| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






samedi 28 novembre 2015


Paris 13/11/2015
Quel que soit le rôle de l’impérialisme, le groupe armé État islamique est responsable de ses actes

par Pierre Rousset et François Sabado






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Une ex-musulmane canadienne dénonce la complicité de la gauche avec les islamistes
Laïcité : contestation de la loi 21
Ginella Massa : il n’y a pas de gloire à imposer ses choix doctrinaux
Priorités, objectifs et projets de Pour les droits des femmes du Québec
Décès de Diane Guilbault (1955-2020)
L’Appel de Liège : une entrevue avec Djemila Benhabib
Allocution de Me Julie Latour
Projet de loi 21 sur la laïcité - Un statut universitaire n’est pas garant d’honnêteté intellectuelle
Nadia El-Mabrouk et le frère Untel : même combat
Les arguments du désespoir : ou comment tordre le cou au féminisme !
Laïcité : Protéger les minorités ou le rigorisme religieux ? Version intégrale
Jamais sans mon voile ! Ou le refus d’être "soumise à Legault"
Religion ou misogynie : que défend Québec solidaire ?
Est-il permis de critiquer l’activisme transgenre ?
"Libre choix" de se prostituer ou de porter le niqab : 
un même combat !
Le débat sur la laïcité au Québec, sérieux et nécessaire
Pour représenter la diversité, faut-il une femme en hijab ?
Neutralité religieuse et visage découvert
Ne sabordez pas notre laïcité ! Lettre ouverte aux députés-es de l’Assemblée nationale
Le religieux favorise-t-il le vivre-ensemble ?
Lettre ouverte aux féministes québécoises qui s’opposent à l’interdiction du niqab
Loi 62 – Voile intégral et confusion des enjeux
Libres d’être inégales ? Le problème n’est pas le voile comme "vêtement", mais ce qu’il représente
Les féministes et les mouvements politico-religieux
Racisme systémique : sortir de l’idéologie victimaire
Consultation sur le racisme systémique. Faire partie d’un "nous" rassembleur
Islamophobie et Islamisme : entre déni et alarmisme
Attentat à Québec - Face au drame, la mise en accusation d’un peuple
Attentat au Centre culturel islamique de Québec - Donner un sens à cet événement tragique
Reportage sur le niqab à Radio-Canada. Absence de sens critique ou propagande ?
La religion à l’école n’est pas un remède à la radicalisation
Projet de loi 62 - Une proposition qui ne permet pas de protéger le droit des femmes à l’égalité
Maroc - Interdiction du burkini et offensives islamistes
Burkini, voile : face aux polémiques et aux impasses, il faut relire Simone de Beauvoir
Le burkini est-il le dernier attentat islamiste en France ?
Soirée de solidarité avec Djemila Benhabib, le 12 septembre à Montréal
De l’emploi du terme "islamophobie"
Rimbaud et le burkini
Athlètes voilées aux JO : un petit pas en avant… ou un grand en arrière ?
Soutien à Djemila Benhabib - La liberté d’expression mise à l’épreuve par l’islam politique
Dénuder une Copte, c’est halal !
Lutte à la radicalisation - De la liberté religieuse à l’extrémisme, il n’y a parfois qu’un pas
La liberté d’expression au Québec, un joyau toujours menacé
Les vœux "pieux" des concepteurs du cours Éducation et Culture religieuse (ÉCR)
Sortir du manichéisme. Des roses et du chocolat
Le ministère de l’Immigration refuse d’entendre l’AQNAL à la commission parlementaire sur le projet de loi 77
L’obscurantisme ou les Lumières : le Québec doit choisir
Vous n’avez pas le monopole de la dignité !
L’ennemi, c’est l’islam politique, pas les musulmans
Motion sur l’islamophobie - L’errance de nos élus
Lettre ouverte à Françoise David : "Vous faites des amalgames inacceptables"
Christine Delphy, la supercherie
"One Law for All" demande au gouvernement britannique une enquête sur les tribunaux islamiques
Les beaux malaises face à l’intégrisme
NOUS sommes en train de nous faire massacrer par VOTRE ennemi secondaire !
L’islamisme radical : l’Ailleurs est ici
Après le massacre à Charlie Hebdo, soutenons ceux qui se battent contre la droite religieuse
Plainte à l’ombudsman de Radio-Canada au sujet de l’émission "Enquête" du 27 novembre 2014
Lettre au premier ministre - M. Couillard, un Québec laïque, ça presse !
La laïcité n’est pas derrière mais devant nous et sa défense est plus que nécessaire
La "communauté musulmane" n’existe pas
Soutenons Louise Mailloux ! Protégeons la liberté d’expression
Radio-Canada RDI manipule l’information en faveur de l’islamisme : un exemple
Je croirai les dirigeants islamistes quand...
Des messagères de l’intégrisme islamique
La FIQ prend position en faveur de la Charte de la laïcité québécoise
FFQ et ÉG du féminisme - L’esprit partisan est-il à l’origine d’attaques virulentes contre des féministes ?
Pour une reconnaissance de la laïcité au Québec - Lancement et causerie chez Olivieri
Comment la laïcité peut changer notre monde
Protection de la laïcité : prière de légiférer !
Prédicateurs islamistes à Montréal - Comment pourrais-je me taire ?
Une intégration réussie, c’est l’adhésion à un socle commun enrichi de diversités culturelles
Laïcité et jugement au Saguenay - Pourquoi pas une prière pour Bernard ?
La prière à Saguenay : quelques mensonges du maire Jean Tremblay
Ni Allah, ni Maître. Entrevue avec la réalisatrice Nadia El Fani
Exposition "Et voilà ! Le voile musulman dévoilé !"
Cessons de nommer "islamophobie" et "blasphème" toute critique de l’islam
Gouvernement Harper - Le Bureau des évangéliques
Le nikab, ce cachot pour femmes
Laïcité et diversité - Les angles morts des paradigmes de lecture de la diversité
Les enjeux du refus de la mixité : le contrôle social des femmes
Le niqab au Tribunal : primauté du droit ou de la religion ?
Canada - Le niqab au Tribunal - Une répétition de l’affaire Personne ?
