En librairie à la fin de juin 2007 au Québec.

Résumé

Les garçons québécois vont-ils aussi mal à l’école que certains le prétendent en les percevant comme un groupe homogène victime d’un système scolaire féminisé et discriminatoire ? Faut-il donner à tous les garçons un soutien spécifique basé sur la non-mixité, les stéréotypes sexuels, un plus grand nombre d’hommes enseignants et une pédagogie calquée sur le jeu et le sport ?

Au moyen de données internationales et québécoises, dont plusieurs proviennent du ministère de l’Éducation du Québec, Jean-Claude St-Amant analyse la situation des garçons québécois par rapport à celle des filles et à celle de groupes de garçons et de filles du Canada et d’autres pays occidentaux. Cette mise en perspective révèle des faits peu connus du public et même d’une partie du personnel enseignant.

Faits saillants

– Les garçons québécois n’affichent aucun retard particulier par rapport aux filles, que ce soit au primaire ou au secondaire, sauf dans la maîtrise de la langue d’enseignement (lecture et écriture).
– Les garçons québécois occupent une position avantageuse dans les taux d’obtention d’un diplôme d’études secondaires par rapport aux groupes de garçons de l’ensemble du Canada et autres pays industrialisés.
– Ce ne sont pas tous les garçons qui ont des difficultés, ni toutes les filles qui réussissent bien à l’école.
– Les filles et les garçons qui réussissent présentent les mêmes caractéristiques.
– L’écart de réussite est plus important entre les garçons eux-mêmes qu’entre garçons et filles.
– Le “milieu socio-économique” joue un rôle plus important que le “sexe” dans la réussite et influence davantage les résultats des garçons que ceux des filles.
– L’adhésion aux stéréotypes influence la réussite scolaire : les filles réussissent mieux et se conforment moins aux stéréotypes tandis que la majorité des garçons s’y conforment et ont globalement des résultats moins bons.
– Les taux d’abandon scolaire des garçons ou décrochage ont pris une telle importance sur la place publique et dans les milieux de l’éducation parce que proportionnellement plus de filles font mieux qu’eux, ce qui serait socialement inacceptable.
– Les filles réussissent-elles mieux à l’école parce qu’elles travaillent davantage, sont plus motivées, s’investissent plus dans leurs études que les garçons.
– Les difficultés des garçons trouvent leur source en particulier dans certaines pratiques de la masculinité stéréotypées.
– L’école perpétue les rapports sociaux de sexe.
– Le rapport des garçons à l’école est marqué par la désaffection, la loi du moindre effort et la culture du jeu.
– Une étude récente et inédite indique qu’une partie du personnel enseignant entretient une perception fausse de la situation scolaire des garçons et des filles.
– La non-mixité et des méthodes pédagogiques inspirées de stéréotypes sexuels ont mené ailleurs à un cul-de-sac alors que la mixité a amélioré la performance des garçons.
– Les relations que les garçons et les filles entretiennent en milieu scolaire sont marqués au coin du sexisme et des rapports sociaux de sexe.
– Beaucoup d’autres aspects de la vie scolaire des garçons et des filles sont analysés dans ce livre.

Politique de la réussite scolaire pour les deux sexes

Le chercheur propose une politique de la réussite scolaire à trois volets complémentaires :

– Intervention systématique contre les stéréotypes sexuels masculins et féminins ;
– Développement des pratiques de lecture qui représentent un véritable défi intellectuel ;
– Éducation à la prise en charge de sa propre scolarisation.
– Caractéristiques essentielles, chacun de ces trois volets a montré son efficacité dans divers contextes, aussi bien pour un sexe que pour l’autre.

À qui s’adresse ce livre ?

Le personnel enseignant, le futur personnel enseignant, les parents, les étudiants et les étudiantes des niveaux secondaire, collégial et universitaire, le public en général, tout le monde voudra lire cette synthèse des données les plus récentes qui l’aidera à départager les mythes et la réalité, et à trouver des réponses à une situation qui mérite l’attention de toute la société.

L’auteur

Chercheur en éducation, l’auteur a commencé sa carrière professionnelle comme historien et a enseigné pendant plusieurs années à l’Université du Québec à Rimouski. Des interrogations sur les rapports sociaux en contexte pédagogique l’amènent ensuite à réorienter ses réflexions et ses recherches vers la sociopolitique de l’éducation. Il se joint au groupe d’experts à l’origine du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), issu d’un partenariat entre l’Université Laval (Québec) et la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ), et participe à divers travaux de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes.

En collaboration avec Pierrette Bouchard et d’autres collègues, Jean-Claude St-Amant a publié plusieurs volumes et articles scientifiques dont on trouve les principaux titres au début de ce livre. Conscient du lien étroit entre la production de nouvelles connaissances et certains enjeux sociaux, il participe volontiers à des débats publics dans le domaine de l’éducation et dans celui des rapports inégalitaires entre les hommes et les femmes.

On peut se procurer ce livre au coût de 9,95$ + 2$ pour expédition.
Il suffit d’envoyer un chèque à :

Les éditions Sisyphe
4005, rue des Érables
Montréal, PQ
H2K 3V7
Courriel
Téléphone et boîte vocale : 514-374-5846

* Les garçons et l’école, par Jean-Claude St-Amant

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Mis en ligne sur Sisyphe, mai 2007

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