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décembre 2001

Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 2001
Dates et circonstances

par Martin Dufresne






Écrits d'Élaine Audet



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Dans un travail de sensibilisation populaire et de confrontation des pouvoirs établis, le Collectif masculin contre le sexisme recense les noms et résume les circonstances des incidents où des femmes et des enfants ont été tué-es par des hommes (ou des inconnus) au Québec depuis le massacre perpétré par un antiféministe à l’École Polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989. Nous faisons ce travail depuis maintenant onze ans.

Nous n’utilisons que les données publiées et donc disponibles en bibliothèque, en nous en tenant aux éléments qui permettent de rappeler le nom et l’identité des protagonistes de ces drames et la dynamique qui a mené au meurtre. Sans un tel travail, nous croyons que ces traces seraient immédiatement oubliées par tous sauf par les proches des victimes.

Nous faisons ce travail pour qu’une prise de conscience collective de l’ampleur du désastre sexiste amène une levée de boucliers contre le laxisme de notre société à l’égard des privilèges masculins, dont celui de s’en prendre à une conjointe, surtout à l’occasion d’une séparation. Si le fait de rappeler ces crimes et leur contexte pouvait éviter ne serait-ce qu’une tuerie de plus, est-ce que cela n’en vaudrait pas la peine ? Notre affiche est apposée au mur de dizaines de maisons d’hébergement au Québec. Ce tragique décompte les aide à jauger les risques réels auxquels leur conjoint les expose. J’ose croire que cette liste a pu sauver des vies et justifier de saines colères.

Martin Dufresne
Secrétaire
Collectif masculin contre le sexisme

"Où que ce soit au monde, s’il n’y a pas de noms, il n’y a pas de mort-es." (Laura Bonaparte, une des Mères de la Place de Mai, en Argentine)
*

Femmes/enfants tué-es par des hommes ou par des inconnus : au moins 49 (30 femmes, 19 enfants).

De ces nombres, au moins 22 femmes victimes d’un conjoint, ex-conjoint, partenaire sexuel ou membre de leur famille (73% des femmes) et 15 enfants victimes de leur père ou du nouveau partenaire de leur mère (79% des enfants)

Line Laforce, 44 ans, étranglée par son conjoint de fait Ghislain Bolduc, 44 ans, qu’elle cherchait à quitter, à Drummondville, le 12 janvier 2001.

Diane Durand, 40 ans, tuée et brûlée dans sa camionnette par son partenaire Jean-Denis Henri qu’elle venait de quitter, à Notre-Dame-des-Prairies le 15 janvier 2001.

Bébé au nom non divulgué, 2 mois et demi, victime d’une hémorragie au cerveau, le 2 février, à Boisbriand. Son frère jumeau présentait des fractures. Leur père, un informaticien de 36 ans, a plaidé coupable à l’accusation d’homicide involontaire.

Pascale et Émilia Lamoureux-Thomas, 11 et 8 ans, tuées de coups de fusil .12, le 4 février, par leur père Yves Thomas, 37 ans, de Pointe-aux-Trembles, qui était séparé de leur mère depuis décembre. Le meurtrier recevait les enfants chez son frère où il habitait à tous les 2 week-ends. Il s’est ensuite suicidé.

Matthew Collins, 2 mois et demi, secoué à mort le 24 mars par son père Pierre Collins, 33 ans, de Shawinigan. Au moment de son arrestation, quelques jours plus tard, le père s’était fait hospitaliser pour " dépression ".

France Cossette, 46 ans, abattue par son ex-époux Michel Jacques, 52 ans, à Saint-Liboire, le 27 mars 2001. Il s’est ensuite suicidé.

Ghislaine Poirier, 50 ans, abattue d’un coup de .12 le 29 mars par son fils Jacques Lachance, 25 ans, de Lavaltrie, qui a ensuite appelé une ambulance. Il a été accusé de meurtre au deuxième degré.

Pierrette Charrette, 43 ans, battue et étranglée par son ex-conjoint Isaac Renquinha, 32 ans, après 4 mois de séparation, à Saint-Antoine-des-Laurentides, le 24 avril.

Margaret Anglin, 65 ans, poignardée à mort avec son mari, le 16 mai à Beaconsfield, par son fils Geoffrey Fertuck, 34 ans, qui s’est ensuite suicidé.

Brigitte Gagné, 27 ans, étranglée chez elle avec son conjoint à Pointe-aux-Trembles, par Serge Racine, 38 ans, qui a été condamné à perpétuité à l’automne 2002 pour meurtre au 1er degré. Racine avait également tué Ghislaine Gagnon, en janvier 1995 à La Baie.

