Neda Agha Soltan, assassinée à Téhéran, le 20 juin 2009
Allons, amis, courez, applaudissez,
Vous voici devenus le cri
D’une femme nommée Neda
Qui se meurt
Oh, Neda, ne me regarde pas,
Vois-tu, c’est la fin
Ta tête est nue, tes cheveux libres,
La beauté de ton corps mince ne se voile pas
Ton visage est une fleur cramoisie
Tes lèvres sont closes, tes yeux béants,
Oh, Neda, ne me regarde pas
Vois-tu, c’est la fin
Asphalte brûlante, asphalte dure,
Ceci est la rue ensanglantée
Dans la cour des fous
C’est dans le ciel aveugle, dans le ciel sourd que nous nous reverrons
Oh, Neda, ne me regarde pas.
Vois-tu c’est la fin.
Motos, motos, motocyclettes
Sont les battements de ton cœur
Bâtons, bâtons, matraques
Sont les battements de ton cœur
Oh, Neda ne me regarde pas
C’est la fin, vois-tu
Bottes, bottes, bottes qui résonnent
Pour les battements de ton cœur.
L’aboiement des armes, l’aboiement des fusils
Pour les battements de ton cœur
Oh, Neda ne me regarde pas,
Vois-tu c’est la fin
Aie pitié de nos cœurs battus
Eux-mêmes devenus les battements de ton cœur
Neda , Neda, Neda
Oh Neda ne me regarde pas
Oh Neda ne me regarde pas
C’est la fin, vois-tu
Asphalte brûlante, asphalte dure,
Ceci est la rue ensanglantée
Dans la cour des fous
C’est dans le ciel aveugle, dans le ciel sourd que nous nous reverrons
Oh, Neda, ne me regarde pas.
Vois-tu c’est la fin.
Ta tête est nue, tes cheveux libres,
La beauté de ton corps mince ne se voile pas
Ton visage est une fleur cramoisie
Tes lèvres sont closes, tes yeux béants,
Oh , Neda, ne me regarde pas
Vois-tu, c’est la fin
Allons, amis, courez, applaudissez,
Voici que vous criez
Que Neda et l’Iran
Sont en train de mourir
Oh, Neda, ne me regarde pas,
Vois-tu, c’est la fin
Traduction de la version anglaise de Fraser Sutherland et du persan, par Sylvie Miller
Version originale en persan
Mis en ligne dans Sisyphe, le 13 juillet 2009.
– Lire d’autres traductions de poèmes sur l’Iran.