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mardi 6 mars 2018 Conseil des femmes francophones de Belgique - Le sexisme est hors-jeu Contre la nomination du rappeur Damso comme porte-étendard au football
À l’initiative de Martin Du Bois, de Pascale Vielle et de Viviane Teitelbaum, alors présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique, une campagne a été lancée demandant aux sponsors de l’Union Royale Belge des Sociétés de Football de questionner celle-ci sur le choix du rappeur DAMSO comme compositeur du nouvel hymne des Diables Rouges en vue de la prochaine coupe du monde en Russie. Alexandre Bompard, CEO Carrefour, Carlos Brito, CEO AB Inbev, Moya Greene, CEO Royal Mail, Jannie Haek, CEO Loterie Nationale, Ralph Hamers, CEO ING, Harald Krüger, CEO BMW, Dominique Leroy, CEO Proximus, Jean-Bernard Lévy, CEO EDF, Bob Moritz, Chairman PWC, James Quincey, CEO Coca-Cola, Kasper Rorsted, CEO Adidas, Rik Vandenberghe, CEO Besix, Joachim Wenning, CEO Munich Re Madame, Aidez-nous à déclarer le sexisme hors-jeu dans le monde du football : Veuillez reconsidérer votre sponsoring de l’Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association. Certes, les Diables Rouges forment une équipe formidable, bourrée de talent. Mais le choix du rappeur Damso comme auteur de l’hymne officiel de l’équipe nationale pour la prochaine Coupe du Monde en Russie a scandalisé des milliers de femmes et d’hommes— et parmi eux de nombreux supporteurs. Comme nous, ces personnes considèrent que les droits de femmes sont une cause qui mérite d’être défendue. Les paroles de Damso sont aussi crues qu’injurieuses. Elles expriment haine, sévices et violences envers les femmes à un degré qui est franchement stupéfiant. Ces paroles ne sont pas dignes d’être reproduites ici, mais elles sont aisément disponibles en ligne. Après une salve de critiques, la ligue de football a promis de “contrôler” le message de Damso dans le futur hymne, reconnaissant ainsi qu’il y a effectivement un problème. Mais le contrôle du message est une échappatoire : la promotion de Damso comme porte-étendard donne son aval au sexisme dont il est le champion. De plus, cette approbation a lieu dans le contexte d’un événement sportif majeur et diffusé dans le monde entier auprès d’un public d’hommes, de femmes et d’enfants. Nous croyons autant à la diversité et à l’égalité qu’à la liberté d’expression. Mais la liberté d’expression n’est pas en cause ici. C’est le discours de haine qui est en jeu. Imaginez un artiste rap qui exprimerait des insultes semblables envers une communauté ethnique ou religieuse. Ce serait certainement considéré comme un problème. Nous ne pouvons pas imaginer qu’en tant qu’entreprise mécène — que ce soit directement ou par l’intermédiaire d’une filiale locale — vous souhaitiez être associé à la haine et à la violence envers quelque communauté humaine que ce soit, y compris les femmes. Le choix fait par la ligue de football vous met en contradiction avec les valeurs exprimées dans vos codes d’éthique d’entreprise, vos chartes de responsabilité sociale, ainsi que vos principes de diversité et d’inclusion. De même, le choix de Damso est discutable au regard des lois anti-discrimination belges. Il va à l’encontre des principes qui ont inspiré la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Et ce choix est une violation flagrante de l’Article 23 du Code d’éthique de la FIFA. Si le choix de Damso devait néanmoins être retenu, la fédération de football devra probablement faire face à des signalements déposés auprès de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, un organisme public belge, et à d’éventuelles autres actions en vertu de la législation belge. Le football est un jeu extrêmement populaire et d’une aura extraordinaire. Cela implique des responsabilités de la part des organisateurs du sport et de leurs bailleurs de fonds. Nous espérons que vous direz à l’Union Royale Belge que le sexisme n’est pas acceptable et lui demanderez de faire un meilleur choix. Rejoignez-nous sur http://kickoutsexism.be/fr.html Mis en ligne sur Sisyphe, le 6 mars 2018 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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