Nicole Abi-Natted, 25 ans, abattue par son mari Rolland Hajj, 29 ans, dans son auto, à Côte Saint-Luc à la fin mai 2001, après une " discussion orageuse ". Il s’est ensuite suicidé.

Shana ______, 7 mois. Trouvée morte sur le plancher le 31 mai à Napierville pendant que son père la gardait à la maison. Celui-ci a ensuite fait aux policiers des déclarations contradictoires pour expliquer le décès de l’enfant. Aucune accusation ne semble avoir été déposée contre lui.

Lucie Gélinas, 37 ans, abattue au volant de sa voiture sur l’autoroute 15 à Laval, à la mi-juin 2001, par son ex-partenaire sexuel Jocelyn Hotte, 42 ans, un agent de la GRC. Elle l’avait invité à l’accompagner avec des amis à une discothèque. Hotte, qui a tiré de sa propre voiture, a été arrêté quelques instants plus tard alors qu’il achetait tranquillement une boisson gazeuse dans une station-service en bordure de l’autoroute.

Esther Conserve, 2 mois et demi, tuée par des coups au ventre, le 27 juin à Saint-Léonard, par le partenaire de sa mère, Joseph Gerald Georges, 34 ans, qui la gardait dans sa voiture avec sa sœur de 10 mois. Celle-ci a également été battue et laissée dans le coma. D’abord condamné à 7 ans de prison, Georges a vu sa sentence portée à 15 ans en appel, en février 2004. Georges a demandé à un codétenu d’assassiner chez elle la mère de la victime pour l’empêcher de témoigner contre lui. Dénoncé, il a été renvoyé au procès mais le procureur de la Couronne n’a réclamé qu’une peine de prison d’un an, ce qui a indigné le chroniqueur judiciaire, Rodolphe Morrissette (J de Mtl, 1 juillet 2004)

Katti Blouin, 27 ans, tuée à Montréal le 2 juillet 2001, par son ex-conjoint Richard Langlois, 34 ans, dont elle vivait séparée depuis six mois. Il s’est ensuite suicidé.

William Lavallée, 2 mois et demi, secoué à mort le 11 juillet par son père, Jean-Louis Lavallée, 23 ans, de Saint-Paul de Joliette, qui le gardait à la maison. Sa conjointe l’avait quitté six jours plus tôt mais lui avait laissé le bébé pour la journée pendant qu’elle allait chez son père. Lavallée a été accusé d’homicide involontaire. Son avocat a dit aux journalistes au moment de la comparution : " Je vous rappelle que cet homme a perdu son enfant. Ce n’est pas facile à vivre pour personne. " Au procès, tenu en mars 2003, il a été révélé qu’en plus d’avoir le cerveau quasi-sorti du crâne tellement le " brassage " avait été violent, le bébé avait précédemment subi des sévices (2 côtes brisées, ecchymose à la jambe). Mais le juge Maurice Parent a " sentencé " Lavallée à seulement 2 ans moins un jour " à purger dans la collectivité ".

Manon Lécuyer, 30 ans, trouvée étranglée chez elle à Montréal, le 12 juillet.

Denise Rybicki, 46 ans, femme d’affaires de Saint-Joseph-du-Lac, abattue de deux coups de .12 le 15 juillet par son mari Daniel Magnan, 43 ans. En instance de divorce, ils continuaient tout de même à cohabiter. Le meurtrier a dit avoir " découvert des choses qui lui ont déplu " dans le journal intime de Rybicki. Il a également dit avoir préparé un suicide mais décidé de ne pas le faire pour " éviter que ses deux fils ne perdent leurs deux parents en même temps "...

Sylvie Saint-Onge, 41 ans, étranglée le 22 juillet à Lavaltrie par son conjoint Yvon Dupuis, 41 ans, avec qui elle s’apprêtait à rompre. Celui-ci, qui avait averti à l’avance sa conjointe précédente de ses intentions, a appelé la police après le meurtre, puis fait une tentative de pendaison.. Sylvie Saint-Onge était en arrêt de travail depuis 2 mois pour dépression et le couple venait de mettre en vente la maison familiale.

Carole Deschamps, 42 ans, et son fils Ludovic Giasson, 11 ans, abattus à coups de .12 et de .22 puis aspergés d’essence avec le reste de la maison par l’ex-conjoint de Deschamps, Yvon Giasson, 42 ans, le 15 août à Montmagny, au cours de leur procédure de divorce. Il avait donné rendez-vous (pour une première " rencontre de conciliation ") à sa conjointe dans la maison familiale où il habitait seul depuis le printemps, tandis que celle-ci, en arrêt de travail depuis un an, était allée vivre chez sa mère avec l’enfant. Il était passé chercher l’enfant à cet endroit. " Ces dernières semaines, il semblait tellement conciliant ", a dit la mère de Deschamps aux journalistes. L’assassin s’est suicidé dans l’incendie.

