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dimanche 9 novembre 2003

Protéger son enfant contre un père agresseur est souvent un long et vain combat pour la mère

par Collectif féministe contre le viol






Écrits d'Élaine Audet



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Extrait du Dossier « Agressions sexuelles incestueuses dans un contexte de séparation des parents : dénis de justice ? » @ Copyright Collectif Féministe Contre le Viol - VIOLS FEMMES INFORMATIONS, numéro vert : 0 800 05 95 95
(appel confidentiel et gratuit pour la France métropolitaine, du lundi au vendredi, de 10h à 19h) - Site Internet.

Au vu des 67 fiches complétées et analysées, protéger son enfant contre un père agresseur devient de plus en plus souvent pour la mère un long et vain combat. Ceci tient à plusieurs facteurs que nous allons tour à tour aborder.

1. Difficultés liées à l’âge de la victime

88 % des victimes ont moins de 7 ans ; 22 % ont moins de 3 ans et savent à peine parler. 78 % des victimes sont des filles. Leur jeune âge joue en leur défaveur. En effet, il est encore courant pour les adultes de penser qu’un enfant qui dénonce une agression sexuelle peut facilement mentir ou être influencé par un tiers. Ce préjugé tient à la fois au manque de formation dans l’écoute et l’interprétation de la parole des jeunes enfants et aux résistances personnelles devant la réalité des agressions sexuelles à l’encontre des mineurs. Et pourtant, certaines paroles enfantines ne laissent aucun doute sur la véracité des faits. Même lorsqu’un professionnel - médecin, assistante sociale, expert - affirme la crédibilité du discours de l’enfant, une contre-expertise ne tardera pas à certifier l’inverse et/ou semer le doute dans l’esprit des juges.

Les intervenants minimisent souvent la gravité de l’agression lorsqu’il s’agit d’exhibitions sexuelles et d’attouchements sexuels. On oublie que les exhibitions ou les attouchements sexuels peuvent traumatiser un enfant tout autant qu’un viol. Ces actes constituent aussi des infractions sanctionnées par le Code pénal, aggravées lorsqu’il s’agit d’un mineur victime et d’un agresseur ascendant.

Notons que dans l’ensemble des procédures pour agression sexuelle analysées, très peu de victimes ont bénéficié d’un avocat d’enfant, défenseur de sa parole propre. C’est une carence qui devrait, nous l’espérons, être comblée si la loi du 18 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs est appliquée.

2. Difficultés liées au contexte de la révélation et de la dénonciation

90 % des agresseurs dénoncés au N° Vert Viols Femmes Informations sont des pères. C’est la raison pour laquelle on parlera en général de la mère comme parent protecteur et du père comme parent agresseur. Mais il existe aussi des pères qui essaient de protéger leurs enfants d’un beau-père ou d’une mère agresseuse.

Le contexte de la révélation des agressions sexuelles, avant, pendant ou après la séparation de la mère et de son conjoint agresseur, jette un discrédit immédiat sur la parole de l’enfant. La mère est d’emblée soupçonnée de manipuler son enfant en l’incitant à accuser son père, afin d’obtenir un divorce aux torts de son ex-mari et la garde exclusive de son enfant.

Lorsque, dans la majorité des cas, la révélation des violences sexuelles a lieu après la séparation, pour des agressions antérieures à elle et/ou pour des agressions qui se produisent encore pendant les droits de visite, la justice n’y voit que manipulation de la mère pour supprimer a posteriori les droits de visite et d’hébergement accordés au père au moment de la séparation.

Il n’est jamais prêté attention au fait que la parole de l’enfant émerge dans le contexte de séparation, où, à l’abri des menaces et des pressions du parent agresseur, l’enfant se sent libre enfin de parler. A ce moment-là, la mère plus disponible, lui accorde une meilleure écoute et peut prendre des dispositions pour tenter de le protéger.

Lorsque la révélation des violences sexuelles intervient avant la séparation, les démarches entreprises par la mère (séparation, changement de domicile, plainte au pénal) apparaissent elles aussi sous l’angle de la manipulation de la mère sur l’enfant en vue de l’exclusion du père. Elles ne sont pas considérées comme la manifestation d’une détermination à protéger l’enfant dans l’urgence.

