Depuis le 6 décembre 1989, sinistre jour où un jeune homme misogyne a assassiné 14 jeunes femmes étudiant ou travaillant à l’École polytechnique de Montréal, parce qu’il était frustré de la présence de femmes en un lieu où il n’avait pas été lui-même admis comme étudiant, je n’ai pas constaté que la banalisation de la misogynie ait diminué.
La haine et les menaces contre des femmes dans les réseaux sociaux en 2015 dépassent parfois celles que Marc Lépine exprimait contre les féministes dans sa lettre en 1989.
Prenons-nous vraiment au sérieux la misogynie, c’est-à-dire la HAINE dirigée contre les femmes, ou ne la protégeons-nous pas sous le couvert de la liberté d’expression ?
Y a-t-il eu au Québec et au Canada une initiative d’État - motion unanime à l’Assemblée nationale, campagne d’information - dénonçant spécifiquement la misogynie, comme on en a eu, par exemple, contre le racisme et l’homophobie ?
Il semble encore trop souvent banal, tolérable, d’exprimer de la haine contre la moitié du genre humain. Ce qu’on ne tolère pas envers un groupe technique ou religieux.
Depuis sa création, le site Sisyphe a honoré la mémoire des 14 victimes de Polytechnique.
Cette année, nous vous invitons à relire les articles publiés au fil de ces 26 ans, dont voici quelques exemples ci-dessous,. Leur contenu n’a malheureusement pas beaucoup vieilli.