|
mardi 28 janvier 2003 Appel pour un Québec d’abord solidaire !
|
DANS LA MEME RUBRIQUE Joyeux Noël et Bonne Année 2022 Maternité de substitution : La CIAMS dénonce La conférence de La Haye Luttes de classes et pauvreté plus tabous que le racisme. Entrevue avec Toni Morrison Ma rentrée féministe 2019 Défendre les droits des femmes était son souffle de vie Mettre fin immédiatement à la discrimination fondée sur le sexe dans la Loi sur les Indiens Canada - Un statut égal pour les femmes dans la loi sur les Indiens : demande d’appui La 42e Assemblée Générale annuelle de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) rassemble jeunes et aînées Les luttes menées à l’échelle locale sont liées et s’inscrivent dans un contexte global À la mémoire de Marie Trintignant L’économie du don, la théorie et les pratiques - Appel de textes 20e anniversaire de la Marche des femmes contre la pauvreté "Du pain et des roses" : des retrouvailles émouvantes et stimulantes La présence des femmes sur Internet "Lockout au Journal de Montréal. Enjeux d’un conflit de travail", chez M éditeur Les garderies commerciales : la réponse du XX1e siècle ? Grande manifestation contre l’austérité, samedi le 29 novembre à Montréal et Québec Services sexuels pour les handicapés : la pitié dangereuse Vatican VS mafia - Qui lave les péchés du monde ? Résister et construire des alternatives au modèle patriarcal, capitaliste, raciste, lesbophobe et colonial Obama ou le "Dream" de Martin Luther King ? La dictature du regard De petits pas contre la faim - Où déposer vos dons Le féminin à géométrie variable - Être nommée pour exister ! Shéhérazade, une filiation possible pour les femmes militantes ou artistes contemporaines La médaille du Barreau de Montréal 2012 décernée à Me Christiane Pelchat, artisane d’un monde meilleur La CHI - Un humour dégradant et complice de l’injustice sociale Grève étudiante - Des féministes de l’Université Laval s’indignent de la violence policière Grève étudiante – "Allô la police !" Témoignage - Mon chemin vers le bonheur Des survivantes de tortures et de mauvais traitements exhortent le Canada à aider à mettre fin aux violations des droits de la personne aux Philippines Discrimination sexiste dans l’industrie de la construction : mémoire Aides domestiques – Le Conseil du patronat du Québec prend encore une fois position contre l’égalité des femmes Québec - Une menace plane sur l’autonomie des organismes communautaires Les femmes demandent réparation Offrez des livres des éditions Sisyphe pour Noël 2010 - Deux forfaits à prix modique Abolition de la Commission de l’équité salariale : un recul inacceptable pour les femmes ! Les crimes haineux déclarés par la police au Canada Les organismes communautaires dénoncent les conséquences des actions gouvernementales Les femmes immigrées et "racisées" font les frais d’une fragmentation du mouvement communautaire et d’un manque de ressources Le réenchantement du monde par les médias Dramaturgie de contes de fées dans les relations internationales Équité salariale - la moitié des entreprises ne suivent pas la loi Le scandale du financement des écoles privées L’utérus national Québec - Il y a 25 ans, Denis Lortie tirait sur des employés de l’Assemblée nationale Mouvement de libération des femmes : 1970-2010 Éliminer la pauvreté : il faut faire plus ... et mieux La Grande Déclaration Jeunesse de Québec Nouveau-Brunswick - Aux personnes qui pensent que les femmes ont atteint l’égalité Équité salariale - Radio-Canada à pas de tortue Radio-Canada et les femmes journalistes - Avancez par en arrière, Mesdames Quand le sexe prit le pouvoir Pour le respect des droits et libertés des travailleuses et travailleurs (im)migrant-es au Québec et au Canada Les nouvelles chaussures du ségrégationnisme Aides familiales, travailleurs agricoles, et autres travailleurs (im)migrant-es à statut précaire : quels droits ? Quelles responsabilités gouvernementales ? La pauvreté a des effets dévastateurs sur la santé des enfants Arrière-pensées des discours sur la "victimisation" Marchons le 7 septembre pour appuyer la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples En Congrès, l’AFEAS réclame une loi pour protéger les droits collectifs acquis et l’égalité entre les sexes Syndrome d’aliénation parentale ou SAP, une théorie contestée Tuerie de Virginia Tech - La célébrité au bout du fusil Dignes dingues dons Crime et pauvreté à l’ère du libéralisme Sortir d’un gang criminel et reprendre goût à la vie Printemps Réaction du Comité des femmes des communautés culturelles de la FFQ sur les accommodements raisonnables Rencontre laïque internationale le 10 février Toutes les Montréalaises devraient disposer d’un logement de qualité, sécuritaire et abordable Un goût de lendemain de veille Lulu love Lili ou