Il y a encore peu de temps, on accusait systématiquement les mères d’être aveugles " face aux agressions sexuelles commises par le père ou même complices" de ses agissements délictuels ou criminels. Aujourd’hui, lorsque de plus en plus de mères osent entendre et protéger leurs enfants et qu’elles agissent avec diligence et persévérance, on les accuse systématiquement d’être des "manipulatrices".

3. Dysfonctionnements dans le cadre de la procédure pénale et civile

La suspicion de la police et de la justice dans ce contexte de séparation est telle que les agressions sexuelles sont extrêmement rarement reconnues et leurs auteurs exceptionnellement sanctionnés. Et pourtant, dans 77 % des cas, les enfants ont explicitement décrit les faits et nommé l’agresseur (par exemple : " papa, il a fait pipi sur mes fesses, et c’était tout chaud. " ou " il frottait son bisi contre mon bisi, et après du blanc sortait de son bisi ").

Les certificats médicaux qui attestent des lésions génitales ou anales ne suffisent pas à convaincre les magistrats de la réalité des faits. En revanche, lorsque les certificats médicaux ne parviennent pas à établir de preuve médico-légale des agressions, ils sont utilisés à tort pour prouver l’absence d’agression sexuelle. On sait pourtant qu’un examen somatique qui ne diagnostique rien d’anormal ne veut pas dire absence de mauvais traitement ou absence d’agression sexuelle.

51 % des plaintes au pénal sont classées sans suite sans qu’une véritable enquête préliminaire n’ait eu lieu : enfants non entendus ou trop brièvement, personne mise en cause non interrogée, témoins de la parole de l’enfant non entendus, absence de constat médical, etc..

Lorsqu’une information judiciaire est ouverte, une (contre-) expertise en défaveur de la mère et/ou de l’enfant est réalisée sans les avoir rencontrés ou trop peu de temps, et suffit à invalider le faisceau de preuves existantes (paroles, comportements et symptômes de l’enfant, certificats médicaux, expertises psychologiques, attestations de témoins de la parole de l’enfant, etc.). 9 % des plaintes aboutissent à des non-lieux.

Dans 22 % des cas, les suites judiciaires ne sont pas connues de la victime et de son parent protecteur au moment de l’appel au numéro vert.

In fine, sur 90 agressions sexuelles et viols dénoncées entre 1996 et 1998, seul un agresseur sur 69 a été condamné.

 Discréditer le parent protecteur

Trop souvent, on assiste à une interprétation abusive du comportement et de l’attitude de la mère.

Si elle se montre déprimée et anxieuse du fait du dévoilement de l’agression sexuelle par l’enfant et de l’effondrement qu’il provoque en elle, on la suspectera de projeter sa propre souffrance sur l’enfant. On lira, par exemple, dans une expertise psychiatrique des deux parents (Récit 8) : "elle projette sur sa fille des souffrances ou du moins des expériences infantiles qui l’ont elle-même traumatisée".

Parallèlement, le fait que cette mère croit son enfant et se batte pour obtenir justice sera disqualifié. On lira, par exemple, dans la même expertise (Récit 8) : "elle raconte la scène de manière extrêmement théâtrale..." ou "le discours de Mme T. traduit une extrême dramatisation de la ’souffrance psychique’ de sa fille".

