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mardi 18 septembre 2012

Prostitution - La réduction des méfaits est-elle ce que nous pouvons faire de mieux pour les personnes prostituées ?

par Jennie Herrera, de l’organisation Whistleblowers Tasmania, Australie






Écrits d'Élaine Audet



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Quand la section tasmanienne de la Fédération australienne des infirmières a dénoncé, il y a plusieurs années, la violence infligée aux infirmières par les patients et patientes, personne n’a parlé de « réduction des méfaits ». Cette violence a été considérée par les administrateurs du gouvernement et des hôpitaux comme totalement inacceptable et nécessitant un vigoureux travail de prévention.

Bien qu’aucun groupe de femmes ne puisse être considéré comme à l’abri de la violence masculine, la prostitution a été qualifiée de « particulièrement dangereuse », et les femmes prostituées souffrent de niveaux de violence qui susciteraient horreur et indignation dans la collectivité, s’ils devaient cibler le même pourcentage de serveuses ou de secrétaires.

Toute tentative pour comprendre la situation doit être centrée sur le concept de morale. Je sais que ce n’est pas un mot populaire au XXIe siècle, même si nous ne semblons pas éprouver de problèmes avec des niveaux de violence qui auraient été impensables dans une communauté de l’époque du Néandertal. Mais la morale n’est que la façon dont une société a choisi de réglementer le comportement de ses membres.

La prostitution était très rare chez les communautés « primitives », tribales et traditionnelles. Les relations entre les personnes avaient lieu au sein de groupes de parenté étroitement délimités, dont les gens avaient besoin pour éviter de transgresser des tabous importants comme celui de l’inceste, et les enfants étaient souvent assimilés au groupe totémique de leur père. Malgré une certaine variance des structures et des croyances, les enfants nés sans pères connus n’avaient concrètement pas d’appartenance et, privés d’ancêtre totémique, pouvaient être considérés comme des non-personnes. Les sociétés autochtones étaient des sociétés sans prostitution. L’ntrusion d’un nombre croissant d’hommes étrangers sans épouse – des bouviers, des pasteurs, des soldats, des commerçants, des pêcheurs et des chasseurs de phoques, des bureaucrates et des missionnaires – a exercé des pressions sur les communautés traditionnelles afin qu’elles fournissent à ces hommes des femmes à des fins sexuelles, ce qui a conduit à l’augmentation du nombre d’enfants orphelins qui n’avaient pas de place évidente ou de rôle dans ces communautés. Loin d’être un élément « liant » assurant la cohésion des communautés, la prostitution est devenue un élément de l’effondrement de communautés jusque alors cohésives.

(En passant, il est incorrect d’appeler la prostitution une profession. Cela la banalise et induit les gens en erreur. C’est précisément parce que la prostitution cible les personnes peu éduquées et qualifiées qu’elle doit être considérée comme une industrie d’exploitation. Je sais qu’il arrive que des étudiantes universitaires recourent à la prostitution pour payer leurs frais de scolarité, ce qui en dit long sur notre échec à soutenir adéquatement nos jeunes aux études, mais les bordels ne sont pas remplis de diplômées universitaires. Et ce sont de jeunes Asiatiques incapables de parler l’anglais qui sont les victimes de la traite en Australie, et non de jeunes Australiennes dotées d’une bonne instruction qui sont introduites clandestinement en Asie.)

Que l’on considère la morale à la lumière de la tradition religieuse occidentale ou en vertu des règles complexes qui régissent les comportements dans les sociétés tribales, ce concept en revient à déterminer non pas qui nous sommes, mais ce que nous faisons. Nous avons élaboré nos services de police, nos systèmes judiciaires et nos lois politiques en nous basant sur la capacité morale des êtres humains adultes de distinguer le bien du mal (et démontrer la diminution ou l’inexistence de cette capacité morale exige une preuve suffisante pour convaincre un tribunal), mais ces démarches concernent les manifestations les plus outrancières d’effondrements moraux. En fait, la morale sous-tend toutes nos interactions humaines, même les plus simples. Elle est nécessaire au fonctionnement de communautés complexes et surpeuplées. Là où elle s’effondre sous des pressions extrêmes – comme des raids aériens, des catastrophes météorologiques ou un conflit prolongé – il en résulte habituellement une société de désordre et de danger.

Même les gens qui ne sont pas au courant de l’invitation de Jésus-Christ, « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse », espèrent toujours que les autres humains respectent leur sécurité et leurs biens et les traitent avec une décence, une amabilité et un respect raisonnables. Ces personnes dépendent du fondement moral de l’ensemble des interactions humaines pour rendre la vie supportable. Notre statut en tant qu’êtres moraux est donc essentiel à notre humanité.

Il y a plusieurs années, j’ai entendu un groupe de jeunes marins australiens rattachés à un navire de guerre, que je ne nommerai pas, parler du mauvais moment qu’ils avaient fait subir aux femmes prostituées de Singapour. Ils se vantaient d’avoir fait mal à un groupe de jeunes femmes pour nulle autre raison que le fait que ces femmes recevaient de l’argent pour des rapports sexuels. Si nous entendions un dîneur se vanter de la façon dont il a blessé la serveuse qui lui amenait son repas, nous le considérerions comme anormal, bizarre et probablement psychopathe. Pourtant, nous considérons le mal fait aux femmes prostituées sinon comme normal, du moins comme certainement prévisible.

