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> paranoia ou esprit de persécution ?

22 janvier 2005, 13:59, par Jacqueline Phelip

Quel esprit sensé refuserait que les pères s’occupent de leurs enfants ?
"Ce qui se conçoit bien s’enonce clairement" Hélas ! j’ai du faillir ! Nous avions déjà droit à la loi " mars 2002/sospapa" peut-être aurons- nous droit à la loi"mars 200./papa2enfants"
Je vais donc être plus claire :
Votre cas(papa2enfants)est personnel et doit être présenté comme tel, rien de plus ! Il ne justifie en rien que vous soyez "choqué" par les publications du Dr Berger mais aussi de bien d’autres :
Pr Golse, vice président de la branche française de l’association mondiale pour la santé mentale de l’enfant,Pr Guedeney, spécialiste française de "l’attachement", Pr Gauthier directeur de la clinique de l’attachement à l’hopital Ste Justine au Quebec, Pr Daligand qui a dénoncé, récemment, lors d’un colloque à l’institut médico-légal de Lyon les méfaits de la résidence alternée sur les enfants,Solomon et George, deux specialistes américaines très connues du monde scientifique,dont une étude de 1999
démontre que les 2/3 des enfants (jusqu’à 3 ans) qui passent une ou plusieurs nuits loin de leur mère développent avec celle-ci un attachement "désorganisé"(ce qui est très grave quant aux conséquences possibles) Pr Hayez chef d’un service de pedopsychiatrie en Belgique, T. Brazelton qui passe pour un des meilleurs spécialistes au monde pour ne pas dire le meilleur, Judith Wallerstein Idem, etc...et tous les cliniciens qui observent des enfants MALADES des rythmes d’alternance que leur impose la justice, à n’importe quel âge et dans n’importe quelles conditions.
Je me dois d’apporter une précision :
il est important de faire la différence entre des "spécialistes"qui sont connus médiatiquement, pour avoir écrit un livre qui ne traduit que leurs impressions personnelles et qui caressent dans le sens du poil la mode, de ceux qui sont connus scientifiquement car leurs travaux ont été passés au peigne fin des critères très stricts de la recherche scientifique :
Comites de lecture(au moins 2),
échantillon probant étudié, groupes contrôle, protocole utilisé, biais méthodologiques Etc...
Il est tout à fait exact que la figure principale d’attachement peut être une autre personne que la mère.Mais dans quels cas ?
Lorsque la mère est morte ou a abandonné son enfant. Lorsqu’elle est maltraitante ou inapte à creer ce lien si important.Mais il s’agit, on s’en doute, d’une petite minorité.
Quant à G. Poussin,que vous citez, voici des passages d’une lettre qu’il avait fait parvenir au Dr. Berger :
"J’ai donné comme exemple les cas des nourrissons(0 à 2 ans)pour lesquels il est évident que la mise en place des mécanismes de l’attachement nécessite le respect du rythme particulier de l’enfant" plus loin :"la fonction d’attachement est primordiale pour le développement harmonieux de l’enfant....je résumerai en disant qu’un enfant en bas âge ne peut sans dommages être séparé de sa figure d’attachement plus d’une journée, ce qui est déjà beaucoup " Plus loin, "je n’arrête pas de dire que la résidence alternée ne doit pas être une sorte de partage de l’enfant en deux parties égales. Ce mode de résidence doit permettre à l’enfant de ne pas rompre le contact avec l’un de ses parents et non à chaque parent d’avoir "sa part d’enfant""..
Je tiens cette lettre à la disposition de qui me la demandera.
Enfin et pour en terminer, aucune étude scientifique (je dis bien scientifique)n’a été faite sur l’impact, en terme de santé mentale, sur les enfants de moins de 6 ans placés en résidence alternée, hormis l’étude de Solomon et George et qui pour le moins devrait nous faire réfléchir. Quant aux études sérieuses faites sur des enfants de plus de 6 ans elles sont beaucoup plus nuancées et réservées que ce que certains prétendent.
Jacqueline Phelip