On lira, par ailleurs, dans les attestations d’un psychanalyste-psychothérapeute qui n’a jamais rencontré la mère, produites pour le père dans le cadre de procédures civiles (Récit 7) :

" Mes observations concernant la mère d’O. (...) tiennent en quelques mots : névrose hystérique, ce qui signifie : fixer le père et l’homme en position de défaillance, pour supporter son être d’une impuissance imaginaire, et utiliser son fils comme objet de son désir, inconsciemment incestueux. O., dans cette situation, si la justice ne pose pas le père comme son représentant symbolique, n’aura que trois destins : homosexuel, délinquant ou débile. "

Ou encore : " Les allégations de Mme M. sont le fruit de ses fantasmes et désirs obscurs concernant son fils (...) Il me semble que toute mère, décidée à capter l’enfant dans sa jouissance peut lui attribuer toutes les paroles qui confortent la démonstration qu’elle veut inventer pour détruire la fonction paternelle. Il s’agit d’une mise en scène d’un fantasme de séduction sexuelle, toujours caractéristique d’une structure féminine hystérique, projeté sur la personne du Père séducteur de l’enfant. "

Et pourtant les actes délictueux et criminels du père justifient bien le retrait total de son autorité parentale. Une mère qui maintiendrait cet homme en position de père serait complice de ses transgressions. Une mère qui se bat pour que son enfant obtienne justice et ne soit plus en contact avec son père adopte, quant à elle, une position courageuse qui devrait être soutenue et reconnue.

En bref, quelque soit le comportement ou l’attitude de la mère, il faut croire qu’il y a toujours moyen de les discréditer en faisant appel à des catégories psychiatriques apportant un vernis de scientificité (" névrose hystérique ", " syndrome d’aliénation parentale ", etc.) pour compenser l’absence de fondement clinique à une telle interprétation (mère non rencontrée ou rencontrée trop brièvement).

 Discréditer la parole de la victime

Si ce n’est la personnalité ou la crédibilité de la mère qui fait l’objet de critiques, c’est la parole de l’enfant qui, plus fragile que celle de l’adulte, est remise en cause. Là où, par exemple, en première instance, les magistrats auront jugé les " différentes déclarations convergentes de la fillette elle-même, ainsi que des praticiens qui ont été amenés à l’examiner ", les juges, en appel, souligneront le " caractère incertain et douteux des déclarations de l’enfant ". Ici encore, les interprétations scientifiquement et méthodologiquement peu rigoureuses ne manquent pas face au témoignage de l’enfant et à ses particularités (entrée de l’enfant dans le mutisme, rétractation, détails périphériques de l’agression soumis à variation suivant l’âge et le stade du développement cognitif de l’enfant, confusion dans le récit entre les différentes agressions, difficulté de chronologie, etc.).

Et pourtant, le comportement, les paroles, les réactions physiques et psychologiques de l’enfant victime d’agressions sexuelles, s’ils font l’objet d’une étude approfondie par des intervenants formés à l’écoute et l’évaluation des témoignages d’enfants maltraités, ne sauraient être confondus avec le comportement et le discours de l’enfant qui aurait été manipulé.

 Divergences judiciaires

Bien que souvent deux procédures soient engagées pour protéger l’enfant, l’une au pénal, l’autre au civil, ce n’est pas toujours à une convergence des décisions judiciaires à laquelle on aboutit, mais à une divergence, voire à une contradiction.

Dans un cas, alors que la justice pénale n’a pas reconnu la réalité des agressions sexuelles, la justice civile va parfois tenir compte de la présence de fortes suspicions et décider d’un exercice du droit de visite du parent agresseur dans un point de rencontre. Pis-aller qui n’est pas systématique pourtant.

Dans un autre, alors que la justice pénale a reconnu l’existence d’agressions sexuelles, la justice civile va rétablir le droit de visite du père à sa sortie anticipée de prison. Le retrait partiel ou total de l’autorité parentale du parent mis en cause n’a été prononcé dans aucun des 67 dossiers analysés.

Notons que le Juge aux Affaires Familiales (J.A.F.), qui décide des conditions d’exercice de l’autorité parentale et notamment du droit de visite, n’a pas l’obligation d’entendre l’enfant, ce dont il se dispense la plupart du temps et qui est très dommageable. Lorsqu’un-e aîné-e d’une fratrie a subi des agressions sexuelles et qu’il/elle les a révélées, les droits de visite peuvent n’être suspendus que pour l’aîné-e en oubliant qu’il est fréquent, voire habituel que l’auteur agresse aussi les plus jeunes qu’on omet d’interroger.

