![]() |
| ![]() |
![]() |
lundi 23 février 2004 À Radio-Canada " La planète des hommes " : du journalisme bien paresseux !
|
DANS LA MEME RUBRIQUE ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Aux responsables de l’émission LA PLANÈTE DES HOMMES
Bonjour, Je tiens à dire que je suis très déçu des orientations des cinq émissions Il doit y avoir une vingtaine d’années au moins que les travaux qui portent sur les masculinités (et ce, les gens en marketing l’ont saisi depuis belle lurette) évitent ainsi de généraliser à tout un sexe des phénomènes qui ne touchent qu’une partie de ses membres et qui varient dans le temps et dans l’espace, selon les cultures, l’âge et les classes sociales. Le contenu de vos émissions y aurait gagné. Mais parler des hommes au pluriel conduit également à découvrir beaucoup de ressemblances entre les hommes et les femmes ... Dans la même veine, votre premier thème sur « les différences » s’accroche les pieds dans le sociobiologisme du dix-neuvième siècle. Il reprend le même processus de naturalisation de phénomènes sociaux dont la logique a pourtant été remise en question de façon convaincante depuis un certain temps déjà. Une deuxième raison pour laquelle je prétends qu’il s’agit de journalisme Une troisième raison tient à la symétrisation qui est faite entre les hommes et les femmes, ignorant à toutes fins pratiques quarante ans de travaux scientifiques sur les rapports sociaux de sexe. S’il est évident que l’on ne peut en demander autant à certains des invités qui ont choisi de cultiver leur ignorance, peut-être aurait-on été en droit d’en attendre un peu plus de ceux et celles qui ont conçu la programmation. Pour ne prendre qu’un exemple de symétrisation, la « condition masculine » dont on prétend parler en long et en large, ne correspond à aucune réalité chez les hommes, sinon à une inversion aveugle et insignifiante du concept de « condition féminine ». Que l’on parle de condition autochtone ou de condition ouvrière, Enfin, « la planète » se réduit-elle au Québec ? À l’exception d’Élisabeth Peut-être qu’une documentation plus diversifiée aurait pu aider à éviter Quel modèle de journalisme pour nos jeunes que cette absence d’effort Jean-Claude St-Amant, chercheur Lire des articles de Jean-Claude St-Amant sous la rubrique Éducation de Sisyphe. |