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vendredi 29 avril 2011

Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2011

par Martin Dufresne






Écrits d'Élaine Audet



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Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2011

Les noms qui figurent en caractères gras sont ceux où l’on sait que le meurtrier est le conjoint, un partenaire sexuel, le père, le frère ou le fils de la victime.

Femme de 59 ans, trouvée abattue par balle le 16 décembre au matin dans une petite voiture stationnée sur la rue Cedar, au centre-ville de Montréal, près de l’hôpital Shriners. Un homme de 65 ans s’était suicidé à côté d’elle. La police n’a pas publié leur nom mais a dit qu’ils formaient un couple et qu’il s’agissait probablement d’un « pacte de suicide ».

Emmanuelle Phaneuf, début de la trentaine et sa fille Laurie Phaneuf, 13 ans, égorgées le 4 novembre à Longueuil par François Tartamella, 34 ans, le conjoint de la mère à qui elle avait demandé de quitter les lieux, suite à des menaces de sa part depuis plusieurs semaines, auxquelles la police avait refusé de donner suite malgré une plainte déposée par Emmanuelle Phaneuf une semaine avant son meurtre. Il a été arrêté sur les lieux et accusé du double meurtre.

Josée Lauzon, 51 ans, tuée par son conjoint depuis quelques mois, Mario Godbout, 50 ans, à Thetford Mines le 21 octobre. Godbout a été déclarer le décès de sa conjointe deux jours plus tard et, vu des traces de violence sur le corps de sa victime, a été interrogé avant que soit portée contre lui une accusation de meurtre prémédité.

Édith Bolduc, 27 ans, est battue et poignardée chez elle à Cap-de-la-Madeleine, le 1er octobre au matin, par Louis-Pier Noël, son conjoint de 26 ans, après que les voisins aient entendu des cris et des menaces. Sa fille de moins de 2 ans était dans son berceau. Le meurtrier, que son avocat présente déjà comme non criminellement responsable sous prétexte qu’il a « déjà pris de la médication », avait été accusé en mars dernier d’actes de violence envers sa victime et avait reçu l’ordre de ne pas importuner cette dernière, de ne pas consommer d’alcool et de ne pas avoir en sa possession d’arme blanche.

Le 23 septembre, la Montréalaise Amanda (Randy) Lehrer, 32 ans, est retrouvée étranglée et immergée dans un baril de ciment chez son mari Steven Acuna, à Jersey City (New Jersey). Celui-ci a été accusé de meurtre. Elle avait été vue pour la dernière fois le 13 août, se disputant avec lui à l’extérieur d’un restaurant. La victime avait dit à sa famille, lors d’une visite à Montréal, qu’elle avait peur de la violence d’Acuna. Celui-ci a déclaré sa disparition à la police 4 jours plus tard, mais il a refusé de coopérer à l’enquête. Ce sont des proches de Lehrer qui ont insisté pour relancer l’enquête, jusqu’à ce qu’elle soit retrouvée six semaines plus tard au sous-sol de sa résidence, qui n’avait même pas été fouillée. Ils tentent actuellement de rapatrier au Canada sa fille de 11 mois.

À St-Cyprien, une femme d’une cinquantaine d’années décède après avoir été retrouvée blessée à la tête sur le plancher chez elle, le 21 septembre, au lendemain d’une soirée où assistaient plusieurs personnes.

Marilou Borduas, de Chertsey, 16 ans, est morte le 11 septembre à l’hôpital, après avoir subi de graves blessures à la tête dans une voiture, lors d’une altercation impliquant plusieurs jeunes dont son ex-amant, le soir du 9 septembre, sur un chemin de la région de Rawdon.

