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jeudi 28 avril 2005 Afghanistan : une jeune femme de 29 ans lapidée pour adultère
par Françoise Guillitte La discrimination à l’encontre des femmes en Afghanistan continuera à avoir des conséquences graves. Il faut que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour que cela cesse, déclare Amnesty International, suite à l’exécution par lapidation d’une femme de 29 ans accusée d’adultère. Cette exécution, la semaine dernière, d’une femme pour l’adultère semble être la première depuis la chute du régime des Taliban en 2001. Selon des témoins oculaires, Amina, âgée de 29 ans, a été traînée par son mari et les fonctionnaires locaux hors de la maison de ses parents avant d’être publiquement lapidée à mort. Cela s’est passé dans la province de Badakshan, à l’Est du pays. L’homme avec lequel elle aurait commis l’adultère aurait subi cent coups de fouet avant d’être libéré. Selon des rapports, Amina a été condamnée à mort par un tribunal local, puis exécutée dans un délai d’approximativement 48 heures. "Le cas d’Amina démontre l’incapacité du gouvernement afghan de protéger, d’assurer et de rendre justice, en particulier à l’égard des femmes," a déclaré Amnesty International. "Des pratiques religieuses et coutumières ne peuvent être employées comme excuse pour violer les droits fondamentaux des femmes." "Le gouvernement afghan a la responsabilité de protéger les femmes contre la violence, commise non seulement par l’état mais également par les particuliers et les groupes." Amnesty International se réjouit des engagements pris par le gouvernement afghan de mener un enquête concernant la condamnation illégale d’Amina et de traduire les responsables en justice. L’organisation appelle fermement à la suppression de la peine de mort. Le cas d’Amina illustre l’injustice irréversible de l’application de la peine de mort. Opposition à la peine de mort Amnesty International s’oppose à la peine de mort dans tous les cas parce qu’elle représente un traitement cruel, inhumain et dégradant et viole le droit à la vie. Cela est particulièrement évident au regard de ce qui se passe en Afghanistan où le système criminel central de justice est incapable de protéger les femmes contre des décisions discriminatoires des tribunaux locaux et de la même façon, ne peut faire respecter le déroulement d’un procès juste et équitable conformément aux normes internationales. Amnesty International demande au gouvernement afghan de respecter les engagements pris lors de la ratification du Pacte relatif aux droits civils et politique qui, dans son article 7, déclare clairement que "personne ne peut être soumis à la torture ou à tout traitement cruel, inhumain ou dégradant." En vertu du droit international, les états doivent exercer toute la diligence due pour assurer aux femmes l’égalité, le respect à la vie, à la liberté et à la sécurité, et l’absence de discrimination, de torture et de tout traitement cruel, inhumain et dégradant. Amnistie Internationale, mardi, le 26 avril 2005. Commenter ce texte ![]() © Sisyphe 2002-2014 |
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