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vendredi 6 janvier 2017 Gouvernement du Québec - Austérité : les femmes du domaine administratif ont de quoi s’indigner
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Les ministres libérales devraient s’enlever les doigts dans le nez et s’indigner contre les attaques faites aux femmes du secteur bureau et de l’administration. Les libéraux tentent de nous convaincre que nous n’avons plus les moyens de maintenir nos services et que la réduction des effectifs du personnel administratif composé majoritairement de femmes n’a pas d’impact sur les services offerts à la population. Si on comprend bien ce que prétendent les ministres libérales, il faudrait croire que le travail du personnel administratif n’est pas essentiel. Il s’agit pourtant de femmes et d’hommes qui s’assurent au quotidien du bon fonctionnement du réseau et qui viennent soutenir les autres professions qui soignent ou aident les personnes dans le besoin. Pire, selon les libéraux, ces femmes dilapident les fonds publics, car elles sont pour eux une « dépense ». Une austérité qui attaque les femmes Comme si investir dans des emplois occupés majoritairement par des femmes était moins important pour la société que d’investir dans des ponts et des routes. Quand le gouvernement Couillard parle de mesures de relance d’économie, il annonce des investissements dans des milieux majoritairement composés d’hommes. Quand ce même gouvernement adopte des mesures d’austérité, elles se manifestent par des compressions dans les services publics, soit des milieux majoritairement composés de femmes. Les compressions budgétaires, les fusions, les fermetures de services portent le visage de milliers de femmes. La détresse du personnel, le manque de ressources touchent les femmes, aussi bien comme salariée des services publics que comme prestataire de ces mêmes services. Le gouvernement Couillard aggrave ainsi les inégalités sociales et les conditions de santé des femmes qui travaillent dans ce réseau. Malheureusement, nous sommes bien mal représentés par les femmes au sein du Parti libéral du Québec. La ministre de la Condition féminine de l’époque, Stéphanie Vallée, a manqué à son devoir lorsqu’elle a refusé d’étudier les impacts des mesures budgétaires sur les femmes. C’est assez surprenant qu’une ministre de la Condition féminine n’ose pas poser un regard sur l’effet très concret des politiques du gouvernement sur les femmes, alors qu’elle est censée les représenter. Madame Vallée a été remplacée par la suite par Lise Thériault qui déclare être non féministe et qui dit aux femmes « d’embrasser leurs ambitions », pour ensuite leur dire de ne pas faire un drame avec l’abolition de leur poste dans le secteur public. Cela équivaut à de l’indécence. Des projets de loi qui touchent directement le personnel de bureau et de l’administration Le personnel du secteur bureau et de l’administration a subi les nombreuses abolitions de postes à la suite du projet de loi 100 (mesures de non-remplacement de poste) et de l’adoption, sous le bâillon, du controversé projet de loi 10. À ce chapitre, le ministre Barrette bat des records d’arrogance. Il choisit délibérément de faire subir des pressions à ces femmes plutôt que de priver ses anciens collègues médecins de bonifications proprement indécentes obtenues alors qu’il négociait pour eux. Des gestionnaires décortiquent et minutent chacune des opérations du personnel de bureau et de l’administration pour répondre aux exigences budgétaires imposées par les gouvernements. Les libéraux ne font pas que comprimer les budgets, ils liquident le sens du travail de ces femmes en menant des projets d’optimisation qui déshumanisent le travail quotidien de ces travailleuses. Aujourd’hui, j’interpelle publiquement les femmes du gouvernement libéral pour qu’elle réclame un moratoire sur la réforme Barrette et qu’elle exige une analyse différenciée selon les sexes sur les différents projets de fusion de services et l’ensemble de la réforme Barrette. * Publié dans la chronique de Jeff Begley, Le Huffington Post Québec, du 21 novembre 2016 et sur Sisyphe avec l’autorisation des auteurs. Mis en ligne sur Sisyphe, le 2 décembre 2016 |
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