Plaidoyer en faveur des droits universels - L’universalisme menace-t-il la diversité culturelle ?
Pour une perspective laïque et féministe du monde
La laïcité est un outil essentiel qui permet aux femmes de continuer d’avancer
L’innocence de l’Occident ou la liberté d’expression menacée
La laïcité est un facteur d’intégration et d’émancipation
La sexualité dans l’islam : une arme politique
La Coalition Laïcité Québec demande aux candidat-es de se prononcer sur la laïcité
Les participantes aux États généraux sur le féminisme demandent d’agir contre les intégrismes religieux
La oumma couve dans le ventre des femmes
Non à la souveraineté multiculturaliste de Québec solidaire
Le niqab devant les tribunaux - Les raisonnements douteux du Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes
Polygamie - La liberté de religion comporte des limites
Charia au Québec - Des propos qui méritent d’être dénoncés
Djemila Benhabib – Une pensée articulée et un ardent plaidoyer contre l’islamisme politique
Paris - L’extrême-droite catholique manifeste contre la christianophobie et les islamistes sont à ses côtés
« Vers l’obscurantisme » islamiste ? La députée Fatima Houda-Pepin s’inquiète pour la Tunisie et, surtout, pour la Libye
Procès de la famille Shafia - La jeune fille de 13 ans était derrière le volant, selon la preuve policière
Une propagandiste de l’islamisme bientôt collaboratrice de Radio-Canada
La laïcité, facteur d’intégration dans la société québécoise
La nécessaire laïcisation de l’éducation au Québec
Affirmer la laïcité, un pas de plus vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
Le Mouvement laïque québécois et les symboles religieux autres que chrétiens
La laïcité sans compromis quant aux droits des femmes
La police de Toronto banalise les menaces de mort d’une intégriste islamiste contre Tarek Fatah
Lettre pour la pluralité des voix en matière d’islam et POUR la liberté de conscience !
Motion contre le kirpan - Le Québec et le multiculturalisme
Beaucoup de musulmans tentent de masquer des vérités laides : "Oui, l’islam permet au mari de battre sa femme"
Religion dans les garderies au Québec - Le commerce des petites âmes
Les enjeux de la laïcité selon la revue Spirale. Un dossier à consanguinité élevée !
Déclaration du Manifeste des libertés à propos des récents attentats contre des citoyens de confession chrétienne d’Irak et d’Égypte
Les musulmans du Québec
Prix Droits et Libertés - La Commission des droits de la personne erre plus que jamais
Guy Rocher - La laïcité tout court
La laïcité a-t-elle tué l’athéisme ?
"Une femme en colère", de Wassyla Tamzali
Une femme devenue prêtre
Le respect des convictions, fondement de la neutralité de l’État et de la laïcité
S’opposer à Hassan Al-Banna et aux Frères musulmans ne constitue pas du racisme
Vatican - Silences déplorables, condamnations impitoyables
Les adieux au cardinal Ouellet - Le « sacré » peut-il tout excuser ?
L’Afeas prend position pour une Charte de la laïcité, un système de santé public et des soins palliatifs accessibles
Jugement Dugré - Le cours Éthique et culture religieuse devant la Cour supérieure
Phyllis Lambert et Serge Joyal défendent les Frères Musulmans au détriment de la liberté
Jugement sur le cours Éthique et de culture religieuse - Au royaume de la confusion
La protection juridique de la laïcité : essentielle au maintien de la cohésion sociale
Cours Éthique et culture religieuse - L’éthique, la culture et le juge
Cours d’éthique et de culture religieuse - La Cour supérieure du Québec exempte le collège privé Loyola
L’intégrisme religieux menace-t-il nos droits ?
Colloque Égalité et Laïcité, quelles perspectives ?
Voile intégral en France : un projet de loi d’interdiction totale présenté en mai
Tariq Ramadan et un radicalisme qui ne dit pas son nom
Tariq le terrible
Église catholique - Le mur du silence
Laïcité - Un manifeste tendancieux
Pour un Québec laïque et pluraliste
Laïcité au Québec - Protéger les valeurs fondamentales propres à l’Occident démocratique
Accommodements pour motifs religieux - Où loge l’intolérance ?
Lettre à Télé-Québec au sujet du documentaire "Mes sœurs mulsulmanes"
Québec - Un féminisme de plus en plus gangrené par le relativisme
L’égalité d’abord, la liberté religieuse ensuite
Le manifeste des pluralistes : un manifeste raciste et antiféministe
La France et la burqa - Une audace à saluer
Manifeste pour le respect du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes
Écoles privées - Le retour tranquille de la religion
Féministes en mal de laïcité
Interdiction du voile intégral au Canada - Lettre ouverte à Michael Ignatieff, chef du Parti libéral
Quand religion et égalité des femmes font les manchettes
Tolérance ou laïcité
Laïcité au Québec - Le pluralisme comme incantation
Port des signes religieux dans la fonction publique - En réponse au Manifeste pour un Québec pluraliste : Pour une laïcité active et positive
Laïcité – Le pari risqué de Québec solidaire et de la Fédération des femmes du Québec
Demander une charte de la laïcité, c’est faire appel à la conscience individuelle et collective
La laïcité et le voile... Osons dire les vraies choses
La laïcité est une exigence démocratique
Laïcité et droits des femmes : trois questions à Chahla Chafiq
Appel à soutenir le Bureau Laïque International
La présidente de Regards de femmes, Michèle Vianès, a reçu les insignes de la Légion d’Honneur. Son allocution
Projet de loi 16 - La conquête de l’égalité, un vrai rocher de Sisyphe
Projet de loi 16 - La CSN réclame toujours une charte de la laïcité
Projet de loi 16 - Pour la FTQ, ce projet de loi doit être retiré
Le SFPQ demande au gouvernement de surseoir au projet de loi 16 et d’adopter une charte de la laïcité
 Seule une charte de la laïcité permettra de poser les balises des accommodements raisonnables
Les accommodements religieux et le projet de loi 16
Interview avec Djemila Benhabib
Livre : "Ma Vie à contre-Coran", une femme témoigne sur les islamistes
Les femmes se souviennent du rôle répressif de l’Église au Québec
L’angle politique du débat sur la laïcité
Le féminisme vu par Mgr Louis-Adolphe Paquet en 1919
Laïcité et égalité : quel projet pour le Québec ?
Québec - Signes religieux dans les services publics : "La FFQ ne me représente pas"
Vingt ans de combat contre le voile : 1989-2009
Islamisme radical : soutenir une "victime" favorable à l’obscurantisme fanatique ?
La légitimité du féminisme laïque
L’après-discours d’Obama - Les femmes, boucs émissaires
France - Le Collectif pour la promotion de la laïcité veut faire annuler le décret imposé par Nicolas Sarkozy en faveur du Vatican
Nous avions jadis les mêmes ennemis : le patriarcat et les lois divines
Femmes sous lois musulmanes (WLUML) demande la révocation de la Résolution de l’ONU sur "la diffamation des religions"
"Aucune religion ne prône l’égalité entre les hommes et les femmes" - Talisma Nasreen
Une Église machiste et autoritaire
Lettre au président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
Dieu existe et il est partout
"Ma vie à contre-coran", de Djemila Benhabib
Quand on préfère les cierges aux lumières...
Défendre les droits des femmes face au fondamentalisme religieux : une exigence démocratique
S’indigner au lieu de se résigner devant le fondamentalisme islamiste
Des religions pour quel dialogue ?
Quand la religion freine l’intégration des femmes
Les valeurs communes du Québec : pour les personnes immigrantes seulement ?
Le rapport Bouchard-Taylor est insensible à l’égalité des sexes
L’autodiscrimination, "jackpot" pour les intégristes
Démocratie et égalité des sexes : fine analyse et synthèse remarquable
Création du réseau À HAUTE VOIX pour interpeller les élus
Pourquoi nous ne souhaitons pas la bienvenue au pape
Fanny Truchelut doit être relaxée
Laïcité et résistances démocratiques
L’idée de Dieu est un "produit des faiblesses humaines", la Bible, "plutôt enfantine" (Albert Einstein)
Le corps des femmes, lieu commun
Y aurait-il des femmes plus aptes à la liberté que d’autres ? Réponse à Françoise David
Rapport Bouchard-Taylor - Un rendez-vous manqué pour les femmes
Laïcité et accommodements raisonnables au Québec
Rapport Bouchard-Taylor - L’art "scientifique" de noyer le poisson
Des féministes dans la fosse aux lionnes de la Commission Bouchard-Taylor
L’égalité entre les femmes et les hommes mise entre parenthèses
Un féminisme non interventionniste face à l’extrémisme religieux
La mort d’Aqsa Parvez, attribuée à son père, est le résultat d’un choc culturel
Les lois officielles et les lois du ciel
Accommodements raisonnables. Droit à la différence et non différence des droits
Accommodements et cultures - La laïcité pour éviter la fragmentation de la société
Religions, femmes et fondamentalismes
"Accommodements raisonnables" - Affirmer nos valeurs fondamentales pour mieux vivre la pluralité
Maintenir notre engagement envers toutes les Aqsa Parvez
Les extrémismes religieux et les droits des femmes
ONU - Vers un délit de "diffamation des religions"
Les accommodements religieux - Conflit de droits ou conflit de lois ?
Du voile et du viol
Laïcité : l’école et les enfants d’abord !
Le marketing du voile islamique
Éloge de la lâcheté - Lettre du Conseil du statut de la femme à "La Presse"
Yolande Geadah reçoit le Prix Condorcet 2007 du Mouvement laïque québécois
Conflit de droits : dilemme pour les juges ou simple mécanique juridique ?
Est-ce de l’islamophobie de critiquer l’intégrisme islamiste ?
Les accommodements raisonnables : quoi, comment, jusqu’où ?
La justice à l’épreuve de la diversité culturelle
Projet de loi 195 sur l’identité québécoise, présenté par Pauline Marois à l’Assemblée nationale du Québec
Lapidation de Ghofrane en France
La laïcité est l’affaire des femmes - Appel contre les résolutions de l’ONU sur la "diffamation des religions"
Synthèse des réflexions sur la question des accommodements raisonnables et les différences
Pourquoi l’ajout du droit à l’égalité entre les femmes et les hommes à la Charte québécoise énerve-t-il tant ?
L’affaire Truchelut - "Tu n’es pas maître dans ta maison quand nous y sommes."
Tolérer l’intolérable au nom de la diversité culturelle est une forme de colonialisme
Ayaan Hirsi Ali : l’errance d’une femme qui a osé parler
50 ans de droits des femmes en Europe : Où sommes-nous arrivées ?
Une comparaison réductrice de Christine Delphy
Les "différences culturelles" peuvent-elles excuser le sexisme ?
Le vote à visage découvert
C’est quoi être accommodant et raisonnable ?
La laïcité est l’affaire des femmes - Appel contre les résolutions de l’ONU sur la "diffamation des religions"
"Accommodements raisonnables" - Affirmer nos valeurs fondamentales pour mieux vivre la pluralité
Commission Bouchard-Taylor - Consultation publique sur les pratiques d’accommodement : citoyens et citoyennes pourront choisir entre plusieurs modes de participation
Accommodements pour obligations religieuses - Pour qui ? Pourquoi ?
Pratiques d’accommodements - La Commission Bouchard-Taylor consultera les citoyens et les citoyennes en septembre prochain
Les droits des femmes devant les fondamentalismes religieux
ONU - Vers un délit de "diffamation des religions"
Démocratie et obligations religieuses - L’impasse ?
Commission de consultation sur les pratiques d’accommodements reliées aux différences culturelles - Cherchez l’erreur
L’anecdote ou le fait de société
Les accommodants
Renforcer le caractère laïc de nos démocraties
Les limites de la tolérance et de l’accommodement







