Quand ça va bien pour Sisyphe, ça va mal pour la justice
8 juillet 2011, 01:38, par D. Séguin
Rétablissons d’abord les faits que l’auteure crochit et escamote à bon train. À ce jour, les charges portées contre Dominic Strauss-Kahn n’ont toujours pas été abandonnées. Il est possible qu’elles le soient, non pas parce que la justice américaine a nié à la plaignante son droit de s’exprimer, mais plutôt parce qu’elle a plusieurs fois menti et contredit ses propres versions en exerçant ce droit.
Une plainte sans air de vérité n’a pas à être maintenue. La réputation de l’accusé n’a aucun rôle à jouer dans l’équation. Ce n’est pas parce que vous avez commis cinq vols dans le passé que je peux vous accuser faussement d’un sixième. Et la justice américaine, qui en a vu et entendu un peu plus que vous dans ce dossier, se pose de sérieuses questions sur la crédibilité de la plainte.
Quant à Guy Turcotte, je suis stupéfait devant votre expéditivité. De vos propos, il appert que nous n’avons plus besoin de justice criminelle. Demandez à Micheline Carrier : elle sait ce qu’est un homme violent et elle a sondé l’âme de Guy Turcotte. Point besoin de jours d’audience, de juges, d’expertises médicales, de jurys.
Après tout, qu’est-ce que 150 ans d’évolution jurisprudentielle et de débats doctrinaux sur la défense de troubles mentaux, devant les certitudes de Sisyphe ? Vous savez comment pensent les hommes, vrai ? Comment ils sont tous, comment ils se vengent tous ? Un paragraphe de Micheline Carrier et on envoie Turcotte au coin pour 150 ans. Et on condamne DSK sur n’importe quelle plainte.
Votre avant-dernier paragraphe est superflu. Il y a longtemps que vous ne vous interrogez plus.
Rétablissons d’abord les faits que l’auteure crochit et escamote à bon train. À ce jour, les charges portées contre Dominic Strauss-Kahn n’ont toujours pas été abandonnées. Il est possible qu’elles le soient, non pas parce que la justice américaine a nié à la plaignante son droit de s’exprimer, mais plutôt parce qu’elle a plusieurs fois menti et contredit ses propres versions en exerçant ce droit.
Une plainte sans air de vérité n’a pas à être maintenue. La réputation de l’accusé n’a aucun rôle à jouer dans l’équation. Ce n’est pas parce que vous avez commis cinq vols dans le passé que je peux vous accuser faussement d’un sixième. Et la justice américaine, qui en a vu et entendu un peu plus que vous dans ce dossier, se pose de sérieuses questions sur la crédibilité de la plainte.
Quant à Guy Turcotte, je suis stupéfait devant votre expéditivité. De vos propos, il appert que nous n’avons plus besoin de justice criminelle. Demandez à Micheline Carrier : elle sait ce qu’est un homme violent et elle a sondé l’âme de Guy Turcotte. Point besoin de jours d’audience, de juges, d’expertises médicales, de jurys.
Après tout, qu’est-ce que 150 ans d’évolution jurisprudentielle et de débats doctrinaux sur la défense de troubles mentaux, devant les certitudes de Sisyphe ? Vous savez comment pensent les hommes, vrai ? Comment ils sont tous, comment ils se vengent tous ? Un paragraphe de Micheline Carrier et on envoie Turcotte au coin pour 150 ans. Et on condamne DSK sur n’importe quelle plainte.
Votre avant-dernier paragraphe est superflu. Il y a longtemps que vous ne vous interrogez plus.