L’Institut d’études des femmes et le Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les droits de l’enfant (LRIDE) présentent

* La conférence est prononcée en français, mais la période de questions se déroule dans les deux langues officielles.

En collaboration avec :

. Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les droits de l’enfant (LRIDE)
. Département de criminologie
. Laboratoire d’études et de recherches sur la justice (LERJ)

Résumé

Les rapports des adolescentes et des jeunes femmes aux médias se limitent-ils vraiment à une consommation passive de culture et de loisirs ? N’utilisent-elles pas les médias et les NTICs (technologies d’information et de communication) avec enthousiasme et créativité, comme leurs homologues masculins, pour produire et diffuser des contenus dont elles sont les auteures ? Pour prendre sa place, exprimer ses opinions, s’affirmer comme citoyennes ? Ces questions trouvent peu d’écho dans les écrits de la communauté universitaire canadienne, voire même dans le corpus théorique et empirique de travaux récents théorisant les pratiques médiatiques des jeunes en ligne comme des formes de participation sociale et d’engagement civique.

Cette conférence aborde cette problématique en s’appuyant sur les résultats préliminaires d’une recherche soutenue par le CRSH et la Bourse de la Chercheure invitée BMO en études des femmes de l’Université d’Ottawa. Il est question de l’intérêt et de l’importance, pour les études féministes, de s’immiscer dans ce nouveau champ interdisciplinaire dynamique et novateur, qui remet profondément en question les diagnostics pessimistes à propos d’un prétendu désengagement civique et politique des jeunes générations occidentales. J’insiste, entre autres, sur les enjeux d’inclusion que posent une tendance à y occulter la dimension du genre (gender) et à y employer la catégorie « jeunes » de manière faussement universalisante.

Notes biographiques

Mme Caron détient un doctorat en communication de l’Université Concordia et mène des travaux de recherche à la jonction des études féministes sur les médias et des études critiques sur les jeunes. Après s’être intéressée aux représentations de la féminité dans la presse adolescente québécoise, puis à la controverse publique et médiatique entourant « l’hypersexualisation », ses intérêts se portent maintenant du côté des médias produits par des jeunes femmes francophones canadiennes. Les travaux de Mme Caron, qui ont reçu le soutien du CRSH et de la Fondation Trudeau, se sont vu attribuer deux prix de recherche à ce jour. Par ailleurs, Mme Caron est présidente du conseil d’administration du Groupe Femmes, Politique et Démocratie.

Info : L’Institut d’études des femmes>

Mis en ligne sur Sisyphe, le 21 octobre 2010

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