Justyna Kozyra, 27 ans, poignardée à mort avec un couteau de poche le 8 septembre à Dollard-des-Ormeaux, sous les yeux d’une agente de police par Michel Langlois, 50 ans, conjoint du concierge d’un immeuble, qui avait porté plainte contre la victime parce qu’elle ne ramassait pas les excréments de son chien. Celle-ci était venue le confronter au sujet d’une contravention reçue de la municipalité. Une témoin a entendu Lacroix dire « Elle ne m’embêtera plus jamais. » Récemment interné pour trouble bipolaire, il a été accusé de meurtre au deuxième degré.

Lucie Johnson-Lagacé, une fonctionnaire fédérale dans la cinquantaine, tuée ainsi que son mari avec une arme de poing à Gatineau le 7 septembre, apparemment par son fils qui avait des troubles mentaux.

Valérie Leblanc, 18 ans, battue à mort, torturée et son corps incendié dans un boisé derrière le cegep de l’Outaouais, à Gatineau, où elle venait de commencer ses cours, le 23 août. Il y aurait eu outrage à son cadavre après son décès. Des adolescents qui disent avoir d’abord trouvé son corps alors qu’il fumait encore ont dit avoir cru à une mise en scène et n’ont appelé la police que plusieurs heures plus tard. Elle avait été vue un peu plus tôt avec un partenaire avec qui elle venait de rompre, mais la police dit qu’il n’est pas considéré comme un suspect.

Karine Faubert, 21 ans, de St-Louis-de-Gonzague, retrouvée tuée par balle le 12 août sur un chemin retiré à Godmanchester, à 15 km de sa voiture. Son ex-partenaire sexuel et colocataire, Marc-Olivier Perras, 21 ans, a été arrêté à Montréal le 17 août et accusé de meurtre au premier degré. Elle lui avait donné rendez-vous pour discuter d’une dette de plusieurs milliers de dollars qu’il avait envers elle, et il s’y était rendu dans la voiture de sa nouvelle copine plutôt que la sienne. L’arme du crime a été retrouvée dans une rivière non loin du lieu du meurtre ; elle provenait d’un vol perpétré chez un collectionneur de la région le 4 août. Perras avait une importante collection d’armes chez lui.

Alexandra Duguay, 23 ans, retrouvée en décomposition dans le coffre de la voiture de Keven St-Sauveur, 20 ans, de Drummondville, le 7 juillet. Elle avait été porté disparue le 29 juin, une semaine après sa disparition à la sortie d’un bar d’Alma où elle faisait de la danse nue. St-Sauveur n’a été accusé que de meurtre au deuxième degré. L’« affectateur » de la victime a utilisé les médias (émission « Le Vrai Informateur » de TVA) pour faire la leçon aux travailleuses de l’industrie du sexe sur la méfiance qu’elles devraient toujours conserver face aux « clients »…

Vivian Sula Enuaraq, 29 ans, abattue chez elle le 8 juin à Iqaluit avec ses deux enfants, Alexandra Degrasse, 7 ans, et Aliyah Degrasse, 2 ans, par son mari depuis 11 ans, Sylvain Degrasse, un opérateur de machinerie diesel décrit par se camarades comme un bon gars mais qui violentait Enuaraq depuis longtemps ; celle-ci avait même été hospitalisée pour une concussion cérébrale. Elle avait décidé de le quitter trois jours avant le triple meurtre.

Mya Dumont, 2 mois, brutalisée à mort par son père Joseph Dumont, 24 ans, à St-Jérôme le 19 mai, qui a été accusé d’homicide involontaire coupable et d’entrave au travail des policiers lors de son arrestation, le soir du meurtre. Des voisins l’avaient entendu crier à sa conjointe trois semaines plus tôt « Tu vas-tu l’arrêter de pleurer, c’t’enfant là ?! ». Il lui avait plus tôt brisé un bras mais on n’en avait rien vu à l’hôpital, ce qui fait que l’enfant pleurait beaucoup depuis ces voies de fait.

Marilyn Chaloult, 65 ans, tuée par son mari, Timothy Rapley, 56 ans, entre le 6 et le 9 mai, dans leur domicile de Dollard-des-Ormeaux. Celui-ci a ensuite fait une tentative de suicide.

Florence Houle, 18 mois, et Zackary Houle, 8 ans, sont brûlés vifs le 2 mai dans une camionnette, à St-Edmond-de-Grantham, par leur père, Martin Houle, 37 ans, qui était en faillite et en instance de divorce et dont on a retrouvé le corps un km et demi de la sablière où il a commis le double meurtre. Un autre garçon de 6 ans a réussi à échapper aux flammes, avec de graves brûlures. Selon un témoin, Houle avait obtenu la garde des trois enfants – sous prétexte que leur mère, une infirmière, menaçait le suicide – et une pension alimentaire exorbitante de celle-ci. Sa nouvelle conjointe l’avait quitté la veille du meurtre. On peut se demander dans quelle mesure ces meurtres ont été inspirés par la médiatisation concurrente des états d’âme d’un autre divorcé assassin, le Dr Turcotte, de Piedmont, à son procès pour double meurtre prémédité.

Andrée Loiselle, 71 ans, tuée d’une balle à la tête près de chez elle par son petit-fils, Jonathan Beauchemin, 24 ans, à Sainte-Florence, le 12 avril, en même temps que son mari. Beauchemin s’est ensuite suicidé.

Yaneth Hernandez Constanza Gallego, 29 ans, poignardée à mort le 12 mars à Drummondville, dans une cour d’église, par Carlos Alberto Ortega Moyano, 40 ans, devant leurs deux enfants de 2 et 4 ans au moment où elle les lui remettait pour un « droit » de visite, qu’il avait conservé même après avoir été reconnu coupable trois semaines plus tôt de voies de fait causant lésions. La victime était alors domiciliée dans une maison pour femmes violentées. Claude Plante de La Tribune de Sherbrooke a écrit qu’elle « était décédée… à la suite d’une querelle ». Le couple était arrivé au Canada de Colombie en sept. 2009.

Elene Prekatsounakis, 24 ans, poignardée à mort le 8 mars par Selehe Rashid Othman, 31 ans, après une vive querelle qui avait débuté sur la rue dans un appartement du quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal où ils cohabitaient. Othman a sauté par une fenêtre du 3e étage pour échapper à la police mais a tout de même été arrêté alors qu’il s’enfuyait à la course. Il a été accusé de meurtre au 2e degré.

Mylène Dupuis, 21 ans, femme en prostitution, poignardée à mort le 19 février dans le Quartier St-Michel à Montréal, au domicile d’un homme soupçonné d’être son proxénète, Victor Manuel Martinez Morales, 34 ans. Il a été accusé de meurtre au 2e degré. Un autre homme, Karl Roody Pierre Louis, 25 ans, vendeur de crack au surnom de « Murder », a été blessé dans cet attentat et interpellé non loin du domicile de Morales. Condamné à 18 ans de prison en février 2010, ce dernier avait été accusé de proxénétisme par les commissaires aux libérations conditionnelles.

Jeremy Vézina, 4 ans, pendu le 24 janvier à Ste-Julie par son père, Serge Vézina, 50 ans, qui s’est ensuite pendu.

Linda Loiselle, 48 ans, étranglée chez elle, vers le 24 janvier par son frère Sylvain, à St-Lin, qui a aussi abandonné sur les lieux du crime son neveu handicapé, Marc-André Malo, 20 ans, qui a failli mourir de déshydratation après une semaine d’abandon.

Denise Cloutier-Guidi, 71 ans, tuée par balle à St-Jean-de-Matha en même temps que son mari Claude le 15 janvier. Sylvain Guidi, 47 ans, le fils des victimes, a été arrêté sur les lieux après avoir appelé la police. Il s’agirait de meurtres commis « par compassion », les deux parents étant handicapés et malades.

 Pour information concernant le contenu de cette page : Martin Dufresne.

Mis en ligne sur Sisyphe, août 2011. Mise à jour régulière.



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Martin Dufresne



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