Il est clair que cette violence est généralisée et systémique, et non pas l’aberration occasionnelle d’un client psychopathe. Elle se produit dans la prostitution légale ou illégale, réglementée ou non, qu’elle ait lieu à l’intérieur ou à l’extérieur et qu’elle se produise dans les grandes villes ou dans des camps miniers éloignés. Elle a lieu, que la prostituée soit une femme pauvre qui gagne quelques cents dans un pays du Tiers-monde ou une escorte à 1000$ par nuit dans un hôtel cossu du nôtre.

On pourrait dire qu’il s’agit simplement d’une autre manifestation de la violence masculine contre les femmes en général, mais cela n’explique pas la violence à l’égard des hommes prostitués ni pourquoi la violence masculine n’est pas partie intégrante de l’ensemble des travaux effectués par des femmes. Si les pères qui cueillent leurs enfants à la garderie avaient l’habitude d’infliger au personnel de ces établissements des coups, blessures graves et insultes dégradantes, en les laissant le visage tailladé et les os brisés, ils seraient placés sur une liste noire, on ferait appel à la police et il y aurait très probablement une enquête nationale. Pourtant, jour après jour, les personnes prostituées subissent des violences verbales, des gifles, des coups de poing, des morsures, et toutes sortes d’actes cruels et humiliants, mesquins et rancuniers, allant jusqu’à des blessures graves et même des meurtres.

Le célèbre meurtrier qualifié de « Yorkshire Ripper » a prétendu que c’est à cause d’une prostituée, qui l’aurait triché de 5 £, qu’il s’était lancé dans une série d’assassinats ayant coûté la vie à plus de dix femmes prostituées. Et il y a eu des gens pour trouver cette excuse très compréhensible. Pourtant, si un homme allait assassiner dix serveuses à cause d’une petite surcharge sur une facture, nous trouverions cela horrible et inexplicable.

D’autres types de transactions impliquent deux ou plusieurs étrangers, mais ce n’est qu’en prostitution (et dans certaines interventions médicales) que la transaction implique le contact physique le plus intime possible entre des êtres humains, et ce n’est qu’en prostitution que le paiement est lié à la suppression de toute dimension morale dans l’interaction. Le client ne dit pas : « Même si notre relation sera brève, elle sera marquée par un respect et un souci de l’autre » ; il dit plutôt : « Je vais acheter le droit d’utiliser votre corps uniquement pour mes propres raisons, le droit de ne pas tenir compte de votre humanité et le droit d’empiéter sur votre personne de toutes les façons qui me plairont, parce que vous n’êtes pas un être moral dans cette transaction, mais seulement un corps pourvu d’un certain nombre d’orifices. »

Mais en niant l’humanité de cette femme, il sape, par extension, la sienne propre. Son sentiment d’image de soi est diminué, que cela soit bien compris ou demeure une vague intuition, parce que les hommes sont conscients que ceux d’entre eux qui vivent des relations amoureuses heureuses, marquées par un respect mutuel et un souci de l’autre en tant qu’être humain, ne se précipitent pas faire la queue à la porte du bordel le plus proche.

On a dit que le viol n’est pas une affaire de sexe mais une affaire de colère ou de vengeance. Suggérer que la prostitution n’est pas une affaire de sexe dans une société saturée de contenus sexuels peut sembler irréaliste. Mais je dirais qu’elle témoigne d’un échec. Quelle que soit la raison ou la justification qu’un client se donne pour rechercher et payer des relations sexuelles avec une personne anonyme, cet homme est conscient qu’il y a là un aveu qu’il n’a pas de relations humaines ou que ses relations sont faussées. À un certain niveau, cela témoigne de l’échec de son accès à une expérience mutuelle, comme être moral lié à d’autres êtres moraux. Les hommes cherchant des prostituées sont plus susceptibles d’avoir une mauvaise image de soi que les hommes qui trouveraient inacceptable une telle démarche.

Quant à la violence régulièrement infligée aux personnes prostituées, je dirais qu’elle est directement liée à ce sentiment d’échec. Même en ce cas, la plupart des hommes se retiendraient d’exercer pareille violence s’ils se considéraient comme agissant dans des limites morales. C’est parce que la prostitution permet, explicitement ou implicitement, de mettre de côté ces limites que les contraintes normales sont levées. Pour la période au cours de laquelle la personne prostituée n’a pas besoin d’être considérée comme un être moral de bon droit, elle peut être considérée comme un objet à maltraiter, humilier ou exposer à des comportements que les fondements moraux de la société qualifient d’inacceptables dans l’interaction de deux êtres moraux autonomes.

