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samedi 21 décembre 2013

L’AFAC est grandement préoccupée par la décision de la Cour suprême dans l’affaire Bedford c. Canada

par l’Association des femmes autochtones du Canada






Écrits d'Élaine Audet



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(Ottawa, le 20 décembre 2013) - Aujourd’hui, la Cour suprême du Canada a invalidé les lois criminelles du Canada contre la prostitution, en ce qui a trait à exploiter un bordel, à vivre des fruits de la prostitution et à la sollicitation. L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est très déçue de cette décision puisqu’elle ne protège pas les femmes et les filles autochtones qui comptent parmi la population la plus vulnérable au Canada.

L’AFAC est intervenue dans l’affaire Canada (Procureur général) c. Bedford, Lebovitch et Scott en tant que membre de la Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution. La Coalition soutient le modèle nordique de la politique de prostitution qui utilise l’éducation publique pour décourager la prostitution, criminaliser le proxénétisme et l’achat de services sexuels, et fournir aux femmes de réelles solutions de rechange à la prostitution. Le gouvernement du Canada a une année pour modifier sa législation. L’AFAC espère participer à la discussion pour s’assurer que les préoccupations et les besoins des femmes et des filles autochtones du milieu de la prostitution et de la traite des personnes soient entendues.

Les femmes autochtones sont largement surreprésentées dans le milieu de la prostitution et parmi les prostituées assassinées. Diviser les prostituées entre celles qui « choisissent » et celles qui sont « forcées » de se prostituer n’aide en rien. Dans la plupart des cas, les femmes autochtones viennent à la prostitution alors qu’elles sont de très jeunes femmes ou à cause de la pauvreté ou de la violence. C’est l’industrie du sexe qui encourage les femmes à voir la prostitution comme une identité choisie.

Avec la légalisation de la prostitution, l’AFAC craint que le Canada devienne une destination-clé pour les trafiquants et proxénètes, et qu’il y ait une forte hausse du taux d’exploitation sexuelle et de violence sexualisée chez les femmes et les filles autochtones. La présidente de l’AFAC, Michèle Audette, a affirmé que « la position de l’AFAC est que la prostitution exploite les femmes et les jeunes femmes autochtones, et accroît les inégalités en fonction du sexe, de la race, de l’âge, du handicap et de la pauvreté. »

L’État a poussé les femmes autochtones d’une institution à l’autre : pensionnats, familles d’accueil, centre d’accueil et pénitenciers, pour n’en nommer que quelques-unes. L’AFAC refuse d’accepter les bordels comme la nouvelle institution pour les femmes et les jeunes femmes autochtones. Nous refusons d’accepter que la prostitution soit la solution officielle pour répondre à la pauvreté des femmes. La présidente de l’AFAC, Michèle Audette a affirmé que « l’AFAC continuera à soutenir et à lutter pour l’abolition de la prostitution, car notre but est de voir l’État employer toutes les mesures nécessaires pour répondre aux besoins de base, faire respecter les droits de la personne pour tous, et protéger les femmes et les filles autochtones de la violence masculine. »

Légaliser les bordels et services d’escorte ne contribuera qu’à donner du pouvoir aux trafiquants et aux proxénètes et continuera à mettre les femmes à risque de subir de la violence, tout en faisant en sorte qu’il soit plus difficile d’en sortir, ou de déclarer tout dommage qu’elles subissent. L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) vise un but collectif : favoriser, promouvoir et encourager le bien-être social, économique, culturel et politique des femmes des Premières nations et métisses au sein des sociétés des Premières nations, métisses et canadiennes. À titre d’organisation nationale représentant les femmes autochtones depuis 1974, le mandat de l’AFAC est d’obtenir l’égalité pour toutes les femmes autochtones au Canada.

 Source : Native Women’s Association of Canada

Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 décembre 2013

 Lire aussi : « Décriminaliser la prostitution ne peut pas être la solution », par Meghan Murphy, Feminist Current



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