Québec, le 11 mars 2004. – La Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes a décerné hier, le 11 mars, ses prix Claire-L’Heureux-Dubé 2004. Les trois lauréates sont Céline Galipeau, journaliste, Nathalie Tremblay, comptable agréée, et Suzanne Maisonneuve-Benoît, consultante en gestion, communication et formation. Le prix leur a été remis, lors d’une cérémonie, par le recteur de l’Université Laval, monsieur Michel Pigeon et par madame Claire L’Heureux-Dubé, juge à la Cour suprême du Canada de 1987 à 2002, en présence de la ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration, responsable du dossier de la condition féminine, madame Michelle Courchesne.

Il s’agit de la toute première remise de ces prix dont l’objectif est de rendre hommage à des femmes qui, comme madame l’Heureux-Dubé, par leur compétence, leur parcours, leur engagement et leur intérêt pour la cause des femmes, ont modifié les systèmes de valeurs, les structures et les rapports sociaux qui maintiennent les inégalités entre hommes et femmes.

Céline Galipeau

Titulaire d’une maîtrise en sciences politiques et en sociologie de l’Université McGill, Céline Galipeau a aussi étudié les sciences politiques à l’Université de Birzeit, en Cisjordanie, et la littérature anglaise à l’Université d’Amman, en Jordanie.

Elle amorce sa carrière journalistique en 1982, travaillant notamment comme lectrice de nouvelles à Télé-Métropole. Elle entre à Radio-Canada en 1984 à titre de reporter à la station régionale de Toronto. En 1987, elle poursuit sa carrière à Montréal ce soir, avant d’animer Première édition, le bulletin du midi. De 1989 à 1992, elle est correspondante nationale à Toronto.

Envoyée spéciale à Londres pendant la guerre du Golfe en 1990, elle devient correspondante dans la capitale britannique en 1992, puis à Moscou de 1994 à 1997, d’où elle se rendra couvrir la guerre en Tchétchénie. Par la suite, elle séjourne quatre ans à Paris. Elle y couvre l’actualité européenne et traite de dossiers tels que la violence en Algérie et la guerre du Kosovo. En 2001, Céline Galipeau est nommée correspondante en Chine pour les réseaux français et anglais de Radio-Canada et couvre notamment le conflit en Afghanistan.

Comme correspondante à l’étranger, elle a réalisé de nombreux reportages sur la condition féminine, en particulier ceux portant sur la Conférence des femmes de Pékin en 1995 qui lui ont mérité le prix Amnistie Internationale.

De retour à Montréal en 2003, elle anime l’émission quotidienne Bulletin de guerre, consacrée à la guerre en Irak, diffusée à la télévision française de Radio-Canada et sur RDI. Depuis septembre dernier, elle est aux commandes de l’édition du week-end du Téléjournal et du Point sur le monde.

Nathalie Tremblay

Après avoir complété une licence en sciences comptables et un baccalauréat en administration des affaires à l’Université Laval, Nathalie Tremblay entame une carrière de comptable agréée en 1985, chez Samson Bélair Deloitte & Touche.

De 1989 à 1995, elle est agente du Vérificateur général du Québec. En 1995, elle poursuit sa carrière à la Société de l’assurance automobile du Québec à titre de chef du service de la comptabilité, puis de directrice - vérification interne et enquêtes. Depuis 1999, elle occupe le poste de sous-ministre adjointe - contrôleure des finances au ministère des Finances.

Membre de l’Ordre des comptables agréés du Québec, elle a, au fil des ans, transmis son savoir par le biais de nombreuses expériences de chargée de cours, de professeure invitée et de conférencière.

En tant que membre du conseil d’administration de la Fondation communautaire du grand Québec, membre du comité organisateur et conseillère principale de la présidente-directrice générale du Concours hippique de Québec, et membre fondateur et du conseil d’administration du Mouvement canin québécois, Nathalie Tremblay a su démontrer l’importance qu’elle accorde au mieux-être de son milieu.

Son engagement et sa compétence lui ont valu de nombreuses distinctions telles que le titre de Femme de mérite 2002, catégorie affaires publiques, du YWCA de Québec, le prix Émérite 2001 de l’Ordre des comptables agréés du Québec et le trophée Palasis 1997 de l’Université Laval pour la qualité de son enseignement.

Suzanne Maisonneuve-Benoît

Diplômée en pédagogie de l’Université de Montréal, Suzanne Maisonneuve-Benoît débute sa carrière en tant que professeure, en 1959.

De 1974 à 1977, elle occupe le poste de spécialiste en sciences de l’éducation responsable de l’évaluation du français langue maternelle, niveau secondaire, au ministère de l’Éducation du Québec. Elle devient par la suite chef du service de l’information aux bénéficiaires à la Régie de l’assurance-maladie du Québec, poste qu’elle occupe jusqu’en 1982.

Ayant terminé entre-temps un certificat en information à l’Université Laval, elle poursuit sa carrière au ministère du Revenu du Québec pendant une dizaine d’années, à titre de directrice des communications, directrice des programmes, systèmes et procédés, opérations, puis directrice générale adjointe des opérations.

En 1993, elle devient directrice d’études pour le secteur gouvernemental, développement des affaires, chez Raymond, Chabot, Martin, Paré. Depuis 1994, elle est consultante en gestion, communication et formation.

Suzanne Maisonneuve-Benoît se distingue par un engagement social remarquable : elle est membre et vice-présidente du Conseil des représentants de la région Québec-Ouest des caisses Desjardins ; membre du conseil d’administration de Desjardins, sécurité financière ; présidente de la Commission consultative des femmes dans Desjardins ; présidente de Partenaires entr’elles, regroupement de dirigeantes et de gestionnaires Desjardins de la région de Québec ; membre du conseil d’administration de la Caisse populaire de la Pointe-de-Sainte-Foy ; membre du bureau de direction de l’Ordre des inhalothérapeutes du Québec ; et membre du conseil d’administration du YWCA de Québec.

La Chaire d’étude Claire-Bonenfant

Créée en 1988 à L’Université Laval, la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes vise à promouvoir les travaux qui ont pour objectif la transformation des systèmes de valeurs, des structures et des rapports sociaux qui maintiennent les inégalités entre les hommes et les femmes. Ses priorités sont la recherche et la valorisation de l’enseignement sur la condition des femmes dans une perspective interdisciplinaire.

Source :
Jean-François Huppé
Relations avec les médias
Université Laval
Tél. : (418) 656-2131, poste 6781

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