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vendredi 30 juin 2006
Mozart et l’éléphante en deuil

Les agences de presse ont rapporté récemment une belle histoire qui convient à ce début de vacances. Deux éléphantes vivaient depuis 10 ans dans un zoo au Zabreb. Un jour, l’une est morte et l’autre devint inconsolable. Elle était triste et abattue et avait perdu l’appétit. L’administration du zoo eut l’idée d’organiser un concert devant la maison de l’éléphante. Fâchée, l’éléphante a commencé par lancer du sable et des cailloux à ces intrus qui troublaient son deuil et sa solitude.

Mais quand l’orchestre a commencé à jouer du Mozart, l’éléphante s’est calmée, a fermé les yeux et écouté le concert jusqu’à la fin. L’administration du zoo a décidé d’installer un système de son dans la maison de l’éléphante, qui appréciait beaucoup Bach, Schubert, Vivaldi et surtout Mozart, et qui retrouva bientôt l’appétit.

Parce que je cohabite avec des chats, j’ai eu maintes fois l’occasion de constater que certains animaux sont des mélomanes. L’un de mes chats - le gros roux qui monte la garde dans la rubrique "Sisyphe et la liberté d’expression" de ce site - aimait particulièrement les voix de femmes. Cecilia Bertolli, Suzie Leblanc, Karina Gauvin, Marie-Nicole Lemieux et bien d’autres lui plaisaient bien. Quand commençait la pièce musicale, il se tournait vers l’appareil, les pattes repliées sous lui, et restait ainsi immobile à écouter. À la fin de la pièce, il se détournait de l’appareil et s’étirait. C’était un grand plaisir de l’observer.

On devrait enfermer les dirigeants politiques dans une immense pièce, tant et aussi longtemps qu’ils n’auraient pas mis fin aux guerres qui sévissent ici et là sur la planète. On pourrait leur faire écouter sans arrêt La Flûte enchantée, Les Noces de Figaro et Le Requiem de Mozart, La Messe en si mineur, les Les Variations Golberg et les Partita de Bach, les Symphonies no 2 et 4 de Mahler, toutes les Symphonies de Schubert et toute l’oeuvre pour clavier de Haydn. Cette immense "retraite fermée", de durée illimitée, aurait peut-être raison des ambitions de domination et de l’avidité à l’origine des guerres.

Micheline Carrier



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