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juin 2012 Bilan du gouvernement Charest 2003-2012 - Aberrations, scandales, tromperies et mensonges Fiche 2 - Exploration et exploitation des gaz de schiste
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L’auteure a effectué une patiente compilation des "hauts faits" du gouvernement du Parti libéral du Québec depuis 9 ans (2003 à 2012). Ce bilan se retrouve dans plusieurs sites Internet et dans les réseaux sociaux. Pour contribuer à sa diffusion, fortement encouragée par l’auteure, nous présenterons le détail des aberrations, scandales, tromperies et mensonges que l’auteure décrit dans son bilan. À garder en tête lorsque vous entendrez parler du présumé manque d’éthique des candidats et candidates d’autres partis politiques. 2 - Exploration et exploitation des gaz de schiste Le gouvernement québécois a vendu à rabais des permis d’exploration du sous-sol à des sociétés gazières en grande partie étrangères au Québec (1, 14, 16) sans que la population soit informée. La très vaste majorité de ces permis ont été cédés moyennant un coût annuel de 10¢ l’hectare (ha). À compter de l’année fiscale 2014-2015, les frais des permis d’exploration passeront de 0,10¢ à 0,50¢ par ha, ou 50$ par kilomètre carré, pour les cinq premières années d’exploration, et de 0,50¢ à 1,50$ par ha pour les cinq années suivantes. Le territoire touché par les permis d’exploration dans les basses terres équivaut à 3 781 564 ha pour un total de 9 062 873 ha au total pour le Québec. Vingt-six compagnies gazières se partagent le territoire québécois, dont six procédaient, en 2010, à des activités de forage. En 2010, plus de 500 permis étaient accordés dans les basses terres du Saint-Laurent, soit la région où est concentrée la majorité de la population et les meilleures terres agricoles de la province. Selon les données fournies par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, pour l’ensemble des permis émis, Québec aurait touché 887 123,75$ pour l’exercice 2010-2011. Pour 2009-2010, le montant perçu pour les quelque 8 200 000 ha assujettis à un permis s’est élevé à 807 519,42$, un chiffre similaire à celui de 2006-2007. Donc, moins d’un million$ par année jusqu’à maintenant. Sur les 21 mémoires présentés lors d’une des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), un seul, hormis celui de l’APGQ (78), allait dans le sens des intérêts de l’industrie des gaz de schiste, tandis que la majorité réclamait un moratoire (comme en France). Devant la commission du BAPE, en plus des faibles redevances, il a aussi été question des risques pour l’environnement que pourrait poser l’exploitation à grande échelle du gaz de schiste. Gaëtan Carrier, expert invité par le ministère de la Santé et des services sociaux du Québec (MSSS), a raconté que des cas de contamination de la nappe phréatique lors de la fracturation du roc sont survenus à plusieurs reprises aux États-Unis. Le MSSS a également relevé des risques de contamination de l’air et des « risques technologiques » tels des explosions, des incendies, des fuites et des déversements. Notons par ailleurs l’utilisation de très grandes quantités d’eau potable et le traitement des eaux usées (soupe chimique) ainsi que les risques liés à la perte de revenus fonciers causée par la construction de puits à proximité des résidences. D’ailleurs, des centaines de citoyen-nes et municipalités ont vu (et voient toujours) débarquer avec stupéfaction des entreprises dans leur cour arrière sans avoir aucun recours, puisque ces entreprises ont précédemment obtenu des permis du gouvernement. Exemple de contestation, plus de 20 000 propriétaires fonciers de la vallée du Saint-Laurent ont interdit à l’industrie du gaz de schiste l’accès à leurs terrains. Au mépris de la loi sur la qualité de l’environnement, le gouvernement Charest tolère notamment des fracturations hydrauliques pratiquées dans des puits de gaz de schiste. Selon les données fournies par l’opposition, le Québec compte 18 puits fracturés alors que seulement deux puits de gaz de schiste (ceux de Gentilly et Bécancour) ont obtenu un certificat d’autorisation pour la fracturation hydraulique. De plus, des 31 puits inspectés par le ministère des Ressources naturelles, 19 laissaient échapper des « émanations de gaz naturel ». Ces puits ont été forés par Talisman Energy, Gastem, Canbriam, Questerre et Canadian Forest Oil depuis 2006. Malgré que le gouvernement Charest et les ténors de l’industrie (78) répètent depuis des mois que le gaz de schiste représente une manne économique fabuleuse pour le Québec, le commissaire affirme que rien ne permet de conclure que l’effet de l’exploitation de cette source d’énergie fossile sera positif. Selon lui, « Les travaux relatifs aux retombées économiques et aux redevances attendues ne permettent pas de démontrer de façon satisfaisante que les bénéfices sont supérieurs aux coûts pour la société québécoise ». Malgré un rapport accablant du vérificateur général déposé en 2011 (84), la technologie inadaptée, les faibles redevances et les inquiétudes justifiées de la population, le gouvernement Charest continu d’aller de l’avant et trouve même "intéressant" d’investir dans cette industrie controversée (78). En effet, à la lumière du budget Bachand, il apparaît d’ailleurs clair que le gouvernement n’a pas fait un trait sur l’exploitation des schistes gazéifères au Québec. Sources de l’auteure : – http://www.ledevoir.com/culture/livres/338545/l-enfer-du-gaz-de-schiste
– Publié entre autres dans http://liberaux.net/. Diffusion encouragée par l’auteure.
<--- Voir dans la colonne de gauche les autres fiches publiées sur Sisyphe Mis en ligne sur Sisyphe, le 8 juillet 2012 |