Solidarité avec les victimes !

Les 13 novembre constitue un changement dans la situation politique nationale et internationale. L’État islamique (ÉI, Daesh) a encore frappé ; et plus fort encore. En janvier, les cibles étaient les journalistes de Charlie Hebdo, la police et les juifs. Cette fois-ci, c’est la jeunesse du pays qui est visée. Ils n’ont pas tué n’importe où et n’importe qui : ils se sont attaqué aux jeunes, à la jeunesse sous toutes ses couleurs, quelles que soient ses origines, ses religions (ou absence de religion), ses opinions politiques. Au moins 130 morts, plus de 350 blessés – un millier au bas mot de témoins directs du carnage. Beaucoup d’entre nous ont des proches parmi les victimes et, sinon, nous avons des amis qui en ont. L’onde de choc, l’émotion, est profonde.

L’objectif poursuivi par les commandos de l’État islamique ne fait pas mystère : fracturer par la terreur la société. Créer une situation où la guerre des uns contre les autres s’impose ; où la peur dresse d’infranchissables barrières entre les citoyennes et citoyens selon leurs origines, leurs religions, leurs modes de vie, leurs identités – creuser un fossé de sang au sein même de la religion musulmane, forcer les croyants à choisir un camp. Qui n’est pas avec nous jusqu’à l’inhumain est contre nous, et devient une cible « légitime ».

Les attentats de Paris ont été parmi les plus sanglants perpétrés dans le monde par l’État islamique et autres mouvements similaires, qui répondent à la même logique destructrice. Notre solidarité est internationale, elle se tourne en particulier vers celles et ceux qui, en d’autres pays, la combattent au péril de leurs vies : en Syrie et en Irak, au Liban et à Bamako, au Pakistan et en Turquie.... Nous devons avant tout affirmer notre compassion, notre identification, notre fraternisation avec les victimes, avec leurs proches.