La solution des points de rencontre comme mesure provisoire, y compris quand les enfants ont exprimé clairement le refus de revoir leur père (ex : " je ne veu pas le voire parce qu il menbète ce vieu con de père, parce quil ma fait du mal. "), est en contradiction avec la Convention internationale des droits de l’enfant et a des effets catastrophiques sur le plan psychologique. C’est en effet une négation de la violence que l’enfant a subie que de le remettre en contact avec le parent auteur même sous surveillance. Qui penserait à contraindre une femme violée à revoir son agresseur ? Les points de rencontre ne protègent pas toujours les enfants qui peuvent continuer à subir des agressions, des menaces et des pressions lorsqu’ils sont accompagnés dans les toilettes ou en sortie par leur parent agresseur. La "neutralité" du point de rencontre ne devrait pas servir de prétexte pour laisser l’enfant seul avec son parent agresseur ou ne pas signaler un enfant qui parlerait à nouveau dans ce lieu des sévices sexuels subis.

Signalons, par ailleurs, que le Juge des enfants est peu intervenu dans les situations étudiées. Quand il est saisi, à la suite d’un classement ou d’un non-lieu, il n’a d’autres ressources que les mesures d’A.E.M.O. (Action Educative en Milieu Ouvert), inaptes à protéger l’enfant, ou la décision de placement, qui conduit, pour protéger l’enfant de son père, à le priver injustement de sa mère et de la vie dans son cadre familier.

4. Profil et stratégies des parents agresseurs

Les agresseurs appartiennent à toutes les classes sociales. Nombre d’entre eux disposent d’un statut social élevé (avocat, polytechnicien, PDG, ingénieur, directeur du personnel, dentiste, adjoint de direction pénitentiaire...), ce qui semble les placer au dessus de tout soupçon et leur donner les moyens financiers et appuis politiques pour une riposte judiciaire : attaque de la mère en dénonciation calomnieuse et/ou pour non-représentation d’enfant, attaque des médecins qui ont fait des certificats ou des signalements pour protéger l’enfant, devant le Conseil de l’Ordre des Médecins et/ou devant les Tribunaux pour immixtion dans les affaires de famille, rédaction de certificat de complaisance, atteinte à l’honneur, violation du secret professionnel, dénonciation calomnieuse, etc.

5. Conséquences des dénis de justice

Les conséquences du classement sans suite ou du non-lieu sont catastrophiques pour l’enfant. Dans le meilleur des cas, un aménagement de l’exercice du droit de visite et d’hébergement est décidé par le J.A.F. Mais ce pis-aller n’intervient pas toujours. Quoi qu’il en soit, l’enfant est obligé de revoir l’agresseur, ou même de partager le quotidien avec lui. Cela signifie qu’il peut continuer à être agressé, avec pour différence que désormais il ne parlera plus. De plus en plus souvent, la situation se renverse même complétement : la mère peut faire l’objet d’une citation directe pour dénonciation calomnieuse ; elle peut également être mise en examen, parfois incarcérée pour non-représentation d’enfant. La garde peut alors être donnée au père agresseur, après un séjour en foyer de l’enfant pour qu’il réapprenne "à aimer son père" agresseur.

De 1996 à 1998, non seulement les plaintes à l’encontre de la mère pour non-représentation d’enfant augmentent (20% des situations), mais un tiers des mères poursuivies sont condamnées. Conscientes d’être " hors la loi ", ces mères n’ont plus que deux choix insatisfaisants l’un comme l’autre : renoncer à protéger leur enfant, ou s’enfuir avec lui à l’étranger. Si les juges font preuve de prudence avant de condamner un père qui nie avoir agressé sexuellement son/ses enfants, pourquoi n’exercent-ils pas la même prudence avant de condamner une mère qui nie avoir manipulé son/ses enfants ? Pourquoi un tel acharnement contre ces mères ?

Pour télécharger le dossier intégral
de l’Association Mères en lutte, cliquer sur l’icône ci-dessous.

