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décembre 2003
En France, des femmes et des hommes dénoncent "toutes les violences" envers les femmes

PARIS (AFP) - Prostitution, pornographie, violence conjugale, mères
condamnées pour avoir accusé des pères d’inceste, étrangères en situation précaire... : le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) a mis en relief mardi "toutes les violences" faites aux femmes.

Fait nouveau, à l’occasion de cette journée internationale pour
l’élimination de la violence envers les femmes, les féministes ont bénéficié cette année du soutien des hommes.

Avec la bénédiction de la ministre déléguée à la Parité, Nicole Ameline, une trentaine de célébrités masculines de la presse, de la chanson, du droit ou de la publicité, ont lancé une charte-pétition "contre les violences faites aux femmes" et se sont engagés à "veiller au quotidien" à leurs actes et propos, ainsi qu’à ceux de leur entourage.

"Progresser, c’est prendre conscience que toute violence envers les femmes est inacceptable", a indiqué la ministre aux participants réunis en table-ronde.

Sans ministre ni caméra, devant une poignée de personnes, les féministes du CNDF ont présenté un projet de campagne, avec notamment un forum-débat en mars 2004 "sur le retour de bâton qui affecte l’ensemble des femmes".

"Il y a des progrès. Il existe un arsenal législatif, des prises de
conscience, des associations de solidarité et d’accueil", a reconnu une porte-parole du collectif, Suzy Rojtman.

"Mais il y a toujours des difficultés. Seulement 8% des femmes victimes de viols portent plainte. Seul un viol sur cinq est sanctionné", a-t-elle ajouté.

Mme Rojtman citait des chiffres de l’enquête nationale sur la violence
envers les femmes en France réalisée en 2000 (Enveff, enquête sur un échantillon de 6.970 femmes de 20 à 59 ans) et d’une étude sur le suivi des plaintes pour viol auprès du Tribunal de grande instance de Créteil en 1995.

La porte-parole a aussi dénoncé "les pubs sexistes", "ces corps de femmes
dégradés qui peuvent être une incitation aux viols", et "le harcèlement sexuel, souvent considéré en France comme une forme de séduction. Or les femmes ne confondent pas l’un et l’autre".

Elle s’en est pris, sans surprise, à la philosophe Elisabeth Badinter qui a
accusé dans son dernier livre, "Fausse route", les féministes françaises
d’avoir victimisé à outrance les femmes.

Pour sa part, la représentante du Mouvement pour l’abolition de la
prostitution et de la pornographie (Mapp), Stéphanie Cordelier, a demandé que l’on "arrête de s’en prendre aux victimes (de la prostitution), comme la loi sur le racolage le fait, pour s’attaquer aux marchés".

Enfin, une représentante d’une association de femmes étrangères, Claudine Lesellier, a lié les problèmes de ces femmes à la politique de durcissement des conditions d’entrée sur le territoire.

Le Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées (Rajfire)
demande notamment "un titre de séjour pour toutes les femmes, indépendamment de leur situation de famille", rappelant qu’actuellement, "de nombreuses étrangères n’obtiennent un titre de séjour qu’en tant qu’épouse d’un résident ou d’un Français, par mariage ou regroupement familial".

Interrogée, les femmes du CNDF ont refusé de prendre position sur la
question d’une loi sur le port du voile islamique, car ce problème divise le collectif.

Autre initiative, plusieurs élues ont lancé mardi l’association "Élu-es
contre les violences faites aux femmes" (ECVF), pour fédérer les efforts dans ce domaine.

A la veille de cette journée internationale, la Fédération nationale
solidarité femmes (FNSF) avait estimé que "la violence conjugale affecte tous les ans, sous diverses formes, 10% des femmes vivant en couple".

Sur Sisyphe, le 26 novembre 2003



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> En France, des femmes et des hommes dénoncent "toutes les violences" envers les femmes
2 décembre 2003, par Noreleïs & Annydrin



> En France, des femmes et des hommes dénoncent "toutes les violences" envers les femmes
2 décembre 2003, par Noreleïs & Annydrin   [retour au début des forums]
les FURI-ES

Nous sommes assez surpris-es de lire ce discours quasi-élogieux sur Mme la
ministre soit disant "déléguée à la parité" Nicole Ameline

"Avec la bénédiction de la ministre déléguée à la Parité, Nicole
Ameline, une trentaine de célébrités masculines de la presse, de la
chanson, du droit ou de la publicité, ont lancé une charte-pétition "contre les violences faites aux femmes" et se sont engagés à "veiller au quotidien" à leurs actes et propos, ainsi qu’à ceux de leur entourage."

Souvenons-nous tout de même de QUI est cette personne, ne soyons pas
trop prompt-es à crier victoire ; souvenons-nous que la Coordination
des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception
et l’Association des Parents Gays et Lesbiennes, ont été évincées du
gouvernement par cette même Nicole Ameline, déjà à l’époque
prétendue "ministre déléguée à la parité". Souvenons-nous qu’elle
les a remplacées par Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques et la Fédération Nationale des Familles de
France ! Noublions pas de qui nous parlons. Comment en sachant QUI EST Mme Nicole Ameline, peut-on croire à un geste véritablement honnête, paritaire et intègre ?? Pour notre part, le mot "réserves" est un euphémisme pour dire ce que nous émettons à son égard. La même prudence (voire méfiance) devrait être de mise
pour tous les organismes féministes, homosexuels, ou globalement antifascistes lorsque son nom est employé.

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