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mercredi 1er décembre 2010 Contre les violences, il faut une politique globale pour les femmes, par l’Alliance des femmes pour la démocratie
Communiqué Les rapports se succèdent, les lois et les campagnes d’information aussi, mais les violences contre les femmes ne cessent de s’aggraver. Selon l’Observatoire national de la délinquance, en 2009, 654 000 femmes ont subi des violences physiques ou sexuelles, soit 15% de plus qu’en 2008. Cent quarante femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, soit une tous les deux jours et demi. Plus de 200 femmes sont violées chaque jour, soit 75 000 en une année. Dès ses premières réunions, le MLF a fait sortir du silence la réalité et l’omniprésence de ces violences. Nous avons créé en 1989 l’Observatoire de la misogynie, quand aucune statistique sexuée n’existait, pour faire enfin sortir ces chiffres noirs d’une misogynie à l’œuvre chaque jour dans les maisons comme dans les espaces publics. Si les rapports confirment désormais ce que nous avons affirmé depuis plus de 20 ans, il manque à la France une politique de lutte effective contre ces crimes. C’est un symptôme d’une démocratie qui n’avance pas. Une telle politique doit être globale, car il y a un continuum entre les discriminations de toutes sortes, les manifestations du sexisme dans tous les domaines (école, entreprises, médias, politique…), les harcèlements, les insultes, les gestes de violence, les tortures et les meurtres. Il y a urgence : la crise et son cortège de pauvreté et de replis identitaires accroît les menaces sur les femmes et augmente leur vulnérabilité. Pourtant, elles sont, en France comme partout dans le monde, les premières forces de résistance et les actrices du changement. Pour appuyer leurs efforts et pour faire face aux régressions, Antoinette Fouque propose depuis 2008 la réunion d’un Grenelle* des femmes. Afin de réveiller les consciences et d’infléchir toutes les politiques dans tous les domaines, celui-ci est indispensable. * Sommet social patronat-gouvernement-syndicat convoqué par Georges Pompidou à Grenelle lors de la crise de 1968. Faire un nouveau Grenelle c’est, dans le vocabulaire politique, réunir un sommet important pour de grandes négociations, afin de mettre fin à une crise. Source : Alliance des femmes pour la démocratie Mis en ligne sur Sisyphe, le 25 novembre 2010 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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