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 Des mères se battent contre la Justice pour protéger leurs enfants

  Contrainte à la clandestinité pour protéger sa fille

Mis en ligne sur Sisyphe, novembre 2003



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Collectif féministe contre le viol

Le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) a été créé en 1983. Il assure la permanence téléphonique nationale "Viols Femmes Informations" : aide et soutien aux femmes victimes de viols et agressions sexuelles, ainsi qu’à leur entourage ; informations et prévention pour lutter contre les violences sexuelles.
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    (7/7) 21 novembre 2003 , par





  • Protéger son enfant contre un père agresseur est souvent un long et vain combat pour la mère
    8 novembre 2012 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,
    Je suis actuellement accusé à tort d’agression sexuelle sur mineur. Je voudrais simplement vous dire à quel point cela a déjà détruit ma vie. Je suis au bord du suicide aujourd’hui car la justice n’en a rien à faire de ma parole. J’ai pris six mois fermes et je fais appel. J’ai déjà tout perdu. J’ai toujours défendu les droits des êtres vivants en général mais je sais aujourd’hui que la haine, la jalousie, la cupidité suffisent à détruire les gens et que certaines mères (dans mon cas c’est certain) n’hésiteront pas à détruire la vie de leurs enfants simplement parce qu’elles même souffrent de problèmes graves qui ne sont pas retenus en justice.
    La justice des hommes n’existera jamais.
    les erreurs existeront toujours.
    Adieu

    Protéger son enfant contre un père agresseur est souvent un long et vain combat pour la mère
    21 juin 2009 , par   [retour au début des forums]
    Mon enfant est en danger

    Ma fille a été violée, sans pénétration, par son pere en Novembre 2007, elle avait trois ans et demi. Deux mois avant elle m’avait parlé d’un attouchement qui s’était passé alors qu’elle était au cinéma avec lui, mais je n’y ai pas tout de suite cru. Quand son pere est venu en Novembre 2007 pour une visite, j’ai repensé á ce qu’elle m’avait dit en Septembre et en ai parlé á mon médecin traitant qui a pris rendez-vous tout de suite avec un hopital pour enfant pour que ma fille se fasse éxaminer. Les psychologues m’ont dit qu’ils n’avaient aucun doute sur ses déclarations et ont fait un signalement judiciaire. Trois jours apres l’examination, qui avait aussi conclu qu’il n’y avait pas eu de pénétration, ma fille a commencé á me parler de ce que son pere lui avait fait pendant sa visite quelques semaines plus tot (je ne rentrerai pas dans les détails). J’ai appelé la psychiatre de l’hopital qui m’a dit d’amener ma fille au comissariat et de porter plainte. Elle m’a dit que c’était courrant que les enfants annoncent plus de détails apres avoir été écoutés et crus pour la premiere fois.
    Elle a fait une déposition devant caméra au comissariat le jour meme qu’elle me l’a annoncé.
    Le procureur de la république a classé l’affaire six mois apres sans meme qu’il n’y ait eu d’enquete judiciaire. Nous l’avons réouverte de suite mais le pere a récupéré des droits de visite entre deux et le 31 Juillet 2008, un huissier est venu chez moi pour me donner un ordre du tribunal m’ordonnant de donner mon enfant á son pere trois jours apres avec ses deux passeports pour qu’il l’emmene aux Etats Unis pour un mois (Son pere est Américain, vit á New york, ma fille est née la-bas, et nous sommes revenues habiter en France toutes les deux en Mai 2005, avec l’accord de son pere qui nous avait abandonnées et laissées sans revenus et sans logement). Je suis donc partie me cacher avec ma fille pendant un mois, et quand je suis revenue je suis passée devant la juge des enfants. Le pere était lá et ma fille était completement traumatisée de le voir, elle s’est cachée dans mes bras tout le temps de l’audience. La juge en a conclu que c’était une enfant traumatisée et qu’il fallait faire une enquete sur les parents, sauf que le pere habitant les États Unis, l’enquete n’a été faite que sur moi. Nous sommes en Juin 2009 et n’avons eu aucune nouvelle des conclusions.
    Depuis Septembre, je me fais traiter comme une coupable par la justice, ils ont intérogé toutes les personnes autour de moi dirigeant les questions sur le fait que je suis une maman trop fusionelle. L’évaluation psychologique a déduit que ma fille allait bien, qu’elle ne montrait aucun traumatisme, mais qu’elle avait tres peur de son pere. La mienne a décrit une personne on ne peut plus contraire á qui je suis, des mensonges grotesques. J’ai écrit une lettre á la juge d’instruction pour demander une contre évaluation qui m’a été refusée. Ils essaient de me faire passer pour une détraquée qui boit, qui manipule son enfant, qui a monté tout ça pour empecher son enfant de voir son pere. J’ai demandé á faire des prises de sang car je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis avant ma grossesse mais n’ai pas eu le droit de prouver ma non-alcoolisation.
    Il y a quelques semaines j’ai reçu la réponse á l’appel que nous avions demandé pour enlever les droits de visite, ils ont déclaré que le pere n’avait rien fait de mal et qu’il avait tout á fait le droit de voir sa fille, alors que l’instruction criminelle est encore en cours et qu’il n’a pas été déclaré innocent.
    J’ai apris il y a deux jours que si je ne donne pas ma fille á son pere dans deux semaines pour le mois de Juillet, que je risquait d’avoir ma fille enlevée par les services sociaux et qu’elle serait donnée á son pere.
    Le seul conseil que mon avocate ait pu me donner hier était d’allerter les médiats et de partir et ne plus revenir.
    Comment en est-on arrivé á ça ? La seule erreur que j’ai faite dans tout ça a été de faire confiance á la justice.
    Il y a beaucoup plus de détails á cette affaire, trop longs pour cette lettre, j’ai un dossier complet de preuves que le pere ment sur beaucoup de choses qu’il a déclarées, des preuves qu’il a écrites lui-meme sur le fait qu’il ait été abusé sexuellement par deux membres de sa famille dans son enfance et qu’il renie dans ses déclarations á la police, ses déclarations á la police sont contradictoires avec d’autres déclarations, mais personne n’y a fait attention.
    Je crois sincérement que personne ne s’est fatigué á lire les dossiers, qu’ils ne veulent tout simplement pas inculper un riche Américain, meme si cela veut dire détruire la vie de ma fille et la mienne.
    Ma seule chance maintenant est de faire du bruit, j’ai un article dans le journal qui sort cette semaine et attends un rendez-vous avec le maire de ma ville. Mais le pere vient pour ses visites dans deux semaines, je préférerais mourir que de lui donner ma fille, meme pour une heure, et je me sents completement impuissante.

