| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






samedi 24 septembre 2016

Un été dans les arbres II

par Élaine Audet






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Briser le silence
"Tutoyer l’infini", le plus récent recueil de poèmes d’Élaine Audet
La couleur du silence
Tutoyer l’infini
L’éternel départ
L’empreinte de la beauté
Autoportrait d’automne
Entre deux eaux
L’éphémère
Éternelles burqas du silence
Un été dans les arbres I
Le dit de l’oiseau
Mille et une nuits pour te dire
L’échappée libre
Le printemps debout
Nos pas
Le tournant des solitudes
Souviens-toi et deviens
L’état des lieux
Entre le silence et les mots
La haine n’aura qu’un temps
Le voyage
De l’île et du désert
Oui, cette question se pose...
Autoportrait par ricochet
Port d’envol
Mouvement du rêve
Viol
Crépuscule d’été
Syrie : "Elle va nue, la liberté" de Maram Al Masri
Sur le tranchant de la lumière
Les Îles
L’épreuve du coeur
Printemps premier
Une mémoire à ta mesure et à ta démesure
Sablier
Prends soin mon amour de la beauté du monde
Aller-retour
Passage
Haïti au cœur
La peau profonde de l’amour
Un premier recueil de haïkus par des femmes francophones
Des ailes et du soleil
Éclats
La poésie en français dans le monde et son rapport au monde
Rebelles
Place du marché
Le fil de l’eau
France Bonneau : un souffle puissant
Funambules
La plénitude et la limite, poèmes d’Élaine Audet
Incandescence
La poète québécoise Hélène Dorion reçoit le prix Mallarmé
L’essence des jours
Dworkin - L’envers de la nuit
Mots d’urgence
Marcheuse de l’impossible !
La complainte de Salomon
Un nom d’amazone
Le cycle de l’éclair
La saison de l’appartenance
Pour Nadine Trintignant
Variations sur un Andantino de Franz Schubert
L’Embellie
À nul autre pareil
Nicole Brossard et Lisette Girouard : nouvelle anthologie de la poésie des femmes au Québec
Fossiles
Poème pour la paix
Madeleine Gagnon, poète engagée
Une poésie ouverte au monde
Point de rupture
La poésie prend le métro







L’amour serait un aller simple
toujours en cours à jamais en jeu
vers la soif d’inconnu en soi
vers l’infini aux bras de long feu

Comme une pluie de flèches fines
le silence l’impatience
ne jamais se reprendre
un à un sortir les mots du puits

Tels des diamants noirs
ces yeux-là illuminent sa nuit
de la lueur fauve aquiline
incandescente de l’impossible

La nuit elle ne faisait plus qu’un
avec le silence ocre de l’été
elle en avait enfoui le feu
dans une forêt d’impatiences

Parfois elle se sent si totalement arbre
si parfaitement attentive
prête à perdre ses feuilles
pour réentendre son nom dans le vent

Parce que le silence porte plus loin
que le cri la peine ou le plaisir
elle se prend à chercher un passage
l’empreinte neuve sur la page

Certains jours il suffisait de peu
suivre les mésanges de l’oeil
se laisser couler dans le murmure
des feuilles la lumière le bleu

Amante amarante du feu
elle danse sur la braise
amoureuse de l’éphémère
éternité de la flamme

Elle a vu le visage du vertige
reflet d’une rivière
traversée de vagues blondes
l’eau dévastée de voix

Elle cherche les mots
pour retrouver l’espace perdu
les variations du temps
le chant de l’eau sous le sable

Elle aimait certaines voix
le sourire doré de leur texture
des voix porteuses d’aube
pareilles au lever de la beauté

De ses racines l’arbre sait retenir
la sève de l’impossible oubli
l’insomnie les rapides de la nuit
ses seules éternités possibles

Dans son coeur suspendu
il lui reste la plage la beauté
la courtepointe rose de l’été
la pleine mesure de sa peine

Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 août 2016



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.


Élaine Audet

Élaine Audet a publié, au Québec et en Europe, des recueils de poésie et des essais, et elle a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. Depuis 2002, elle est l’une des deux éditrices de Sisyphe.
Ses plus récentes publications sont :
 Prostitution - perspectives féministes, (éditions Sisyphe, 2005).
 La plénitude et la limite, poésie, (éditions Sisyphe, 2006).
 Prostitution, Feminist Perspectives, (éditions Sisyphe, 2009).
 Sel et sang de la mémoire, Polytechnique, 6 décembre 1989, poésie, (éditions Sisyphe, 2009).
 L’épreuve du coeur, poésie, (papier & pdf num., éditions Sisyphe, 2014).
 Au fil de l’impossible, poésie, pdf num., (éditions Sisyphe, 2015).
 Tutoyer l’infini, poésie,pdf num., 2017.
 Le temps suspendu, pdf num., 2019.

On peut lire ce qu’en pensent
les critiques et se procurer les livres d’Élaine Audet
ICI.


modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.


    Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

© SISYPHE 2002-2016
http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin