Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche dans cette page.
Janvier 2019
. Le Devoir - Une autre montée de lait sur la laïcité Les réactions mesquines des partis d’opposition, par suite de la demande de statistiques, révèlent qu’aucun parti n’a l’intention d’appuyer le gouvernement dans sa volonté de légiférer sur l’interdiction des signes religieux. Bien au contraire, ils semblent décidés à jouer la carte de la partisanerie politique en faisant de l’obstruction systématique sur la moindre virgule du futur projet de loi. L’absence d’appui et les réserves pointilleuses du Parti québécois sont particulièrement déplorables et lamentables, lui qui, il n’y a pas si longtemps, avait présenté un ambitieux projet pour garantir la laïcité au Québec. On croit comprendre qu’il jongle avec l’idée de réaffecter les récalcitrants dans des tâches à l’extérieur de la salle de cours. D’abord parce qu’en matière de principes, elle est cohérente avec les fondements de la laïcité, à savoir de garantir avant tout la liberté de conscience des élèves. Cette solution est intéressante et vaut la peine d’être examinée sérieusement. Également parce que de s’assurer que tous les enseignants ne portent pas de signes religieux en classe, c’est reconnaître le caractère prosélyte du signe. Lire aussi : "Legault espère obtenir l’appui des autres partis sur la laïcité".
. Radio-Canada - Une femme ou une fillette tuée chaque deux jours et demi au Canada Pas moins de 148 femmes et filles ont été tuées en 2018 au Canada, soit l’équivalent d’une victime chaque deux jours et demi, révèle une étude de l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation. L’étude montre aussi que 34% des femmes et des filles tuées en 2018 l’ont été en région, alors que seulement 16% de la population habite en milieu rural. Ça montre vraiment [l’ampleur] de la situation, lorsqu’on calcule [le taux d’homicide contre les femmes] sur une base quotidienne, souligne Myrna Dawson, directrice de l’Observatoire et professeure à l’Université de Guelph, en Ontario. Selon l’étude, 53% des victimes ont été tuées par leur conjoint. "Le contexte est très différent pour les femmes et les filles, parce qu’elles sont tuées le plus souvent par quelqu’un qu’elles connaissent, contrairement aux victimes masculines qui sont tuées la plupart du temps par un étranger ou une connaissance." Pour la professeure Dawson, ce caractère distinct signifie qu’il faut différents types de prévention.
. Observatoire des réalités familiales du Québec - Autonomie économique des femmes : travailler ne suffit pas ! L’accès au travail rémunéré, pour les hommes comme pour les femmes, est perçu comme la clé de l’autonomie individuelle et un pas important vers l’égalité de genre. Toutefois, selon l’auteure de cette étude, certaines "barrières invisibles" demeurent entre le fait de toucher un revenu et celui d’en bénéficier… personnellement. Par exemple, lorsque les familles ont un enfant à charge, la répartition des dépenses affecte différemment les hommes et les femmes. De même, les politiques de conciliation travail-famille, qui favorisent l’autonomie économique des femmes, ne suffisent pas non plus à assurer l’égalité économique au sein des couples. Un constat que la chercheure attribue au fait que ces politiques omettent de prendre en compte les réalités et les responsabilités économiques et sociales des femmes. Cette étude a pour objectif d’analyser la relation entre le salaire et l’autonomie économique chez les couples hétérosexuels qui travaillent et qui ont des enfants à charge. Selon cette recherche, un accès facilité au marché du travail ne garantit pas nécessairement une meilleure autonomie économique chez les femmes.
. Axelle Magazine - Grèves de femmes : quand le monde s’arrête de tourner Vous avez sans doute déjà vu circuler, au moins dans nos pages, un appel à la grève des femmes en Belgique le 8 mars prochain. Mais au fait, c’est quoi, une grève de femmes ? Et depuis quand les femmes font-elles grève ? Le plus ancien exemple de femmes faisant la "grève du sexe" est celui de la Grecque Lysistrata dans la pièce de théâtre antique d’Aristophane, écrite en 411 avant notre ère. Dans cette comédie antimilitariste décapante, les femmes, menées par Lysistrata, répondent au mot d’ordre de leur rusée cheffe : "Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris." Les rebelles parviennent même à s’emparer de l’Acropole – ce que, dans la mythologie grecque, les Amazones ont échoué à faire. On en reste rêveuses : à quoi aurait ressemblé la démocratie si elle avait été enfantée par des femmes ? En Colombie, des femmes ont également réussi leur grève du sexe. En 2012, les habitantes du village isolé Santa María del Puerto de Toledo de las Barbacoas voulaient sortir les hommes de leur passivité et les pousser à remettre en état l’unique route, abandonnée.
. Le Devoir - La professeure El-Mabrouk refuse d’aller au colloque de l’Alliance Se disant victime d’un "lynchage public", la professeure de l’Université de Montréal a informé mardi le syndicat qu’elle n’irait à "aucun colloque ou autre activité organisée par l’Alliance, de peur de représailles". La conférencière estime que le climat au sein des membres de l’Alliance des professeurs et professeures de Montréal n’est pas propice au débat serein, à cause de "l’amateurisme" des dirigeants du syndicat. La professeure El-Mabrouk estime que tout ce débat sur sa présumée "transphobie" nuit à sa réputation et lui fait craindre pour son intégrité. "Le fait d’envoyer une lettre à vos sections en mentionnant mon nom et mes supposés propos ajoute une couche à l’atteinte à ma réputation et a pour effet de motiver des propos intimidants de la part de plusieurs personnes. Je suis maintenant l’objet de jugement dans chacune de vos délégations syndicales, et en particulier à l’école de mes enfants", a écrit Mme El-Mabrouk à la présidente de l’Alliance. En fin de journée mardi, la direction de l’Alliance se trouvait en réunion dans l’espoir de trouver une sortie de crise.
. Le Huffington Post - Plus il y a de femmes au pouvoir, mieux la population se porte Nos conclusions étayent l’argument selon lequel, oui, les femmes au gouvernement font effectivement avancer la santé de la population. Nous avons vérifié s’il y a un rapport historique entre la présence des femmes au gouvernement et la santé de la population dans les 10 provinces canadiennes. Dans une étude antérieure, nous avons découvert que quatre types de dépenses gouvernementales provinciales permettent de prédire une baisse des taux de mortalité : les soins médicaux, les soins préventifs, d’autres services sociaux et l’éducation postsecondaire. Quand nous avons analysé les dépenses gouvernementales comme facteur médiateur, nous avons découvert que les femmes au gouvernement du Canada avaient réduit les taux de mortalité en engageant ces types spécifiques de dépenses de promotion de santé. Nous estimons que les politiques de genre importent en santé publique parce qu’elles aident à déterminer "qui obtient quoi, quand et comment." Nous croyons que l’élection d’un plus grand nombre de femmes au gouvernement non seulement favorise la parité et renforce les institutions démocratiques, mais apporte aussi une contribution réelle et significative aux dépenses gouvernementales et à la santé de la population.
. La Presse - Signes religieux : douloureuse remise en question au PLQ Le Parti libéral du Québec (PLQ) remet en question sa position sur la laïcité, ce qui provoque des déchirements internes. Alors que le parti s’y est farouchement opposé pendant 10 ans, l’idée d’interdire le port de signes religieux chez les policiers, les gardiens de prison, les procureurs de la Couronne et les juges, comme le recommande le rapport Bouchard-Taylor, fait son chemin, soutiennent des députés. Demain, lors de la réunion du caucus du PLQ pour préparer le retour en Chambre le 5 février, la députée Hélène David, porte-parole en matière de laïcité, présentera différents scénarios sur la position à adopter concernant le port de signes religieux. La recommandation de la commission Bouchard-Taylor en fera partie et a la faveur de nombreux députés, témoignent des élus sous le couvert de l’anonymat. Adopter la recommandation de Bouchard-Taylor, qui cible strictement les agents de l’État ayant un pouvoir de coercition, serait un moyen de se rapprocher de l’électorat francophone, selon certains.
. Le Journal de Montréal - Infirmières en colère Un taux d’occupation frôlant les 150%, des heures supplémentaires non rémunérées et une situation connue depuis juillet qui ne s’améliore pas auront eu raison de la patience d’une vingtaine d’infirmières de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Elles ont, dimanche soir, organisé un sit-in de 4 heures pour dénoncer la situation, alertant ainsi la population sur les conditions auxquelles elles sont soumises et forçant l’administration à proposer une solution. À la même date, il y a un an, Émilie Ricard, infirmière de la région de l’Estrie, dénonçait ses conditions de travail et la réforme Barrette. Un an plus tard, avec un nouveau gouvernement en place, il semble que la situation peine à s’améliorer. Pendant ce temps, les super infirmières sont sous-utilisées dans notre système de santé. Alors qu’ailleurs au Canada elles peuvent poser un diagnostic, ici, elles doivent en référer obligatoirement à un médecin même pour des cas bénins.
. Le Devoir - Est-il permis de critiquer le militantisme transgenre ? L’annulation la semaine dernière de la présence à une table ronde et à une conférence de Nadia El-Mabrouk par le syndicat de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal ne serait pas due à ses positions sur la laïcité, mais davantage à ses opinions sur le militantisme transgenre. L’influent lobby trans est tel qu’il ne demande pas uniquement que leurs droits soient respectés (droits contre la discrimination à l’emploi, au logement, contre la violence physique, le harcèlement, etc.) — des droits que toutes les féministes appuient sans réserve pour toutes les personnes —, mais il veut changer la réalité en fonction du ressenti de certaines personnes, imposer de nouveaux "droits" et des changements qui touchent les femmes, dont leur identité propre. Est-il permis aujourd’hui de critiquer cette idéologie ? Est-il permis aux femmes de se définir elles-mêmes et de dénoncer des menaces à leurs droits ? Est-il permis de penser qu’on assiste à une nouvelle tentative patriarcale de reprendre le contrôle sur les femmes et leur corps ? Lire aussi : Nier la réalité trans n’est plus une opinion défendable dans notre syndicat
. TRADFEM - Ce sexe qui n’a plus de nom Dans une lettre adressée aux Nations Unies, le gouvernement britannique a récemment recommandé de cesser d’utiliser le terme "femmes enceintes" et de le remplacer par "personnes enceintes", la raison étant que le mot "femmes" pourrait s’avérer offensant puisqu’il exclut les hommes enceints. Et personne ne voudrait offenser qui que ce soit, n’est-ce pas ? Nous cessons donc d’utiliser le mot "femme", car il est jugé insuffisamment inclusif, voire discriminatoire. Or, quiconque souscrit aux principes d’inclusion s’aperçoit rapidement que ceux-ci viennent de pair avec une nouvelle définition de ce qu’est le sexe. Selon cette définition, qui commence à gagner du terrain sans avoir fait l’objet de réelles discussions, le sexe d’une personne ne résiderait pas dans son corps, mais dans sa tête. Plusieurs pays, dont la Norvège et la Grèce, ont déjà apporté des modifications législatives permettant aux personnes de choisir elles-mêmes leur sexe sur leurs cartes d’identité, et ce, sans qu’aucune chirurgie ne soit nécessaire. Selon un projet de loi suédois, cette politique s’appliquera bientôt aussi chez nous. Le fait que le sexe devienne quelque chose que l’on peut définir soi-même a aussi engendré des conséquences inattendues : par exemple, des violeurs peuvent maintenant être incarcérés dans des prisons pour femmes, comme cela s’est produit en Angleterre.
. Le Devoir - L’Alliance des professeurs veut réinviter la conférencière Nadia El-Mabrouk L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal fait volte-face. Piqué au vif par les dénonciations de censure, le syndicat recommande à ses délégués d’inviter de nouveau la professeure Nadia El-Mabrouk à son colloque prévu pour la mi-février. La présidente de l’Alliance, Catherine Renaud, a convoqué une assemblée extraordinaire des délégués le 4 février pour reconsidérer la décision de bannir la conférencière. "L’Alliance a reçu de nombreux messages nous accusant notamment de censurer les propos de personnes qui ne partagent pas nos positions, notamment en lien avec la laïcité et le transgenrisme, propos aussi rapportés dans d’autres médias", dit la présidente.
. Le Monde - L’indignation intacte de la romancière sénégalaise Aminata Sow Fall Alain Mabanckou la considère comme "la plus grande romancière africaine". Cette déclaration d’amour publique, prononcée lors de la leçon inaugurale de l’écrivain congolais au Collège de France, en mars 2016, continue de troubler Aminata Sow Fall. À 77 ans, elle ne mesure sans doute pas l’empreinte qu’elle a laissée chez des générations d’écrivains africains. "Il dit ça car il m’aime", sourit-elle, comme une petite fille intimidée. Son dernier livre, L’Empire du mensonge, publié en 2018, raconte le parcours de trois familles issues d’un quartier populaire et dont le destin bascule suite à des inondations. Aminata Sow Fall est une pionnière. Une écrivaine "incontournable", selon Mame-Fatou Niang, professeure de littérature française et francophone à l’Université Carnegie-Mellon de Pittsburgh, aux Etats-Unis. "C’est l’une des rares écrivaines africaines à être classée dans la littérature française et non pas francophone dans beaucoup d’universités américaines", selon elle. En 45 ans de carrière, cette Sénégalaise, née dans une vieille famille de notables de Saint-Louis, a publié une dizaine de romans et de recueils devenus des classiques étudiés dans les écoles africaines et au-delà. Son écriture sans concession dissèque le délitement de la société sénégalaise post-indépendance.
. La Presse - La justice force l’embauche d’infirmières dans un CHSLD Les 125 aînés qui résident au Centre Denis-Benjamin-Viger, sur l’île Bizard, vivent avec des couches souillées pendant de longues heures et reçoivent leurs médicaments avec du retard, selon l’experte conjointe de l’employeur et du syndicat qui s’est penchée sur la situation l’an dernier. Sa recommandation : embaucher de nouvelles soignantes. Mais le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal, qui gère le centre, ne l’entendait pas ainsi. Au total, l’organisation s’est battue pendant presque trois ans pour y échapper. Dans une décision datée du 11 janvier dernier, la Cour supérieure lui a ordonné de s’exécuter immédiatement. C’est la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) qui a mené cette bataille.
. Blog d’une humaine concernée (À dire d’elles) - Prostitution : Non au règne du "client"-roi ! Alors que la société française a déjà choisi, comme le montre le dernier sondage IPSOS pour CAP international (78% des Français·es approuvent la loi du 13 avril 2016, 71% ne veulent pas de l’abrogation de la pénalisation des "clients"), les partisans du "travail du sexe" nous ont imposé ces dernières semaines un nouveau débat en déposant une question prioritaire de constitutionnalité sur la pénalisation des "clients". L’objectif de ce billet, est de rappeler le véritable enjeu de la décision du Conseil constitutionnel le 1er février. Voulons-nous rester dans une société de Liberté, égalité et fraternité pour toutes et tous, ou basculer dans la loi du plus fort ? En France aujourd’hui, tout le monde est d’accord. L’égalité femmes-hommes, inscrite dans la constitution, est le modèle de société que nous voulons (à défaut de l’avoir atteint). La lutte contre les violences faites aux femmes est affichée comme une priorité. Le viol est un crime, aggravé lorsqu’il s’effectue au sein du couple ou qu’il vise une personne en situation de vulnérabilité. Ces évidences s’arrêteraient-elles au seuil de la prostitution ? L’argent effacerait-il la violence ? Un billet, ou quelques pièces, anénantiraient l’exigence, que seuls des actes sexuels où le désir est réciproque entrent dans le champ de la liberté sexuelle ?
. La Presse - L’appropriation utérine (Boucar Diouf) Les droits des hommes sont sacrés, mais pour ceux de l’autre moitié de l’humanité, il faut encore négocier, et ce ne sont pas les endroits sur la terre où les phallocrates serrent les rangs qui manquent. Cette obsession pathologique pour le contrôle du corps des femmes, mais surtout leur appareil reproducteur, ressemble à une malédiction historique dont certains esprits mâles attardés ont bien de la difficulté à s’affranchir. En voulant s’approprier le génital féminin à sa façon, la phallocratie scientifique y a aussi laissé des traces qui défient le temps. En effet, comme le faisaient les explorateurs découvrant une nouvelle terre, dans les temps anciens où il était coutume de donner son nom à sa découverte, les scientifiques mâles n’ont pas hésité à réclamer des territoires dans le système génital de la femme. À quand la fin de ce désir malsain d’appropriation utérine
. Discernement - Je suis Nadia El-Mabrouk Le sexe serait-il une construction sociale, comme le prétendent certains ? Madame El-Mabrouk n’en est manifestement pas convaincue, et elle n’est pas la seule. Il existe amplement de littérature scientifique sur le caractère sexué de l’espèce humaine, partagé avec tous les autres primates, et même avec tous les mammifères et avec de nombreuses autres espèces animales. Si Madame El-Mabrouk est dans l’erreur et que les partisans de la notion d’identité de genre sont capables de le montrer au moyen d’arguments, alors c’est ce qu’ils devraient faire. Or, ce n’est pas ce qui a été fait à l’Alliance des professeurs, et ce n’est pas non plus ce que fait Élyse Bourbeau, l’individu qui a initié la polémique sur la présence de Madame El-Mabrouk en raison de ses positions sur l’idéologie queer et le transgenrisme (il y avait eu controverse auparavant en raison de ses positions, mais c’est l’intervention de Bourbeau à l’effet qu’El-Mabrouk serait supposément transphobe qui a motivé le vote pour son exclusion), ni non plus ceux qui ont emboîté le pas à Bourbeau ou qui l’appuient. Ils se contentent de la traiter de transphobe, de la comparer aux racistes convaincus que les Noirs sont inférieurs aux Blancs.
. Le Devoir - Conférencière bannie : pitoyable censure L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal a interdit à la professeure de l’Université de Montréal Nadia El-Mabrouk, qu’elle avait pourtant invitée, de participer à l’important colloque "pédagogique" que le syndicat organise en février. Nadia El-Mabrouk devait donner une conférence sur la laïcité et participer avec la chroniqueuse Pascale Navarro à une table ronde sur le mouvement #MeToo, l’éducation à la sexualité et l’émancipation des femmes. Or sa présence a suscité un "malaise" parmi les membres de l’Alliance et des "commentaires violents" sur Facebook, ce qui a conduit les délégués syndicaux à voter pour le bannissement de la conférencière, dont les opinions sur la laïcité et sur le cours controversé d’éthique et culture religieuse (ECR) tranchent avec les positions du syndicat. Ce qui est révoltant, c’est qu’un syndicat, une organisation qui se veut démocratique, foule aux pieds la liberté d’expression en refusant de débattre de sujets qui concernent ses membres et qui sont loin de faire l’unanimité en ses rangs. Lire aussi : "Pascale Navarro refuse de cautionner la censure".
. Le Journal de Montréal - Le courage au féminin Nadia El-Mabrouk, professeure à l’Université de Montréal, Québécoise musulmane d’origine tunisienne, n’a pas peur des mots. Cette femme est une des rares musulmanes à tenir publiquement des propos qui contreviennent au discours idéologique sur le féminisme et la laïcité. Cette femme mène avec quelques autres musulmanes une lutte contre tous ceux qui dénoncent "l’islamophobie" des Québécois favorables à l’interdiction des signes religieux, que le projet de loi de la CAQ souhaite adopter. Des femmes comme Nadia El-Mabrouk, Djemila Benhabib, Leila Lesbet, Ensaf Haidar, la femme de Raif Badawi, emprisonné depuis six ans en Arabie saoudite, ou Fatima Houda-Pepin sont des modèles de courage pour l’ensemble des Québécoises. Ces femmes se font invectiver, insulter, menacer. On les traite d’islamophobes, de salopes. Or ces femmes et d’autres immigrantes comme elles ont quitté leur pays pour fuir cette culture qui en faisait des citoyennes inférieures aux hommes.
. Le Monde - Sexe et psychanalyse : c’est encore loin, le XXIe siècle ? Le saviez-vous ? La sexualité est une blessure. Les femmes ne savent pas jouir. Le sexe féminin est moins désirable que le sexe masculin. La femme est un trou. Toutes les filles détestent leur mère. Pour qu’un pénis pousse par-devant, il faut qu’il soit rentré par-derrière. Si ces affirmations vous semblent fantaisistes, c’est parce que vous êtes attaché au réel. Car dans le symbolique, l’inconscient, bref loiiiin au-dessus de nos pratiques et désirs effectifs… elles tiennent la route. Bienvenue dans le monde des psychanalystes orthodoxes, décortiqué par le dernier documentaire de la réalisatrice Sophie Robert. Le phallus et le Néant, présenté dans quelques salles de cinéma (dates et lieux sur le site), donne pendant deux heures la parole à des psychanalystes freudiens et lacaniens dix-huit hommes et femmes qui exposent leurs points de vue sur la sexualité. Le résultat sidère, amuse, terrifie (exemple : "Le pédophile n’est jamais un violeur. Il veut être un bon père (…), il veut reconnaître le droit à la jouissance de l’enfant").
. Le Devoir - Laïcité : des professeurs se posent en censeurs de Nadia El-Mabrouk, professeure d’informatique À quelques semaines du dépôt probable d’un projet de loi sur les signes religieux, la laïcité reste un sujet "explosif" qui divise profondément les enseignants. La professeure Nadia El-Mabrouk, bien connue pour son opposition au port de signes religieux, a été bannie d’un colloque syndical auquel elle avait pourtant été invitée à livrer son point de vue. La professeure a aussi été bannie d’une table ronde sur le féminisme où elle devait prendre part avec la journaliste Pascale Navarro. Les deux événements auxquels devait participer Nadia El-Mabrouk ont cependant mis le feu aux poudres. Cette expulsion de la conférencière sur fond de désaccord idéologique soulève la grogne au sein de l’Alliance. La professeure a été officiellement mise au ban à cause de ses positions sur l’identité des genres. Dans une chronique dans La Presse +, elle a déjà dit craindre que les cours d’éducation à la sexualité enseignent "l’idéologie queer".
. 50/50 Magazine - Des femmes kurdes en grève de la faim Le mouvement des femmes kurdes de France, avec la diaspora kurde d’Europe, fait une grève de la faim solidaire avec la députée du Parti Démocratique des Peuples (HDP) Leyla Guven, emprisonnée en attente de son procès, en grève de la faim depuis le 8 novembre 2018. Il s’agit d’attirer l’attention sur les conditions d’isolement total et de torture infligées au leader Kurde Abdullah Ocalan dans la prison Imrali en Turquie. Cet isolement est un signe de guerre contre les Kurdes de Turquie. Les demandes sont claires : exiger que la Turquie applique la convention européenne des droits humains et respecte les droits fondamentaux des prisonnier.es politiques y compris dans la prison d’Imrali et obtenir la mise en place d’une délégation internationale indépendante observatrice pour rendre visite aux prisonnier.es. Trois grévistes de la faim témoignent.
. Elle - Elle lance le 1er concours dédié aux femmes cheffes d’orchestre "En 2013, j’ai réalisé que sur les 22 plus grands orchestres dans le monde, un seul était dirigé par une femme !" Depuis, Clémence Guerrand a décidé de mobiliser son énergie pour plus de parité. Et d’ailleurs, comment expliquer le fait qu’il y ait si peu de femmes aux manettes ? "Nous sommes encore dans le mythe du maestro du début du 20è siècle, avec des références qui n’existent que sur un plan masculin", constate celle qui démarré le piano à l’âge de trois ans. Et de rappeler qu’"à défaut de modèles, les femmes qui souhaitent diriger sont aujourd’hui obligées de monter leur propre orchestre pour être entendues". Pourtant, ainsi que le rappelle Clémence Guerrand, "la musique n’a pas de genre". Lire aussi : Claire Gibault : "Pour diriger un orchestre, j’ai dû le créer".
. Clara Magazine - Le courage des filles afars Aïcha Dabalé, féministe franco-djiboutienne afar, est investie depuis l’âge de dix-sept ans pour les droits des femmes. "Il y a une vingtaine d’années, dit-elle, j’ai appris qu’il y avait des femmes qui menaient des actions contre les pratiques ancestrales d’excision et d’infibulation en pays Afar d’Éthiopie, d’où je suis originaire. Depuis l’âge de dix-sept ans, je me battais moi-même contre ces pratiques. J’ai rencontré ces femmes, Madina et Halima, de l’association Karrera, aujourd’hui Gamissa. Elles souhaitaient faire porter leurs voix au-delà des frontières et toucher une ONG qui aurait pu les aider." Aïcha est partie en mission avec une représentante de Femmes solidaires, Simone Bernier. Un soir, des femmes l’ont interpellée sur les ravages de l’excision en lui demandant ce que l’on pouvait imaginer pour faire cesser cette barbarie. Après des discussions avec ces femmes, un projet de marrainage de petites filles est né. 90 petites filles marrainées par des comités Femmes solidaires n’ont pas été excisées et ont pu aller à l’école car à l’époque les fillettes non-excisées étaient exclues de toute vie sociale et en danger. Le programme leur permettait de continuer d’être scolarisées.
. Radio-Canada - L’Assemblée nationale entre dans l’ère "zéro harcèlement" Les initiatives se multiplient à l’Assemblée nationale pour instaurer une "culture de la civilité". Formation pour les députés, campagnes de sensibilisation, reddition de compte annuelle : la 42e législature entend "frapper un coup" dans la lutte contre le harcèlement. En décembre, une première vague de députés a d’ailleurs reçu une formation obligatoire sur le harcèlement et l’incivilité. C’est la première fois que les élus de l’Assemblée sont accueillis avec une telle formation, qui deviendra un passage obligé pour tout député. Ceux qui n’ont pas pu y participer la recevront à leur tour en février prochain, assure la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Maryse Gaudreault. "Il faut qu’ils prennent ça au sérieux […] Ce sont des concepts qui sont souvent méconnus", dit-elle. Pendant deux heures, les élus – tous partis confondus – ont aussi pris connaissance de la Politique de prévention et de gestion du harcèlement que l’Assemblée a adoptée en 2015. Ils ont aussi été conscientisés par rapport au comportement qu’ils adoptent, notamment face au personnel politique. Mme Gaudreault rappelle que les députés ne sont pas uniquement des représentants ; ils sont aussi des employeurs.
. Le Devoir - Exploitation sexuelle : Longueuil dévoile un portrait du "commerce du sexe" Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a rendu public mercredi le portrait du "commerce du sexe" sur son territoire. Actuellement, 108 personnes sont exploitées ou à risque d’être exploitées sexuellement sur son territoire par près d’une quarantaine de proxénètes présumés. Le SPAL a dévoilé ce portrait tandis qu’il annonce l’implantation d’une nouvelle équipe pour aider les victimes d’exploitation sexuelle. Celui-ci révèle que la plupart des victimes étaient mineures lorsqu’elles ont commencé à se prostituer. Selon les policiers, elles ont en moyenne 14 ans lorsqu’elles entre prostitution. Certaines commencent dès l’âge de 12 ans, alors qu’elles viennent à peine d’entamer l’école secondaire. La police de Longueuil a donc annoncé lundi qu’une policière et une coordonnatrice responsable du volet psychosocial se dédieront dorénavant à temps plein à accompagner des victimes d’exploitation sexuelle qui tentent de quitter le milieu de la prostitution. Le projet bénéficie d’une aide financière de 852 000$ sur cinq ans du gouvernement fédéral.
. Basta Mag - Violences masculines. Depuis le 1er janvier, neuf femmes ont été tuées par leur compagnon ou leur ex Depuis le 1er janvier, en France, neuf femmes ont été tuées par leurs compagnons, actuels ou anciens. "Les femmes qui sont victimes de meurtre ont, dans la grande majorité des cas, donné l’alerte précédemment, en signifiant à leur entourage la violence de leur compagnon (verbale ou physique)", rappelle l’association Osez le féminisme dans une campagne pour la reconnaissance médiatique et juridique du féminicide. "Le meurtre est la dernière étape d’un continuum de violences : savoir les repérer, savoir accompagner les femmes qui en sont victimes permet d’éviter le pire." La France manque aussi de structures d’hébergement d’urgence, et de personnels. À l’hôpital où les services d’urgences reçoivent beaucoup de femmes victimes de violences, les soignants ne sont pas tous correctement formés pour les accueillir.
. Le Parisien - Prostitution : 71% des Français hostiles à l’abrogation de la loi pénalisant les clients Selon un sondage Ipsos pour la coalition abolitionniste Cap-international, l’existence de sanctions contre les clients de la prostitution fait quasi l’unanimité. Aussi, l’écart hommes/femmes apparaît nettement dans ce sondage, notamment sur la perception de la prostitution : elle est "une violence" pour 66% des hommes contre 81% des femmes. 61% des hommes, et 79% des femmes, valident l’idée qu’"il ne devrait pas être possible d’acheter l’accès au corps et à la sexualité d’autrui". Enfin, 33% des hommes contre 22% des femmes considèrent que la prostiution "est un travail comme un autre" - 27% au total, contre une large majorité de 73% en désaccord."S’il est difficile de mesurer une évolution des mentalités, ce sondage montre toutefois que les Français sont sortis du mythe de la prostitution comme plus vieux métier du monde", relève Grégoire Théry. Ainsi, 54% des sondés estiment "important" de lutter contre ce phénomène, 31% "urgent". Lire aussi : "Loi prostitution : le témoignage poignant de Rosen Hisher, ancienne prostituée, sur RMC".
. Radio-Canada - La sexologue Manon Bergeron désignée scientifique de l’année de Radio-Canada La professeure Manon Bergeron du Département de sexologie de l’UQAM est nommée Scientifique de l’année de Radio-Canada 2018 pour ses travaux qui ont permis de dresser un portrait des violences sexuelles se déroulant en contexte universitaire au Québec. Le phénomène des violences sexuelles et l’émergence du mouvement #MeToo (#MoiAussi, #balancetonporc) étaient au centre de l’univers médiatique lorsque la chercheuse Manon Bergeron a lancé (avec 11 collègues) la recherche intitulée Enquête sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire : ce qu’en disent étudiant.es, enseignant.es et employé.es (ESSIMU). Les conclusions de cette enquête menée auprès de 9284 personnes (dont 70 % d’étudiants) ont mis en lumière l’existence d’un important problème de violences sexuelles dans six universités québécoises. Ces résultats ont d’ailleurs grandement inspiré la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, entrée en vigueur au début de 2018, qui oblige les universités et les collèges à posséder une politique pour contrer ce type de violences.
. La Presse - Très peu de femmes dans le 1% des plus riches au Canada Parmi les personnes qui gagnent le plus d’argent au pays et qui se trouvent dans le 1% supérieur de la population, seulement une sur cinq sont des femmes. Et elles empochent moins que leurs comparses masculins, ressort-il d’une étude de Statistique Canada dévoilée lundi. Malgré tout ce que l’organisme a examiné, il souligne qu’"une part importante de l’écart salarial entre les hommes et les femmes demeure inexpliquée". Mais il a quand même tiré plusieurs constats, dont celui-ci : les travailleuses dans la tranche supérieure de 1 % sont plus jeunes et plus scolarisées que leurs homologues masculins.
. Marie Claire - Ivanka Trump approuve le retrait d’une loi prônant l’égalité salariale La situation est pour le moins ironique. Ivanka Trump, qui se positionne régulièrement en faveur de l’égalité homme/femme, et qui a promis que son père ferait de même, vient d’approuver le retrait d’une loi permettant justement de renforcer l’égalité salariale. La loi en question exigeait des chefs d’entreprise de renseigner les salaires de leurs employés, ainsi que leur sexe, leur "race" et leur ethnie. Les employeurs avec plus de 100 salariés devaient envoyer toutes ces informations à la Commission sur l’égalité des opportunités de travail. Le gouvernement souhaitait utiliser ces données afin de mettre en évidence les inégalités salariales selon le genre. Barack Obama avait signé l’ordonnance à l’occasion de l’anniversaire du Lilly Ledbatter Fair Pay Act, une loi sur l’égalité salariale mise en place par Obama en 2009. La loi devait être effective en 2018. Si l’administration Trump juge cette loi inutile, elle se justifie en disant qu’elle rajoute du travail aux employeurs.
. Culture Box - "Matrimoine" parisien : un plan interactif liste les œuvres impliquant des femmes Six étudiantes et un étudiant de l’École du Louvre à Paris ont lancé début janvier une carte interactive en ligne pour "rendre hommage" au "matrimoine" de la capitale, soit plus de 70 œuvres créées par des femmes. Selon les étudiants, la carte interactive vient en complément des "Journées du matrimoine", initiées notamment par Edith Vallée (auteure du livre "Le Matrimoine de Paris"). Le but de cette carte interactive, inciter à "la promenade et à la découverte" des œuvres financées, imaginées ou fabriquées par des femmes, explique à l’AFP Blanche Cardoner, 22 ans, l’une des auteures du projet. Les étudiantes insistent sur le libre accès aux œuvres référencées et souhaitent que le "matrimoine" de Paris ne se limite pas aux musées.
. Le Devoir - Femmes et diversité pour s’opposer à Donald Trump Diversité, féminité et changement de garde. Près d’un an avant le début des primaires visant à choisir l’opposant à Donald Trump dans les troupes démocrates pour la présidentielle de 2020, les premières candidatures qui s’annoncent depuis quelques jours témoignent autant d’un appel au renforcement de l’unité nationale et d’un rajeunissement de la classe politique que d’une opposition viscérale au style ravageur de l’actuel occupant de la Maison-Blanche. Une tendance renforcée d’ailleurs lundi avec l’entrée dans la course de la sénatrice californienne Kamala Harris, deuxième Afro-Américaine à avoir été élue au Sénat américain 25 ans après Carol Moseley Braun, et ex-procureure générale de Californie. Sa candidature suit de près celles d’autres femmes, dont l’influente Elizabeth Warren du Massachusetts, Kirsten Gillibrand de New York ou encore Tulsi Gabbard d’Hawaï.
. La Presse - Mort de la mère de Gilles Duceppe : Québec prêt à "revoir la certification" La ministre Marguerite Blais est "extrêmement préoccupée et bouleversée" par le décès de la mère de Gilles Duceppe, retrouvée morte de froid à l’extérieur d’une résidence privée pour personnes âgées. Au lendemain du décès de la mère du politicien Gilles Duceppe, retrouvée morte d’hypothermie dimanche à l’extérieur de la résidence pour aînés qu’elle habitait à Montréal, des organismes de défense des aînés ont demandé que des mesures soient prises pour s’assurer qu’un tel événement ne se reproduise plus. En fin de journée, hier, le gouvernement du Québec s’est dit ouvert à resserrer les normes de sécurité qui entourent la certification des résidences privées pour aînés, si le coroner enquêtant sur la mort d’Hélène Rowley Hotte faisait des recommandations en ce sens.
. Le Huffington Post - Oscars 2019 : les courts métrages québécois "Fauve" et "Marguerite" finalistes Deux courts métrages québécois sont finalistes aux Oscars dans la catégorie du Meilleur court métrage de fiction. Il s’agit de "Fauve", réalisé par Jeremy Comte et produit par Maria Gracia Turgeon et Evren Boisjoli, ainsi que de "Marguerite" de Marianne Farley, produit par Marie-Hélène Panisset. Ce serait la première fois de l’histoire que deux films québécois se retrouvent sur la liste des cinq meilleurs courts métrages de l’année. "Fauve" raconte l’histoire de deux garçons qui s’enfoncent dans un jeu de pouvoir malsain, sur le site d’une mine à ciel ouvert, avec la nature comme seul témoin. "Marguerite" raconte l’histoire d’une dame âgée et son infirmière qui développent une amitié poussant celle-ci à déterrer des désirs et passions inavoués et ainsi faire la paix avec son passé.
. Libération - Il manque 80 millions de femmes en Chine et en Inde, estime Human Rights Watch Avortement sélectif, préférence coutumière pour le fils : les hommes sont surreprésentés dans les deux pays les plus peuplés. L’organisation dénonce les méthodes extrêmes employées pour se procurer une épouse. Dans le meilleur des mondes, il y aurait autant de femmes que d’hommes sur Terre. Ou plus exactement 105 garçons pour 100 filles, d’après la moyenne mesurée en 2012 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais depuis une trentaine d’années, certaines régions du monde – principalement en Asie et au nord de l’Afrique – présentent un sérieux déséquilibre, notamment dû aux coutumes de la "préférence pour le fils". C’est l’un des points soulevés par la chercheuse en droit des femmes Heather Barr dans un essai publié en marge du rapport 2019 de l’association Human Rights Watch : il y a en Chine et en Inde un déficit de 80 millions de femmes. En Chine, la politique de l’enfant unique, en vigueur de 1979 à 2015, a longtemps encouragé à recourir à l’avortement sélectif. Manquant d’épouses pour leurs fils, des familles achètent des femmes dans des réseaux de trafiquants de filles et de femmes.
. La Presse - Les griefs explosent chez les infirmières Le principal syndicat représentant les infirmières et infirmières auxiliaires de la province a enregistré une hausse fulgurante de 128% du nombre de griefs liés aux heures supplémentaires obligatoires en 2018. "Clairement, on est dans la pointe de l’effet des coupes des dernières années. L’année dernière, on a atteint un point de rupture. Pour qu’il y ait tant de griefs, c’est que les gens en ont vraiment assez, qu’ils sont au bout du rouleau", affirme la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. "Ce mode de gestion où le temps supplémentaire est normal, ça doit cesser." Selon Nancy Bédard, cette hausse des heures supplémentaires a des effets "catastrophiques" sur des employés "déjà à bout de souffle". "Tu ne peux pas fonctionner avec de si forts taux de temps supplémentaire sans arrêt." La FIQ réclame également une campagne gouvernementale majeure de recrutement. "Quel ministre de la Santé va enfin s’attaquer au manque de main-d’oeuvre ?", demande Mme Bédard.
. Le Devoir - Soins aux aînés : le coup de barre Le Protecteur du citoyen, dans son dernier rapport annuel d’activités, a souligné des errements menant à une situation qui "s’apparente à de la maltraitance". La Commission des droits de la personne s’est maintes fois prononcée sur les droits bafoués du troisième âge. Une requête d’action collective déposée en juillet dernier par le Conseil pour la protection des malades vise la dénonciation de tous les traitements inacceptables soufferts dans l’anonymat et la peur. Les constats entourant les trous béants dans les soins à domicile et le soutien aux proches aidants sont connus. Le diagnostic est établi, les lois existent — même si elles pourraient gagner encore en mordant. La ministre en poste, Marguerite Blais, est non seulement convaincue, compétente et déterminée, mais elle dispose d’un atout précieux : un premier ministre qui a fait de l’amélioration des conditions de vie des aînés sa troisième priorité après l’éducation et l’économie. Que nous faut-il encore ? Du personnel. Des infirmières, des préposés aux bénéficiaires. Des conditions de travail alléchantes. De la souplesse dans l’alliage formation-travail.
. Change.org - À la Ville de Montréal. Faites respecter la loi contre l’exploitation sexuelle Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) et Abolition de l’industrie du sexe Canada demandent à la Ville de Montréal : de revoir les règles concernant ces "salons de massages érotique" et d’énoncer clairement son opposition à la prostitution des personnes en appliquant la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation ; d’utiliser ses pouvoirs pour interdire les établissements à caractère érotique qui sont clairement des lieux d’exploitation sexuelle ; d’émettre des directives policières pour cesser la criminalisation des femmes et cibler les clients prostitueurs et les proxénètes tel que prescrit dans le Code criminel canadien ; de financer adéquatement les services juridiques et policiers pour combattre l’exploitation sexuelle ; de financer adéquatement les organismes qui viennent en aide aux personnes qui désirent mettre fin à l’exploitation sexuelle dont elles sont victimes. Lire la suite et signer cette pétition.
. Clara Magazine - La liberté n’est ni occidentale ni orientale, elle est universelle En ce début d’année 2019, quarante ans après la Révolution islamique iranienne, l’écrivaine Chahla Chafiq publie un livre intitulé Le rendez-vous iranien de Simone de Beauvoir. En tant que démocrate, féministe, je me suis souvent sentie gênée vis-à-vis des exilées, notamment mon amie Chahla Chafiq ou mes amies algériennes, fuyant les violences de leur pays, s’accrochant à l’espoir d’une laïcité universelle en France au prix de déchirements psychologiques et affectifs d’une grande violence. Comment pourrait-elle nous pardonner ce sabordage démocratique auquel nous assistons ? Comment accepter de les voir revivre toujours le même scenario, un mauvais remake ? Comment la banalisation de l’islamisme a-t-elle pu opérer en France et comment la gauche peut-elle être aussi complaisante avec l’islam politique après avoir été aussi anticléricale avec l’église catholique ? C’est dans ce livre pédagogique et rigoureux où Chahla Chafiq la sociologue et Chahla Chafiq l’écrivaine se rencontrent dans le style et la sensibilité, que j’ai trouvé de nouvelles réponses pour mieux comprendre ma propre histoire.
. Le Devoir - Fiction québécoise : la réapparition de celles qui nous ont manqué Excusez le cliché : il y a peu de choses plus agréables que d’enfin avoir des nouvelles d’amies précieuses, après des années de silence. C’est d’ailleurs ce genre de doux sentiment qui nous étreignait en scrutant les listes de sorties littéraires à venir, dans lesquelles nous reconnaissions le nom de plusieurs écrivaines qui nous ont manqué, à commencer par celui de Myriam Beaudoin. Autres écrivaines des sorties littéraires : Suzanne Jacob, Louise Portal, Corinne Larochelle, Mylène Gilbert-Dumas, Emilie Andrewes, Sylvie Drapeau, Abla Farhoud, Lily Pinsonneault, Fanie Demeule. Voir plusieurs autres auteur.es de la rentrée littéraire de l’hiver. Et la rentrée littéraire en poésie.
. La Croix - En Afrique, les religieuses victimes de la loi du silence Sur le continent africain, de nombreuses religieuses seraient abusées sexuellement par des membres du clergé et se confinent dans le silence. Trente ans après deux rapports accablants présentés au Vatican, cette culture du secret semble persister, sans être entamée par le mouvement général de libération de la parole des femmes. Depuis quelques mois, au Chili, en Inde ou en France, la parole de religieuses victimes d’abus commis par des membres du clergé se libère, mais l’Afrique, elle, a du mal à sortir du silence. Mails après mails, appels après appels répétés, la réponse, en forme de non-recevoir, reste la même : "Nous ne souhaitons pas parler." Difficilement quantifiables, des cas d’abus existeraient pourtant bel et bien dans l’Église. À l’image de celui rapporté par sœur Josée, une sœur congolaise qui a l’habitude de faire le tour des communautés de son pays d’Afrique centrale pour étayer ses recherches en théologie. 2004, petite ville de République démocratique du Congo. Un diacre rend visite à une communauté. Seul avec l’une des sœurs, il lui indique qu’il a soif. Alors qu’elle ouvre le réfrigérateur pour lui servir de l’eau, le diacre l’assomme d’un coup dans la nuque et la viole. Cette histoire sinistre, c’est sœur Josée qui la rapporte. Un viol dont elle n’a pas entendu parler directement de la bouche de la victime mais de la mère supérieure de celle-ci.
. 50/50 Magazine - Destruction de l’assurance chômage : des conséquences néfastes pour les femmes La loi Pénicaud "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel" a été adoptée le 1er août 2018. Elle prépare la disparition de l’Assurance chômage, compte tenu d’une fiscalisation, d’une suppression des cotisations sociales constitutives du salaire indirect et de menaces sur le mode de gestion paritaire. Elle va dans le sens d’un renforcement des contrôles et des sanctions contre les demandeuses/demandeurs d’emploi et d’un abaissement des normes d’emploi qui leur sont imposées par les services de l’emploi. Aucune solution n’a été apportée au problème du développement des contrats de courte durée, à temps partiel, ou des auto-entrepreneuses/neurs subordonné.es à des plates-formes. Or, l’emploi féminin est fortement concentré dans des petites entreprises et dans des branches qui offrent les conditions d’emploi les plus dévalorisées : les services à la personne, le médico-social, la sous-traitance, l’hôtellerie, la restauration… Les femmes connaissent depuis longtemps un émiettement des emplois, la pluriactivité, le temps partiel imposé…
. Slate France - Le problème avec les hommes qui n’aiment que les femmes asiatiques Les propos de Yann Moix au sujet des "Coréennes, des Chinoises, des Japonaises" renvoient au concept (problématique) de "fièvre jaune". Des femmes concernées expliquent en quoi ce cliché raciste n’a rien de flatteur. Lucy Lam est "en colère contre Marie Claire". Début janvier, le mensuel a publié une interview de Yann Moix dans laquelle l’écrivain s’est déclaré "incapable d’aimer une femme de 50 ans" et disait ne sortir "qu’avec des Asiatiques". Cette Française de 25 ans d’origine chinoise remarque d’ailleurs que cette deuxième assertion a moins fait couler d’encre que la première. "Le racisme a moins choqué que l’âgisme, alors que ces deux déclarations sont choquantes", dénonce-t-elle. Relayer ces propos dans un magazine féminin, comme si c’était un simple goût, c’est très violent pour les personnes concernées. Celles-ci sont déjà essentialisées à tous les niveaux de leur vie, notamment dans les relations amoureuses. "Ça fait catalogue. On dirait qu’il est chez l’épicier."
. Le Devoir - La Loi sur les Indiens du Canada est discriminatoire, selon l’ONU En refusant d’accorder aux femmes autochtones les mêmes droits qu’aux hommes en ce qui concerne la transmission du "statut d’Indien" à leurs descendants, la Loi sur les Indiens du Canada fait preuve de discrimination, estiment les Nations unies. À l’heure actuelle, les petits-enfants des femmes autochtones ayant épousé un homme non autochtone ne sont pas admissibles au "statut d’Indien", s’ils épousent eux-mêmes une personne non inscrite. "Cette décision change la donne. Si le gouvernement remplit ses obligations et traite enfin les femmes des Premières Nations sur un pied d’égalité, ce sera un nouveau jour pour nous, pour nos communautés et pour le Canada", a déclaré la Britanno-Colombienne Sharon McIvor, 70 ans, qui est — avec son fils Jacop Grismer — à l’origine de la plainte adressée au Comité des droits de l’homme des Nations unies. Ce dernier a conclu lundi que le Canada était tenu de mettre un terme à ce traitement différencié, dont près de 270 000 femmes des Premières Nations et leurs descendants sont victimes.
. La Presse - Yémen, le pire ennemi des femmes à la vice-présidence d’ONU femmes L’Organisation des Nations unies n’a pas fini de nous étonner. Encore cette semaine, ONU Femmes, "l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes", vient d’élire le Yémen à la vice-présidence de son conseil exécutif. Le Yémen est classé bon dernier (149e sur 149) dans la liste de classement des États du monde en matière d’égalité et d’émancipation des femmes (Rapport sur l’écart entre les sexes dans le monde publié par le Forum économique mondial). Selon UN Watch, un organe de surveillance de l’ONU, "élire le Yémen pour défendre les droits des femmes, c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers de la ville". UN Watch demande au Secrétaire général Antonio Guterres et au Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, de dénoncer cette décision absurde et moralement répréhensible, qui constitue un message condamnable lancé par l’organisme responsable de protéger les femmes contre la discrimination.
. Le Devoir - La quinqua et le pervers pépère Cher Yann que je ne connaîtrai jamais, ni bibliquement, ni des lèvres, ni des dents. Dans le dernier Marie Claire, vous avouiez que les femmes de 50 ans sont invisibles dans votre firmament fantasmagorique et disiez ne pouvoir les aimer. Cela vous a valu le courroux féminin, de la Croatie au Brésil en passant par la France, où une femme majeure sur deux a plus de 50 ans. Vous n’êtes pas seul. C’est une triste histoire de comptabilité et de domination patriarcale bien réelle qui se camoufle sous des dehors romantiques culturellement tolérés, voire encouragés depuis la nuit des temps. Vous faites bien de rappeler sur vos tribunes que vos cibles ont l’âge du consentement légal. Réglons une chose tout de suite : une parole intime ? Vos goûts personnels ? Mais quand on se "confie" dans Marie Claire (un lectorat de quasi deux millions de femmes auxquelles vous ajoutez 200 000 égarés en tout genre), on peut difficilement se réclamer de l’intime, voyez ? Ça devient un bain de foule, ou un harem, au choix. La beauté est vraiment dans l’oeil de celui qui regarde, surtout quand il n’a pas la bite coincée dans le zipper du cerveau. Lire aussi : "Le problème avec les hommes qui n’aiment que les femmes asiatiques".
. Le Courrier international - États-Unis. Les effets dévastateurs de la “masculinité traditionnelle” Pour la première fois de son histoire, l’Association américaine de psychologie a décidé de se pencher sur le cas des hommes et sur les effets néfastes du discours viriliste. De quoi provoquer la polémique. Il y a plus de dix ans, l’Association américaine de psychologie (APA) a publié un ensemble d’orientations pour le traitement des femmes et des jeunes filles : ces recommandations abordaient le thème des violences sexuelles et celui des inégalités de salaire, soulignaient la surreprésentation des femmes chez les personnes atteintes de troubles alimentaires et d’anxiété, et dispensaient aux psychologues cliniciens quelques conseils afin que leurs patientes soient mieux écoutées et mieux soignées. Par la suite, l’APA a également publié des recommandations pour les seniors, les personnes de couleur et les patients LGBT. Mais jusqu’à présent, la principale organisation américaine des professionnels de la psychologie ne s’était pas penchée sur le cas des hommes. C’est que les patients de sexe masculin faisaient figure de "mètre étalon", et n’avaient donc pas de besoin particulier...
. 50/50 Magazine - Destruction de l’assurance chômage : des conséquences néfastes pour les femmes La loi Pénicaud "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel" a été adoptée le 1er août 2018. Elle prépare la disparition de l’Assurance chômage, compte tenu d’une fiscalisation, d’une suppression des cotisations sociales constitutives du salaire indirect et de menaces sur le mode de gestion paritaire. Elle va dans le sens d’un renforcement des contrôles et des sanctions contre les demandeuses/demandeurs d’emploi et d’un abaissement des normes d’emploi qui leur sont imposées par les services de l’emploi. Aucune solution n’a été apportée au problème du développement des contrats de courte durée, à temps partiel, ou des auto-entrepreneuses/neurs subordonné.es à des plates-formes. Or, l’emploi féminin est fortement concentré dans des petites entreprises et dans des branches qui offrent les conditions d’emploi les plus dévalorisées : les services à la personne, le médico-social, la sous-traitance, l’hôtellerie, la restauration… Les femmes connaissent depuis longtemps un émiettement des emplois, la pluriactivité, le temps partiel imposé…
. La Presse - La Saoudienne réfugiée au Canada veut oeuvrer à la libération des femmes La jeune Saoudienne qui a obtenu l’asile au Canada la semaine dernière a l’intention de défendre la liberté des femmes à travers le monde. Rahaf Mohammed Alqunun a ajouté mardi, en conférence de presse à Toronto, qu’elle se considérait chanceuse d’avoir pu fuir l’Arabie saoudite pour s’installer au Canada, alors que toutes les Saoudiennes n’auront pas cette chance. Plusieurs femmes de son pays ne sont pas indépendantes, a-t-elle dit, et de multiples aspects de leur vie sont régis par les hommes. Dans sa première déclaration publique depuis son arrivée samedi, la jeune femme de 18 ans a déclaré qu’elle avait l’intention de se battre pour permettre à d’autres femmes de bénéficier des nouveaux privilèges dont elle jouit maintenant en tant que résidente canadienne.
. Sisyphe - La parité est une chose, la compétence en est une autre ! À la suite du désaveu de la ministre de l’Environnement MarieChantal Chassé, des chroniqueurs ont fustigé le principe de parité soulignant, entre autres, que la compétence devrait toujours être l’élément primordial pour choisir un.e membre du conseil des ministres. Tous ces hommes qui ont pratiqué le pouvoir depuis la nuit des temps auraient d’abord été choisis pour leurs compétences ? Combien de candidats ont été choisis, parfois, tout simplement parce que c’était "un chum", le "chum" d’un "chum", un contributeur à la caisse du parti, ou quelqu’un à qui on en devait une. Et pour combien d’autres raisons aussi troubles ? Combien ont été choisis lors de rencontres des "boy’s club" au club de golf, ou lors d’une partie de chasse, et même dans l’un des nombreux bars de danseuses nues ?
. Le Monde - L’organisation des Nations unies, loin d’être immunisée contre le harcèlement sexuel Dans un rapport indépendant rendu public mercredi soir, un tiers des employés de l’organisation disent avoir fait l’objet de harcèlement sexuel. Dans les couloirs de l’organisation, des posters avaient été affichés il y a environ 18 mois, bien en évidence, sur lesquels était rappelé le code de conduite des Nations unies, la tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement sexuel et les mesures à prendre pour dénoncer une agression. C’était juste avant le mouvement #metoo et l’affaire Weinstein, qui allait ébranler le milieu du cinéma et des médias aux États-Unis. Étonnamment, l’ONU – qui avait déjà eu à répondre de graves accusations de viols contre ses casques bleus dans le cadre de ses opérations de maintien de la paix – était passée à travers cette indignation d’ampleur mondiale.
. Slate France - "On m’a expliqué qu’avec un parcours psy comme le mien, mon agresseur ne risquait rien" Infériorisées et infantilisées, les femmes handicapées victimes de violences sexistes et sexuelles rencontrent de nombreuses difficultés à être entendues par la justice et la police. Sexisme, manque de formation, lourdeurs judiciaires… Les femmes victimes de violence sexuelle ont souvent toutes les peines du monde à être reconnues comme telles par la police et la justice. Mais la réalité est bien pire pour les femmes handicapées, victimes de sévices que la société refuse de voir. Aux préjugés à l’égard des femmes s’ajoutent ceux vis-à-vis du handicap. D’un handicap physique, on postule un handicap psychologique, parce que la démarche mal assurée fait penser à une fragilité psychologique. S’ajoute aussi une infantilisation plus grande. Et le sentiment que c’est "moins grave" de violer une personne handicapée, ou pire, que c’est même lui "faire une fleur" que de s’intéresser à elle. Nous avons interrogé plusieurs femmes qui sont allées au commissariat, ont tenté une procédure judiciaire, et se sont heurtées à un mur.
. TRADFEM - Ce sexe qui n’a plus de nom L’autrice Kajsa Ekis Ekman commente la loi suédoise qui permettrait à chaque personne de choisir si elle est un homme ou une femme. Dans une lettre adressée aux Nations Unies, le gouvernement britannique a récemment recommandé de cesser d’utiliser le terme "femmes enceintes" et de le remplacer par "personnes enceintes", la raison étant que le mot "femmes" pourrait s’avérer offensant puisqu’il exclut les hommes enceints. Et personne ne voudrait offenser qui que ce soit, n’est-ce pas ? Nous cessons donc d’utiliser le mot "femme", car il est jugé insuffisamment inclusif, voire discriminatoire. Or, quiconque souscrit aux principes d’inclusion s’aperçoit rapidement que ceux-ci viennent de pair avec une nouvelle définition de ce qu’est le sexe. Selon cette définition, qui commence à gagner du terrain sans avoir fait l’objet de réelles discussions, le sexe d’une personne ne résiderait pas dans son corps, mais dans sa tête. Plusieurs pays, dont la Norvège et la Grèce, ont déjà apporté des modifications législatives permettant aux personnes de choisir elles-mêmes leur sexe sur leurs cartes d’identité, et ce, sans qu’aucune chirurgie ne soit nécessaire.
. Le Devoir - Améliorer les relations entre les plaignantes et le système Lundi, une première rencontre non partisane a réuni à Montréal des représentant.e.s de chacun des partis politiques du Québec qui ont discuté de la possibilité de mettre en place un tribunal spécialisé sur les crimes sexuels. Un tel tribunal serait une réponse potentielle au faible taux de confiance qu’accordent les victimes de violence sexuelle, ainsi que la population en général, à la manière dont le système de justice pénale traite les cas de violence sexuelle. Premièrement, un tel tribunal devrait disposer des ressources nécessaires afin que les plaignant.e.s soient mieux informé.e.s et aient ainsi un meilleur accès à la justice.
. Le Figaro - "Escape the Corset" : les Sud-Coréennes jettent leur maquillage contre les diktats de la beauté Le mouvement féministe "Escape the Corset" gagne de plus en plus de Coréennes. Elles sont nombreuses à se "libérer" du maquillage et à se délester de leurs cheveux longs. Leur but ? S’affranchir des diktats esthétiques trop stricts qui règnent dans le pays. Elles participent au mouvement féministe "Escape the Corset" (Libérez-vous du corset), fondé par un collectif de femmes. Au pays champion du monde de la chirurgie esthétique, avec environ un million d’opérations par an, un nombre croissant de femmes se séparent de leur maquillage et prennent la décision symbolique de le détruire sur les réseaux sociaux. Ces dernières années ont été décisives pour les femmes du pays du Matin-Calme. En 2016, un féminicide déclenche tout : dans une station de métro de Séoul, une jeune femme de 23 ans est tuée par un homme de 34 ans, qui justifie son geste en expliquant qu’il a été « rabaissé par les femmes » toute sa vie.
. AL Actualité - Le tartre de ses dents révèle la première femme moine copiste Passionnante et révolutionnaire découverte que vient de mettre au jour Alison Beach. Historienne travaillant pour l’Ohio State University, elle s’est penchée sur la dentition des femmes au Moyen Âge. Et a pu conclure que ces dernières étaient particulièrement impliquées dans la production des manuscrits – un sport que l’on croyait réservé aux moines copistes. Dans la bouche d’un squelette exhumé du cimetière médiéval de Dalheim (ville proche de Mayence, en Allemagne), des traces d’un pigment rare ont été découvertes. Christina Warinner, paléogénéticienne de l’institut Max Planck, travaillait initialement à comprendre le régime alimentaire et les maladies qui affectaient les individus de l’époque. Évidemment, les soins dentaires n’étaient pas répandus : en examinant les résidus de calcaire, il devient possible de remonter le temps. Et d’obtenir une multitude d’informations, parce qu’il piège l’ADN des bactéries présentes dans la bouche – donc ce que mangeaient et buvaient les personnes.
. Radio-Canada - Les quatre partis discutent d’un tribunal spécialisé dans les crimes sexuels au Québec La rencontre sur la création d’un tribunal spécialisé dans les crimes sexuels qui a eu lieu lundi après-midi entre la ministre de la Justice du Québec et trois de ses collègues des partis d’opposition a été "extrêmement productive" et ouvre la voie à une collaboration entre les quatre élues, affirme Sonia LeBel. La députée péquiste de Joliette, Véronique Hivon, et les porte-parole en matière de condition féminine du Parti libéral et de Québec solidaire, Hélène David et Christine Labrie, ont pris part à la rencontre d’une durée d’une heure. La ministre LeBel a réitéré l’importance de mieux accompagner les victimes de violence et de regarder le problème "de façon globale", sans s’en tenir exclusivement au fonctionnement du système judiciaire. Quant à Véronique Hivon, la première à proposer la création d’un tel tribunal, elle dit également que les quatre élues sont "vraiment sur la même longueur d’onde" et qu’elles feront tout ce qui est possible pour "rebâtir la confiance entre les victimes de violence sexuelle, de violence conjugale et le système de justice".
. Le Journal de Montréal - La justice invalide une réforme de Trump limitant l’accès à la contraception Le gouvernement de Donald Trump a essuyé un nouveau revers judiciaire lundi quand une juge fédérale a bloqué une disposition visant à limiter l’accès à la contraception des Américaines. L’administration du président républicain avait décidé en 2017 de revenir sur une mesure phare de la loi sur l’assurance maladie de son prédécesseur démocrate Barack Obama, qui oblige les employeurs à couvrir dans leurs mutuelles les moyens de contraception de leurs employées. Le gouvernement Trump souhaitait autoriser les employeurs à refuser de payer pour ce volet pour des motifs "religieux ou éthiques". Ce changement avait été invalidé par la justice et l’administration avait présenté en novembre une version légèrement amendée de sa réforme. Une juge fédérale de Pennsylvanie, Wendy Beetlestone l’a bloquée lundi à titre temporaire, en attendant un examen de fond du dossier.
. Les Échos - Harcèlement sexuel : Google traîné en justice par plusieurs actionnaires "Il ne s’agit pas d’un cas de défaut de surveillance." La plainte déposée jeudi soir par James Martin devant le tribunal de San Mateo en Californie est limpide. Selon cet actionnaire d’Alphabet, le conseil d’administration (CA) de la maison mère de Google a eu un rôle "actif et direct" dans la dissimulation de scandales de harcèlement sexuel ayant eu court au sein du groupe. À l’occasion d’une enquête publiée le 25 octobre dernier, le "New York Times" révélait comment une dizaine de hauts cadres de la société, dont le père d’Android Andy Rubin, avait été protégés par Google. Poussé vers la sortie après une enquête interne jugeant "crédible" les accusations de viol émanant d’une salariée de l’entreprise avec laquelle il entretenait une relation, il avait touché 90 millions de dollars à son départ. Une sortie sous les honneurs.
. Sisyphe - Le débat sur la laïcité au Québec, sérieux et nécessaire Yolande Geadah : Le débat est devenu très épineux et problématique parce que, d’une part, tous les partis ont tenté d’instrumentaliser ce débat à des fins partisanes et, d’autre part, parce que toute position visant à restreindre l’expression du religieux dans l’espace public est interprétée comme relevant du racisme ou de l’intolérance à l’égard des minorités. Ces accusations étouffent la discussion rationnelle sur des questions pourtant légitimes, à savoir, quelle place donner au religieux dans l’espace public commun ? Comment répondre à la multiplication de revendications religieuses ? Faut-il les accommoder ? Et si oui, sur quelles bases ? Les défenseurs des droits individuels croient nécessaire d’accommoder ces demandes pour favoriser l’intégration des minorités et respecter leur liberté religieuse. Mais il faut bien voir que les demandes qui soulèvent des controverses émanent surtout des courants intégristes – toutes les religions ont leur intégrisme, faut-il préciser – qui cherchent à imposer aux fidèles les interprétations les plus rigides de la foi. Si bien que les accommodements accordés à de telles demandes renforcent ces courants intégristes qui représentent en fait l’extrême droite religieuse. Vous me demandiez plus tôt si nous allions dans la bonne direction : eh bien, je pense que non.
. Le Devoir - "Électre" : explorer la colère au féminin Haine, colère, soif de vengeance : Électre incarne des émotions généralement mal vues chez les femmes. Le personnage séduit Evelyne de la Chenelière précisément parce qu’il est mal-aimé. "Électre nous mène dans des zones plus inconfortables, parce que sa violence est fondée sur beaucoup de haine. Mais je la trouve magnifique parce qu’elle transcende ce ressentiment pour en faire de la révolte." Deux millénaires plus tard, l’auteure de La vie utile juge que la colère féminine est encore perçue différemment. Malgré les progrès de l’éducation persisterait une tendance inconsciente à inciter les petites filles à "être aimables en tout temps." Chez la femme, on semble encourager une grande maîtrise de soi, un contrôle de l’image. Pressentie par le metteur en scène Serge Denoncourt et l’interprète du rôle-titre, Magalie Lépine-Blondeau, Evelyne de la Chenelière a d’emblée été stimulée par leur invitation à écrire un nouveau texte français d’Électre, plutôt qu’une adaptation.
. RFI - Irak : le concert de l’espoir avec des femmes réfugiées Un concert avec un orchestre composé de femmes réfugiées, c’est le pari du violoncelliste irakien Karim Wasfi. Ce vendredi 11 janvier, à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, l’ancien chef de l’orchestre national de Bagdad jouait aux côtés des réfugiées syriennes et irakiennes après les avoir formées pendant plusieurs mois. Une façon de redonner espoir à ces femmes déracinées, chassées par l’organisation État islamique, qui vivent depuis quatre ans dans des camps sans aucune perspective de retour. Une heure de musique orientale, qui, pour Silva Albardaoui, sonne comme une révélation : "J’ai retrouvé confiance en moi grâce à ce concert, car nous avons offert quelque chose de très beau au public. J’ai l’impression d’être à nouveau quelqu’un dans ce monde." Son amie Lina Joseph est elle aussi très fière du travail accompli. Il y a encore quelques mois, cette ancienne comptable qui a fui la Syrie n’avait jamais joué d’un instrument.
. Le Monde - Loi sur la prostitution : "Dépénaliser serait une catastrophe" Saisi par neuf associations, en novembre 2018, le Conseil d’Etat a transmis au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité portant sur la loi de 2016 qui pénalise les clients de la prostitution. Un collectif de médecins dans une tribune au "Monde" s’alarme d’une possible abrogation du texte. Rien ne permet en 2019 d’affirmer qu’il y a plus de violences envers les personnes en situation de prostitution depuis la loi du 13 avril 2016 qui visait à renforcer la lutte contre le système "prostitutionnel" et à accompagner les personnes prostituées. Par contre, la loi a permis d’inverser la charge pénale et, ce faisant, oriente vers les vrais responsables de l’existence de la prostitution. Dépénaliser serait une catastrophe, tant sur le plan des violences que sur celui de la prise en charge sociale et sanitaire.
. La Presse - Laïcité à l’école, l’option de la cohérence La veille de la période des Fêtes, le premier ministre François Legault a réitéré son intention de procéder avec diligence et fermeté dans le dossier de la laïcité. Il sait bien que la population québécoise, dans sa vaste majorité, n’accepterait pas que cet enjeu fondamental soit encore relégué aux oubliettes. Les enseignants exercent une autorité certaine auprès des jeunes enfants dans une école, et c’est pourquoi ils doivent accepter de s’astreindre à une stricte neutralité en matière religieuse. Il importe au plus haut point de protéger la liberté de conscience des enfants et de leurs parents. Mais il y a plus. Les enseignants véhiculent des valeurs fondamentales aux élèves. Ils exercent une influence majeure sur la construction de leur identité sociale. C’est pour cela qu’il faut instituer une stricte neutralité de l’école. Pour éviter que celle-ci devienne un lieu de prosélytisme religieux ou politico-religieux où les enseignants affichent des valeurs non partagées ou potentiellement indésirables. Car c’est ce dont il s’agit avec les signes et les symboles religieux. Ils sont des marqueurs et ont un effet idéologique direct, même sans paroles.
. Le Devoir - Éducation sexuelle : la foi dans l’ignorance Des parents catholiques refusent que leurs enfants assistent aux cours d’éducation sexuelle donnés au primaire à raison de cinq heures par année scolaire. Ils voudraient se charger eux-mêmes d’enseigner la sexualité à leurs enfants selon leurs préceptes religieux. Dans un manuel lancé lundi, l’abbé Robert Gendreau, le directeur du service de pastorale liturgique de l’Archevêché de Montréal, et le Dr Raouf Ayas écrivent que le programme d’éducation sexuelle peut être une "agression" contre les enfants parce qu’il les expose à certains sujets à un trop jeune âge. Le programme nuit au sain développement de l’enfant en forçant sa "pudeur naturelle" alors qu’il "vit une période de latence de 6 à 12 ans" et qu’il "serait comme sexuellement endormi", selon les auteurs, qui affirment s’appuyer sur les avis des "psychologues les plus crédibles". Permettons-nous d’en douter. Lire aussi : "La religion, experte en sexualité".
. Le Monde - Le prix Simone-de-Beauvoir remis à une Salvadorienne pour son combat pour le droit à l’avortement Le prix Simone-de-Beauvoir 2019 pour la liberté des femmes sera remis, mercredi 9 janvier, à la militante salvadorienne Sara Garcia Gross, qui lutte dans son pays et dans la région d’Amérique centrale pour que soit reconnu le droit à l’avortement. La distinction, qui sera remise à la Maison de l’Amérique latine à Paris, a été créée en 2008 à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de l’auteure du Deuxième Sexe afin de "contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles et ceux qui luttent aujourd’hui au risque de leur vie, et défendre à leurs côtés les idéaux d’égalité et de paix". Sara Garcia Gross, 33 ans, milite de longue date dans son pays. Le Salvador est un des huit pays au monde à interdire l’avortement dans tous les cas de figure, même en cas de danger pour la vie de la femme enceinte. Les autres pays sont le Nicaragua, le Honduras, la République dominicaine, Haïti, le Suriname, Malte et le Vatican. Éducatrice, universitaire, elle est membre de l’Association citoyenne pour la dépénalisation de l’avortement, qui a présenté en 2016 un projet de loi pour dépénaliser l’avortement en cas de viol, de situation de traite des femmes, de danger pour la vie de la femme enceinte et de malformation grave du fœtus.
. Slate France - Les réseaux sociaux conduisent davantage les filles que les garçons à la dépression Une étude britannique suggère qu’il existe une corrélation entre une utilisation intensive des réseaux sociaux et l’apparition de symptômes de la dépression chez les adolescentes et adolescents. Elle se révèle même être plus importante pour les filles que pour les garçons. "La différence est alarmante", souligne Yvonne Kelly, autrice de la recherche et professeure d’épidémiologie et de santé publique au University College de Londres. Parmi les jeunes qui passent au moins cinq heures par jour sur les réseaux sociaux, l’étude a montré une augmentation de ces symptômes de 50% chez les filles, contre 35% chez les garçons, par rapport à des jeunes qui y naviguent entre une et trois heures par jour. "Nous étions plutôt surpris en voyant les chiffres et ces pourcentages", note Kelly. Une des raisons qui pourraient expliquer cette différence entre les genres est une utilisation des réseaux sociaux plus prononcée chez les filles que chez les garçons.
. Affaires universitaires - Les universités devraient favoriser les cheminements non linéaires des femmes Le rapport intitulé "Le cheminement non linéaire des femmes en STIM" (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), publié par la Commission canadienne pour l’UNESCO, le taux d’obtention d’un diplôme de premier cycle universitaire est 50 pour cent plus élevé pour les étudiantes adultes que pour les jeunes (29 pour cent au niveau collégial). En 2015, le taux d’obtention des diplômes universitaires de premier cycle chez les femmes adultes a été de 80 pour cent contre 25 pour cent chez les jeunes femmes. Les préjugés à l’égard des femmes adultes en STIM sont donc infondés. Et il est temps de changer les mentalités. Pourquoi ce problème touche-t-il particulièrement les femmes ? Les années de procréation sont biologiquement limitées alors qu’il est possible d’étudier à tout âge. La réalité biologique impose un plus grand fardeau aux femmes qu’aux hommes en ce qui concerne les études. Une mesure comme l’offre de congés de paternité payés pourrait améliorer l’équité à cet égard.
. La Presse - Les hommes et les femmes ne se rappellent pas de la douleur de la même manière Les hommes ont un souvenir plus net que les femmes de la douleur qu’ils ont ressentie dans le passé. Et pour cette raison, les mâles anticipent avec stress la prochaine douleur et y sont donc plus sensibles, révèle une récente étude dirigée par des chercheurs basés à Montréal et Toronto. Ce résultat a été une surprise pour les chercheurs. Ces travaux ont été réalisés alors que les scientifiques croient de plus en plus que l’un des principaux déterminants de la douleur chronique semble être le souvenir de la douleur antérieure. Parce que les hommes se souvenaient plus de leur douleur passée, ils étaient plus stressés dans le cadre de l’étude, et donc hypersensibles à la douleur subséquente causée au même endroit où elle avait été ressentie la première fois. Quant à l’intérêt de cette recherche, les chercheurs estiment que les résultats obtenus pourraient éventuellement aider à développer des traitements pour la douleur chronique, qui afflige de très nombreuses personnes.
. TRADFEM - L’hypocrisie sexiste du réseau Twitter est devenue intolérable La semaine dernière, l’organisme Amnesty International a publié les conclusions de son "Troll Patrol Project" — décrit comme un "effort réunissant des chercheurs et chercheurs en droits de la personne, des spécialistes des techniques d’information et des milliers de bénévoles en ligne en vue d’assembler la plus grande base de données collectives au monde sur le cyber-harcèlement infligé aux femmes". Cette recherche a conclu que le réseau social Twitter était un milieu "toxique" pour les femmes. L’étude de "tweets" reçus en 2017 par 778 femmes journalistes et politiciennes du Royaume-Uni et des États-Unis a relevé 1,1 million de tweets "agressants ou problématiques" au cours de cette année, soit un à toutes les 30 secondes en moyenne. Étrangement, alors que les femmes sont si communément les cibles de "tweets agressants", le critère du "sexe" ne figure pas parmi les catégories protégées par Twitter. Même si les conclusions de l’étude d’Amnesty ne font pas mention de cette énorme faille dans les prétendus efforts de Twitter pour décourager les agressions sur sa plate-forme, cette décision d’omettre le sexe de leur liste de critères en dit long sur l’insincérité des intentions de Twitter et sur le fait que contrer la misogynie n’est pas une priorité pour cette entreprise.
. Le Devoir - Violences sexuelles : deux universités et la moitié des cégeps sans politique Deux universités et une vingtaine de cégeps ne se sont toujours pas dotés d’une politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel sur leur campus, contrevenant ainsi à l’ultimatum de Québec fixé au 1er janvier. Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a publié jeudi la liste des établissements postsecondaires qui se sont dotés d’une telle politique. L’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université McGill brillent par leur absence. Adoptée en décembre 2017 sous l’ancien gouvernement Couillard dans la foulée du mouvement #MoiAussi, la loi 151 oblige les établissements d’enseignement supérieur à adopter un code de conduite ainsi qu’un processus de plainte, d’intervention et de sanction pour combattre les violences sexuelles. "Les gens le savaient et certaines institutions étaient en mesure de répondre au délai", réagit la cofondatrice du mouvement Québec contre les violences sexuelles, Mélanie Lemay. "Il aurait été beaucoup plus simple que le gouvernement rédige un modèle pilote de politique avec des balises claires à laquelle se seraient ajustées les institutions post-secondaires".
. CREAPILLS - IKEA installe des murs sonores qui diffusent des bruits de violences domestiques dans ses magasins DDB Milan a sollicité IKEA Italie pour mettre en place une sensibilisation créative et importante. L’idée ? Dans 23 magasins italiens, la société a mis en place d’étranges murs verts qui laissent apparaître quelques lignes de textes et une icône d’oreille présumant une expérience sonore. Et en effet, en s’approchant de ces murs, les clients pris de curiosité par l’installation ont pu approcher leur tête et entendre des bruits de violences domestiques, comme le montre cette vidéo qui résume l’opération. L’idée est forte et puissante par le fait qu’IKEA, avec ses installations qui vous immergent dans des pièces aménagées, vous donne l’impression d’être à la maison. Une stratégie marketing ici détournée pour transformer ce mur vert en paroi qui vous sépare de voisins fictifs, dont les cris et les menacent ne peuvent que vous glacer le sang. Une opération intelligente qui transforme les magasins IKEA en véritables médias et porte-voix contre les violences domestiques et qui a eu des retombées considérables dans le pays. La marque estime à 62 millions le nombre de personnes touchées par la campagne.
. Le blogue de Louise Mailloux - L’État québécois, raciste vous dites ? Le texte suivant est une réplique à celui d’Amel Zaazaa que Le Devoir a choisi de ne pas publier. Dans une lettre ouverte au premier ministre du Québec, publiée dans "Le Devoir" du 28 décembre dernier, Amel Zaazaa, d’origine tunisienne, ayant choisi d’émigrer au Québec il y a cinq ans, accuse l’État québécois de ne pas être neutre et de pratiquer un racisme systémique à l’égard des minorités. Selon elle, ce racisme serait à ce point ancré dans les rouages de l’État québécois que l’on peut tout naturellement en conclure à un racisme d’État. Sa conclusion ? Une loi sur la laïcité qui interdirait le port de signes religieux stigmatiserait les femmes voilées et ne ferait qu’ajouter à ce racisme d’État. Rien de moins ! Il y a racisme d’État lorsqu’une inégalité est inscrite dans la loi, n’accordant pas à tous les mêmes droits et les mêmes devoirs, sur la base de l’origine ethnique ou encore de l’appartenance religieuse, pour ne nommer que ceux-là. Aucune législation québécoise ne consacre de telles inégalités, mais peut-on en dire autant concernant les législations en Tunisie, au Maroc et en Algérie ?
. Le Devoir - Baby-boom : le mythe brisé de la femme féconde On a souvent attribué le baby-boom à l’extraordinaire fécondité des femmes de l’époque. Une étude menée par des chercheurs de l’Université Concordia et l’INRS démontre que c’est tout le contraire, car la fécondité diminue au cours du baby-boom. Mais comme la mortalité infantile et juvénile décroît, davantage de femmes atteignent la maturité sexuelle et enfantent. De plus, grâce à un meilleur contexte économique, elles sont plus nombreuses à se marier et elles convolent plus jeunes. Ce sont ces facteurs jusque-là méconnus qui ont grandement contribué à l’explosion démographique qu’a connue non seulement le Québec, mais la plupart des pays développés, entre la fin des années 1930 et le début des années 1970.
