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Permettez une petite intrusion

10 septembre 2008, 10:18, par Jean-Yves

Permettez, tout homme que je suis, de penser que votre style ressemble plutôt à celui de madame Ravary qu’à celui de madame Carrier... Mais d’où vous vient le goût de vous répandre en une multitude de messages ? Le besoin de parler ? Sans vouloir vous blesser, vous me semblez l’archétype des femmes peu sûres d’elles, qui ont des choses à prouver et lancent des flèches dans toutes les directions. Hélas, j’en ai rencontré plusieurs de cette catégorie... Si vous me permettez une confidence... selon ce que j’ai vécu, bien humblement, j’ai bien conscience de ne pas être dans mon milieu naturel ici, celles qui se pensent obligées d’en appeler à leur vie privée et de répéter, qu’ELLES, elles sont féminines, sont bien avec les hommes (sous-entendant que celles qui pensent autrement sont des frustrées et en conflit avec les hommes) me font sourire et m’éloigner... La féminité n’est pas une maladie, vous dites, mais pourquoi avez-vous besoin de l’afficher dans vos courriels et de l’opposer à des propos qui ne remettent aucunement en question la féminité en général ? Soyez féminine sans avoir besoin d’en parler. Les femmes de ce type ont tendance à accuser les autres de ce qu’elles font elles-mêmes - c’est un peu votre cas, si, quand vous accusez l’auteure de "s’attaquer rageusement à...". En lisant vos messages j’étais content de ne pas être près de vous, j’aurais eu peur d’être griffé. Une autre caractéristique de ce genre de femmes qui ont besoin de chanter les louanges des hommes pour se positionner face à des critiques, c’est qu’elle n’apporte généralement pas beaucoup d’idées nouvelles aux discussions. Elles invectivent et cherchent à blesser, à faire sentir le rejet, elles n’ont pas beaucoup de talent pour se placer au niveau de l’analyse. ("Je ne suis pas des vôtres, je tiens à vous le dire. Puissent d’autres femmes en faire autant", dites-vous. Était-ce nécessaire ?). J’ai pu constater dans mes classes (je suis prof de cégep, je vous laisse deviner en quelle discipline) que ce type de femme se sent insécure face à leurs consoeurs qui remettent en question les idées reçues et ont un regard critique aiguisé sur la société. Elles s’en méfient. Je pense que la deuxième catégorie est plus autonome que celle qui a besoin d’invoquer leurs "bonnes" relations avec les hommes et leur féminité comme caution de rectitude et preuve d’être dans la "bonne voie". (Je marche sur les oeufs en me permettant ces réflexions, excusez-moi mesdames si je vous choque un peu, mais on échange ici, si ?).

Je ne suis un homme féministe, je ne défends ni ne condamne le féminisme, mais j’aime bien les discussions, parfois musclées, avec les féministes et j’ai saisi l’occasion d’intervenir. Je fréquente le site depuis quelques années. Je n’ai pas l’impression que le mouvement féministe veuille déresponsabiliser les femmes, des femmes sont mieux placées que moi pour vous l’expliquer. Vous avez l’air un peu montée contre madame Carrier, cela paraît dans tous vos messages. Je n’ai pas remarqué dans ses écrits les caractéristiques qui se dégagent de vos propos. Elle critique pointu et semble ne pas démordre facilement de ses opinions, je vous l’accorde, mais elle exprime des idées et fait des analyses qui provoquent des réflexions utiles. J’envoie parfois mes étudiants lire ce site pour provoquer les discussions. Sur le sujet de madame Ravary, ma foi, je n’ai pas d’opinion sur elle personnellement. Sur le Conseil du statut de la femme, j’ai signé une pétition il y a quelques années pour le maintenir. C’était le sujet en litige, il me semble, le maintien du Conseil, pas Mme Ravary VS Mme Carrier.

Amicalement vôtre,

Jean-Yves Bouchard