Charles Tremblay, 15 ans, de Lac Saint-Charles, battu à mort et jeté dans la rivière Saint-Charles à Québec, vers le 20 août, par Jean-René Cyr, 38 ans, qui a prétendu que Tremblay lui avait demandé de la marijuana au Carré d’Youville. Le meurtrier est condamné à 12 ans avant possibilité de libération conditionnelle au début de février 2004.

Natalie Masiak, 9 ans, tuée à coups de hache le 1er septembre à Montréal par son père Krzysztof Masiak, un conjoint violent de 41 ans, récemment séparé de la mère de la victime. Le meurtre a eu lieu le premier jour où cet homme, qui avait des antécédents de violence conjugale et avait été arrêté pour menaces de mort aux voisins, a obtenu un " droit de visite " non supervisée, un privilège accordé de plus en plus systématiquement à n’importe quel père. Masiak a été arrêté deux mois plus tard, le 14 nov., alors qu’il tentait de se procurer des documents pour quitter le pays.

Claire Ouellet-Bourgault, 78 ans, tuée le 12 septembre à Sainte-Marie-de-Beauce, par Simon Chamberland, 25 ans, son petit-fils.

Lison Dubé, 21 ans, poignardée à mort avec ses deux filles, Sandra, 5 ans, et Ariane, 1 an, par son conjoint Francis Thériault, 28 ans, un mécanicien automobile, à Saint-Pascal-de-Kamouraska, le 12 septembre. Des proches ont dit qu’ils étaient à la veille de s’épouser. Le meurtrier s’est ensuite suicidé.

Mélissa Williski, 23 ans, une prostituée travaillant pour un " service d’escortes ", est assassinée à Lachine, le 13 septembre.

Helen Bauer, 50 ans, abattue à coups de revolver avec ses trois fils Jonathan, 22 ans, Wesley, 18 ans, et Justin, 14 ans, par John Bauer, le mari et père des victimes, le 20 septembre à Kirkland, en banlieue de Montréal. Bauer dont les affaires financières périclitaient, a aussi assassiné son patron, Lucio Beccherini, et le père d’Helen Bauer, Elmer Carroll, avant de se suicider. Il venait de poster à des parents son intention d’" emmener toute sa famille au ciel " et a méthodiquement commis ces meurtres d’une balle derrière la tête de chacun à leur retour à la maison. Il s’est ensuite suicidé. En octobre 2003, les journaux ont révélé qu’il avait tenté d’engager un tueur pour assassiner son patron. Celui-ci a averti la police mais Bauer a convaincu l’enquêteur que l’autre l’avait mal compris...

Tanya Melzer, 27 ans, serveuse, poignardée à plusieurs reprises par son ex-partenaire, Jean Dagenais, 33 ans, le 15 septembre, à Val-des-Bois. Elle avait rompu avec le meurtrier 10 jours plus tôt et celui-ci la harcelait chez son frère où elle habitait. Dagenais a jeté le corps dans un fossé près de Sainte-Agathe et a été arrêté une semaine plus tard, à la prison de Bordeaux où il purgeait une sentence pour vol avec séquestration.

Michèle Bernard, 42 ans, ex-barmaid dans des clubs de danseuses de Québec, trouvée étranglée le 4 octobre dans sa voiture derrière un de ces bars ; elle y vendait de la cocaïne et avait apparemment été tuée 2 jours plus tôt.

Thérèse Gélinas, 73 ans, poignardée à mort le 15 octobre, apparemment par Jean-Guy Brousseau, 69 ans, un voisin du HLM où elle vivait à Shawinigan. Il la harcelait depuis plusieurs années. Brousseau a lui-même appelé la police mais a nié sa culpabilité.

Marc-Alexandre Chartrand, 17 ans, abattu d’une balle de pistolet tirée au hasard, le 20 octobre dans la file d’attente d’un bar du centre-ville de Montréal, par Benoît Guimond, 29 ans, un membre du gang des Rockers Nord frustré de ne pas avoir pu couper la file d’attente. Guimond s’est rendu à la police une semaine plus tard.

Sylvie Richard, 33 ans, abattue chez elle avec son mari le soir du 20 octobre, à L’Ange-Gardien, par deux hommes à qui son mari et elle auraient volé du cannabis. Ses enfants dormaient à l’étage. Le frère de S. Richard a été arrêté quelques jours plus tard alors qu’il s’apprêtait à aller confronter l’assassin présumé, Michel Racine, 28 ans, qui a été accusé avec son frère, Dominique, 25 ans., qui l’a incriminé.

Nicole Lacombe Rocheleau, 51 ans, ligotée et étranglée le 23 octobre à Rouyn, avec sa petite-fille Andréanne Tremblay, 3 ans, asphyxiée avec un sac de plastique. L’assassin, Dave Lebel Morin, 18 ans, son voisin immédiat, lui avait extorqué le NIP de sa carte de guichet automatique et a retiré 1500$ immédiatement après les meurtres. Il a été arrêté chez lui 4 jours plus tard. Gardien de sécurité, il venait d’être accusé par son employeur d’un vol de 17 000 $ chez un client. Il faudra attendre 16 mois avant qu’il soit cité à son procès (avril 2003)

Lise Desmarais, 44 ans, poignardée à plusieurs reprises chez elle, le 24 octobre à Laval-des-Rapides, par son conjoint depuis un an, Marcel Imbeault, 46 ans, qui avait des antécédents de violence et qu’elle avait rencontré dans son travail de bénévole pour un groupe d’aide aux détenus. Il a mis le feu à son logement et a avoué le meurtre par téléphone à son agent de probation avant de partir en cavale et d’être arrêté 3 jours plus tard à Montréal.

Josée Johnston, coiffeuse et danseuse, 28 ans, mère de deux enfants, jetée hors d’une voiture en marche par son partenaire sexuel, Shane Maigar, 25 ans, à Saint-Bernard de Lacolle, le 23 novembre, qui a prétendu qu’elle avait sauté d’elle-même ; le frère de Maigar a même dit que Johnston faisait souvent cela !. Des proches de Johnston ont dit aux journaux que Maigar la battait souvent. Il avait été acquitté deux ans plus tôt du meurtre d’un homme, tué à coups de lampe. Arrêté pour conduite en état d’ivresse au moment de l’incident, Maigar a été libéré peu après. Malgré ce que la police appelle des contradictions entre son témoignage et les faits constatés sur place, aucune accusation de meurtre n’a encore été portée contre lui.

Louise Chaput, psychologue de Sherbrooke, 52 ans, poignardée dans un sentier de randonnée du New-Hampshire vers le 15 novembre où elle s’était rendue seule. Ses affaires personnelles avaient disparu. Elle travaillait auprès de détenus délateurs. C’est son conjoint qui a alerté la police lorsqu’elle n’est pas revenue après une semaine.

Femme d’environ 24 ans battue à mort, trouvée dans un marécage à Sainte-Anne-de-Sorel le 24 novembre. Une femme de la région était disparue une semaine plus tôt mais aucun nom n’a encore été rendu public.

Huguette Boulanger, 58 ans, possiblement tuée par son conjoint François Fournier, 67 ans, le 11 décembre à Sainte-Marie-de-Beauce. Fournier s’est ensuite suicidé. D’après des voisins, la victime vivait murée chez elle ; son meurtrier, qui éprouvait des problèmes de santé, était le seul à sortir du logis à l’occasion, essentiellement pour acheter de l’alcool. L’enquête du coroner n’a pas été rendue publique et aucune accusation de meurtre n’a été portée.

Martine Scotto, 45 ans, tuée par son conjoint, Pierre Peyot, 49 ans, à Saint-Hubert, le 14 décembre.

Colette Harnois, ses deux fils Mathieu McDonald, 18 ans et Mikael McDonald, 15 ans, et leur ami Francis Mongrain, 17 ans, abattus à coups de revolver, le 29 décembre à Lavaltrie, par Magloire Poissant, 52 ans, le conjoint de Harnois, qui était très violent et contrôlant à son égard et avait fait une tentative de suicide il y a 6 mois. Il a ensuite incendié la maison, apparemment pour maquiller le crime. Hospitalisé, il a été accusé de 4 meurtres prémédités et d’une tentative de meurtre (contre un autre jeune qui a réussi à s’échapper).

 Liste tenue à jour par le Collectif masculin contre le sexisme



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Martin Dufresne

Longtemps associé au Collectif masculin contre le sexisme, créé en 1979, Martin Dufresne est connu comme un allié des milieux féministes et a produit dans plusieurs médias des analyses percutantes sur divers aspects de la condition masculine, ainsi que sur la violence faite aux femmes.



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  • Comment communiquer au sujet de ces faits ?
    (1/1) 11 février 2007 , par





  • Comment communiquer au sujet de ces faits ?
    11 février 2007 , par   [retour au début des forums]

    J’aurais juste une remarque au sujet de cette horrible liste. J’imagine qu’il y a aussi quelques hommes et enfants tués par des femmes, peut-être dans d’autres circonstances et à cause de mécanismes sociaux et psychologiques différents. Je pense qu’il faudrait les faire figurer, d’une part pour pouvoir comparer les actes commis par des hommes aux actes commis par les femmes, et d’autre part pour tenter de désamorcer les discours du style "pourquoi ne parlez-vous pas de violences subies par les hommes".


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