histoire d’L Association étonnante d’une psychologue aux ateliers "Initiative vraie Beauté" de Dove La Commission de l’équité salariale refuse la demande du gouvernement d’étaler le paiement Devons-nous nuancer notre critique de l’islam ? La menace de tuer Redeker, un test pour l’état de notre démocratie Point de rupture L’R des centres de femmes du Québec à la recherche d’une travailleuse polyvalente J’ai rencontré le quinquagénie Le calendrier girl power 2007 s’inscrit dans le phénomène de l’hypersexualisation de la société Jeux olympiques 2006 - J’ai perdu mes eaux limpides !!! Déménagement du casino : une hausse du crime est prévisible Ressources pour les femmes Le gouvernement Harper veut museler les groupes de femmes Dérives des banlieues : les filles, premières victimes Les Misérables du XXIe siècle Attention à la boîte de pandore de l’eugénisme scientifique La France et le Québec, deux définitions divergentes de la laïcité dans l’espace public Tout le monde en parle, de la peste raciste Le mouvement étudiant et le renouvellement du projet social québécois La longue marche des femmes vers l’égalité dans les métiers non traditionnels Libre : la loi du genre La Loi sur les normes de travail interdisant le harcèlement psychologique est en vigueur au Québec Un couvre-feu pour les jeunes afin de réduire le vandalisme ? Femmes, migration et frontières L’amour a-t-il changé ? Pauvreté : bouc émissaire La Cour supérieure du Québec rend un important jugement sur l’équité salariale Le totalitarisme "politically correct". Mythe ou réalité ? - Le milieu universitaire et la droite Le totalitarisme "politically correct". Mythe ou réalité ? - Culture occidentale et analyse féministe La chasse au "politically correct" S’unir pour être rebelles - Rassemblement de jeunes féministes La féminisation linguistique : nommer notre présence au monde Équité salariale et dérives masculinistes La malbouffe n’est pas toujours un choix personnel Les derniers titres de Sisyphe en permanence sur votre site Radio France Outre-Mer attise le feu La Charte mondiale des femmes pour l’humanité Pourquoi cette rage ? Privatiser les services de santé, un pis-aller Une justice à géométrie variable Quand l’industrie de la charité imite les « grandes » |
Le collectif D’abord solidaires regroupe une quinzaine de militantes et militants inquiets de la montée d’idées de droite au Québec et qui veulent agir dans la sphère politique de façon non partisane. Nous nous sommes regroupés-es à la suite des élections partielles de juin 2002, qui ont consacré la montée inattendue de l’ADQ, un parti qui fait souffler sur la Québec un vent de droite inquiétant. La dénonciation du " lobby misérabiliste de la pauvreté " par un ministre péquiste nous a indignés-es ; la proposition libérale de geler tous les budgets ministériels, sauf la santé et l’éducation, nous a fait frémir.
Depuis quelques mois se multiplient les débats sur des sujets aussi cruciaux que le rôle de l’État, la solidarité sociale, l’engagement citoyen, le financement des services publics et la place des libertés individuelles. Une élection aura lieu bientôt au Québec et ses enjeux déborderont largement le cadre constitutionnel. En fait, nous devrons trancher entre un Québec mobilisé par la recherche du bien commun ou résigné à troquer des projets collectifs pour le repli du chacun pour soi. Pour nous, ce deuxième choix n’en est pas un. Nous sommes en effet partie prenante des luttes sociales pour le logement, le travail, la sauvegarde des villages et des rivières, pour le développement des garderies, des coopératives, des cuisines collectives. Nous sommes de celles et ceux que la Marche " Du pain et des roses " a soulevé-es d’enthousiasme en 1995. Nous avons scandé " Solidarité avec les femmes du monde entier " en octobre 2000 et avons exprimé notre indignation devant la médiocrité des réponses gouvernementales aux revendications sur la pauvreté et la violence faite aux femmes. Nous avons manifesté au Sommet des Amériques contre la ZLEA, dénonçant un libre-échange profondément inégal et réclamant des Amériques solidaires, égalitaires, écologiques et démocratiques. Nous avons applaudi à la création du Forum social mondial de Porto Allegre et à l’élection du président Lula, au Brésil. Nous nous sommes prononcés-es à la fois contre la guerre en Afghanistan et contre le régime des Talibans. Et nous nous mobilisons contre une intervention militaire des Etats-Unis en Irak. Oui, possible, ici-même au Québec à condition de secouer la torpeur ambiante. La vie vaut bien un combat résolu et pacifique afin que chacune et chacun trouve dans cette société sa part de rêve, à la fois de quoi vivre et des raisons de vivre. Un combat qui exclut cependant les raccourcis dangereux, les explications simplistes et toutes