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lundi 30 mai 2011 Reconnaissance de l’immigration féminine et de ses particularités
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« Pour une reconnaissance et le développement d’une approche égalitaire des pratiques d’intégrations du Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles envers les femmes immigrantes » Action Travail des Femmes en collaboration avec la Fédération des femmes du Québec a élaboré un mémoire dans le cadre de la Consultation générale et auditions publiques sur « La planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015 ». Tant au Québec que dans l’ensemble du Canada, la proportion des femmes immigrantes au sein de la population féminine ne cesse de croître. La population immigrante féminine totale au Québec en 2006 représente 433 635 individus comparativement aux hommes immigrants qui représentent 417 925 personnes. Entre 2004 et 2008, les femmes représentaient 51,6% de l’immigration récente. Toujours en 2006, 87,2% des femmes immigrantes du Québec vivent dans la région de Montréal. Les femmes immigrantes constituent 20% de la population féminine de la grande région montréalaise et 45,08% de la population féminine totale de la Ville de Montréal. Les femmes immigrantes au Québec représentent 11,4 % de la population féminine totale de la Province. Il est important de souligner au départ que, si la situation des personnes immigrantes et des minorités visibles sur le marché du travail est difficile, celle des femmes appartenant à ces groupes est encore plus précaire, car elles vivent des obstacles qui se situent à l’intersection de plusieurs types de discriminations. La lecture de la synthèse de consultation sur « La planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015 » ne démontre aucune volonté du MICC de remédier à une situation d’exclusion systémique touchant les femmes immigrantes. Le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) reconnaît partiellement cette réalité par quelques allusions que l’on retrouve dans certains documents d’analyses (aucun document spécifique aux femmes immigrantes n’a été publié par le ministère depuis plus d’une décennie). Cependant, le manque de références à la situation spécifique des femmes immigrantes et les paraphrases illustrant les statistiques et insinuant de façon erronée que taux de chômage chez les femmes immigrantes serait moins élevé que chez les hommes depuis de nombreuses années, démontrent la négation de la réalité des discriminations sexistes dont les femmes immigrantes sont victimes au Québec. Cela est en contradiction avec une société d’accueil qui présente aux nouvelles arrivantes l’égalité homme/femme comme une valeur fondamentale. Dans le cadre de notre analyse quatre recommandations ont été mises de l’avant : . Un changement drastique de l’approche du ministère face aux problématiques des femmes immigrantes et face aux organismes de femmes travaillant sur la question. Le ministère doit formellement reconnaître cette problématique et en faire une priorité : il est temps d’adopter une approche plus contraignante en matière de prise en compte de la situation spécifique des femmes immigrantes. . Une application systémique de l’analyse différenciée selon les sexes dans les politiques, les programmes et la budgétisation du MICC. La prise en compte de l’entrecroisement des discriminations des femmes immigrantes, tel que l’âge, orientation sexuelle, handicap, race, etc. . Un programme de redressement spécifique aux femmes immigrantes tel que défini dans la politique gouvernementale, à savoir que « l’égalité de droit devienne une égalité de fait », sur un minimum de 10 ans et dont l’enveloppe budgétaire serait de cinq millions par année. Ce programme doit donner la priorité à l’intervention et l’expertise communautaire en condition féminine et en entrecroisement des discriminations vécues par les femmes immigrantes et de la diversité. . La création d’espace de concertation et un comité de suivi entre les organismes de femmes et le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles afin de prendre en compte l’expertise développée par ces groupes. Voici le lien de l’Assemblée nationale où l’on vous peut obtenir plus d’information concernant ces consultations publiques : Assemblée nationale, Travaux parlementaires. – Pour information : Katia Atif, coordonnatrice, Action Travail des Femmes Mis en ligne sur Sisyphe, le 18 mai 2011 |