Il peut appeler cela « lui montrer qui est le patron » ou « la remettre à sa place », prétendre qu’elle « l’a cherché », qu’elle « l’a séduit par son déshabillé ou des propos salaces » et ainsi de suite. Vous avez probablement déjà entendu les raisons que donnent des hommes pour justifier de telles violences. La violence peut aussi se produire à un niveau plus viscéral et non examiné. Mais de telles agressions – comme toute forme de violence destinée à relever une faible image de soi (et cela vaut aussi pour les gens comme le tyran de cour d’école) – ne fournissent qu’un bref moment de pouvoir, un bref répit de cette image de soi fondée sur l’échec – et en fin de compte elles abaissent leurs auteurs encore plus. Un homme qui est violent envers une personne prostituée le sera très probablement envers une autre. Comme une montée d’adrénaline ou un moment d’intoxication, ce sentiment est transitoire et laisse l’agresseur à nouveau face à son sentiment de faible estime de soi.

Des sages ont examiné de tout temps la manière dont la violence est infligée aux personnes sans pouvoir. Nous parlons souvent du fait de blâmer les victimes et des personnes dont nous savons leur avoir fait du tort, mais sans nous interroger sur la dynamique sous-jacente de la violence. La victime est vulnérable à la faible estime de soi, et des études ont montré que les jeunes Russes sans abri qui sont entraînées dans la prostitution sont des filles qui n’ont pas acquis de véritable sentiment d’identité personnelle – mais l’auteur de violences est également vulnérable.

Chaque épisode de violence physique ou verbale affaiblit encore chez son auteur ce sentiment qu’un être moral ne se comporte pas de façons qui outrepassent les frontières morales.

Le sentiment d’être un être humain est une construction morale et nous y portons atteinte à nos risques et périls. Quand un mari qui vient de perdre son travail se défoule sur sa femme, il sape davantage son sens de l’estime de soi, tout en ne faisant rien pour trouver un autre emploi. Les soldats qui ont fait feu sur des prisonniers qui se rendaient, les hommes qui ont blessé ou humilié des prostituées... ils tentent tous de se convaincre que les dimensions morales de la vie humaine ne comptent pas ou ne s’appliquent pas à eux. Et ce faisant, ils sapent leur propre estime de soi et rendent de futures violences plus probables (à moins de chercher de l’aide).

Alors, comment pouvons-nous réagir à ce problème en tant que société ? Tout d’abord, nous pouvons toutes et tous cesser d’accepter la violence infligée aux personnes prostituées comme en quelque sorte naturelle, normale, compréhensible et même à prévoir. Nous pouvons évacuer ce concept moral factice de « réduction des méfaits » ; aucun niveau de méfait n’est acceptable. Toute activité humaine dans laquelle le risque de préjudices n’est pas une possibilité convenue d’un commun accord (comme à la boxe) doit considérer comme moralement répugnant et inacceptable le risque de préjudices infligés à l’une des parties d’une transaction.

Puis, nous pouvons ouvrir toutes grandes les portes à des discussions plus larges sur la raison pour laquelle nous avons, en tant que société, accepté ou fermé les yeux aussi longtemps sur la violence exercé contre les personnes prostituées. Faut-il, par exemple, rendre obligatoire le signalement de toute violence de ce type ? Faut-il instaurer dans toutes les écoles des programmes d’Alternatives à la violence ? Le modèle nordique qui traite les prostituées comme des victimes et les prostitueurs comme des criminels possède une composante de soutien par counseling ; à quel point cela fonctionne-t-il, comment sont choisies les candidates à ces services conseil et comment pourrait-on adapter cette idée dans notre pays ?

Nous pouvons lutter contre la violence de toutes sortes de manières, allant de la législation à de meilleures pratiques parentales, mais il est nécessaire de placer au cœur de cette démarche une conscience du fait que la violence et la cruauté sapent notre humanité et endommagent notre société. Nous ne sommes pas une société meilleure du fait de fermer les yeux sur la violence infligée aux personnes prostituées. Bien au contraire, cette attitude rend notre société pire.

Version originale.

Traduction : Martin Dufresne

Copyright : Jennie Herrera

Mis en ligne sur Sisyphe le 17 septembre 2012



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Jennie Herrera, de l’organisation Whistleblowers Tasmania, Australie



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  • Prostitution - La réduction des méfaits est-elle ce que nous pouvons faire de mieux pour les personnes prostituées ?
    (1/1) 20 septembre 2012 , par





  • Prostitution - La réduction des méfaits est-elle ce que nous pouvons faire de mieux pour les personnes prostituées ?
    20 septembre 2012 , par   [retour au début des forums]

    "Toute tentative pour comprendre la situation doit être centrée sur le concept de morale. Je sais que ce n’est pas un mot populaire au XXIe siècle, même si nous ne semblons pas éprouver de problèmes avec des niveaux de violence qui auraient été impensables dans une communauté de l’époque du Néandertal."

    L’époque du Néandertal fut caractérisée par une violence inouïe. Le nombre de crânes fracassés et transpercés ou portant des traces de violence en fait foi. C’était une époque sauvage et brutale. Pourquoi idéaliser ainsi le passé ?


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