. Laboratoire de l’égalité - Réforme des retraites : quelle égalité femmes-hommes ? À l’heure où la demande de justice sociale se fait entendre partout en France, les femmes retraitées perçoivent aujourd’hui, malgré l’existence de mécanismes compensatoires, une pension inférieure de 42% à celle des hommes, 29% en tenant compte des pensions de réversion. Près de la moitié des femmes retraitées touchent un minimum de pension inférieur au seuil de pauvreté. Depuis le milieu des années 1990, les écarts de salaire entre les femmes et les hommes se sont stabilisés sans se résorber. Aujourd’hui, le cœur du système de retraite actuel ne fait pas que refléter les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes dans les inégalités de pension. Il tend à les amplifier. "Femmes et retraites : états des lieux, enjeux et perspectives" : le rendez-vous de l’égalité organisé mardi 15 janvier par le Laboratoire de l’Égalité, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, donnera le coup d’envoi des débats sur ce qui s’annonce comme le sujet social incontournable de cette année 2019 : la réforme du système de retraites.
. The Conversation - "L’homme" ou "l’humain" ? La trop lente chute d’une imposture Un changement de terminologie qui s’impose de plus en plus. Le 24 janvier dernier, c’est la Conférence internationale des OING (Organisations Internationales Non Gouvernementales) qui avait rendu publique sa décision "d’adopter l’expression ’droits humains’ en lieu et place de ’droits de l’homme’", mais aussi "d’adresser [sa] résolution au Comité des ministres, à l’Assemblée parlementaire, au Congrès des pouvoirs locaux et régionaux et au Commissaire des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, en les invitant à y prendre inspiration pour que l’expression ’droits de l’homme’ soit systématiquement remplacée par celle de ’droits humains’ au sein du Conseil de l’Europe et ses institutions". Le 8 mars dernier, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean‑Yves Le Drian s’est dit favorable à la fin de la "confusion" terminologique, et il utilise depuis lors l’expression que l’État français aurait dû adopter en 1948, s’il n’avait pas au contraire milité pour ladite confusion, en refusant explicitement de traduire correctement l’Universal Declaration of Human Rights.
. Châtelaine - Sarah Marquis, la femme qui marche La Suissesse Sarah Marquis a fait, à pied, l’équivalent du tour de la terre. Dans les Andes et en Mongolie, dans le désert de Gobi, en Chine ou en Sibérie. Toute seule. Pour prouver qu’on peut toutes accomplir de grandes choses. Uriner autour de sa tente pour marquer son territoire et éloigner les loups. Traverser une rivière à la nage en espérant gagner l’autre rive avant qu’un crocodile passe par là. Manger des larves. Sarah Marquis a fait tout ça. Et plus encore. Elle est chasseuse-cueilleuse. Pêcheuse aussi. Elle peut allumer un feu, prévoir les tempêtes, se cacher des bêtes et des hommes quand il le faut. Dans un désert, elle sait lire le paysage pour trouver de l’eau. Bref, en cas de naufrage sur une île déserte, c’est avec elle qu’on veut être. "Je suis la girl next door", dit-elle pourtant. Et c’est vrai qu’avec ses 44 ans et ses 65 kilos, elle n’a que peu de ressemblance avec Superman. Mais cette "fille ordinaire" consacre sa vie à enchaîner les longues expéditions dans des endroits impossibles. Et à acquérir les habiletés nécessaires pour les réussir.
. Axelle Magazine - Une femme, une voix : 15 photos pour exprimer la participation démocratique des femmes en Belgique Une femme, une voix – le titre du hors-série d’Axelle (n° 215-216) – est un slogan féministe. Il est inscrit sur les murs de la conquête, par les femmes, de leurs droits civiques et politiques. Sans participation des femmes, il n’y a pas d’égalité politique. Et en effet, la démocratie titube : les femmes que nous avons interviewées côtoient, ou vivent, l’effacement, les discriminations, les violences, la précarité, les inégalités, les injustices… Mais elles font face. En critiquant, en accusant, en utilisant, en maîtrisant, en subvertissant, en détournant… Elles redéfinissent les contours d’une meilleure société, où la solidarité, l’égalité, la justice, ne sont pas des valeurs abstraites, mais habitées de l’intérieur, éclairées. Pour nous, elles ont imaginé et pris la pose dans l’œil de la photographe Laetitia Bica.
. Le Monde - Ces micro-influenceuses qui valorisent les marques Les marques font de plus en plus appel à des expertes inconnues du grand public pour faire connaître leurs produits auprès d’une cible définie. En octobre, la marque Maje organisait un grand dîner dans ses nouveaux locaux parisiens pour célébrer ses 20 ans. Baigné dans une lumière feutrée, le pianiste branché Mattias Mimoun reprenait des tubes pop tandis que la brigade du restaurant Balagan déroulait son menu festif aux accents israéliens. Sur la liste des invités, les journalistes de mode habitués à assister à ce type d’événements mais également des figures peu connues du grand public comme la DJ Inès Mélia, l’actrice Ouidad Elma ou encore Thaïs Klapisch, la fille du réalisateur Cédric Klapisch, passionnée de mode et mannequin à ses heures. Même stratégie pour le lancement, en France, de la marque de cosmétiques américaine Glossier. Lors du dîner organisé au restaurant parisien Lapérouse, pas de stars mais la chef qui monte, Céline Pham, et Clotilde Chaumet, coach sportive en vogue, qui ont permis, à travers leurs posts, de faire connaître la marque.
. Conversations - Il y a cent ans Rosa Luxemburg était assassinée, hommage à une femme libre
En 1871, éclate la Commune de Paris. 1871, c’est aussi l’année où nait dans un petit village polonais dépendant de l’empire russe, Rosa (Rozalia) Luxemburg au sein d’une famille de commerçants juifs aisés. Rosa meurt assassinée le 19 janvier 1919, il y a exactement cent ans en pleine "Commune de Berlin". La jeune fille fréquente à Varsovie, à partir de 1880, un lycée de jeunes filles : elle y est admise malgré l’existence d’un quota maximal de Juifs acceptés chaque année, en fonction d’un système de notation plus exigeant que pour les non-Juifs. Elle prend alors pour la première fois conscience de son statut de juive et de la discrimination qui y est rattachée. En 1881, un pogrom éclate à Varsovie : la famille s’en sort indemne, mais Rozalia demeure profondément marquée par la violence mortifère de l’antisémitisme. Elle se sent étrangère à la communauté juive polonaise, qu’elle n’apprécie guère sur le plan politique et s’exile en Suisse dans le but d’y continuer ses études (d’économie).
. La Presse - Cours ÉCR. Le courage d’agir . "Pour ou contre les sapins de Noël dans les centres d’achats ?" C’était le sujet discuté en décembre dernier dans la classe de mon fils, en première secondaire, dans le cadre du cours d’Éthique et culture religieuse (ECR). Y aurait-il un problème avec les sapins de Noël ? Sur quelles prémisses devraient se baser les élèves pour répondre à cette question ? Est-ce une façon d’aborder le thème de l’interdiction des signes religieux ? Les centres commerciaux n’ont jamais fait partie des lieux visés par la laïcité de l’État. N’est-ce pas induire les élèves en erreur ? La laïcité n’est presque jamais directement abordée dans le cours, mais le contenu des manuels scolaires laisse entendre qu’une interdiction des signes religieux irait à l’encontre des libertés individuelles. En tant que Québécoise de culture musulmane, je suis particulièrement choquée par les illustrations qui valorisent le voilement des fillettes, des passages qui confondent islam et islamisme et d’autres qui banalisent le voile intégral, cette pratique de l’islam radical qui porte atteinte à la dignité des femmes. À la suite de l’analyse des manuels scolaires et d’une enquête auprès des travailleurs du milieu scolaire, le Conseil du statut de la femme a conclu, dans son avis de 2016, que le cours véhicule le sexisme des religions.
. Le Devoir - "Vice". La grande évacuée Loin de moi l’intention de cracher sur le film Vice, d’Adam McKay, abordant la trajectoire de Dick Cheney, le vice-président tireur de ficelles sous le gouvernement de George W. Bush à la Maison-Blanche entre 2001 et 2009. Reste que parfois, au cinéma, on se concentre sur un point secondaire qui nous exaspère, sans déranger de toute évidence les spectateurs d’à côté. Mais que fait donc Condoleezza Rice ? Figurante non identifiée, tombée entre les craques du plancher. Hep ! Cette politicienne occupa le poste durant quatre longues années après avoir été conseillère à la Sécurité nationale entre 2001 et 2005. Elle s’était démarquée particulièrement au Moyen-Orient, en Israël et en Europe de l’Est, la dame de fer au drôle de profil : d’abord professeure de science politique, polyglotte, pianiste virtuose, féministe, ayant changé d’obédience de démocrate à républicaine. Avalisant sous sa gouverne les méthodes de torture des prisons secrètes de la CIA ; rien d’une enfant de choeur, mais importante, ça oui ! Ayant reçu en 2004 et 2005 du magazine Forbes le titre de femme la plus puissante du monde.
. France Info - Zineb el Rhazoui, une ancienne de "Charlie Hebdo" menacée de mort pour avoir affirmé que l’islam devait "se soumettre à la critique" C’est désormais l’une des femmes les plus protégées de France, suivie comme son ombre par ses officiers de protection, depuis que ses collègues de Charlie Hebdo ont été abattus le 7 janvier 2015. Près de quatre ans d’une vie ultra planifiée, sans place pour l’improvisation et pour l’insouciance. Zineb el Rhazoui, 36 ans, ancienne journaliste à Charlie Hebdo, est la cible permanente de menaces de mort. Elle qui était au Maroc lors de l’attentat se veut en France l’infatigable critique de l’islam intégriste, du Coran et du voile. Zineb el Rhazoui est menacée de mort pour avoir tenu récemment des propos critiques envers l’islam. Elle a décidé de porter plainte face au déferlement de haine dont elle est victime. Les dernières menaces datent de mi-décembre, lorsqu’elle est invitée sur le plateau de CNews et qu’elle déclare ceci : "Il faut que l’islam se soumette à la critique, à l’humour, aux lois de la République, au droit français". Dans la foulée, cette militante laïque est l’objet d’un torrent de haine qui se déverse sur les réseaux sociaux. Pour Zineb el Rhazoui, ces menaces prouvent qu’elle mène un juste combat. Selon elle, il y a un abcès à crever sur la question de l’islam en France. Voir l’entrevue.
. Le Télégramme - Implants contraceptifs. "On nous a prises pour des cobayes" 750 000 femmes dans le monde ont utilisé une méthode de contraception définitive, alternative à la ligature des trompes : les implants Essure. Beaucoup ont vu leur état de santé se dégrader. Françoise Corler, à Saint-Armel (56), est l’une d’elles. Récit d’une descente aux enfers. C’est un petit ressort de quatre centimètres que Françoise Corler aurait préféré n’avoir jamais rencontré. 45 grammes de nickel, titane, chrome, fer, étain, argent, platine, qui lui ont volé sept ans de sa vie. Sept ans à souffrir sans savoir de quoi, sept ans à encaisser les réflexions sceptiques et déstabilisantes du corps médical, sept ans d’errance thérapeutique. Il y a eu le scandale des hormones de croissance, celui du médiator, des prothèses mammaires PIP… Voici venir le scandale du dispositif contraceptif Essure, commercialisé par Bayer Healthcare, qui a stoppé sa mise en vente l’été dernier.
. Le Devoir - La traite humaine, crime largement impuni, selon un rapport de l’ONU La traite d’êtres humains, qui concerne hommes, femmes et enfants victimes d’activités criminelles allant de l’exploitation sexuelle au prélèvement d’organes, reste largement impunie à travers le monde, déplore un rapport des Nations unies publié lundi. Malgré une tendance récente à l’augmentation du nombre de condamnations prononcées pour des faits relevant de la traite humaine en Afrique et au Moyen-Orient, "le nombre total [de condamnations] dans ces régions reste très faible". L’existence d’un conflit armé "renforce le risque de traite d’êtres humains", car ces conflits s’accompagnent souvent de la défaillance des autorités, de déplacements forcés de populations, de l’éclatement des structures familiales et d’une précarité économique. L’ONUDC relève que 70% de l’ensemble des victimes de traite recensées dans le monde sont des femmes et 23% sont des mineurs.
. France Info - Les Saoudiennes seront désormais informées par texto de leur divorce Dans ce pays ultraconservateur, un homme peut divorcer sans en informer sa femme. Dimanche, le ministère saoudien de la Justice a déclaré que les tribunaux seraient dorénavant tenus d’informer les femmes de leur changement de statut matrimonial par SMS. Cette mesure semble avoir comme objectif de freiner les cas considérablement répandus d’hommes mettant fin secrètement à leur mariage sans en informer leur conjointe. L’Arabie saoudite réprime aussi toute dissidence, et a mené des centaines d’arrestations dans les milieux religieux, économiques, intellectuels, notamment parmi les militants et militantes pour les droits des femmes. Le pays est notamment critiqué pour un système de tutelle masculine qui oblige les femmes à obtenir la permission de leur parent masculin le plus proche dans la plupart des domaines de leur vie, comme pour voyager ou se marier.
. Le Figaro - "Gilets jaunes" : des marches de femmes pour donner une autre image du mouvement Plusieurs centaines de femmes se sont rassemblées dimanche à Paris et dans plusieurs villes de France, espérant donner une image plus pacifique de la mobilisation des "gilets jaunes", tout en dénonçant les "violences policières". "Ce n’est pas une manif féministe mais une manif de femmes, lance Sylviane, retraitée de 61 ans, au milieu de quelques Marianne coiffées d’un bonnet phrygien et de manifestantes en jupe jaune. L’État a oublié les femmes. Elles sont moins payées, vivent dans des situations plus précaires…" "Macron a parlé des femmes qui élèvent seules des enfants dans ses deux derniers discours, mais que fait-il pour nous ?" renchérit Camille, la trentaine. Mais beaucoup se disaient aussi exaspérées contre les "violences policières" et semblaient prêtes à en découdre pour montrer que les femmes "n’ont pas besoin d’être plus protégées".
. Slate France - Théroigne de Méricourt, le féminisme à l’heure de la Révolution À l’instar d’Olympe de Gouges, cette femme si souvent décriée en son temps voulait étendre les droits des femmes, avant qu’un épisode tragique ne la brise. Anne-Josèphe Théroigne ou Terwagne (1762-1817) est née à Marcourt, un village au sud de Liège. Issue d’une famille de riches agriculteurs, orpheline de mère à l’âge de 5 ans, sa vie fut particulièrement mouvementée. Tout en travaillant comme gouvernante, elle étudia le chant à Londres et à Paris, ne devant sa survie qu’à des relations malheureuses avec des hommes riches et beaucoup plus âgés qu’elle. En 1789, tandis qu’elle vit à Rome, elle se précipite à Paris en apprenant que la révolution gronde, attirée par les promesses d’une extension des libertés individuelles et d’une plus grande égalité des droits.
. MétéoPolitique - Leila Lesbet : Je suis une citoyenne québécoise émigrante d’Algérie, un pays musulman Ce qui suit est un témoignage de mon cheminement personnel où deux existences cohabitent et illustrent ma vie. La première, durant laquelle j’ai été contrainte de vivre sous des lois religieuses servant de bouclier à la lâcheté des hommes qui ont fait de moi une mineure à vie. La deuxième, depuis mon arrivée au Québec, où par la force des lois civiques et laïques, je suis citoyenne à part entière. Cette égalité des sexes, il faut le rappeler, s’est faite grâce au long combat des femmes québécoises, soutenues par toute la composante humaine de la société, contre l’obscurantisme. Je vais tenter de mettre en exergue les principes selon lesquels je considère que la laïcité est un facteur d’intégration dans la société québécoise. Je commencerai par quelques causes de mon exil ou de mon départ de mon pays d’origine.
. TVA Nouvelles - Des femmes tuées parce qu’elles sont des femmes Le nombre de Québécoises tuées par leur conjoint ou par un membre de leur famille est "atrocement stable", malgré les campagnes et les mouvements de dénonciation des violences envers les femmes. "Après 30 ans dans ce métier, parfois, je suis un peu découragée", avoue Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Le Québec a connu, en décembre dernier, deux drames qui ont toutes les apparences de meurtres conjugaux : la disparition de Christine St-Onge lors d’un voyage au Mexique, puis l’assassinat de Laurie-Anne Grenier, à Saint-Jean-sur-Richelieu. En 2018, la forte majorité des 20 femmes et fillettes victimes de meurtres ont été tuées dans un contexte familial. Cette violence dirigée vers les femmes s’est manifestée cette année par un nombre élevé de matricides, c’est-à-dire de fils qui ont tué leur mère. Au total, 15 victimes ont été assassinées par un proche, dont 8 qui vivaient spécifiquement de la violence conjugale.
. Huffington Post France - La vague de femmes élues au Congrès va peser sur la saison 2 de Trump Les femmes sont (enfin) entrées en campagne pour siéger en 2019 aux États-Unis. L’explication majeure est la suivante : la falaise de verre, théorisée par les chercheur.se.s britanniques Michelle Ryan et Alexander Haslam. En période de crise, les hommes ont tendance à refuser les postes à responsabilités ; à l’inverse, les femmes s’investissent davantage. Les femmes héritent de situations inextricables (créées par des hommes) qu’elles vont devoir démêler et dont les succès seront ensuite minimisés. Theresa May en est la parfaite illustration : elle a hérité d’une situation que personne ne souhaiterait avoir à gérer et l’Histoire se souviendra probablement d’elle dans des termes bien moins élogieux qu’en période de stabilité politique. Briser le plafond de verre va de pair avec une prise de risque proportionnellement plus grande pour les femmes que pour les hommes. Il n’est donc pas étonnant que les machines de guerre électorales américaines soient parties à l’assaut des femmes en cette période troublée.
. Le Devoir - Année faste pour les réalisatrices québécoises Parmi les longs métrages québécois que les critiques de cinéma de l’agence de presse ont préférés, une majorité a été réalisée par des femmes, indique le bilan annuel de l’organisme dévoilé jeudi. "Dans les dernières années, Réalisatrices équitables a travaillé à établir la parité dans la distribution des fonds pour les cinéastes. Ça n’avait pas de bon sens que les femmes récoltent si peu d’argent ; c’était ça, le plus urgent." Maintenant que les institutions subventionnaires ont répondu positivement à cette demande, l’organisme entend pousser pour une redéfinition du "grand film". "C’est beau, la Nouvelle Vague, mais il y a autre chose aussi !", dit Isabelle Hayeur. Lire aussi : "Le nombre de femmes réalisatrices restent toujours très faible à Hollywood". Seuls 8% des 250 principaux films produits en 2018 par Hollywood ont été réalisés par des femmes, contre 11% l’année précédente, selon une étude publiée jeudi 3 janvier par le Centre d’études des femmes dans la télévision et le cinéma de l’Université d’État de San Diego.
. Huffington Post Québec - Une majorité des Québécois en faveur du registre des armes à feu, selon un sondage dévoilé par PolySeSouvient Alors que le registre québécois des armes à feu est plutôt vide à quelques semaines de la date butoir pour l’enregistrement des fusils de chasse et des carabines, PolySeSouvient veut que le gouvernement de François Legault soit plus convaincant afin qu’il se remplisse. Dans ce but, le collectif dévoile un sondage indiquant que la majorité des Québécois souhaitent que la loi imposant l’immatriculation de ces armes soit intégralement et immédiatement appliquée — incluant les amendes pour les récalcitrants. Si Québec indique clairement que les amendes — allant de 500$ à 5000$ — seront imposées dès le premier jour, PolySeSouvient croit que cela va contrecarrer le mouvement de protestation en cours. Les Québécois ont jusqu’au 29 janvier pour enregistrer leurs armes à feu de catégorie "non restreinte".
. Le Devoir - États-Unis : Nancy Pelosi reprend la tête de la Chambre des représentants La démocrate Nancy Pelosi a repris jeudi la tête de la Chambre des représentants en appelant au "respect" dans une Amérique divisée, son retour historique au perchoir marquant le début d’une nouvelle ère d’opposition au président républicain Donald Trump, qui affronte une fin de mandat difficile. Devant une nouvelle Chambre qui multiplie les "premières" — elle accueille un nombre record de femmes et d’élus issus de minorités —, la démocrate a salué l’arrivée de nouveaux membres dont "l’optimisme, l’idéalisme" vont "renforcer" la démocratie. Si Nancy Pelosi a affirmé vouloir rassembler au-delà des lignes partisanes, c’est pourtant en défiant directement Donald Trump qu’elle reprend la tête de la Chambre. Dès la fin de journée, la nouvelle majorité démocrate à la Chambre des représentants a voté deux mesures budgétaires temporaires qui permettraient de débloquer les administrations américaines, partiellement paralysées depuis le 22 décembre.
. 50/50 Magazine - Comment créer un avenir durable avec et pour les femmes ? Le 10 Janvier de 18h30 à 21h, 50-50 magazine et l’association Astérya vous invitent au Cent-Huit à Paris pour un Café Envie d’Agir abordant la thématique de l’éco-féminisme. À l’occasion de cet événement, vous pourrez échanger avec divers actrices/acteurs du changement. Il ne s’agit pas d’une conférence mais d’un moment de partage où intervenant.es et participant.es possèdent le même temps de parole. Né dans les années 70, l’éco-féminisme ou activisme environnemental des femmes est un mouvement de convergences des luttes qui tend à aider et à donner du pouvoir aux femmes, premières touchées par la crise écologique et humanitaire. Étant plus exposées aux polluants, perturbateurs endocriniens, produits chimiques, aux risques environnementaux dans leur quotidien, les femmes sont sensibles à l’écologie et à un retour à un mode de vie plus naturel, qui est aussi étroitement lié à la réappropriation de leurs corps.
. FranceTV Info - Libye : à Tripoli, une académie de football recrute uniquement des filles Au milieu de ces petites footballeuses libyennes se trouve peut-être le futur espoir du pays. Depuis environ un mois, elles ont intégré l’unique académie réservée aux filles dans un pays où les espaces et activités publics extérieurs sont dominés par les hommes. Les jeunes footballeuses ont été recrutées via des annonces dans les écoles de Tripoli. L’objectif des organisateurs est de promouvoir les femmes dans le sport. Voir la vidéo.
. La Presse - Accès à un temple en Inde : un "mur des femmes" contre les traditionalistes hindous Des centaines de milliers de femmes ont formé mardi une chaîne humaine au Kerala, un État du sud de l’Inde, pour soutenir une décision de justice levant l’interdiction faite à certaines femmes d’entrer dans un temple hindou, ont observé des témoins. Cette manifestation appelée "Mur des femmes" est soutenue par le gouvernement communiste du Kerala, où la décision de la Cour suprême mettant fin à l’interdiction faite aux femmes âgées de 10 à 50 ans de pénétrer dans le temple d’Ayyappa à Sabarimala, a déclenché plusieurs semaines de manifestations des partisans et des adversaires de l’interdiction. De nombreux groupes hindous et le parti Bharatiya Janata (BJP) nationaliste du premier ministre Narendra Modi s’opposent à cette décision d’ouvrir le temple à toutes les femmes, quel que soit leur âge.
. Le Devoir - Denise Boucher ne veut pas qu’on décide à sa place Dans son chaleureux appartement d’Outremont, assise à une table couverte des journaux de la semaine, Denise Boucher parle de Lise Balcer et se rappelle comment celle avec qui elle a été emprisonnée pendant la crise d’Octobre refusera au début de 1971 de témoigner au procès du felquiste Paul Rose afin de dénoncer un système judiciaire au sein duquel les femmes ne pouvaient pas être jurées. Elle sera condamnée pour outrage au tribunal et à nouveau emprisonnée, avant que ne soit corrigée, plus tard dans l’année, cette invraisemblable ségrégation. La raison l’emportait enfin, mais une militante y avait encore laissé un peu d’elle-même. Denise Boucher pourrait aussi employer cette observation sur les systèmes de punition qui guettent les femmes qui sortent du rang pour décrire sa propre trajectoire.
. Slate France - Pour lutter contre le viol, l’éducation à la sexualité marche réellement Des chercheurs de l’université de Columbia ont observé que les cours d’éducation sexuelle dispensés avant 18 ans et incluant une formation au consentement négatif – apprendre à dire non à une proposition sexuelle – réduisent de manière significative le risque d’être victime d’agression sexuelle et de viol durant ses études supérieures. Leur étude se fonde sur l’analyse de questionnaires confidentiels envoyés à 1.671 étudiants et étudiantes de Columbia et du Barnard College au cours du printemps 2016, ainsi que sur des entretiens qualitatifs menés auprès de 151 élèves de premier cycle de janvier 2015 à janvier 2017. À l’inverse, les cours de chasteté et d’abstinence de plus en plus populaires aux États-Unis n’ont aucun effet préventif.
. Courrier international - Elizabeth Warren lance la course démocrate à la présidentielle américaine La sénatrice Elizabeth Warren, féroce critique de Donald Trump et pourfendeuse de Wall Street, a fait lundi un grand pas en direction d’une candidature à la présidentielle américaine de 2020, donnant le coup d’envoi aux nombreuses annonces attendues de poids lourds démocrates. Une classe moyenne "attaquée" et "affaiblie" par "les milliardaires et les grandes entreprises" qui ont "enrôlé des hommes politiques pour obtenir une plus grosse part" du gâteau : c’est avec un message résolument à gauche, proche de celui de Bernie Sanders, que l’ancienne professeure de droit à Harvard âgée de 69 ans a annoncé sur Twitter le lancement d’un "comité de soutien", en vue d’une possible candidature.
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