à l’égard des victimes de viol. Stella et ses amis et amies, à Montréal, en a fait une marche pro-prostitution, un événement de promotion de la prostitution comme travail. Les femmes ne s’identifient pas à des prostituées, désolée, mais elles dénoncent les préjugés à l’égard des femmes violées. Pas besoin de se promener en petite tenue pour s’affirmer libre, il faut avoir plus de contenu dans la tête et dans le coeur pour voir que la tournure que cette marche a prise fait le jeu d’une société sexiste. Mais le sexiste, Stella et ses ami-es connaissent-ils cela, obnubilés qu’ils sont par leurs "affaires" de sexe ? Brader lles acquis du féminisme ou les défigurer pour se plier au diktat du marché néolibéral (qui inclut la prostitution), ça Stella et semblables connaissent bien.

    La "marche des salopes" ("slutwalk") n’est pas la libération sexuelle
    30 mai 2011 , par   [retour au début des forums]
    CHERCHEZ L’ERREUR

    Cherchez l’erreur !

    Un policier dépasse son rôle en émettant une opinion qui relève de la morale.
    Des femmes qui revendiquent leur liberté vestimentaire répondent par une manifestation pour le droit à s’habiller de la manière qu’elle ont choisie !

    Sont-elles tombées dans le panneau ?
    S’habiller pour révéler ses formes est un choix.
    cela n’en fait pas des salopes !
    Donc pourquoi protester sous la bannière du droit à ETRE SALOPE ?...

    Tomber dans le panneau de la morale et non pas se questionner sur les frontières du bon sens sont deux choses bien différentes !...

    Dans certains cas, la vision de cette manière de se vêtir est un "Sacre du Printemps" dans d’autres c’est "Apocalypse now"...

    Cherchez l’erreur !...


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2011
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin