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Sisyphe et la liberté de parole Quinze ans de silence public ne m’ont donc pas immunisée contre cette maladie qui consiste à me mêler effrontément des affaires de ce monde. En reprenant la parole pour défendre des droits, je rencontre la même vieille ennemie, la censure. Je prends note que mes propos dérangent encore aussitôt qu’ils deviennent politiques. À charge pour les gens qu’ils dérangent de s’interroger sur eux-mêmes, non pas à moi de me taire. La liberté de parole, même relative, est peut-être la pierre que Sisyphe, du mythe du même nom, devait rouler sans cesse au sommet d’une montagne. Je ne me sentirais pas à l’aise de m’asseoir tranquille, plutôt de faire l’effort de la rouler, parce que des gens sans scrupule abusent de leurs pouvoirs et de leurs privilèges.
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LES BREVES : ![]() Table ronde sur la liberté d’expression le 9 mai animée par Djemila Benhabib ![]() Le Canada, une « république de bananes » ? ![]() Qui était Sisyphe ? ![]() La liberté d’expression en ligne ![]() Fillion déCHOI… Bravo les femmes ! par Martin Dufresne ![]() Fin du procès de Sophie Chiasson contre Jeff Fillion - Le verdict d’ici 30 jours - Appui massif à Sophie Chiasson ![]() Les Carnets de Sisyphe ![]() Liberté d’expression et diffamation au Canada ![]() Le CMAQ se donne les moyens de contrer les abus sur son site |
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dimanche 21 juin 2020 31-07-44/22-0619 La liberté de parole est-elle comme le rocher de Sisyphe ? par Micheline Carrier J’envisageais de consacrer cet espace à une démarche personnelle, plus ludique et réflexive que politique et militante. Eh bien, je dois constater, dans cette douzième chronique, que je n’ai pas tenu mes promesses. De mois en mois, j’ai glissé vers le discours critique et politique. Et me voici à nouveau à défendre la cause de la justice.
mars 2010 La liste féministe NetFemmes a refusé à deux reprises, en février dernier, de publier les messages d’une éditrice du site Sisyphe, Micheline Carrier, sans donner, à nos yeux, une explication satisfaisante de cette décision. Dans le premier cas, il s’agissait d’un communiqué expédié le 1er février et annonçant les plus récents articles affichés dans le site Sisyphe. La liste européenne Études féministes et la liste pancadienne PAR-L ont publié ce communiqué sans y voir quoi que ce soit de répréhensible. Les modératrices de NetFemmes ont estimé qu’un paragraphe de ce communiqué reproduisant un extrait d’un article du Mouvement du Nid en France, sur le film « Travailleurs du sexe », contrevenait à la nétiquette aux chapitres « du respect, de la politesse et de la tolérance ». Dans un courriel qu’on pourra lire plus bas dans cette page, les modératrices de la liste ont accusé l’expéditrice du message de tenir des « propos haineux à l’égard des femmes » et de chercher à provoquer : « La critique du documentaire sur le travail du sexe ne fait pas preuve de tolérance ni de politesse. C’est un paragraphe qui vise à provoquer dans l’optique de promouvoir un texte et un site. Ce texte n’a pas sa place dans la liste », a-t-on affirmé avec assurance. Affirmation d’autant plus étonnante que, le 17 février, la liste NetFemmes a publié exactement le même paragraphe qu’une autre abonnée avait posté, à la seule différence que cette abonnée avait indiqué un lien vers le site du Mouvement du Nid au lieu du site Sisyphe pour la lecture du texte intégral… Était-ce le contenu du commentaire ou la messagère qui était en cause ? Après plusieurs échanges de courriels avec la directrice générale du CDEACF, dont relève la liste NetFemmes, on nous a finalement donné cette explication : « Il [le paragraphe en question] faisait croire que la rédactrice tenait ces propos-là à l’égard du Mouvement du Nid, ce qui contrevient à la nétiquette, car ça attaque un groupe qui travaille pour les femmes. Tel a été la compréhension de la modératrice de Netfemmes, elle a fait valider par une autre personne qui a compris les choses de la même façon. Nous avons passé l’extrait sans contexte aux membres du comité condition féminine, qui ont voté dans le même sens. Et hier en conseil d’administration, la décision était unanime, cet extrait hors contexte est haineux envers les femmes. » Ainsi, en dépit du fait que Micheline Carrier ait mentionné au moins à trois reprises dans ses courriels, depuis le 1 février, que le Mouvement du Nid était l’auteur du paragraphe cité dans son communiqué, la directrice générale a continué de lui attribuer le commentaire sur le documentaire jugé inacceptable. Cette interprétation, qui ne tient pas compte des explications données par la messagère dès ses premiers courriels, ressemble à de la malhonnêteté « dans l’optique » de masquer une erreur d’interprétation et de discréditer une abonnée. Ce n’est pas parce qu’une décision est unanime qu’elle est justifiée. Le comité de la condition féminine et le conseil d’administration du CDEACF ayant endossé, sans plus de preuve, cette attitude accusatrice, on peut se demander s’ils étaient au courant des faits suivants et, s’ils l’étaient, il est permis de s’interroger sur leur sens de l’équité. Le communiqué indiquait clairement le contexte du paragraphe en cause, comme pour tous les autres articles annoncés. Si la directrice générale ne l’a pas transmis au conseil d’administration et au comité de condition féminine du CDEACF, il s’est agi d’un choix délibéré.
mardi 7 septembre 2004
mardi 7 septembre 2004
dimanche 1er août 2004 L’auteur commente les accusations de censure devant la décision du CRTC de retirer sa licence à la radio CHOI-FM de Québec. Ni la liberté d’expression ni la liberté de presse ne sont en cause, dit-il.
2004 La liberté d’expression n’est pas absolue et ne saurait annuler tous les autres droits individuels et collectifs. Dans les sociétés civilisées et démocratiques, la liberté d’expression est assujettie à la responsabilité.
avril 2003 Le Directeur général des élections du Québec a demandé à l’éditeur de NonADQ.com de retirer son site pendant la campagne électorale ou de le modifier, sans quoi il s’exposerait à des poursuites judiciaires. Alain Dubois, l’éditeur de ce site, a refusé d’obtempérer, alléguant que la Loi électorale ne mentionne même pas le médium internet. J’appuie Alain Dubois dans sa résistance aux tentatives de censure. Si la Loi électorale du Québec restreint la liberté d’expression et d’information, il faut la modifier.
vendredi 7 mars 2003
mercredi 17 juillet 2002 Un différend entre un magazine féministe et quatre travailleuses d’un groupe communautaire aboutit devant le Conseil de presse du Québec quand le magazine commente une lettre, sans la publier, et personnalise le débat en s’en prenant nommément à l’une des travailleuses. Pas plus d’unanimité chez les féministes qu’ailleurs. L’unanimité n’est pas souhaitable si elle traduit la pensée unique.
vendredi 12 juillet 2002
vendredi 12 juillet 2002
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