Montréal, le 12 août 2015 – « Amnistie internationale a décidé de prendre fait et cause pour une industrie multimillionnaire et ce, contre les femmes et les enfants qui sont contraintes à se prostituer pour survivre, majoritairement des femmes pauvres, autochtones ou "racisées". Quand on sait que la décriminalisation de la prostitution a mené à l’augmentation du trafic des femmes et des enfants partout où elle a été instaurée et que seuls les proxénètes et les trafiquants en ont été les bénéficiaires, on se demande bien les droits de qui Amnistie internationale défend vraiment ».

C’est en ces termes que Michèle Sirois, présidente de l’organisme Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) condamne la résolution d’Amnistie internationale en faveur de la décriminalisation de la prostitution par les différents États.

PDF Québec réfute les arguments souvent avancés pour décriminaliser la prostitution. Aucun ne résiste à la réflexion.

Et à ceux qui pensent que la prostitution a toujours existé et va toujours exister, la présidente rappelle que le meurtre et le vol ont toujours existé, qu’ils existent toujours et qu’ils sont pourtant interdits. « Et rappelons-nous que ce sont les mêmes arguments qui prévalaient lorsque les premières féministes ont demandé d’agir contre la violence conjugale… Aujourd’hui, au Québec, plus personne ne plaide la « réglementation » de la violence conjugale », d’ajouter Mme Sirois.

PDF Québec espère que les membres d’Amnistie internationale au Québec
feront connaître leur mécontentement en retirant leur soutien à l’organisation.

PDF Québec (Pour les droits des femmes du Québec) est un groupe féministe, mixte, citoyen et non partisan qui défend les droits des femmes.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 12 août 2015

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