REYKJAVIK (AFP) - Le Comité olympique islandais a protesté auprès du Comité international olympique (CIO) contre l’intention prêtée aux autorités grecques d’autoriser de nouvelles maisons closes à Athènes à l’occasion des jeux Olympiques de l’an prochain.

La démarche du comité islandais vient en écho aux protestations de cinq associations islandaises de lutte pour l’égalité des sexes, qui réagissaient à des nouvelles venues de Grèce selon lesquelles Athènes s’apprêterait à autoriser 30 nouvelles maisons closes pour répondre à l’accroissement de la demande attendu pendant les Jeux.

"Nous demandons (au CIO) de confirmer ces informations, et nous exprimons aussi nos objections, et notre aversion face à ces projets", a indiqué Ellert Schram, le président du comité national olympique islandais. "Les jeux Olympiques ne doivent pas servir de couverture pour l’industrie du sexe", indique le comité dans une lettre au CIO.

"Nous protestons contre le fait qu’en parallèle aux jeux Olympiques, il y aura des jeux de la pornographie et de la violence qui sont en violation des résolutions de l’ONU sur le combat contre la prostitution et le trafic d’êtres humains", a expliqué Kirstin Astgeirsdottir, porte-parole de l’Association féministe islandaise. "Les projets des responsables athéniens sont en total contraste avec l’esprit des jeux Olympiques qui prône la santé, la paix, l’égalité des sexes et la coopération".

Une augmentation du nombre de prostitué(e)s ne peut être indolore, notamment au niveau du proxénétisme et du trafic (souvent violent) d’êtres humains, selon les cinq associations, qui rappellent que les autorités australiennes avaient autorisé des milliers de prostituées étrangères à venir vendre leurs charmes à l’occasion des jeux Olympiques de Sydney de 2000.

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