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> Syndrome d’aliénation parentale : qui peut en faire la preuve

12 décembre 2006, 05:41, par Célirose

Je suis également du Québec et suis également confronté à de l’aliénation parentale de la part du père de ma grande fille. Ça fait maintenant plus de 8 ans que ça dure. Lorsqu’elle n’avait que 2 1/2 ans, elle m’a demandé pourquoi papa est méchant avec maman ! Depuis, c’est le dénigrement ouvert sous toutes ses formes. Notre fille est atteinte de fibromyalgie mais comme tout ce qui vient de moi est fondamentalement faux et mauvais, j’ai eu droit à une plainte de la part du père à la DPJ (protection à l’enfance) à l’effet que la médication que je donne à notre fille est potentiellement mortelle pour elle ! Naturellement, j’ai rapidement fait la preuve que la médication est prescrite par le médecin traitant et très sécuritaire pour les enfants mais le mal était tout de même fait.

Aussi, notre fille est née avec une duplication du pouce gauche. Elle a été opérée pour amputation du membre surnuméraire à l’âge d’un an. Un suivi post chirugrie a été fait (j’y ai vu car le père ne voulait pas se déplacer pour ça !). Le pouce restant est resté croche car l’articulation étant fait de cette façon fait en sorte que le pouce ne peut se redresser mais est pleinement fonctionnel et aucune force n’a été perdu. Le père a fait d’énormes pression sur notre fille pour qu’elle se fasse réopérer afin de redresser son pouce mais elle ne voulait pas. J’ai eu une consultation en chirurgie pour avoir l’avis d’un spécialiste sur la question. Lui ne recommande pas du tout de chirurgie avant que la croissance ne soit complètement terminée et encore uniquement si notre fille le désire et elle devra rencontrer un psychologue à cet effet pour confirmer qu’il s’agit bien de sa décision à elle et non d’un désire d’un parent ou l’autre.

Le père a contesté autant le diagnostique de fibromyalgie qui a été rendu par la rhumatologue en chef d’un hopital pour enfant de Montréal que l’avis du chirurgien rencontré au même hopital. J’ai été contraite, sous ordre du tribunal, d’aller consulter à l’autre hopital pour enfant de Montréal pour confirmation des diagnostiques. En sortant du tribunal, j’ai fait les démarches pour avoir les rendez-vous le plus rapidement possible. Entre temps, le père avait prit sur lui de prendre un rendez-vous pré-chirurgie pour le pouce et comptait me contraindre à lui accorder les vacances estivales à moins d’un mois d’avis tel qu’inscrit au jugement. Naturellement, il a dû se plier au jugement mais c’est lors de la visite en chirurgie que j’ai vu au dossier que notre fille ne s’était pas présentée au rendez-vous et quelle ne fût pas ma surprise de constater que le dit rendez-vous manqué était dans la période de vacance exigée par le papa mais qu’il n’a pas eu ! Jamais il ne m’avait parlé de ce rendez-vous et j’ai bien compris son insistante insolante à vouloir avoir les vacances estivales sans respecter le jugement.

Le père a tenté à quelques reprises des renversements de garde légale qu’il n’a naturellement pas obtenu, s’est fait sermonner par les différents juges à l’effet qu’il doit cesser toutes formes de dénigrement à mon égard, qu’il doit être à l’écoute de notre fille mais jamais il ne le fait. Cette année, aux vacances estivales, notre fille s’est fait battre par la fille de sa conjointe et la fille qu’ils ont eu ensemble. Naturellement, c’est notre fille qui était fautive même si elle ne faisait rien, elle n’avait pas droit de parole et surtout pas le droit de dire qu’elle se faisait battre. C’est moi qui la ramasse à la petite cuillère à chaque fois qu’elle revient de chez son père. Les seuls commentaires que je me suis permis jusqu’à présent sont de dire que je ne suis pas toujours en accord avec ses décisions mais qu’il reste son père, qu’elle a tout à fait le droit de l’aimer et que c’est très bien ainsi. Quand son père fait quelque chose de bien, je le dis à notre fille et quand c’est vraiment atroce, je ne dis rien, je fais en sorte que notre fille me dise comment elle s’est senti et comment elle pourrait faire pour que la situation s’améliore donc trouver des solutions aux problèmes avec elle.

Fût un temps où elle avait ordre de son père de l’appeler pour lui dire comment ça se passe chez-nous, qu’est-ce qu’elle fait, à quel moment, qui je vois, quand je sors, ce que je cuisine et quand je fais du ménage ! J’ai simplement dit à notre fille que si papa voulait savoir ces choses, c’est à moi qu’il devrait poser ces questions, que je suis plus en mesure qu’elle de savoir à quel moment je vais faire les courses quand elle est à l’école ! En quelque sorte, je me rends compte que je protège ce père aliénant.

