|
mardi 8 janvier 2013 L’OIT dénonce la discrimination envers les femmes dans le domaine de la science et de la technologie
|
DANS LA MEME RUBRIQUE Celles qui comptent L’“Empowerment” des femmes : un concept creux dans les mains du patriarcat néolibéral Femmes dans l’économie mondiale : elles nourrissent le monde et meurent de faim Démanteler le pouvoir des entreprises sur la vie des femmes 8 mars 2017 : "l’égalité déjà là" dans le monde du travail ? La Loi québécoise sur l’équité salariale : la fin des inégalités de rémunération entre hommes et femmes ? Gouvernement du Québec - Austérité : les femmes du domaine administratif ont de quoi s’indigner Pourquoi j’emmerde la loi sur l’aide de dernier recours Femmes immigrantes et métiers majoritairement masculins (FIMM) -Trousse d’outils pour les organismes en employabilité Hausse de la contribution parentale dans les services de garde : des mères gagnant des salaires modestes seront-elles tentées de retourner au foyer ? Jusqu’à quel point laissera-t-on la crise du logement s’aggraver avant d’agir ? Travailleuses domestiques - Pour en finir avec la discrimination, la ministre du Travail doit faire ses devoirs Les femmes de carrière freinées par le vieux modèle masculin, non par la "peur du succès" Une étude de l’IRIS confirme les craintes du milieu communautaire : l’autonomie de plusieurs organismes est menacée Parité au conseil d’administration des entreprises : la ministre Maltais "croise les doigts" pour que l’objectif soit atteint Stratégie d’action de la Table des partenaires influents : le Conseil du statut de la femme invite les sociétés québécoises à emboîter ce pas dans la bonne direction La syndicaliste et féministe Madeleine Parent est décédée Le fractionnement du revenu, une invitation à la guerre contre l’égalité des femmes Occupons le patriarcat ! Apportons le féminisme à Wall Street dès maintenant "Ethical oil" et les effets réels des sables bitumineux sur les femmes Le processus de sélection des candidats est discriminatoire pour les femmes immigrantes, selon le CSF Travailleuses domestiques - Renouer avec la dignité Reconnaissance de l’immigration féminine et de ses particularités Des mesures concrètes pour Intégrer les femmes aux grands choix économiques, sociaux et environnementaux Où sont les femmes dans la gouvernance des entreprises au Québec ? Femmes canadiennes, statut familial et travail rémunéré Commentaires sur le projet de règlement concernant la déclaration de l’employeur en matière d’équité salariale Une vision féministe de l’économie Réforme du Régime de rentes du Québec - Le CSF s’inquiète de modifications qui pourraient entraîner la diminution des rentes pour de nombreuses femmes Semaine de la dignité des personnes assistées sociales |
Centre de nouvelles de l’ONU, le 7 janvier 2012 - L’Organisation internationale du travail (OIT) a prévenu lundi, dans un nouveau rapport, que le retard accusé par les filles et les femmes dans le domaine des sciences et des technologies est dû à un « problème d’attitude, pas d’aptitude ». « Les femmes ont tendance à être surreprésentées dans les sciences sociales et humaines et sous-représentées dans les sciences et les technologies », a précisé Claude Akpokavie, du Bureau des activités pour les travailleurs de l’OIT et auteur du rapport. « Des mesures doivent être mises en place pour remédier à ce déséquilibre », a-t-il souligné. Aux États-Unis, une étude menée par l’Université de Yale a révélé que les femmes diplômées en sciences faisaient l’objet de discrimination lorsqu’elles se portaient candidates à un poste de chercheur. L’Iran a ainsi annoncé que les femmes seraient désormais exclues de toute une série d’études universitaires, dont la physique nucléaire et l’ingénierie électrique et minière. Pour la directrice du Bureau de l’égalité entre hommes et femmes à l’OIT, Jane Hodges, l’écart entre hommes et femmes dans ce domaine est lié aux attitudes et au partage des rôles bien ancré dans différentes sociétés qui encouragent les filles à suivre des filières plus « douces ». Le même phénomène est constaté dans les pays développés ou en développement. « Les filles ont beaucoup moins tendance que les garçons à étudier l’ingénierie, l’informatique ou la physique », a expliqué Mme Hodges. « Les stéréotypes sur les filles les représentent comme moins intéressées ou moins douées pour certaines disciplines, comme les mathématiques ou les sciences. Cela réduit incontestablement leur accès à des emplois plus rémunérateurs ou aux marchés du travail offrant davantage de débouchés. » Cependant, selon Mme Hodges, quand on encourage une participation égale dans les études scientifiques, les filles excellent véritablement. Les femmes décrochent plus de la moitié des diplômes universitaires dans les pays de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), mais n’obtiennent que 30% des diplômes en sciences et technologie. « Le pourcentage de femmes diplômées qui s’orientent vers la recherche est encore plus réduit : elles représentent moins de 30% des chercheurs en sciences et technologie dans la plupart des pays de l’OCDE et seulement 12% au Japon et en République de Corée », a ajouté Mme Hodges. En Arabie saoudite, 65% des inscriptions dans les filières scientifiques en 2010 émanaient de femmes mais elles ne constituaient que 1% des chercheurs ; un schéma qui se répète dans d’autres zones du Moyen-Orient. En Chine, plusieurs universités exigent des scores d’entrée plus élevés pour les candidatures féminines. Dans les cursus de sciences de l’Université chinoise de science politique et de droit, les femmes devaient obtenir un score d’au moins 632 points aux examens nationaux tandis que les hommes n’avaient besoin que de 588 points. Les femmes qui choisissent d’enseigner les sciences au niveau universitaire peuvent aussi être confrontées à des obstacles pour progresser. De nombreux articles sont parus ces derniers mois décrivant des politiques discriminatoires et des disparités criantes entre hommes et femmes dans plusieurs pays autour du monde, notamment aux États-Unis, en Chine, en Iran et dans les pays du Moyen-Orient. Alors que la main-d’œuvre mondiale s’enrichira de 500 millions de personnes supplémentaires au cours de la prochaine décennie, Mme Hodges rappelle qu’il est crucial que les femmes occupant des emplois scientifiques ou technologiques ne soient pas cantonnées aux postes les moins qualifiés. « Bien que les femmes occupent plus de 60% des emplois dans le secteur des technologies de l’information et de la communication dans les pays de l’OCDE, seuls 10 à 20% d’entre elles sont programmeurs informatiques, ingénieurs, analystes ou concepteurs système. L’éducation et la formation qualifiante, ainsi qu’ ;un changement des comportements, sont indispensables pour garantir que les femmes ne soient pas marginalisées », a-t-elle conclu. Source : Centre de nouvelles de l’ONU Mis en ligne sur Sisyphe, le 7 janvier 2013 |