Pour la septième année consécutive, le Comité des femmes de diverses origines célébrera les luttes des femmes à Montréal avec des conférencières de marque venant des Philippines, du Mexique et de l’Iran.

La journée d’activité, tenue le 1e mars, a comme thème "Femmes, reprenons notre espace démocratique".

Parmi les invitées, on accueillera Connie Bragas-Regalado, ancienne travailleuse domestique à Hong Kong et à Singapour, présidente de Migrante International, une alliance de 130 organisations de migrants philippins dans 22 pays. Malgré sa formation de travailleuse sociale, Connie a passé plus d’une décennie travaillant comme domestique dans les conditions d’exploitation qui sont propres aux millions de migrant-es dans le monde. Elle parlera de leurs expériences d’organisation, y compris la fondation de l’Alliance internationale des Migrants, prévue à Hong Kong en juin 2008.

Beatriz Eugenia Lujan, de Ciudad Juarez (Mexique), parlera de son travail d’organisation, d’éducation et de défense des droits des travailleuses dans cette ville située près de la frontière des États-Unis. Région de zone franche et de maquilas où les ateliers de misère sont la source principale d’emploi, cette ville est devenue tristement célèbre à cause des centaines de femmes qui ont été tuées ou mutilées dans la région.

Shadi Amin, écrivaine et cinéaste, a été obligée de fuir l’Iran en 1983 à cause de ses activités politiques. Son travail porte sur la condition des femmes en Iran, l’homosexualité et les attitudes à ce sujet là-bas et l’organisation du mouvement des femmes. Elle est rédactrice d’un magazine diffusé en trois langues sur la toile : Shabakeh.org.

La lutte du peuple autochtone Shabot Obaadjiwan de l’Ontario prendra la scène avec la présence de White Bear Woman, qui parlera de la résistance de sa communauté au développement d’une mine d’uranium sur son territoire ancestral.
Offrant une perspective locale à l’érosion des droits des femmes, Farha Najah parlera de la brutalité policière, et une parente d’Adil Charkaoui, qui vit sous la botte d’un certificat de sécurité, parlera de cette arme orwellienne utilisée par l’État canadien.

Cette journée de discussion et de partage se terminera avec la musique du groupe
Dissidence et la poésie de Aliya/Truth.

Expositions de photos et d’affiches, kiosques, tables de littérature. Encan silencieux des oeuvres de Zahra Kazemi, Shahrzad Arshadi et Freda Guttman.

Repas du midi et garde d’enfants fournis. Traduction simultanée.

Toutes et tous sont bienvenus. Contribution suggérée - 5$.

Pour information, ou pour toute entrevue : Rita Acosta ou Marie Boti, au 514-342-2111

Mis en ligne sur Sisyphe, le 25 février 2008

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