    > Protéger son enfant contre un père agresseur est souvent un long et vain combat pour la mère
    28 septembre 2005 , par   [retour au début des forums]

    Et que faites-vous des cas où la mère est sciemment dans le mensonge et la haine de son ex, qu’il y a classement sans suite, et qu’elle préfère quand même le placement de sa fille à une résidence alternée pour faire souffrir son ex ??
    Oui, qu’en faites-vous de ma fille qui subit une vraie aliénation parentale et dont le père est sali ?

    Dossier « Déni de justice » du CFCV
    11 mars 2005 , par   [retour au début des forums]
    Dossier « Déni de justice » du CFCV

    Le dossier « Agressions sexuelles incestueuses dans un contexte de séparation des parents : dénis de justice ? » auquel cet article fait référence est désormais consultable en ligne, sur le site du Collectif Féministe Contre le Viol.

    • > Dossier « Déni de justice » du CFCV
      29 septembre 2006 , par
        [retour au début des forums]

      ma fille a quinze ans voila trois ans que je lutte pour m entendre dire qu aujourd hui son pere va beneficier un non lieu.Que faire face a notre sois disante justice.nous sommes separes il ya trois ans ma fille a denonce les faits un mois plus tard et la machine judiciaire s est mise en route.J ai quatres enfants dont deux filles il n a aucun droit de visite sur elles mais j ai deux garçons trize et sept ans qui eux le voie encore. La justice se sert de la these de la manipulation. Pourtant les rapports d expertises prouvent le contraire.Que faire pour l avenir...

      [Répondre à ce message]

    > C’est notre cas
    23 novembre 2004 , par   [retour au début des forums]

    Mon enfant est victime d’attouchements sexuels de la part de son père dont je suis divorcée. C’est la deuxième de mes filles sur laquelle il a des attouchements.
    Actuellement, j’essaie d’obtenir une annulation du droit de visite et d’hébergement du père qui habite loin. Il semble qu’en absence de preuve autre que le témoignage de l’enfant, le mien et celui de ses frère et soeur, ce droit sera maintenu .
    Si vous savez comment nous aider, écrivez moi à : mireillelamontre@homail.com.
    Merci.

    • Inquiétude, dans le meme cas ?
      30 août 2005 , par
        [retour au début des forums]

      Ma fille a 33 mois. Je suis séparée d’avec son père depuis l’été dernier et en ai la garde. Elle revient de 2 semaines de vacances avec lui, et vient de me raconter les calins que son père lui faisait : attouchements avec la bouche sur ses organes sexuels. Je suis sous le choc et ne sais que faire. Je n’ai que le témoignage de ma fille,qui est si petite ; Quels age ont vos enfants ?Pouvons-nous discuter ?
      Merci

      [Répondre à ce message]

      • > Inquiétude, dans le meme cas ?
        18 septembre 2005 , par
          [retour au début des forums]

        Je m’appelle Lucile et j’ai 23 ans. A 4 ans j’ai été victime d’attouchements sexuels exercé par mon oncle. Ma mère et mon beau père m’ont crus ce qui n’est pas le cas de mon père. J’ai vécu mon adolescence comme tous le monde mais actuellement cela me pose beaucoup de problèmes. J’ai peur des hommes et je n’ai pas confiance meme avec mes propres amis je me méfie toujours ! Je suis sur le point de commencer une thérapie chez une psychologue. C’est aussi douloureux qu’un viol ! Votre enfant souhaitera en parler à un professionnel. Bon courage

        [Répondre à ce message]

      • > Inquiétude, dans le meme cas ?
        27 janvier 2007 , par
          [retour au début des forums]

        jetait en instance de divorce a obtene droit de visite et des bergement not filles en subi des attouchementde la part de leure pere laplus agee a 13 ans la plue petite avai 3an la sistante sociale ma aide de porte plainte il apasse 4 ans de prison et le droit de visite et des bergement en etait suspendu je me suit batue et jai gagner courage

        [Répondre à ce message]

        • > Inquiétude, dans le meme cas ?
          12 mars 2012 , par
            [retour au début des forums]

          Bonjour, je suis en instance de divorce j’ai la garde de mes deux filles agées de 3 et demi et d’un an. ma fille se plaint depuis décembre que le kiki de son papa est méchant et sale ! u’il la réveille la nuit pour lui toucher la foufoune !! depuis elle ne dort plus la nuit elle ne veut plus se laver et parfois elle est agressive !! elle frappe et mort ! son père s’est introduit dans l’école et depuis elle nen veut y aller et elle fait des crises de nerfs dans la classe elle frappen même la maîtresse ! l’affaire a été classée sans suite comment faire ?? je n’ai rien à gagner à mentir ni à monter la t^te de ma fille ! c’est lui qui n’ a pas voulu reconnaitre notre deuxième fille et ne nous voulait plus ! c’est pour moi de prouver la véracité des dires de ma fille !

          [Répondre à ce message]

    Ressources
    8 juin 2004 , par   [retour au début des forums]

    Contact Presse : 06 62 14 35 64
    Association ICW-Collectif des Mères. BP 89.
    75622. Paris Cedex 13
    Courriel : icw-collectifdesmeres@wanadoo.fr

    SOS-Viol

    http://www.sosviol.com/sos/pages/home.php?rub=0&srub=0

    > Protéger son enfant contre un père agresseur est souvent un long et vain combat pour la mère
    21 novembre 2003 , par   [retour au début des forums]

    J’aurais aimé lire des textes sur la situation des enfants en cette Journée Internationale des Enfants


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