En un tel moment, nous continuons bien entendu la lutte de classes, à soutenir le combat de toutes et tous les opprimés ; mais au-delà, nous défendons l’humanité contre la barbarie. La dimension humaniste de l’engagement révolutionnaire reste pour nous une boussole. Toute politique progressiste commence par l’indignation, l’émotion. Elle ne se réduit pas, bien entendu, à celles-ci, mais tel est son point de départ. N’opposons pas réfléchir à pleurer ! Ne parlons pas d’une langue de bois, n’écrivons pas d’une plume glacée ! Ici et maintenant, aidons les victimes et leurs proches, participons aux moments de deuil, aux minutes de silence, aux manifestations de solidarité. Nous sommes dans ce mouvement – et c’est de là que nous pouvons expliquer nos positions.

Quel que soit le rôle de l’impérialisme, l’État islamique est responsable de ses actes

Les révolutionnaires se doivent de rejeter clairement et nettement la barbarie fondamentaliste. Elle doit être combattue – par nos méthodes, selon notre orientation et non celle de nos gouvernants –, mais elle doit être activement défaite.

Sous le choc des événements, des organisations de gauche, associations et syndicats ont plié devant l’appel à l’union nationale ; d’autres, comme en réaction, ont tellement souligné les très réelles responsabilités politiques et historiques de l’impérialisme occidental que la dénonciation de l’État islamique en est devenue inaudible. Au fil des jours, les prises de position se sont souvent clarifiées. Tant mieux.

Mais on lit encore bien des articles jugeant que si les attentats « n’avaient aucune excuse », il fallait avant tout prendre en compte « le contexte » – l’analyse dudit contexte se réduisant pour l’essentiel à l’énumération des méfaits impérialistes, on pourrait en conclure que les mouvements fondamentalistes ne font que réagir à l’action des grandes puissances et que nous devrions en quelque sorte leur accorder des circonstances atténuantes. Il est nécessaire de lever toute ambigüité à ce sujet.

Étrangement, bien des plumes de gauche dénoncent vigoureusement les attentats fondamentalistes, mais se refusent à condamner nommément, explicitement, les mouvements qui les commettent. Plus étrange encore, bien des organisations qui n’hésitent pas à le faire (nommer les coupables, expliciter leur caractère réactionnaire) n’en tirent aucune conséquence pratique. Quand on en arrive aux tâches, le combat contre le terrorisme et contre ces fondamentalismes n’est plus mentionné ; ce qui, soit dit en passant, laisse à nos gouvernants le monopole des réponses spécifiques.

Nous sommes généralement d’accord pour nous attaquer aux impérialismes et à leurs guerres, à une mondialisation capitaliste destructrice, aux inégalités et aux discriminations, à l’idéologie du choc des civilisations, aux racismes – dont l’islamophobie –, aux héritages du passé colonial, aux politiques sécuritaires et états d’exception, aux appels à l’union nationale et à la paix sociale… À certaines causes donc et aux conséquences des drames que nous vivons.

Mais nous devons aussi combattre l’influence de Daesh (État islamique) (entre autres) dans nos propres sociétés et nous solidariser concrètement avec les résistances populaires dans les pays du Sud déchirés par le fanatisme religieux – un devoir internationaliste s’il en est ! Il y a là un « point aveugle » dans une bonne part de la gauche radicale, même celle qui ne sombre pas dans un « campisme » délétère. C’est pourquoi nous donnons de l’importance à cette question dans notre contribution.

L’agenda et la responsabilité de l’État islamique

L’État islamique et autre mouvement similaire ne se contentent pas de réagir ; ils agissent selon un agenda qui leur est propre. Ce sont des acteurs politiques qui poursuivent des objectifs déterminés. Il fait peu de doute que Daesh soit effectivement responsable des attentats de Paris. Cette organisation a construit un protoÉtat sur un territoire équivalent à celui de la Grande-Bretagne. Elle gère une administration, accumule d’immenses richesses (évaluées à près d’1,8 milliards de dollars), organise la contrebande de pétrole ou de coton. Elle mène des opérations de guerre sur de multiples théâtres d’opérations, a recruté des informaticiens du plus haut niveau… Elle n’est pas une marionnette ! Elle est responsable de ces actes – totalement responsable des attentats qu’elle commet en tant de lieux.

Cette responsabilité propre ne s’efface pas du fait des responsabilités de l’impérialisme, aussi écrasantes soient ces dernières – et depuis longtemps : des accords Sykes-Picot du début du XXe siècle aux interventions actuelles des grandes puissances. On entend souvent dire que sans l’intervention américaine de 2003 en Irak (qui a déstabilisé la région, disloqué des États), Daesh n’existerait pas. Ce n’est vrai qu’en ce qui concerne un enchaînement spécifique qui a conduit à la fondation de l’État islamique tel qu’on le connaît. Autrement, c’est faux.