Je suis rendu au point de vouloir expliquer à notre fille ce que c’est l’aliénation parentale, ce que ça donne comme conséquences sur elle à court et long terme. J’ai bien tenté d’avoir des visites supervisées pour que les contacts avec le père se passent dans le respect de tous mais lorsqu’elle a vu son procureur nommé pour l’enfant, elle a protégé son père en disant que tout se passait très bien quand elle est avec lui et qu’elle désirait même le voir plus souvent. J’avoue que ça m’a déchiré d’entendre tout ça mais après avoir pleuré un bon coup en sortant de chez mon avocat après avoir signé l’arrêt des prosédures parce que tout ceci était pour se retourner contre moi, je suis rentrée à la maison en disant à notre fille que je comprenais très bien son souhait de voir son père un peu plus et que j’étais pour lui offrir de la prendre deux heures plus tôt le vendredi. L’offre a été faite et le père ravi ... en apparence ... a accepté. Quand notre fille est revenue, comme d’habitude, je l’ai ramassé à la pièce mais cette fois, elle s’était fait dire par son père que ça ne pourrait pas être possible, que LUI il travail, qu’il n’a pas toutes ses journées libres et qu’il n’avait pas que ça à faire.

Quelle belle façon de rejetter son enfant tout en revendiquant qu’il ne la voit pas assez ! Dernièrement, le mot d’odre du silence est de retours, il a eu la brillante idée de dire à notre fille qu’elle ne devait sous aucun prétexte me parler et me dire comment elle se sent sinon lui il aura des ennuis et il sera arrêté par la police et il ira en prison. Bien oui, et puis quoi encore ???

Il y a déjà eu une expertise psychosociale en 2000 qui avait comme conclusions que le père devrait pouvoir voir son enfant plus souvent, que la garde partagée serait à favoriser et que c’est moi qui était aliénante ! Fin manipulateur qu’il est, il a réussi à faire croire à l’experte que mon père devait tout faire dans la maison familiale et qu’il devait se plier aux moindre désirs de ma mère quand en réalité c’était tout à fait le contraire. Cette année, une autre expertise avait été demandé mais comme il y a eu arrêt des procédures, ça ne se fera pas à ma grande satisfaction car oui je crains encore fortement ces manipulations et tissus de mensonges.

À quand un organisme qui se dévouera uniquement à l’aliénation parentale ? À quand un CLSC (centre local de santé communautaire) donnera des services adéquat et cessera de faire croire que c’est le parent aliéné qui a besoin de soins et non l’enfant victime ? À quand une législation plus sévère envers les parents aliénants peu importe si c’est la maman ou le papa ? Quand cessera les pseudo remontrances des juges envers les parents aliénants qui en sont à plus de 5 "avertissement" de cesser le dénigrement quand il est clairement inscrit aux différents jugement que les parent ne doivent pas se dénigrer ? À quand des sanctions appliquées d’outrage au tribunal pour le dénigrement et par conséquent reconnaissance d’aliénation parentale ? J’hésite entre la peine, la colère ou le dégout face à la non action du système judiciaire Québécois afin d’aider les enfants pris avec un parent aliénant.

La DPJ ne veut pas reconnaitre non plus le problème d’aliénation. C’est très bien de l’inscrir dans leur site web mais quand vient le temps d’agir, là non ! Ils ne font rien de chez rien, voyon madame, monsieur est un parent très compétent qui voit aux besoins de l’enfant. Ouais, les besoins de base mais pour le bien-être psychologique on repassera mais rien n’est fait, on ne veut pas reconnaitre ou encore on se faire dire que la machine est trop lourde et prend trop de temps, il y a des cas plus "urgents". C’est vrai que ce n’est pas urgent l’équilibre psychologique d’une fillette qui aura bientôt 10 ans et qui subit de l’aliénation parental depuis maintentant plus de 8 ans. "La mère est très compétente et offre un très bon support à son enfant" Merci du compliment mais ne serait-il pas temps que quelqu’un d’autre que la maman reconnaisse ce qui se passe ?

Comme vous pouvez constater, je suis désabusé du système, de ce qu’il a à offrir, de ses "limites" et des actions non prises. À quand un juge "attitré" à une famille donc toutes les représentations se font devant le même juge afin que le dosser ne voyage pas de mains en mains et quand les mêmes problématiques se représentent qu’il puisse ordonner un outrage pour non respect des ordonnances de non dénigrement et non pas que le parent aliénant se fasse servir un sermont par tous les juges rencontrés ?

Pardonnez moi si je vous ai vidé mon désarois, ma colère, ma peine, ma fatigue et ma haine du système judiciaire qui dit vouloir le bien des enfants mais qui de l’autre main n’agit jamais ... du moins avant qu’il ne soit trop tard pour l’équilibre émotionnel et psychologique des enfants.