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lundi 5 janvier 2015 "un cri un chant des voix". Installation photographique de Diane Trépanière Jusqu’au 18 janvier 2015
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un cri un chant des voix La Maison de la culture Frontenac présente dès le 3 décembre une exposition de Diane Trépanière intitulée un cri un chant des voix. L’installation photographique un cri un chant des voix gravite autour d’un monument ritualisé dédié à la mémoire des quatorze jeunes femmes tuées brutalement le 6 décembre 1989 lors de la tragédie de l’école Polytechnique. Cette œuvre interdisciplinaire empreinte de gravité historique est présentée une première fois en 1999 à l’occasion du 10e anniversaire de la tragédie puis dans différents lieux culturels au Québec dans le cadre de la Marche mondiale des femmes de l’an 2000. En 2009, de nouvelles œuvres installatives réalisées en collaboration avec des collectifs d’artistes y sont intégrées afin d’enrichir, vingt ans plus tard, la réflexion sur ce tragique événement, une des plus grandes blessures collectives au Québec. Se souvenir pour agir. À partir d’éléments photographiques en noir/blanc sur papier argentique et des impressions numériques couleur de grand format, cette installation met en relation différents lieux/liens mnémoniques que la violence sexiste millénaire recèle. Elle s’articule autour de 4 territoires/mémoires à résonance sociale, historique, individuelle et collective qui, quoique formellement très distincts, s’interpellent en soulevant certaines dualités propres à une telle tragédie : violence et paix, mort et vie, ombre et lumière, souffrance et élévation, révolte et compassion, vulnérabilité et force, solitude et solidarité, privé et politique, passé et présent. Quatre sources métaphoriques où le corps, le cœur et l’esprit doivent puiser afin que le geste créateur porte des forces agissantes, réparatrices et constructives. L’art comme lieu de mémoires vivantes. Diane Trépanière Artiste interdisciplinaire depuis près de 30 ans, Diane Trépanière a réalisé diverses installations photographiques qu’elle a présentées dans différents centres d’artistes et musées au Québec. Son engagement social/féministe/artistique l’amène au début de l’an 2000 à se joindre à La rue des Femmes, organisme qui vient en aide aux femmes en état d’itinérance, où elle y anime pendant douze ans des ateliers de photographie et, de façon ponctuelle, des ateliers d’écriture d’où émergent deux recueils publiés aux éditions du remue-ménage, l’ABCd’art de la rue des Femmes (2007) et Coiffer pour changer le monde (2011). Par ailleurs en 2004, en appui aux intervenantes et travailleuses en maisons d’hébergement qui revendiquent de meilleures conditions de travail, elle parcourt le Québec afin de recueillir et rassembler dans le livre des pas sur l’ombre (remue-ménage, 2004), les témoignages écrits de plus de trois cents d’entre elles. En décembre 2014, à l’occasion du 25e anniversaire de la tragédie de Polytechnique, parallèlement à la présentation de cette œuvre commémorative, a été publié le livre un cri un chant des voix à la mémoire de la tragédie de Polytechnique (éditions du remue-ménage) qui relate le long parcours de cette œuvre et toutes les cocréations et événements que l’artiste a suscités sur plus de quinze ans en lien à cette tragédie. La Maison de la culture Frontenac est située au 2550, rue Ontario Est, derrière le métro Frontenac. Heures d’ouverture : du mardi au jeudi de 12 h à 19 h et du vendredi au dimanche de 12 h à 17 h. Horaire variable durant les Fêtes. Entrée libre. Info : 514-872-7882 ou accesculture.com. Info : Maison de la culture Frontenac Vernissage et lancement du livre ont eu lieu le vendredi 5 décembre à 17 h. à la mémoire de la tragédie de Polytechnique L’effroi d’un soir de décembre, il y a vingt-cinq ans. Quatorze femmes sont assassinées à Montréal lors d’un attentat misogyne et antiféministe d’une infinie violence. Elles se sont tues, à jamais. Nous avons serré les poings, retenu notre souffle. Puis nous avons crié. Polytechnique devenait l’un des épisodes les plus haineux de l’histoire du Québec. À la suite de pareils drames, la douleur paralyse parfois la parole, le geste, la création. Mais quelquefois, c’est l’art lui-même qui permet de continuer à vivre, qui réaffirme la volonté de ne pas se laisser abattre. C’est la voie qu’a choisie Diane Trépanière. Ce livre choral retrace le parcours d’une artiste qui a voulu faire de son œuvre un lieu de mémoires vivantes. Autour d’installations commémoratives, elle est allée à la rencontre des femmes, les invitant à ne pas se taire, à se souvenir. À l’occasion du 25e anniversaire, plusieurs écrivaines, militantes et proches des victimes ont également été conviées à réfléchir au sens de cette tragédie. Généreux en mots et en images, un cri un chant des voix ouvre un espace de guérison et de réappropriation à la fois intime et collectif. « L’événement à l’origine de l’œuvre un cri un chant des voix voulait annihiler les féministes. Le coup a porté, laissant deuil, blessures, stupeur, mais aussi résilience, solidarité et résistance. C’est ce qui rend cette aventure artistique et ce livre si riches. » – Ève Lamoureux, extrait de la préface. Avec des textes de Martine Audet, Joséphine Bacon, Catherine Bergeron, Julie Chateauvert, Louise Cotnoir, Denise Desautels, Louise Dupré, Sylvie Gagnon, Martine Haviernick, Nadine Haviernick, Sylvie Haviernick, Louise-Andrée Lauzière, Valérie Lefebvre-faucher, France Théoret et Élise Turcotte. – Lire aussi cet article sur le livre un cri un chant des voix. Mis en ligne sur Sisyphe, le 16 décembre 2014 |
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