L’émergence des forces djihadistes ne découle pas mécaniquement de la seule domination impérialiste, elle est le produit combiné de nombreux facteurs qui vont de la faillite des gauches arabes (et européennes) jusqu’à la volonté des bourgeoisies dans la région d’avoir de nouvelles forces contre-révolutionnaires pour appuyer leurs ambitions régionales ou combattre la montée révolutionnaire au sein du monde arabe. C’est aussi vrai concernant la montée des fondamentalismes religieux en d’autres parties du monde, y compris dans des pays qui n’ont rien connu de comparable à la guerre de 2003, comme l’Inde (extrême droite hindouiste), la Birmanie (extrême droite bouddhiste) ou les États-Unis (extrême droite chrétienne – puissante bien avant le 11 septembre, 2001 et fort proche de Bush).

Retour sur le « choc des barbaries »

Il y a une responsabilité impérialiste occidentale, comme au lendemain de la guerre 14-18 (le traité de Versailles) dans la montée du nazisme en Allemagne. Les antifascistes de l’époque n’ont pas manqué de le rappeler systématiquement. Cependant, une fois qu’il a pris son envol, le parti nazi a été dénoncé et combattu en tant que tel. Daesh a pris son envol…

Nous devons continuer à expliquer le contexte, mais l’État islamique doit être appréhendé pour ce qu’il est, pas comme la simple ombre portée de l’Occident. L’impérialisme contemporain, les politiques néolibérales, la mondialisation capitaliste, les entreprises de recolonisation, les guerres sans fin déchirent le tissu social d’un nombre croissant de pays, libérant toutes les barbaries. Mais les fondamentalismes religieux sont eux aussi de redoutables agents de la désintégration de sociétés entières.

Il n’y a pas en l’occurrence une « barbarie principale » (de l’Occident) qu’il faudrait combattre aujourd’hui et une « barbarie secondaire » (Daesh et consort) dont on ne devrait se préoccuper que dans un avenir indéfini. L’inverse est tout aussi vrai : on ne doit pas fermer les yeux sur la barbarie impérialiste et celle des dictatures « alliées » sous prétexte de combattre la barbarie fondamentaliste. Il n’y a pas de hiérarchie dans l’horreur. On doit défendre activement et sans attendre toutes les victimes de ces barbaries jumelles, qui se nourrissent l’une l’autre, sous peine de faillir à nos devoirs politiques et humanitaires.

Les fondamentalismes religieux ont souvent été initialement soutenus par Washington au nom de la lutte contre l’URSS (en Afghanistan, au Pakistan…) avant d’affirmer leur autonomie, voire de se retourner contre leur parrain. Profondément réactionnaires, ces mouvements n’ont rien de progressiste. Il n’y a pas « d’anti-impérialisme réactionnaire » ! Ils veulent imposer un modèle de société à la fois capitaliste et passéiste, totalitaire au sens fort du terme. Bien entendu, la France est frappée en raison de sa politique moyen-orientale ou de son histoire coloniale et post-coloniale. Mais lorsque Daesh massacre les Yezidis parce qu’ils sont Yezidis, réduit des populations à l’esclavage, vend des femmes, déstabilise le Liban, pousse aux extrêmes les violences interconfessionnelles (notamment à l’encontre des chiites), quel est le rapport avec un supposé anti-impérialisme ?

Tous les mouvements fondamentalistes n’ont pas les mêmes bases, la même stratégie. Certains, comme l’État islamique, sont-ils fascistes ? Ils n’entretiennent pas les mêmes rapports (complexes) avec des secteurs des bourgeoisies impérialistes comme en Europe dans les années 30, mais les reproduisent avec des secteurs des bourgeoisies de « puissances régionales » comme au Moyen-Orient l’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie… Ils attirent la « poussière d’humanité » de sociétés en déliquescence aussi bien que des éléments des « classes moyennes », d’une « petite bourgeoisie » d’un salariat éduqué. Ils usent de la terreur « par en bas » pour imposer leur ordre. Ils déshumanisent l’Autre et en font des boucs émissaires comme hier les nazis des Juifs, Tziganes ou homosexuels. Ils éradiquent toutes formes de démocratie et d’organisations populaires progressistes. L’exaltation religieuse occupe la même fonction que l’exaltation nationale dans l’entre-deux-guerres et leur permet, en sus, de se déployer internationalement.

Il serait étrange que les convulsions provoquées par la mondialisation capitaliste ne donnent pas naissance à de nouveaux fascismes, comme il serait étonnant que ces derniers ressemblent trait pour trait à ceux du siècle précédent. Il y a une différence avec les fascismes européens, c’est l’imbrication de cette réaction intégriste totalitaire, de la crise de dislocation d’États, et des rapports de domination impérialistes-économiques et militaires qui encadrent la région.

La lutte antiterroriste doit être menée par les peuples de la région, et non par une coalition de puissances occidentales. Une nouvelle intervention militaire des puissances impérialistes et de la Russie, appuyée sur chacun de ses flancs, par les pays du golfe et par la dictature syrienne, peut affaiblir Daesh sur le plan militaire, mais elle ne peut que provoquer une réaction de rejet de tous les peuples sunnites de la région.

La crise de société en France

Les attentats du 13 novembre ont été avant tout commis par des Français ou Franco-Belges – la France étant avec la Belgique deux des pays d’où les départs pour la Syrie ont été les plus fournis. Il n’y a pas un profil unique des personnes qui se rallient à l’État islamique. Elles peuvent être de familles croyantes, musulmanes laïques ou non musulmanes : les convertis récents, non arabes, sont assez nombreux. De même, elles peuvent être issues de milieux très précarisés ou stables, avoir un passé de délinquant ou pas. Dans certains cas, la « radicalisation » d’un individu est l’aboutissement d’un long processus ; pour d’autres, il s’agit d’un basculement brutal.

Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des hommes qui ont commis des attentats en France proviennent de milieux particulièrement défavorisés, ont connu la prison et ont été membres de gangs, mais pas tous. Confrontés à cette pluralité des profils, nous ne pouvons nous contenter d’explications simples, uniquement sociologiques (précarisation, racialisation des rapports sociaux…) ou historiques (l’empreinte postcoloniale).

À la différence de radicalisations antérieures de la jeunesse, celle-ci est très minoritaire et ne porte pas les mêmes aspirations humanistes. L’État islamique se met lui-même en scène sous son jour le plus cru : « Venez couper des têtes avec nous ». L’armée française a massivement torturé, notamment durant la bataille d’Alger, mais le gouvernement et l’état-major niaient farouchement leurs crimes : pas d’appels proclamant « Rejoignez, votre Grande Armée, venez torturer avec nous » ! Daesh affiche explicitement un discours de haine et d’exclusion de l’Autre (à l’instar des plus extrêmes des extrêmes droites). Il n’y a pas d’analogie possible entre les départs actuels en Syrie et la constitution des brigades internationales lors de la guerre civile espagnole – ou la radicalisation des années 60.

Rien de banal dans tout cela ni dans le recours à la terreur de masse. Prétendre que le terrorisme serait l’arme « naturelle » des opprimés dans des guerres « asymétriques », c’est ignorer les leçons des grands combats de libération du siècle passé, des guerres révolutionnaires. Dans les luttes pour leur indépendance ou contre l’impérialisme, en Indochine ou en Amérique latine, les attentats terroristes ont été à l’époque rares et les mouvements concernés ont généralement rapidement compris que le coût politique de telles opérations était trop élevé – et posait bien des problèmes éthiques. En Algérie, le FLN, qui s’était aventuré sur ce terrain, a vite fait marche arrière, sous la pression de certains de ses secteurs ou des mouvements de solidarité avec l’indépendance algérienne.

Nous subissons les conséquences ultimes de la « crise du politique », de la désocialisation inhérente à nos sociétés néolibérales et de leur injustice croissante, de la défaite subie par nos générations (les radicaux des années 60-70), de l’incapacité des gauches dans nos pays à offrir une quelconque perspective radicale et à agir au sein des populations précarisées. Nous touchons de ce fait à des domaines que la plupart d’entre nous ne maîtrisons pas : la psychosociologie, le rapport entre fragilités identitaires individuelles et déliquescence du tissu social, les quêtes adolescentes. L’État islamique offre une armure identitaire et du pouvoir : pouvoir de la représentation, pouvoir des armes, pouvoir sur les femmes, pouvoir de vie et de mort… Bien plus qu’un supposé anti-impérialisme, c’est ce qui fait son attrait.

Ce sont des questions que nous devons intégrer plus que nous ne l’avons fait jusqu’à maintenant ; et dont nous pouvons déjà tirer quelques implications. Le combat antiraciste, aussi important soit-il, ne suffit pas. À l’encontre de l’individualisme néolibéral et son anonymat (qui connaît ses voisins ?) il faut favoriser, reconstituer, les lieux de socialisation, du « vivre- ensemble », de la mixité – et réintroduire une réflexion de fond sur l’éthique de l’engagement et de la lutte.

Dans une telle situation, tous les racismes constituent un danger mortel, dont le racisme d’État bien entendu, mais pas seulement. Luttons contre ce qui peut alimenter les tensions intercommunautaires, opposer les opprimés les uns aux autres que ce soient le racisme anti-arabe ou la négrophobie, l’antisémitisme ou l’islamophobie, la discrimination des Roms… – et pour cela, nourrissons une culture du vivre-ensemble, du respect des droits de toutes et tous.

[...]

Les compromis entre Occidentaux et la Turquie ou le régime Assad se feront au détriment des forces qui sur le terrain méritent le plus notre soutien : Kurdes, Yezidis, composantes progressistes et non confessionnelles de la résistance au régime. Il faut leur apporter notre solidarité politique et matérielle et exiger qu’ils reçoivent notamment un armement adéquat – ce dont les composantes progressistes de l’ASL n’ont jamais bénéficié (et pourtant, elles résistent !) et ce dont les Kurdes pourraient être privés, en particulier sur le front syrien. Force est de reconnaître que nous n’avons jamais fait en France, en ce domaine, ce que nous aurions dû.

