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dimanche 2 octobre 2005 Sexisme et mépris - Boycottons American Apparel
par Sandrine Ricci Bonjour, voici le texte que je signe dans l’actuel numéro du Montréal Adresse du rédacteur de Montréal Campus pour les réactions : redacteur.campus@uqam.ca Mon texte est libre de droits mais merci de m’aviser en cas de reproduction. Publisexisme ya basta ! À titre de « fière représentante du corps étudiant », je tiens à dénoncer l’usage choquant de cette expression par la multinationale American Apparel, dans une publicité éminemment sexiste qui occupait la page 2 du Montréal Campus de la rentrée. Nous comprenons les impératifs de production d’un journal étudiant mais exigeons que le publisexisme n’ait pas sa place sur un campus universitaire. Nous avions, l’an dernier, organisé une campagne à ce sujet, dans le cadre d’une exposition intitulée « Violences sur papier glacé ».
Pour illustrer sa prétendue représentativité du corps étudiant, l’annonce en question présente la photo d’une jeune femme en sous-vêtements, allongée, les jambes en l’air, dans une posture certes plus lascive que studieuse. Le slogan « fiers représentants du corps étudiant » est d’ailleurs accordé au masculin pluriel, ce qui témoigne parfaitement des fondements idéologiques de cette propagande. Nous avons là aussi une parfaite illustration de l’esthétique « soft Incidemment, cet homme d’affaire si charismatique est actuellement poursuivi pour harcèlement sexuel par plusieurs anciennes employées. Au gré des nombreuses entrevues qu’il accorde aux médias du monde entier, ce misogyne mercantile se présente comme un hédoniste qui reflèterait les moeurs évoluées et l’ouverture d’esprit de sa (jeune) clientèle. Il se vante d’entretenir des relations sexuelles avec ses collègues dont certaines évoquent des conditions d’embauche placées sous le sceau de la sexualité, dans des boutiques décorées de photos suggestives. Le lubrique patron s’est même masturbé devant une journaliste du magazine américain Jane pour démontrer son ouverture d’esprit et son côté rebelle ! Ainsi, sa multinationale « verticalement intégrée » doit une bonne partie de son succès à ses prétentions socialement progressistes. American Apparel fabriquerait ses produits à « Downtown L.A. », nous renseigne son site internet, dans des ateliers « sweat shops free », et se targue d’offrir d’avantageuses conditions de travail à son personnel. C’est ce type d’initiatives avant-gardistes qui nous a incité, au Centre Nous ne porterons plus nos chandails ni aucun autre produit de cette marque. D’autres compagnies proposent des produits équitables sans exploiter l’image des femmes et la rectitude politique, à nous de les encourager. Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 septembre 2005. ![]() Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 septembre 2005. VOIR EN LIGNE : Centre des femmes de l’UQAM Commenter ce texte ![]() © Sisyphe 2002-2014 |
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