les " lignes justes " sur l’état du monde. Surtout quand la ligne juste est édictée par les grands propriétaires de la planète ! Car au Québec, comme dans le reste du monde, certains tentent de nous convaincre que l’avenir appartient aux audacieux qui se feront maîtres, entrepreneurs, décideurs…à la seule force du poignet sans l’aide des autres… ou s’il le faut, en écrasant les autres ! Il n’y aurait de salut que dans le repli sur soi et la défense des intérêts particuliers. Nous plaidons, au contraire, pour un monde d’interdépendance, de partage, de soutien mutuel. Bref pour un monde solidaire ! Nous sommes profondément convaincu-e-s que seule la solidarité nous permettra de vivre ensemble égaux et différents. Libres, aussi, de cette liberté que seule la justice sociale donne à toutes et à tous. Lorsque des associations patronales s’insurgent de facon quasi rituelle contre l’amélioration du salaire minimum… Lorsque des médecins spécialistes, formés surtout grâce à l’argent des contribuables et payés par ces mêmes contribuables, menacent de déménager si le gouvernement refuse d’augmenter leur revenu de 40%… Lorsque la grande industrie agricole se développe au détriment de la santé des cours d’eau, des boisés et de la faune… Lorsque la population d’un quartier monte aux barricades parce que des logements sociaux sont construits près de chez-elle… Lorsqu’une partie de la classe moyenne se dit prête à payer pour être soignée plus rapidement, ouvrant ainsi la porte toute grande à une médecine à deux vitesses… Lorsqu’en cette ère néo-libérale tout se vend et tout s’achète : les corps humains, surtout ceux des femmes et des enfants, l’eau, la forêt, la terre, le patrimoine génétique… Le bien commun, c’est la terre, patrimoine commun de l’humanité. C’est le respect des droits fondamentaux, individuels et collectifs, inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, dans les diverses conventions et protocoles internationaux et dans nos chartes québécoise et canadienne. C’est l’ensemble des valeurs, règles et institutions qu’une société se donne pour assurer le bien-être de toutes et tous. Le bien commun c’est le phare qui permet de débusquer les exclusions et l’outil qui permet de retisser les liens sociaux brisés. C’est la richesse commune d’une société. Il nous appelle à avoir le sens de l’autre, il nous convie à l’action et à l’engagement pour la justice, l’égalité en droit et en fait, la solidarité et la liberté. Certains nous proposent de mettre tous nos œufs dans le panier de la responsabilité individuelle ; de considérer l’État comme un mal nécessaire, de moins en moins responsable du bien commun ; de remplacer la justice sociale par la charité, la solidarité par le seul intérêt privé, particulier. C’est à cela que nous conduisent déjà les politiques de réduction trop rapide et excessive des déficits gouvernementaux et les baisses massives d’impôt. Et les ténors de l’ADQ, de même que certains représentants d’autres partis, nous proposent d’aller plus loin, encouragés en cela par plusieurs éditorialistes et intellectuels. Nous croyons que les collectivités locales et régionales, que les multiples associations de citoyens-nes, que l’engagement de chacune et chacun sont les fondements d’une vie démocratique pluraliste et soucieuse du bien commun. Les gouvernements doivent être à l’écoute des citoyennes et citoyens et assumer avec les forces collectives issues de la société civile la responsabilité du respect des droits individuels et collectifs dans toutes les sphères de la vie en société. Nous partageons les critiques souvent justifiées des gens qui ne voient plus que la bureaucratie dans l’État. Nous en avons assez des scandales, du copinage, d’un certain " Québec inc " où des réseaux influents se partagent entre eux les pouvoirs économiques et politiques. Nous plaidons pour un État responsable, accessible et non bureaucratique, proche des gens, qui délègue sans se déresponsabiliser, qui propose, mobilise, facilite la participation des citoyennes et citoyens aux décisions. Nous voulons un État où le vote de chacune et chacun compte, où le scrutin fait une large part à la proportionnelle reflétant ainsi les tendances diverses qui se côtoient dans notre société. Nous sommes convaincus-es que seul un sens élevé du bien commun peut garantir un partage équitable de la richesse, ce qui est l’un des rôles essentiels de l’État. À nos yeux, la pauvreté n’est pas une fatalité et nous pensons que le Québec dispose de tous les moyens nécessaires pour y mettre fin. Nous refusons de privatiser les services de santé, tel que le propose l’ADQ, de faire de l’éducation une marchandise, de déréglementer le marché du travail, de considérer la culture seulement comme un produit industriel. Nous votons pour des politiques de développement durable, respectueuses de l’environnement, pour un soutien social et étatique aux familles, pour l’accès de toutes et tous à la culture, aux vacances, aux loisirs. Plus globalement, nous reconnaissons vivre dans une société diversifiée et plurielle où nous apprenons les uns-es des autres, où toutes et tous doivent jouir des mêmes droits dans le respect de leurs différences. Nous savons que beaucoup reste à faire pour que les Québécois-es de toutes origines se sentent acceptés pour ce qu’elles et ils sont : des Québécois-es à part entière quelle que soit leur origine ethnique ou culturelle. Nous sommes inquiets-es des tensions qui montent entre Québécois-es et autochtones autour de l’entente de principe entre le gouvernement québécois et les Innus. Nous estimons que seule la pleine reconnaissance du droit à l’autodétermination des peuples autochtones peut mener à la signature d’ententes négociées et équitables pour toutes les parties en cause. Nous voulons vivre dans un Québec ouvert au monde, et d’abord solidaire des peuples des Amériques. Nous luttons de concert avec les progressistes des autres provinces canadiennes pour que l’État fédéral travaille à la paix sur la scène mondiale. APPEL À L’ACTION ! Le collectif D’abord solidaires invite la population québécoise à réfléchir à son avenir à la veille d’élections déterminantes ! Comment concilier la recherche du bien commun et le respect des libertés individuelles auxquelles nous sommes attaché-es ? Quels moyens doivent être envisagés pour que l’État soit le garant du bien-être collectif tout en se rapprochant des gens et tout en encourageant l’expression de projets collectifs dans les communautés régionales et locales ? Comment traduire les réponses à ces questions en choix électoraux ? À cette question précise, D’abord solidaires choisit de laisser la population répondre tout en lui proposant d’ouvrir un vaste chantier de réflexion dans les maisons, les communautés, les lieux de travail, les régions. D’abord solidaires, s’engage à soutenir cette réflexion sur tous les fronts. Comment ? Nous allons analyser les programmes, plates-formes et prises de position de cinq partis politiques (PQ, PLQ, ADQ, UFP et Vert), en nous demandant si leurs propositions renforcent le sens du bien commun au Québec. Nous aurons un site accessible aux internautes voulant appuyer D’abord solidaires et se renseigner sur nos activités. Nous serons présents-es dans tous les débats publics, dans les médias, dans les assemblées politiques ; chaque fois que nous considérerons le bien commun menacé, nous interviendrons. Nous ferons le tour du Québec d’ici aux élections, suscitant partout, nous l’espérons, un nouvel engouement pour la réflexion politique. Nous soutiendrons la naissance de collectifs locaux ou régionaux voulant s’approprier l’appel de D’abord solidaires, interpeller leurs candidates et candidats ainsi que les médias, alerter leur communauté sur des enjeux spécifiques et réfléchir sur les choix possibles lors des prochaines élections. Nous sommes pour l’heure un petit groupe, un collectif. Si vous embarquez, nous serons bientôt un mouvement ! C’est simple : il faut signer cet appel et le faire signer, mettre sur pied partout des regroupements, des collectifs qui entameront la discussion dans votre voisinage, avec vos collègues de travail, avec votre famille et vos amie-s… Il faut réfléchir au sens de notre vote lors de la prochaine élection provinciale. Et voter ! Qui sait jusqu’où nous pourrons aller ensemble ? CHAQUE GESTE COMPTE et il y a urgence d’agir ! Le collectif D’abord solidaires, 27 janvier 2003 Gisèle Ampleman, Gregory Baum, Louise Beaudry, Renaud Beaudry, Sophie Bissonnette, Jacques Bordeleau, Amélie Bouchard, Camil Bouchard, Gisèle Bourret, France Castel, Yasmina Chouakri, Irène Demczuk, Richard Desjardins, Valérie Desrosiers, Louisette Dussault, Marcella Escribano, Philippe Falardeau, Sylvie Ferlatte, Jacques Fournier, Catherine Gadouas, Nathalie Gadouas, Lise Gervais, Mona Greenbaum, Suzanne Guay, Caroline Harvey, Nicole Jetté, Paul Klopstock, Irene Kon, Andrée Lachapelle, Marie-Danielle Lapointe, Hugo Latulippe, Jocelyne Lavoie, Andrée Lévesque, Josephine Mckay, André Melançon, Pascale Navaro, Johanne Nasstrom, Françoise Nduwimana, William Ninacs, André Paradis, François Parenteau, Denys Paris, François Patenaude, Manon Perron, Stephan Reichhold, Monique Richard, Mikaël Rioux, Geneviève Rochette, Michèle Rouleau, Serge Roy, Frédéric Savard, Ana Maria Seghezzo D’Urbano, Marie-Claire Séguin, Linda Sorgini, Tanya Tree, Denis Trudel, Joujou Turenne, Bernard Vallée, Christian Vanasse, Nadine Vincent, Laure Waridel. Pour ajouter votre nom à cette liste et obtenir des renseignements sur les activités du collectif, allez sur le site de D’abord solidaires |