L’intensification des bombardements de la coalition, avec le prix exorbitant payé par les civils, risque de renforcer l’audience de Daesh auprès d’autres composantes islamistes opérant en Syrie. Le résultat net de cette politique serait alors de conforter à la fois le régime Assad et les organisations fondamentalistes (à commencer par l’État islamique) ! Pour éviter ce piège, il faut rompre avec la logique des grandes puissances : aidons les forces populaires en Syrie, en Irak à poursuivre leur combat au lieu de vouloir se substituer à elles, voire à les marginaliser plus encore.

Luttons donc contre la politique de guerre de nos gouvernants, mais comprenons aussi la spécificité de ce conflit, bien différent des guerres d’Indochine ou d’Algérie : le retrait des troupes françaises ou américaines signifiait alors la fin des principales ingérences étrangères et créait les conditions d’une victoire. Ce n’est pas le cas aujourd’hui au Moyen-Orient : il resterait la Turquie, l’Iran (et le Hezbollah), l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Algérie, l’Égypte…

Dans une géopolitique aussi complexe, il nous faut écouter les mouvements que nous soutenons pour tenir compte de ce dont ils ont besoin matériellement et politiquement. C’est aux peuples de décider, pas aux coalitions impérialistes. Mais, et c’est une dimension particulière de cette guerre, les Kurdes comme les démocrates syriens ont demandé et demandent une aide sanitaire et militaire, y compris aux gouvernements occidentaux. Il faut la leur donner. Pas de substitution à la décision et à l’autodétermination des forces démocratiques syriennes et kurdes, mais aucune hésitation à les aider et à faire pression sur nos gouvernements pour qu’ils répondent aux appels qu’ils lancent. [...]

Source : Site Europe solidaire sous le titre « Les attentats du 13 novembre à Paris : la terreur de l’État islamique, l’état d’urgence en France, nos responsabilités », le 22 novembre 2015, et sur le site SIAWI, le 23 novembre 2015.

On peut télécharger le texte intégral en format PDF :

Mis en ligne sur Sisyphe, le 25 novembre 2015



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Pierre Rousset et François Sabado



Plan-Liens Forum

  • Quel que soit le rôle de l’impérialisme, le groupe armé État islamique est responsable de ses actes
    (1/2) 30 novembre 2015 , par

  • Quel que soit le rôle de l’impérialisme, le groupe armé État islamique est responsable de ses actes
    (2/2) 30 novembre 2015 , par





  • Quel que soit le rôle de l’impérialisme, le groupe armé État islamique est responsable de ses actes
    30 novembre 2015 , par   [retour au début des forums]

    À Catherine Albertini - C’est aussi ce que disent les auteurs, il me semble : « Pour éviter ce piège, il faut rompre avec la logique des grandes puissances : aidons les forces populaires en Syrie, en Irak à poursuivre leur combat au lieu de vouloir se substituer à elles, voire à les marginaliser plus encore.

    Luttons donc contre la politique de guerre de nos gouvernants, mais comprenons aussi la spécificité de ce conflit, bien différent des guerres d’Indochine ou d’Algérie : le retrait des troupes françaises ou américaines signifiait alors la fin des principales ingérences étrangères et créait les conditions d’une victoire. Ce n’est pas le cas aujourd’hui au Moyen-Orient : il resterait la Turquie, l’Iran (et le Hezbollah), l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Algérie, l’Égypte…

    Dans une géopolitique aussi complexe, il nous faut écouter les mouvements que nous soutenons pour tenir compte de ce dont ils ont besoin matériellement et politiquement. C’est aux peuples de décider, pas aux coalitions impérialistes. Mais, et c’est une dimension particulière de cette guerre, les Kurdes comme les démocrates syriens ont demandé et demandent une aide sanitaire et militaire, y compris aux gouvernements occidentaux. Il faut la leur donner. Pas de substitution à la décision et à l’autodétermination des forces démocratiques syriennes et kurdes, mais aucune hésitation à les aider et à faire pression sur nos gouvernements pour qu’ils répondent aux appels qu’ils lancent. [...] »

    Quel que soit le rôle de l’impérialisme, le groupe armé État islamique est responsable de ses actes
    30 novembre 2015 , par   [retour au début des forums]

    En 15 ans de guerre "impérialiste" contre le terrorisme celui-ci n’a jamais été aussi puissant et organisé...
    Il faut donc se poser la question de la responsabilité des guerres menées "au nom de nos valeurs".
    Les Occidentaux font amis amis avec les pays les plus rétrogrades au monde surtout en ce qui concerne les Droits des femmes et des homosexuels : Arabie Saoudite et Qatar qui sont des nations riches et théocratiques et, qui soutiennent financièrement le terrorisme. Ce ne sont pas des bombes qui viendront à bout de Daesh mais un changement complet de politique et d’alliances au Moyen comme au proche Orient


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2015
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin