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lundi 26 mars 2012 Les groupes de femmes en quête d’égalité vont continuer à exiger une réforme des lois sur la prostitution
Montréal, le 26 mars 2012 - La Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution, une coalition pancanadienne d’organisations de femmes revendiquant l’égalité, accueille aujourd’hui avec des sentiments mitigés la décision de la Cour d’appel de l’Ontario concernant les lois sur la prostitution. Nous sommes déçues du maintien de la disposition sur la communication qui ne fait aucune différence entre les femmes en prostitution et les hommes qui achètent des services sexuels. À titre d’intervenante, nous avions soutenu devant la Cour d’appel que les femmes en prostitution ne devraient pas être criminalisées. Nous savons que ce sont surtout les inégalités économiques, sociales et raciales qui poussent les femmes dans la prostitution. Comme l’a déclaré Jeannette Corbiere Lavell, présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada, dans notre présentation au tribunal : « Les femmes autochtones sont surreprésentées et victimisées dans l’industrie du sexe, ce qui témoigne du lien entre le racisme et la misogynie dans la prostitution. » Nous sommes soulagées de voir que la Cour a maintenu la disposition touchant le fait de vivre des fruits de la prostitution pour ce qui est de l’exploitation, mais très choquées par l’abrogation de la disposition sur les maisons de débauche. Cela équivaut à donner aux hommes la permission d’acheter des femmes dans la prostitution organisée à l’intérieur. La Cour d’appel de l’Ontario a clairement exprimé son accord avec ce qu’a soutenu la Coalition des femmes devant la cour : la prostitution est toujours dangereuse en soi dans pratiquement toutes les circonstances. Nous convenons avec la Cour, concernant la prostitution, qu’un cadre législatif, moderne et exhaustif, pourrait refléter les valeurs de dignité et d’égalité. C’est pourquoi Diane Matte, porte-parole de la Coalition, a ainsi commenté la décision : « Nous demandons au parlement canadien de suivre l’exemple de la Suède et d’autres pays en adoptant une loi qui, d’une part, est contre l’achat de services sexuels et, d’autre part, procure une véritable sécurité économique pour prévenir le recours à la prostitution ». Membres de la Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution : ACCCACS – Association canadienne des centres contre les agressions à caractère sexuel AFAC – Association des femmes autochtones du Canada ACSEF – Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry RQCALACS - Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel CLES – Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter AOcVF - Action ontarienne contre la violence faite aux femmes Source : La CLES. – Décision de la Cour d’appel de l’Ontario. Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 mars 2012 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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